Dates historiques pour mieux connaître Québec

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Dates historiques pour mieux connaître Québec
Quelques dates importantes pour mieux connaître Québec et le Québec
Prologue : En septembre 1535, Jacques Cartier jette l’ancre près de l’embouchure de la rivière St-Charles où
vivent cinq cents Iroquoiens, regroupés dans des maisons longues. Pour les Européens, le premier hiver
laurentien est tragique ; froid, neige, faim et surtout le scorbut déciment une partie de l'équipage. Les hommes
de Cartier sont sauvés in extremis par une tisane de cèdre blanc, l'annedda que leur donne les premières
nations en place. Roberval et Cartier font de nouveaux essais d’implantation mais en juin 1543, on rapatrie les
colons, mettant ainsi fin à la première tentative de peuplement français en Amérique du Nord. Entre-temps, les
Iroquoiens ont déserté la vallée du Saint-Laurent pour s'établir dans la région des Grands-Lacs. À l'aube du
XVIIe siècle, le site actuel de la ville de Québec est visité par des nomades algonquiens qui viennent pêcher
l'anguille et faire du troc.
Débuts de la Nouvelle-France
- 1608, le 3 juillet : fondation «officielle» de la ville de Québec par Samuel de Champlain, de France
- 1608-1609 : premier hivernement. 20 des 28 hivernants meurent soit du scorbut, soit de la dysenterie mais le
développement se poursuit et fait de Québec le premier établissement permanent français en Amérique
du Nord et le berceau de l'Amérique française.
- 1617 : arrivée de Louis Hébert et de Marie Rollet, les premiers «habitants»
- 1629-1632 : Québec est prise par les frères Kirke et devient une possession anglaise
- 1633 : Retour de Champlain à Québec. Il y meurt en 1635.
- 1636 : Charles Huault de Montmagny devient le premier gouverneur «officiel» de la Nouvelle-France
- 1665 : Arrivée de Jean Talon, le nouvel intendant ; il contribue à l’organisation et à l’essor de la colonie
- 1672 : Arrivée de Louis de Buade, comte de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France
- 1682 : Incendie majeur de la Basse-Ville
- 1690 : Le colonel anglais William Phips échoue dans sa tentative de s’emparer de Québec.
Transition
- 1759 : Bombardement de la ville par la marine britannique et bataille sur les Plaines d’Abraham remportée
par l’armée britannique. Les deux généraux, Montcalm et Wolfe, sont tués au combat.
- 1763 : Traité de Paris qui cède définitivement la Nouvelle-France à l’Angleterre, y compris l’île du Cap-Breton,
le bassin des Grands Lacs et la rive gauche du Mississippi.
- 1775 : Siège de Québec par l'armée américaine, mort du général américain Montgomery.
- 1792 : Premières élections et Québec est le siège du Parlement canadien
- 1812-1814 : La Guerre de 1812-14, la victoire de Châteauguay sous Charles-Michel de Salaberry contre les
envahisseurs Américains
- 1820 et 1832 : Construction de la Citadelle afin de résister à tout assaut éventuel de la ville.
- 1837-1838 : Rébellion - Soulèvement des Patriotes au Bas Canada (35 seront emprisonnés) et des Rebelles
du Haut Canada contre la Grande-Bretagne et en faveur d’un gouvernement réformé.
Le Canada prend forme
- 1851-1855 et 1859-1865 : Québec est la capitale du Parlement du Canada-Uni
- 1852 : Fondation de l'Université Laval, par Charte royale
- 1853 : Le peintre Cornelius Krieghoff s'installe à Québec
- 1864 : Québec est le siège de la Conférence qui donnera naissance à la Confédération canadienne
- 1867, 1er juillet : Le Québec, l’Ontario, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse deviennent les 4
premières provinces du Canada. La ville de Québec devient la capitale de la province de Québec.
- 1871 : Traité de Washington mettant fin aux invasion américaines
- 1877-1886 : Construction de L'hôtel du Parlement du Québec. Il a été construit d'après les plans d'EugèneÉtienne Taché qui a aussi conçu les armoiries et la devise du Québec « Je me souviens ».
Développements socio-politiques subséquents
- 1901 : La Grève de la chaussure et l'arbitrage de Mgr Bégin - Naissance de l'arbitrage et du syndicalisme
catholique
- 1907 : Première chute du pont de Québec, le premier pont qui doit relier Québec à la rive sud du fleuve SaintLaurent.76 ouvriers meurent dont 33 Mohawks. - 1916 : Deuxième chute du pont de Québec:10 morts
- 1908 : Tricentenaire; Début - Commission et Parc des Champs de bataille et Monument des braves.
- 1918 : Émeute à Québec au sujet de la conscription obligatoire
- 1919 : Inauguration «officielle» du pont de Québec.
- 1938 : Le Père Georges-Henri Lévesque fonde la Faculté des sciences sociales à l'Université Laval
- 1939-1945 : La Seconde Guerre mondiale (divers régiments de la région impliqués, ex. Royal 22e )
- 1940 : Les femmes obtiennent le droit de vote aux élections provinciales au Québec.
- 1941 : Le Régiment Royal Rifles de Québec confronte l'armée impériale du Japon à Hong Kong
- 1943 : Adoption de l’éducation obligatoire par le Gouvernement Godbout
- 1943-1944 : Québec est le site de deux conférences entre Churchill et Roosevelt
- 1958 : Le musicien Félix Leclerc s'installe à l'Île d'Orléans
- 1960 : Élection de Jean Lesage et début de la Révolution tranquille
- 1964 : «Samedi de la matraque», lors de la visite de la reine Elisabeth II, à l’occasion du centenaire de la
Conférence de Québec
- 1970 : Crise d’octobre. Le nouveau pont Frontenac devient le pont Pierre-Laporte à la suite de l'enlèvement
et de la mort violente de ce dernier
- 1972 : Le Front commun intersyndical et la désobéissance civile
- 1984 : La Fête des « Grands voiliers », 375e anniversaire de la ville
- 1985 : Québec est proclamée «ville du patrimoine mondial».
- 2008 : Célébrations du 400e anniversaire de la ville
Les Plaines d’Abraham
Le parc des Champs-de-Bataille tire son appellation d'Abraham Martin (1589-1664), un des premiers laïcs à
s’installer sur les hauteurs de Québec. Il utilisait les parcelles de terrain qui portent aujourd'hui son nom pour
faire paître ses animaux. Le nom "plaines d'Abraham" provient donc d'une appellation populaire. En plus de
mettre en valeur le patrimoine hautement historique des lieux, le premier parc urbain national du Canada
répond à un besoin important d’espaces verts au cœur de la ville et il est appprécié autant par la population
locale que par les touristes. Il s'étend sur une superficie de 108 hectares et compte près de 6000 arbres et
arbustes répartis en plus de 80 espèces
La bataille des Plaines d’Abraham - 1759
La bataille sur les Plaines d’Abraham fut le point culminant d’une offensive britannique qui a duré 3 mois.
Le 24 juin, jour où habituellement les habitants allumaient des feux de joie, quelque 30 000 Britanniques
s'installent près de Québec pour assiéger la ville. Les 8500 soldats qui accompagnent les 13 500 marins et
hommes d'équipage de la flotte sont prêts au combat. De l'installation des Anglais près de Québec jusqu'au
jour du débarquement qui les amène sur les plaines, le 13 septembre, on assiste à une guerre de position qui
éprouve les nerfs et épuise les résistances.
Du début à la fin du siège de Québec en 1759, Montcalm et Wolfe sont convaincus, chacun de leur côté, que la
côte de Beauport offre la meilleure zone de débarquement. Du 12 au 19 juillet, Québec subit le bombardement
quotidien d'une batterie, à partir de la pointe de Lévy. Plus de 240 habitations sont détruites. Cependant Wolfe
prend la décision de débarquer à l'Anse-au-Foulon, sous un vaste promontoir. L'endroit est escarpé et boisé. Il
est «si impraticable pour les Français eux-mêmes qu'ils n'y ont qu'un petit détachement pour le défendre».
Les défenses françaises sont concentrées au camp de Beauport et doivent se déplacer rapidement vers le lieu
de débarquement des Anglais à l’Anse au Foulon.
Chaque armée compte environ 4500 combattants. L'armée britannique se compose surtout de soldats
réguliers tandis que les troupes de Montcalm comprennent un bon nombre d'habitants ainsi que
d’Amérindiens, incorporés parmi les soldats. Le combat principal se termine en moins d'une demi-heure.
C’est un an plus tard, à Montréal, le 8 septembre 1760, que le gouverneur Vaudreuil signera la capitulation de
la Nouvelle-France. Trois ans après, la France cédera officiellement ses possessions nord-américaines à
l'Angleterre.
Extraits du livre Les plaines d'Abraham - Le culte de l'idéal. Jacques Mathieu, Eugen Kedl. Éditions du
Septentrion, Sillery, 1993, 313 pages.
Notes rassemblées par Lise Gagnon, Jacques Lacoursière et James Thwaites (21/05/08)