Facteurs associés au classement à l`ECN pendant le cursus

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Facteurs associés au classement à l`ECN pendant le cursus
UNIVERSITES Paris 5, 6, 11 et 12
Année 2007 - 2008
Mémoire de DIU de Pédagogie Médicale
Facteurs associés au classement à l’ECN
pendant le cursus des études médicales
Madame Françoise BOTTEREL – CHARTIER
Monsieur Pascal ANDUJAR
Directeur de mémoire : Dr Marc PREVEL
Faculté de Médecine de Créteil (Université Paris 12)
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Remerciements
Nous remercions chaleureusement :
-
Monsieur le Docteur Marc Prével pour avoir encadré ce mémoire, pour
ses précieux conseils et nos discussions animées,
-
Monsieur le Professeur Pascal Claudepierre, assesseur du doyen à la
pédagogie pour nous avoir proposé ce sujet de mémoire et pour l’intérêt
qu’il y a porté,
-
Madame le Professeur Sylvie Bastuji-Garin, pour son aide précieuse
dans les analyses statistiques,
-
L’équipe du service administratif de Béatrice Doisy au bureau de la
scolarité de la faculté de médecine de Créteil, et en particulier Mmes
Evelyne Bottreau et
Laurence Villemon pour nous avoir fournit les
données disponibles pour ce mémoire.
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Sommaire
1. Introduction ____________________________________________________________ 6
2. But de l’étude __________________________________________________________ 7
3. Matériels et méthodes __________________________________________________ 7
3.1. Descriptif de l’étude, populations étudiées et périodes d’inclusion ___________ 7
3.2. Critères d’inclusion _______________________________________________________ 7
3.3. Recueil des données ______________________________________________________ 8
4. Résultats ______________________________________________________________ 9
4.1. Description des populations étudiées ______________________________________ 9
4.2. Identification de facteurs associés au rang de classement à l’ECN __________ 10
5. Discussion ____________________________________________________________ 11
6. Conclusions et perspectives ___________________________________________ 13
7. Références bibliographiques ___________________________________________ 14
Résumé _________________________________________________________________ 15
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Tableaux
Tableau 1 : Caractéristiques des étudiants de la faculté de médecine de Créteil à leur
premier passage à l’ECN (années 2004 à 2008)
Tableau 2 : Facteurs associés au classement à l’ECN des étudiants de la faculté de
médecine de Créteil à leur premier passage à l’ECN entre 2004 et 2008 en analyse
univariée
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Abréviations
ECN : Epreuves Classantes Nationales
PCEM : Premier Cycle des Etudes Médicales
DCEM : Deuxième Cycle des Etudes Médicales
UFR : Unité de Formation et de Recherche
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1. Introduction
Depuis 2004, le concours de l’internat en médecine a été remplacé par les
épreuves classantes nationales (ECN). L’ECN devait donner les mêmes chances à
tous les étudiants en médecine du territoire de la République Française en intégrant
la médecine générale aux autres spécialités dans une même épreuve en proposant
ainsi une sélection commune des futurs médecins spécialistes (1). Les épreuves de
l’ECN sont fondées sur des dossiers cliniques transversaux, avec l’objectif de
modifier le travail des étudiants au profit d’un renforcement du raisonnement clinique.
Depuis 2004 (année de transition) et surtout depuis 2005, il est possible d’obtenir
des données qualitatives et quantitatives sur les étudiants et leur rang de classement
à l’ECN pour chacun d’eux et par faculté de médecine, permettant ainsi de connaître
le profil des étudiants classés à l’ECN (2, 3). Quelques études ont décrit le profil des
étudiants réussissant le concours très sélectif de PCEM1, soit environ 17% des
étudiants inscrits en PCEM1 (4). Même s’il existe quelques disparités selon les
facultés de médecine, environ 90% des étudiants sont issus de la filière scientifique
S et environ 50% des étudiants ont eu une mention Bien ou Très Bien au
baccalauréat. D’après le rapport Debouzie de 2003, le taux de réussite au concours
de PCEM1 est meilleur pour les redoublants par rapport aux primants, avec
respectivement sur le plan national, 35,9% et 8,6% (5-7). En revanche, il n’existe
aucune étude dans la littérature sur les facteurs prédictifs de « réussite » ou
d’ « échec » à l’ECN pour des étudiants issus pour la plupart d’un concours d’entrée
dans les études médicales en PCEM2 très sélectif, alors qu’il existe quelques études
pour l’ancien concours de l’internat en médecine (6).
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2. But de l’étude
L’objectif principal de ce mémoire était de rechercher s’il existait des facteurs
associés au classement à l’ECN pendant le cursus des études médicales des
étudiants de la faculté de Médecine de Créteil. L’intérêt de ce travail à terme est de
mettre en place un outil propre à notre faculté permettant d’établir un suivi prospectif
en temps réel des étudiants, afin de mettre à disposition des enseignants un
repérage précoce des étudiants en difficultés réelles ou potentielles et de leur
proposer, le cas échéant, une aide méthodologique et des outils pédagogiques et de
remédiation adaptés.
3. Matériels et méthodes
3.1. Descriptif de l’étude, populations étudiées et périodes d’inclusion
Cette étude rétrospective a été menée sur cinq promotions d’étudiants ayant
réussi le concours du PCEM1 entre 1999 et 2003, ayant suivi l’ensemble du cursus
des études médicales de PCEM2 à DCEM4 à la faculté de médecine de Créteil (94)
et ayant passé les épreuves de l’ECN entre 2004 et 2008.
3.2. Critères d’inclusion
Tous les étudiants en médecine de la faculté de médecine de Créteil ayant
réussi le concours du PCEM1 entre 1999 et 2003, ayant fait l’ensemble de leur
cursus de PCEM2 à DCEM4 à la faculté de médecine de Créteil et ayant passé
l’ECN entre 2004 et 2008, ont été inclus dans l’étude.
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Ont été non inclus dans l’étude, les étudiants n’ayant pas suivi l’ensemble du
parcours du PCEM1 (promotions 1999 à 2003) jusqu’aux épreuves de l’ECN
(épreuves passées de 2004 à 2008). Ainsi, les étudiants ayant interrompu leur
cursus entre PCEM2 et DCEM4 sans avoir passé les épreuves de l’ECN au cours de
la période d’inclusion n’ont pas été inclus dans l’étude. De même, les étudiants ayant
validé le PCEM1 à titre étranger avec un passage direct en DCEM n’ont pas été
retenus.
3.3. Recueil des données
Pour chaque étudiant, des données individuelles anonymisées ont été
recueillies auprès du service de la scolarité de la faculté de médecine de Créteil et
intégrées dans une base de données (logiciel Excel, Microsoft). Les principales
données concernaient le sexe, le baccalauréat obtenu, le statut primant, redoublant
ou triplant au concours du PCEM1, l’âge à l’entrée en PCEM2, l’âge au moment du
premier passage à l’ECN, le nombre d’examens repassés en deuxième session et
l’existence d’un redoublement éventuel survenu au cours des années de PCEM2 et
de DCEM4, le passage des ECN blancs non obligatoires proposés par la faculté
depuis 2007, et le rang de classement à l’ECN. Seul le classement au premier ECN
passé a été considéré.
3.4. Analyses statistiques
Les caractéristiques des étudiants ont été décrites et comparées selon leur
année de passage à leur premier ECN par le test du χ2 ou le test exact de Fisher
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pour les variables qualitatives et par le test non paramétrique de Kruskall-Wallis pour
les variables quantitatives. Les valeurs quantitatives sont présentées en médianes
(25-75ème percentiles) et les variables qualitatives en effectifs et en pourcentages.
Les étudiants de la faculté de médecine de Créteil ont été regroupés en trois
catégories d’après leur rang de classement national à leur premier ECN selon leur
appartenance au groupe des 17,5% meilleurs étudiants, au groupe des étudiants
classés entre 17,5% et 82,5% et au groupe des 17,5% étudiants les moins bien
classés. Les caractéristiques de ces trois groupes d’étudiants ont été comparées,
afin de déterminer si certaines caractéristiques étaient associées à un meilleur ou
plus mauvais classement à l’ECN. La corrélation entre le rang de classement à l’ECN
et certaines variables quantitatives a été analysée par le coefficient rho de
Spearman. Les analyses statistiques ont été réalisées avec le logiciel « STATA »
(StataCorp 2003. Release 8.0. College Station, Texas, USA). Tous les tests étaient
bilatéraux, le degré de signification p retenu était de 5%.
4. Résultats
4.1. Description des populations étudiées
Sur 521 étudiants recensés, 48 (9,21%) n’ont pas été inclus essentiellement
du fait d’un arrêt définitif des études, quelle qu’en soit la raison (décès, longue
maladie, déménagement, arrêt des études, passage direct de PCEM1 en DCEM, …),
ou temporaire sans passage de l’ECN au cours des années 2004 à 2008. Ainsi, les
résultats lors du premier passage à l’ECN de 473 étudiants de cinq promotions
successives (réussite du concours de PCEM1 entre 1999 et 2003) ont été analysés.
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Les caractéristiques des étudiants figurent dans le tableau 1. Une nette
prédominance féminine a été observée (62,6%), celle-ci s’accentuant au cours du
temps.
La section du baccalauréat a été renseignée dans 4 années sur 5, avec un
baccalauréat scientifique pour 367 (98%) étudiants, un baccalauréat économie et
social pour 2 (0,5%) étudiants et un baccalauréat littéraire pour 2 (0,5%) étudiants.
Trois étudiants ont eu une équivalence à titre étranger.
L’âge moyen d’entrée en PCEM2 pour ces étudiants était d’environ 19 ans,
avec des extrêmes allant de 15,9 ans pour le plus jeune à 27,6 ans pour le plus âgé.
L’âge moyen aux épreuves de l’ECN était de 24,8 ans, avec des extrêmes allant de
21,6 ans pour le plus jeune à 30,3 ans pour le plus âgé. La population sélectionnée à
l’issu du concours du PCEM1 était majoritairement composée d’étudiants
redoublants, avec 339 (72%) redoublants contre 134 (28%) primants.
4.2. Identification de facteurs associés au rang de classement à l’ECN
Les facteurs associés au classement des étudiants à l’ECN selon les trois
groupes précédemment définis (appartenance au groupe des 17,5% meilleurs
étudiants à l’ECN, au groupe des étudiants classés entre 17,5% et 82,5%, et au
groupe des 17,5% étudiants les moins bien classés) figurent dans le tableau 2.
Le taux d’étudiants classés dans les 17,5% premiers a diminué depuis 2006
au profit du pourcentage d’étudiants mal classés. Le taux d’étudiantes les mieux
classées a diminué au profit du groupe des étudiantes les moins bien classés sans
que la différence ne soit significative (p=0,15). Le rang de classement en PCEM1
était très corrélé au rang de classement de l’ECN (Rho=0,35, p=0,000), la médiane
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était de 25 pour les 17,5% premiers et de 70 pour les 17,5% derniers. L’âge d’entrée
en PCEM2 était également corrélé au rang de classement à l’ECN (Rho=0,22,
p=0,000), de même que l’âge au moment du passage de l’ECN. Près de 58% des
étudiants les mieux classés avaient un statut de primant lors de la réussite du
concours du PCEM1, pour seulement 11% les moins bien classés à l’ECN.
Le fait de passer au moins une deuxième session d’examens en septembre,
d’avoir une augmentation du nombre d’examens passés en session de rattrapage et
le fait d’avoir redoublé étaient également significativement associés au classement à
l’ECN, respectivement (p=0,000 ; p=0,000 ; p=0,001).
Par ailleurs, le fait de ne pas se présenter aux ECN blancs quand ceuxci étaient proposés était associé à une moins bonne réussite à l’ECN (p=0,000).
5. Discussion
Le but de ce travail était de rechercher, sur cinq promotions successives
d’étudiants de la faculté de médecine de Créteil, d’éventuels facteurs associés au
rang de classement à l'ECN.
Les données socio-démographiques concernant la profession des parents et la
mention au baccalauréat n'ont pu être recueillies à temps dans le cadre de ce
mémoire, car non disponibles à l'UFR de médecine.
Dans cette étude, le statut de réussite au concours de PCEM1 comme primant,
le jeune âge lors de l’entrée en PCEM2 et au moment du passage du premier ECN,
sont des facteurs associés à un rang de classement parmi les 17,5% des meilleurs
étudiants à l’ECN. Ces facteurs sont très probablement liés entre eux, cependant, le
facteur prédominant semble d’être le statut réussite au concours du PCEM1 comme
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primant. Ces critères étaient antérieurement connus pour l’ancien concours de
l’internat de médecine (5), mais également pour l’ECN (6). En revanche, la présente
étude ne retrouve pas que le sexe soit un facteur associé au rang de classement à
l’ECN.
Thuret et al. avaient montré en 2005 que, parmi les facteurs prédictifs de
l’ancien concours de l’internat, se retrouvait l’absence de dettes durant les études
médicales (5). Cette même constatation est faite dans la présente étude, en
montrant que le nombre d’examens repassés en session de septembre augmente le
risque d'être moins bien classé à l'ECN, et ceci quelle que soit l'année de passage
en session de rattrapage (PCEM2 à DCEM4). Au total, 84% des étudiants ont passé
au moins une fois un examen lors d’une session de septembre. Cet élément est un
facteur prédictif précoce de mauvais classement à l’ECN.
De la même façon, certains étudiants ne valident pas leur dernier stage clinique
de DCEM4 pensant avoir une "chance " supplémentaire d’être mieux classés à l’ECN
l’année suivante. En réalité, cette « chance » les range parmi les redoublants et, de
ce fait, augmente significativement le risque d'être moins bien classé à l’ECN,
contrairement à une idée communément répandue parmi les étudiants.
De façon intéressante, le fait de ne pas passer les ECN blancs non
obligatoires proposés par la faculté est un facteur prédictif de mauvaise réussite à
l’ECN. Ce facteur est particulièrement intéressant, car il pourrait être un témoin de la
motivation et du reflet du degré de préparation à l’ECN pour certains étudiants en
fonction de leurs objectifs de carrières professionnelles envisagées et leurs choix de
vie personnelle. Il est à noter que la procédure de choix d’un poste d’interne à l’issue
de l’ECN est nationale et que, d’une part, certaines spécialités sont choisies avant
d’autres et que, d’autre part, certaines régions sont préférées à d’autres. Ainsi,
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certaines spécialités et régions restent disponibles de façon tardive au choix.
Cependant, ce facteur prédictif de mauvaise réussite à l’ECN est beaucoup trop
tardif au cours du cursus des études médicales pour pouvoir permettre de détecter
suffisamment tôt des étudiants en difficulté réelle ou potentielle.
6. Conclusions et perspectives
A partir de cette étude, il semble possible de repérer très précocement les
étudiants à risque d'être mal classé à l’ECN, c'est-à-dire parmi les 17,5% étudiants
les moins classés à l'ECN. Les facteurs précoces associés à une mauvaise réussite
à l’ECN retrouvés dans cette étude sont un profil d'étudiant réussissant le concours
du PCEM1 avec un statut de redoublant, âgé à l’entrée dans le PCEM2 et repassant
au moins un examen en session de rattrapage et ceci dès le PCEM2,
indépendamment du sexe. Le nombre d’examens repassés en session de rattrapage
cumulé semble être également un signe d’alerte.
Ainsi, cette étude peut permettre à terme, après avoir implémenté ce travail
avec d’autres variables pertinentes, de créer un outil de suivi pédagogique pour
établir un suivi prospectif en temps réel des étudiants, afin de repérer le plus
précocement possible les étudiants en difficultés réelles ou potentielles et de leur
proposer, le cas échéant, une aide méthodologique et des outils pédagogiques
personnalisés et adaptés. En outre, cet outil de diagnostic et d’évaluation contribuera
à aider les enseignants en médecine de notre faculté à orienter leur politique
pédagogique.
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7. Références bibliographiques
1. Le Bourgeois JP. Epreuves classantes nationales, pourquoi et comment. Presse
Med. 2006;35:379-81.
2. Lanson Y. Les épreuves classantes nationales 2004. Premier classement pour les
éudiants, les facultés et les CHU. Presse Med. 2005 18;34:813-9.
3. Quinton A. 2005 : Odyssée des E.C.N. 2005. Site internet = http://www.crame.ubordeaux2.fr/pdf/rapport_odyssee.pdf (dernière consultation 18 septembre 2008)
4. Labarthe G, Hérault D. Les étudiants inscrits en médecine en janvier 2002. Etudes
et résultats. DREES. 2003. N°244.
5. Thuret G, Brouillet E, Gain P. Analyse multi-variée des facteurs de réussite à
l’ancien concours d’internat en médecine. Presse Med. 2005 18;34:781-5.
6. Vanderschelden M. Les affectations des étudiants en médecine à l’issue des
épreuves classantes nationales en 2007. Etudes et résultats. 2007. DREES. N°616.
7. Debouzie D. Rapport de la commission pédagogique nationale de la première
année des études de santé, 2003.
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Résumé
Introduction : Depuis 2004, le concours de l’internat en médecine a été
remplacé par les épreuves classantes nationales (ECN). Il est maintenant possible
d’obtenir des données qualitatives et quantitatives sur les étudiants, permettant ainsi
de connaître le profil des étudiants classés à l’ECN. Mais il n’existe aucune étude
dans la littérature sur les facteurs prédictifs de « réussite » ou d’ « échec » spécifique
à l’ECN.
But de l’étude : L’objectif principal de ce mémoire était de rechercher s’il
existait des facteurs associés au classement à l’ECN pendant le cursus des études
médicales des étudiants de la faculté de Médecine de Créteil.
Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective a été menée sur cinq
promotions d’étudiants ayant réussi le concours du PCEM1 entre 1999 et 2003,
ayant suivi l’ensemble du cursus des études médicales de PCEM1 à DCEM4 à la
faculté de médecine de Créteil (94) et passé les épreuves de l’ECN entre 2004 et
2008. Pour chaque étudiant, les données concernaient le sexe, le baccalauréat, le
statut primant ou redoublant au concours du PCEM1, l’âge à l’entrée en PCEM2 et
au premier passage à l’ECN, le nombre d’examens repassés en deuxième session et
l’existence d’un redoublement survenu entre le PCEM2 et le DCEM4, le passage des
ECN blancs de la faculté et le rang de classement à l’ECN. Les étudiants ont été
regroupés en trois catégories d’après leur classement national à l’ECN selon leur
appartenance aux 17,5% meilleurs étudiants, aux étudiants classés entre 17,5% et
82,5% et aux 17,5% étudiants les moins classés. Ces trois groupes ont été
comparés, afin de déterminer si certaines caractéristiques étaient associées à un
meilleur ou plus mauvais classement à l’ECN.
Résultats : Le rang de classement en PCEM1 était très corrélé au rang de
classement de l’ECN (Rho=0,35, p=0,000). L’âge d’entrée en PCEM2 était
également corrélé au rang de classement à l’ECN (Rho=0,22, p=0,000), de même
que l’âge au moment du passage de l’ECN. Près de 58% des étudiants les mieux
classés à l’ECN avaient un statut de primant lors de la réussite du concours du
PCEM1, pour seulement 11% les moins bien classés. Le fait de passer au moins une
deuxième session d’examens en septembre, d’augmenter le nombre d’examens
passés en session de rattrapage et le fait d’avoir redoublé étaient également
significativement associés au classement à l’ECN, respectivement (p=0,000 ;
p=0,000 ; p=0,001). Par ailleurs, le fait de ne pas se présenter aux ECN blancs
quand ceux-ci étaient proposés était associé à une moins bonne réussite à l’ECN
(p=0,000).
Discussion – conclusion : A partir de cette étude, il semble possible de
repérer très précocement les étudiants à risque d'être mal classé à l’ECN, c'est-àdire parmi les 17,5% étudiants les moins classés à l'ECN. Cette étude peut permettre
à terme de créer un outil de suivi pédagogique pour établir un suivi prospectif en
temps réel des étudiants, afin de repérer le plus précocement possible les étudiants
en difficulté réelle ou potentielle et de leur proposer, le cas échéant, une aide
méthodologique et des outils pédagogiques personnalisés et adaptés.
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