Témoignage de Babacar, diplômé du Master complémentaire en

Témoignage de Babacar, diplômé du Master complémentaire en Sciences et
Gestion de l'Environnement dans les Pays En Développement, promotion 2009
1. Qu’aviez-vous comme
l’environnement ?
formation de
base ? Pourquoi
avez-vous bifurqué
vers
J’ai une formation de base d’Ingénieur agronome spécialisé en Génie Rural, que j’ai suivie à l’Ecole
Nationale Supérieure d’Agriculture du Sénégal. Mon recrutement dans la fonction publique
sénégalaise comme conservateur des parcs nationaux (ministère en charge de l’environnement)
m’a incité à vouloir approfondir mes connaissances de base en environnement déjà acquises durant
mon cursus scolaire, via le programme de cours internationaux de la Coopération Universitaire au
Développement (CUD) de Belgique.
2. Comment avez-vous entendu parler du Campus ?
C’est à travers mes recherches sur Internet pour trouver une institution de formation crédible qui
me permette de renforcer mes capacités dans le domaine de la gestion environnementale J’ai pu
trouver, via la CUD, le programme du Master Complémentaire en Sciences et Gestion de
l'Environnement dans les Pays En Développement.
3. Comment s’est passée votre année à Arlon ? Votre vie étudiante ?
Je n’ai passé que la moitié de mon année scolaire à Arlon (première semestre), la deuxième partie
de la formation se déroule à Gembloux. Mon séjour dans le campus universitaire d’Arlon, une
première pour moi en territoire européen, a été riche en expériences et enseignements. J’ai
séjourné à la maison des étudiants près du campus, dans une ambiance conviviale et chaleureuse.
Mon séjour m’a permis de tisser un très grand réseau de connaissances avec d’autres nationalités
africaines, américaines et européennes, et surtout celles issues de pays en développement. Cet
aspect multiculturel nous a beaucoup apporté en termes de compréhension de la culture des
autres. La relation entre les étudiants et les enseignants était très appréciée d’autant plus que nous
étions la première promotion de ce master et que nous venions pour la plus part de pays noneuropéens.
4. Pour quel organisme travaillez-vous actuellement ?
J’ai réintégré mon poste d’agent de l’administration sénégalaise (ministère en charge de
l’environnement). Je travaille comme élément en détachement dans le projet d’appui de la petite
irrigation locale (PAPIL). Ce projet intervient dans quatre régions du Sénégal et a comme objectif
de contribuer à la réduction de la pauvreté et à la sécurité alimentaire en milieu rural. Il promeut
des infrastructures de maîtrise de l’eau et des mesures d’adaptation aux changements climatiques.
Ce projet est financé par la banque africaine de développement, la banque islamique de
développement et l’Etat du Sénégal.
5. Quel est votre travail actuel ? Quelles sont vos tâches et responsabilités ? Qu’est-ce
qui vous plaît le plus dans ce travail ?
Je suis recruté dans ce projet comme expert en environnement et changements climatiques.
Actuellement, je suis chargé de l’application de la politique de sauvegarde environnementale et
sociale du projet, de promouvoir les mesures d’adaptation et d’atténuations des effets néfastes dus
aux changements climatiques. Ce qui me plait le plus dans ce travail c’est de voir se développer
des projets d’infrastructures ou d’aménagements hydro-agricoles plus respectueux du milieu
naturel et de me sentir utile aux populations de mon pays.
6. Quel lien faites-vous avec votre formation ? En quoi a-t-elle été un atout pour votre
embauche et dans vos pratiques professionnelles ?
Je trouve dans le projet PAPIL un espace de mise en application des acquis de ma formation. Les
outils d’indicateurs environnementaux (DPSIR) ou l’élaboration de la cartographie comme outil
d’aide à la décision et de suivi à travers les acquis de mes cours de SIG s’avèrent très utiles. Cette
formation a été déterminante pour mon recrutement en car j’apportais à mon employeur des outils
innovants pour mieux analyser les situations environnementales, proposer des stratégies et
solutions adéquates pour faire face aux enjeux de protection de l’environnement et des ressources
naturelles et aux enjeux des changements climatiques.
7. Quels cours et/ou enseignants vous ont le plus marqué ? Pourquoi ?
Le cours sur les indicateurs environnementaux, celui sur les Systèmes d’Information
Géographiques (SIG), les cours « Usage et perturbation des écosystèmes », « Sociologie du
développement, « Forces Motrices des sociétés dans les Pays En Développement », entre autres,
ont été des cours riches en enseignements. J’ai particulièrement apprécié les échanges
d’expériences entre cultures et les débats contradictoires organisés dans le cadre de ce dernier
cours.
8. Un commentaire pour conclure ?
Cette formation m’a permis de mettre en place un réseau social d’échanges avec les anciens
étudiants de ce master (petite famille), et le contact est maintenu en permanence, avec des
échanges de conseils et d’expériences utiles à tous.