de l`avancee de la mer a la disparition de la mangrove et des terres

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de l`avancee de la mer a la disparition de la mangrove et des terres
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DE DAKAR
FACULTE DES LETTRES
Syndicat Autonome de l'Enseignement Supérieur
ET SCIENCES HUMAINES
BP : 5432 Dakar Fann , Tel. 33 825-29-00
DEPARTEMENT D’HISTOIRE
Fax 33. 825-24-06 http://www.saes.sn/
BP 5005 DAKAR - FANN
Email : [email protected]
DE L’AVANCEE DE LA MER A LA DISPARITION DE LA MANGROVE
ET DES TERRES CULTIVABLES AU SENEGAL. LES ETUDIANTS AU
SECOURS DE LA NATURE ET DES ORGANISATIONS PAYSANNES
Coordonnateur
Dr Moustapha SALL
Enseignant-chercheur
Chargé des Revandications du Syndicat Autonome
de l’Enseignement Supérieur (SAES)
Tél : Bur 33 864 03 29/Port 77 636 05 19
Email : [email protected]
I. Contexte et Justification
Depuis quelques années, nous assistons à un retour d’une tendance versatile du climat
(humide-sèche) qui s’était déjà manifestée, avec la phase ogolienne et la fameuse
transgression nouakchottienne (il y a de cela 21 000 ans). Ces graves bouleversements
climatiques sur les côtes des actuels états de la Mauritanie et du Sénégal s’étaient traduits par
une avancée de l’océan atlantique qui a eu un effet néfaste sur le littoral et les ressources
halieutiques (augmentation du taux de salinité entraînant une hécatombe sur les arches,
aujourd’hui visibles à travers les amas coquilliers de Mbissel (près de la pointe de Sangomar
dans le Delta du Saloum). Ce façonnement a parallèlement reconfiguré le paysage avec la
formation de dunes rouges, colonisées par des palétuviers ; tout un ensemble de défense
naturelle accompagnée de dépressions interdunaires fertiles et favorables aux cultures.
Malheureusement, ces changements climatiques (alternance de périodes pluvieuses et sèches)
n’ont pas été bien intégrés par les politiques et populations modernes. Celles qui vivent dans
la capitale Dakar se sont implantées au cœur des dépressions interdunaires (utilisées
anciennement pour la culture), dans le Delta du Saloum des villages ont été bâtis sur des
berges anciennement submersibles, la pointe de Sangomar barrière naturelle est complétement
engloutie par l’océan atlantique, en Casamance des aménagements mal exécutés ont
totalement perturbé une vallée rizicole, dans la vallée du Fleuve Sénégal, l’eau douce est
colonisée par le typha.
Ainsi de Walaldé (nord du Sénégal) à Agnak (sud), l’impact négatif de ces bouleversements
et a eu comme conséquences une déforestation de la mangrove, une salinité croissante des
sols cultivables induisant une raréfaction des ressources halieutiques et agricoles poussant
ainsi des milliers de jeunes à l’exode rural et à la fatale émigration clandestine à partir de la
mer.
Ce bref survol interpelle les intellectuels sur l’actuelle situation de dégradation des
conditions environnementales et économiques de certaines populations du pays. Quelle a été
la contribution des scientifiques dans la recherche de solutions à ces bouleversements
climatiques? A-t-on suffisamment alerté et éclairé l’opinion publique et politique, de par nos
recherches, formations et encadrement à faire le bon choix ?
La formation des étudiants au service des communautés locales
Le constat montre que les Universités doivent résolument adopter une nouvelle pédagogie
universitaire qui passe nécessairement par une réorientation des outils méthodologiques
classiques. Cette nouvelle donne requiert une articulation entre les enseignements théoriques
avec un travail de terrain où les capacités des étudiants sont judicieusement exploitées. Le
diagnostic montre nettement que les populations locales tireraient un grand profit des
échanges que des camps de formation leur offriraient. C’est dans cette voie que s’inscrit le
présent projet logé au Département d’Histoire de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines
de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

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