Bresil 1 formation - Université Grenoble Alpes

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Bresil 1 formation - Université Grenoble Alpes
Rapport Explo'ra de Fin de Séjour
Salvador, Brésil 2008/2009
J’ai passé dix mois fantastiques, à la découverte d’une langue, d’un pays, d’une culture. Ce sont dix
mois au cours desquels j’ai grandit personnellement et professionnellement, où j’ai pris énormément
d’assurance, où l’on devient un peu plus humble.
Partir au Brésil est une grande décision : on ne part pas n’importe où, on se retrouve réellement séparé
de son entourage, de ses amis, sa famille. On part un peu à l’aventure.
Partir à Bahia est un choix plutôt sage : elle n’a pas la même réputation que Rio et Sao Paulo, elle est
plus connue pour son attrait touristique et sa tranquillité que pour le rythme effréné de ces grandes
mégalopoles.
Vie pratique
Avant de partir
En général, vous devez obtenir votre visa par vous même à l´Ambassade du Brésil. A Paris, elle se trouve
à l´adresse suivante :
34, Cours Albert 1er
75008 Paris, France
Il faut se déplacer directement sur les lieux si vous souhaitez des informations précises. Sinon pour les
formalités générales, tout est clairement expliqué sur le site du consulat : www.consulat-bresil.org.
Lors de votre arrivée, vous disposez de 30 jours pour vous enregistrer à la Police Fédérale pour les
Etrangers (bureau situé à l´aéroport).
Logement
Il est difficile de trouver un logement avant de partir. Il vaut mieux rester quelques jours dans une
pousada (auberge) et prendre un peu de temps pour choisir son logement. Il existe diverses options de
logements.
Il existe un site de colocation, http://www.easyquarto.com.br, où on peut trouver diverses offres de
logements à partager, avec d’autres étudiants ou une famille. Les prix sont assez variables, de 250 reais
à 400 reais. N’allez pas au-delà, à moins que de trouver un logement dans un condóminio noble
(comprenant piscine, gardien 24h/24h, aire de jeu et autre infrastructure de loisirs). Il est important de
mettre les choses bien au clair avec les personnes avec qui vous allez cohabiter, notamment si ce sont
des personnes plus âgées ou une famille. Ce type de logement est pratique au début du séjour,
notamment pour améliorer son portugais et connaitre quelques personnes. Ce type de logement est
considéré comme pension, vous n’avez aucun engagement de durée, autrement dit, si vous souhaitez
quitter le logement, vous devez juste avertir le propriétaire lors du paiement de votre dernier loyer.
Un autre type de logement existe si on souhaite habiter seul : les résidences ou « apart/flat ». Ils existent
aussi des petites annonces dans les journaux A Tarde et Correio (sur Internet, www.atarde.com.br,
rubrique « classificados », mais acheter le journal reste la meilleure solution car les annonces sont plus
actualisées). Lorsque vous restez moins d’un an, le contrat est de type « temporada », c’est-à-dire un
bail à durée déterminée, de préférence meublé, ce qui fait que les prix sont un peu plus élevés :
compter entre 600 et 1200 reais de loyer mensuel. Le quartier de Pituba regorge de résidences pour
louer un appartement de type studio ou F1. Voici quelques adresses (liste non exhaustive), par ordre de
prix :
•
Residencial Firenze
3a traversa das Ubaranas, 19-B - Pituba
2
•
Residencial Praia Bella
Av. Octávio Mangabeira 599 - Pituba
•
Condomínio do Edifício Madison Plaza
Rua Pernambuco, 2269 – Pituba
Certains propriétaires demandent de payer à l’avance plusieurs mois. Il est nécessaire de demander à
chaque paiement de loyer une quittance de loyer (« recibo »), surtout si on paie son loyer en liquide, et
ce, dans la majorité des cas. Vous pouvez établir un contrat avec votre propriétaire, en prenant bien
soin des termes du contrat. Ne donnez jamais de l´argent en liquide sans recevoir une preuve écrite du
versement.
Personnellement, lors de mon arrivée je suis restée quelques jours dans une pousada en attendant de
trouver un logement. Je n’ai pas eu de problème pour en trouver un, en colocation avec une autre
française et une brésilienne de 50 ans à Rio Vermelho. Mais au bout de quelques mois j’ai voulu avoir
un peu plus d’indépendance et de liberté, et j’ai donc optez pour un apart/flat en résidence à Pituba,
un quartier beaucoup moins charmant que Rio Vermelho mais avec beaucoup plus d’options pour
habiter seul.
Les quartiers que je conseillerai : Pituba, Rio Vermelho, Ondina, Barra.
Argent
Avec un visa étudiant, on ne peut pas ouvrir de compte bancaire au Brésil. Mais avec une carte bleue
visa ou MasterCard, on peut effectuer des paiements par carte bancaire et retirer de l’argent sans
problème dans les distributeurs avec le signal visa ou MasterCard de Banco do Brasil (1000 reais
maximum par retrait) ou Bradesco (600 reais maximum par retrait). Il vaut mieux retirer de grandes
sommes d’argent afin d’éviter les commissions des banques. Eviter les distributeurs « 24 horas » qui ont
des taux de changes peu avantageux et qui prélèvent une commission automatique de 8 reais (≈2,8
euros).
A savoir qu’il existe aussi des agences de la banque HSBC dans plusieurs quartiers de la ville, pour ceux
qui disposent d’un compte HSBC en France, il doit exister des avantages (notamment en terme de
commissions lors des retraits).
Santé
J’ai souscris à la mutuelle de la LMDE, car celle de mes parents ne prend pas en charge les frais
médicaux à l’étranger. Elle est de 200 euros à l’année. L’assurance maladie à l’étranger ainsi que
l’assurance rapatriement sont comprises, et sont nécessaire pour l’obtention du visa.
Télécommunications
A Salvador, il existe plusieurs opérateurs de téléphonie mobile : Tim, Oi, Nextel, Claro, Vivo. L’avantage
de Oi est qu’à chaque recharge de crédit de 20 reais le 1er du mois, vous recevez 10 reais de crédit par
jour pour les appels vers Oi et les fixes.
Pour téléphoner en France, la meilleure solution reste Skype.
Vie universitaire
UNIFACS est une université privée. Pour ce qui est des contacts avec l’administration, il faut être…
patient. Le personnel est très accueillant et chaleureux, cependant on peut constater un certain
manque d’organisation en ce qui concerne les étudiants en échange.
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Les cours de MBA/Pós-Graduação d’UNIFACS ont lieu une semaine par mois, de 18h40 à 22h20. Ils ont
lieu dans le quartier de Stiep. Si vous habitez près du bord de mer, c’est un quartier assez mal desservi :
le bus le plus fréquent est la ligne « Estação Piraja » mais qui est souvent sur-bondée aux heures de
pointes (entre 17h et 19h), qui correspondent aux heures de cours. Une autre ligne existe
(stiep/comércio) mais les bus sont beaucoup plus rares. Pour le retour, les autres élèves proposent de
ramener ceux qui n’ont pas de voiture.
Stage
La recherche d´un stage se fait de manière plutôt informelle. C’est à l’étudiant de cibler les entreprises
et de se déplacer en personne, CV en main (en général la lettre de motivation n’est pas demandée),
et « frapper » directement aux portes des entreprises. Un secteur porteur est le secteur du tourisme,
principale industrie dans l´état de Bahia. En ce qui concerne les autres secteurs, il sera un peu plus
difficile de trouver un stage mais ce n’est pas impossible. Vous pouvez aussi vous renseigner auprès des
autres élèves d´UNIFACS, afin de savoir si les entreprises dans lesquels ils travaillent sont en recherche de
stagiaires.
Afin d´être couvert par la législation brésilienne, vous pouvez passer par l’organisme IEL, l´Institut
Euvaldo Lodi, pour formaliser vos échanges avec l´entreprise. Les conventions de stage de l´IAE n´étant
pas reconnues par l´État Brésilien, il est plus sûr, afin d´être considéré comme stagiaire légalement et de
s´assurer une indemnisation (de 350 reais, et 96 reais pour couvrir les frais de transport, par mois), de
passer par cet institut. Généralement, l´entreprise elle-même propose de passer par cet organisme.
La démarche peut être laborieuse (surtout lorsqu´on est étranger, ce qui rend la procédure
administrative plus difficile), mais avec de la persévérance, on arrive à ses fins.
Horaires de fonctionnement du IEL : 8h à 11h et de 14h à 16h ; demander confirmation au préalable.
Les bureaux se trouvent à proximité du bâtiment de Pós-Graduação d´UNIFACS, dans le quartier de
STIEP.
Contacts :
IEL Salvador
Av. Edístio Pondé, 342, Stiep
Salvador, Bahia – CEP 41760-310
Tel : 00 55 71 3535 0033
Fax : 00 55 71 3343 1299
http://www.iel.fieb.org.br/
Vie quotidienne
Climat
Les saisons, hémisphère sud oblige, sont inversées : le printemps et l´été commencent de septembre et
se terminent en mars, alors que l´automne et l´hiver durent de mars à septembre. Le climat est tempéré
toute l'année avec des températures de 22°C à 28°C, avec généralement de fortes pluies d’avril à juin
et une saison sèche de juillet à octobre.
Rythme de vie
Salvador est réputée moins dangereuse que les villes du sud (Rio et São Paulo). La vie bahianaise est
rythmée par le travail en semaine et la plage le weekend, mais surtout par les grandes fêtes organisées.
Les bahianais sont plutôt tranquilles et aiment par dessus tout se divertir lors des grandes
commémorations qui ponctuent l´année. Quelques dates :
-
le Réveillon du Nouvel An ;
le Lavagem de Bonfim le deuxième jeudi du mois de janvier en général ;
le Festival de Verão fin janvier (sorte de répétition générale pour le Carnaval) ;
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-
la fête de Iemanjá dans le quartier de Rio Vermelho, le 02 février ;
le Carnaval du jeudi au mardi précédent le mercredi des Cendres (février/mars) ;
São João le 23/24 juin ;
Sans compter toutes les autres festivités occasionnelles.
Même si Salvador est considérée comme moins dangereuse que les grandes métropoles de Rio de
Janeiro et São Paulo, il ne faut cependant pas manquer de vigilance et user de bon sens : éviter toute
apparence trop ostentatoire, se déplacer à pied dans des lieux peu fréquentés, obscurs et seul. Malgré
le stéréotype attribué aux bahianais (peu travailleurs mais toujours prêts pour se divertir), la ville est très
dynamique.
Transports en commun
Bien desservie par les bus, compter 2,20 reais par voyage. Il existe diverses compagnies privées de bus.
On peut aussi prendre des minibus climatisés que l´on appelle « frescão » plus confortables pour 4 reais.
Les lignes de bus fonctionnent de 05h30 à 23h30. En dehors de ces horaires, il est relativement facile de
trouver un taxi libre. Toujours le prendre avec le compteur qui tourne.
Alimentation
A chaque coin de rue – ou presque – on trouve un supermarché ; Bompreço est le plus commun, mais
on trouve aussi Hiperideal, qui est de meilleur qualité mais un peu plus cher en moyenne.
Bien évidemment, la ville offre de nombreuses options de restaurants et bars. Du restaurant classique à
l´acarajé des Bahianas, il y en a pour tous les gouts. Vous pouvez acheter l´édition spéciale du Veja, qui
recense par catégorie les meilleurs lieux de Salvador pour sortir.
Loisirs
A voir dans les environs de salvador :
Praia do Forte, Imbassaí, Morro de São Paulo, Ile d´Itaparica, Chapada Diamantina.
Cinémas:
multiplex Iguatemi et Aeroclube sont lês plus grands multiplex de La ville. Cinéma d’arts et essais au
Corridor da Victória et à l’UFBA (Université Fédérale de Bahia).
Centres commerciaux :
L’avenida Sete de Setembro (ou Avenida Sete) et de Carlos Gomes sont les rues où se trouvent de
nombreuses boutiques populaires. Très animées en semaine, elles représentent le coeur commercial de
la ville. On y trouve des souvenirs à prix réduits par rapport aux points de ventes touristiques (du
Pelourinho et du Mercado Modelo).
Centres Commerciaux : Center Lapa et Shopping Piedade (centres commerciaux populaire du Centre
de la ville) ; les Shoppings Barra et Iguatemi sont les shoppings traditionnels ; un autre plus récent est le
shopping Paralela.
Carnaval
Le carnaval de Salvador est le plus grand carnaval populaire du Brésil. Contrairement au carnaval de
Rio, le carnaval de Salvador est un carnaval de rue. Durant une semaine, du jeudi jusqu´au mercredi
des Cendres (février ou mars), s´enchainent un défilé de « trios elétricos » des groupes de musique Axé
de Bahia (Chiclete com Banana, Asa de Aguia, Ivete Sangalo, Claudia Leite, etc...). Il existe trois
circuits : celui du Pelourinho, du Centre (campo Grande), et de Barra-Ondina (en bord de mer). Le
jeudi vous pouvez rester dans la « pipoca », la foule, car pour le premier jour des festivités il y a moins de
monde que les autres jours. On peut aussi acheter des pass (« abadás » T-Shirt, + le coupon d´entrée) :
-
pour les camarotes, grandes estrades fixes d´où vous pouvez observer le Carnaval et, en
général, avec de nombreuses options (snacks, bars, animations)
-
pour les blocos, espaces autour du trio elétrico, qui le sépare de la foule par un cordon ; en
bref, on suit le trio tout au long de son parcours.
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Le Carnaval est à voir, au moins participer une journée/soirée pour ressentir le cœur de Salvador battre.
Il est bon de s´équiper de baskets/chaussures fermées, et de ne pas prendre de sac ni de mettre son
argent dans ses poches (à mettre dans ses chaussures ou disposer d´une sacoche spéciale à porter
autour de la taille, sous son t-shirt)
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Bilan et suggestions
Cette année au Brésil m´a permis de maitriser une langue de manière autodidacte. A mon arrivée je ne
parlais pas un mot et communiquais dans une sorte de « portunhol ». J´ai pris deux semaines de cours
de portugais à l´Alliance Française, la vie bahianaise a fait le reste. Je repars bilingue, avec l´accent
chantant de Bahia.
D’un point de vue personnel, j’ai énormément appris sur moi-même ; je suis plus responsable et
indépendante. Les imperfections de mon séjour dues à un certain manque d’organisation des diverses
parties (université d’accueil, université d’origine et moi-même), même si elles ont parfois freiné certaines
démarches ont aussi été formatrices.
Je soumettrai aussi à suggestion l´organisation d´un mailing mensuel de la part de notre université
d´origine, afin de rappeler les dates et les documents importants à fournir. Ce type de procédure
« piqures de rappel » permettrait une meilleure communication entre les établissements d´origine et
leurs étudiants en échange.
J’ai réellement passé une année fantastique. Partir au Brésil ce n’est pas partir en Erasmus. Pour avoir
fait les deux, j’ai beaucoup aimé mon expérience Erasmus, mais je dirais qu’elle fut plus superficielle,
même si elle a été aussi très enrichissante. Durant ces 10 mois, j’ai pu plus me concentrer sur moi-même,
m’ouvrir aux autres, comprendre les complexités et les préoccupations brésiliennes, bien différentes des
nôtres. Je me suis aussi liée d’amitié avec de nombreuses personnes, de différents milieux, ce qui fut
une excellente expérience
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