film and tv audiences losses worth up to €9
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LA QUALITÉ DE L’OFFRE AUDIOVISUELLE EUROPÉENNE MENACÉE PAR LES PLANS DE LA COMMISSION EUROPÉENNE Les propositions la Commission européenne risquent de réduire la qualité et la diversité des œuvres accessibles au public en Europe. L'Union européenne est invitée à revoir ses propositions en raison de la crainte qu'elles suscitent pour la diversité culturelle et la qualité de l’offre audiovisuelle et cinématographique. Le financement de films indépendants tels que ceux présents à Cannes cette année et de séries télévisées est en effet menacé. Cannes - 16 mai 2016 : les publics européens auront beaucoup à perdre si les nouvelles propositions de la Commission européenne visant à limiter l'exploitation territoriale des droits devaient être mises en œuvre, comme le révèle un nouveau rapport publié aujourd'hui dans le cadre du Festival de Cannes. Les initiatives annoncées par la Commission européenne en matière de droit d'auteur pourraient entraîner une baisse importante des investissements dans les productions télévisées et cinématographiques, pouvant aller jusqu'à représenter une perte de valeur de 9,3 milliards d'euros, accompagnée d'un risque d'une hausse des prix pour les citoyens européens. C'est ce que révèle une nouvelle étude de grande ampleur réalisée par les cabinets de consultants économiques Oliver & Ohlbaum et Oxera. Les propositions de la Commission - qui s'inscrivent dans la stratégie européenne pour le marché unique numérique adoptée l'année dernière – remettent en cause l’exploitation territoriale des droits télévisés et cinématographiques en Europe. L'étude intitulée L'impact de l'accès transfrontalier au contenu audiovisuel pour les consommateurs de l'UE met cependant en garde : au lieu d'améliorer le choix des consommateurs, attaquer le principe de territorialité des droits aurait des conséquences néfastes pour l'économie de la création et la diversité culturelle en Europe, en menaçant le volume et la qualité des œuvres originales produites et distribuées au sein de l’Union européenne. Parmi les principales conclusions du rapport, on peut citer les éléments suivants : jusqu'à 48 % de perte pour la production audiovisuelle locale et 37 % de perte pour la production cinématographique locale, touchant tout particulièrement les créations originales dont le financement présente un plus grand risque. . tous les types de contenus – qu'il s'agisse des productions internationales ou européennes, ou de productions locales indépendantes– seraient affectés, ce qui ferait courir une menace sur la diversité culturelle; la production de séries télévisées saluées par la critique comme Poldark et des films indépendants comme The Lobster et Amour risqueraient de n'être plus possible ; même les œuvres qui pourraient être produites enregistreraient des baisses de budget, impactant la qualité de certains éléments de production ; sur tous les marchés, le prix facturé aux consommateurs serait supérieur ou l'accès au contenu dont ils peuvent aujourd'hui bénéficier risque d’être perdu. Le rapport a été présenté lors d'un événement organisé à Cannes avec le soutien de nombreuses organisations du secteur, parmi lesquels des producteurs de cinéma et d'œuvres audiovisuelles, des distributeurs, des diffuseurs, des plates-formes et des agences cinématographiques à travers l'Europe et dans le monde entier. Les propositions de la Commission visent à améliorer pour les consommateurs européens, l'accès en ligne aux œuvres. . Toutefois, l'étude démontre que ces propositions risquent d'avoir l'effet contraire. Elle démontre comment les caractéristiques uniques de ce secteur et la nature intrinsèquement risquée du financement des œuvres nécessitent que les modèles économiques de production des contenus originaux doivent être fondés sur la liberté d'octroyer des licences d’exploitation sur une base exclusive, territoire par territoire. Remettre en cause cette liberté aurait pour effet de réduire drastiquement l'investissement dans les contenus originaux, ce qui entrainerait des conséquences très négatives pour la diversité de choix du public en Europe. Parmi les organisations ayant financé le rapport, un certain nombre a réagi en appelant au maintien du principe bien établi de l'exploitation territoriale. Selon elles: Le principe de territorialité doit être maintenu dans son intégralité. La Commission européenne doit repenser ses propositions visant à remettre en cause l'exploitation territoriale des contenus , et éviter toute autre initiative qui ferait courir un risque au modèle territorial de financement des œuvres cinématographiques et télévisées fondé sur la territorialité. Elles partagent le même objectif que la Commission, à savoir le développement d'une économie numérique plus solide pour le cinéma et la télévision. La Commission doit cependant travailler avec le secteur et non contre lui, ensemble au service des consommateurs. Dans de nombreux pays européens, les producteurs ont exprimé leur crainte de voir la remise en cause du principe de l'exclusivité territoriale menacer leur capacité à obtenir un financement public et à conclure des accords de coproduction permettant d'obtenir des fonds privés d'autres pays. Cette étude a suscité des réactions de plusieurs acteurs européens importants du secteur cinématographique et audiovisuel. John McVay, Directeur général de PACT, a déclaré : “Le rapport d'aujourd'hui souligne que les plans de la Commission auront l'effet exactement inverse de celui pour lequel ils ont été élaborés, en appauvrissant l’offre d’œuvres et en entrainant une hausse des prix, avec un impact dévastateur sur la diversité culturelle pour la production comme pour la distribution. La Commission européenne doit réexaminer son approche et travailler en étroite collaboration avec le secteur et avec les gouvernements des États membres pour veiller à éviter tout changement qui aurait pour conséquence une diversité réduite des œuvres accessibles au public.” Anders Kjaerhauge, Directeur général de Zentropa a déclaré : “Ces conclusions démontrent clairement que la remise en cause du principe de l'exclusivité territoriale pour le financement et la distribution des œuvres sur les différents marchés et plateformes serait fortement préjudiciable pour le public. Cela entraînerait une réduction drastique de la diversité et de la qualité des films produits et distribués à travers l’Europe.” Michael Ryan, Collaborateur chez GFM Films, a déclaré : "Notre priorité est de produire des œuvres de qualité qui puissent rencontrer leurs publics de manière pratique. Nous sommes particulièrement préoccupés par la perspective que les propositions de la Commission anéantissent l'écosystème qui a permis la croissance d'un marché cinématographique et télévisuel répondant aux attentes du public. Les conclusions de ce jour mettent ces enjeux amplement en relief." << Insérer des citations complémentaires au départ de l'événement.” Peter Dinges, président de l'Association des agences européennes du cinéma (EFADs), a déclaré : “Tous les marchés, même un marché unique numérique, ont besoin de productions. Les membres des EFADs investissent chaque année plus de 3 milliards d'euros pour le développement d'une économie audiovisuelle en pleine croissance avec des films de grande qualité, produits en Europe. Si la Commission met à mal le mécanisme de financement des films européens, les moyens financiers ne suffiront pas pour combler ce manque à gagner. Les productions de qualité made in Europe et la diversité culturelle seront dès lors compromises”. ---FIN--Notes à l'intention des éditeurs 1. Cette étude a été financée par les organisations suivantes : Association des Agences européennes du cinéma / European Film Agency Directors (EFADs) Allianz Deutscher Produzenten—Film und Fernsehen British Association for Screen Entertainment (BASE) Bundesverband Audiovisuelle Medien (BVV) Constantin Film Danish Producers’ Association Danish Video Association (DVA) Entertainment One Fédération Internationale des Associations de Producteurs de Films (FIAPF) 21st Century Fox Hauptverband Deutscher Filmtheater (HDF) International Video Federation (IVF) ITV Motion Picture Association (MPA) NBCUniversal International Producers Alliance for Cinema and TV (Pact) Sky Verband der Filmverleiher (VdF) Viacom 2. Oxera est un consultant économique indépendant qui conseille les entreprises, les décideurs politiques, les régulateurs et les juristes sur toute question économique liée à la concurrence, à la finance ou à la réglementation. O&O est un bureau de conseil stratégique indépendant pour les entreprises actives dans les secteurs des médias, des sports et des loisirs. [Des descriptions plus détaillées doivent être fournies par O&O / Oxera pour souligner leur expertise et leur indépendance] 3. L'intégralité de l’étude est disponible sur : http://www.oxera.com/crossborder 4. Le secteur audiovisuel européen est un acteur de plus en plus important de l'économie de l'UE : il représente une valeur d'approximativement 97 milliards d'euros dont un revenu pour les producteurs de 40 milliards d'euros il emploie de 700.000 à 1.100.000 personnes il connaît une croissance annuelle de l'ordre de 2 % Contacts pour les médias Pour plus d'informations sur l’étude, merci de contacter Peter Jones au 020 7025 2319 ou à l'adresse email: [email protected].