Cinéma, audiovisuel (PDF – 4 pages – 85 ko)

Transcription

Cinéma, audiovisuel (PDF – 4 pages – 85 ko)
Direction Générale Education,
Egalité des Chances et Vie Citoyenne
COMPTE-RENDU RENCONTRES RESEAUX DES ETATS GENERAUX DE LA
CULTURE
20 SEPTEMBRE 2016 – CINE LUMIERE - VIERZON
CINEMA, AUDIOVISUEL
Les réunions de réseaux ont été des temps préparatoires aux rencontres départementales des
Etats Généraux de la Culture qui se dérouleront de novembre à décembre 2016. Ces réunions ont
eues pour objet :
- de permettre un échange sur les problématiques et enjeux du secteur culturel
concerné,
- d’associer les professionnels à la réflexion sur la préparation des ateliers (définition
de leur sujet, des problématiques et enjeux abordés).
Méthodologie de la réunion :
Les participants ont travaillé dans 3 groupes, chaque groupe abordant successivement,
pendant environ 2h, 6 thématiques :
- Territoires
- Habitants, publics et éducation artistique
- Création et diffusion
- Economie de la culture/entreprendre dans la culture
- Emploi et formation
- Coopération et réseaux
Nature des professionnels représentés : salles de cinémas (publiques/associatives),
sociétés et structures de production, école d’art, structures de création, diffusion et
d’éducation à l’image, agence régionale du Centre-Val de Loire pour le livre, l’image et la
culture numérique, télévision locale, artiste (scénariste-réalisateur)
Thématiques abordées :
I/ Création et diffusion
Les politiques publiques de soutien à la création sont à adapter avec 2 enjeux :
- Pouvoir accompagner des formes de création moins conventionnelles (vidéo d’art),
genres peu représentés, création « indépendante » (films laboratoires, films de
recherche, cinéma expérimental…), touchant à l’hybridation cinématographique… Ce
soutien sur la dimension créative n’empêche pas une politique par ailleurs sur une
approche plus économique de la création (tournages en région…).
1
-
Soutenir les artistes émergents sur la base de la confiance en laissant le temps à
l’écriture (résidences d’écriture sur des formats carte blanche comme à l’EPCC
Issoudun), et aussi au montage (notamment pour le documentaire)
L’aide à l’écriture est importante, car c’est souvent assumé seulement par le réalisateur ou le
scénariste : il faut valoriser le temps de création dans le soutien aux projets et pas seulement le
coût de production de l’œuvre pour que les artistes soient moins dépendants économiquement
des actions éducatives (et même si cette dimension est à maintenir pour partager sa création
avec le public).
Les télévisions locales sont un maillon essentiel pour favoriser l’émergence des productions
régionales.
Des projets de coopération pour la création et la diffusion régionales sont à soutenir (ex. Culturz
et des coproductions producteurs/TV locales) sans être trop contraignant au départ car ces
coopérations se construisent dans le temps.
Concernant la diffusion également, des temps d’échanges/de rencontres entre les acteurs
régionaux seraient utiles, de même qu’un outil de partage des actions et des contacts de chacun.
L’articulation des sorties/programmations des salles et des actions des associations est à
renforcer (travail de veille et de recherche sur les réalisateurs par exemple sont partageables
entre structures, organisation d’actions coordonnées dans le cadre des festivals ou événements
comme le mois du documentaire par exemple…).
Le succès de la diffusion des circuits itinérants (ciné Off, cinémobiles) d’une part et des films
d’archive du pôle mémoire de Ciclic d’autre part a été souligné et est à conforter.
II/ Territoires
Il ressort le constat d’un certain centralisme des acteurs au niveau national (70% des sociétés de
production en Ile de France) et au niveau régional (Orléans, Tours et Blois concentrent la quasitotalité des sociétés de production régionales). A noter un pôle d’attractivité régionale pointée sur
le documentaire à Tours.
2 enjeux sont mis en avant :
1/ en termes d’action territoriale, il faudrait développer des relais dans les territoires ruraux
pour permettre de développer des actions de programmation et d’éducation à l’image. Les actions
de proximité (de quartier en milieu urbain) sont à encourager, dans une logique de coopération
entre les structures/associations existantes.
2/ en termes d’équipements, on observe un maillage important de salles, qu’elles soient fixes
ou itinérantes. L’enjeu est de faire davantage des cinémas des lieux de vie. La loi NOTRe et la
perspective de la prise de compétence culture par des communautés de communes permettront
de questionner davantage également la connexion des lieux culturels (exemple :
bibliothèques/cinémas) et la mutualisation des équipements, des ressources, des compétences. Il
faut s’appuyer sur les lieux existants. En milieu rural, l’équipement des salles polyvalentes en
équipement de projection serait à encourager.
III/ Habitants, publics et actions culturelles
Education artistique :
- Des dispositifs scolaires sur lesquels il est parfois difficile de capitaliser : comment faire
pour que les jeunes spectateurs accompagnés soient les spectateurs adultes de
demain ?
- Devant une logique de manque de curiosité et de consumérisme de nombreux jeunes,
il peut être intéressant de partir des pratiques actuelles et des films vus
2
-
-
Publics :
-
majoritairement par les jeunes plutôt que d’imposer une cinéphilie dans les actions
d’éducation à l’image qui leur sont destinées.
La pratique est une clé de sensibilisation et de découverte très efficace et à développer
(exemple de la websérie créée au lycée de Chinon dans laquelle les élèves se sont
beaucoup investis et impliqués, avec un niveau d’exigence élevé de leur part). Elle
permet de passer d’une éducation du spectateur à une pratique de l’image que les
professionnels de l’audiovisuel pourraient investir encore davantage.
Il convient d’être vigilent quant aux disparités territoriales et aux désengagements de
certaines collectivités et de l’Etat (en moyens financiers ou humains), défavorisant en
particulier les habitants des zones rurales et de certains quartiers urbains mal
desservis.
Le jeune public est l’entrée qui semble la plus efficace pour toucher le public adulte ;
comment associer les parents aux actions des enfants ?
Pour aller chercher de nouveaux publics, des partenariats transdisciplinaires sont
intéressants, comme le web média, qui doit toutefois s’accompagner d’une médiation.
D’une manière générale, le temps (des actions qui s’inscrivent dans la durée) est primordial pour
que les participants des ateliers proposés, par exemple puissent s’accaparer le projet et acquérir
une forme d’autonomie dans l’approche de l’image ; il convient que les politiques publiques
tiennent compte de cette dimension.
IV/ Economie de la culture/entreprendre dans la culture et emploi/formation
Les logiques économiques à l’intérieur même de la filière sont différentes (documentaire/
animation/fiction).
Il existe beaucoup d’initiatives mais elles sont dispersées ; il manque de la structuration.
Concernant l’emploi, il existe un réel enjeu de pérennisation des emplois associatifs dont le
financement est très fragile et dépendant des politiques publiques.
La précarité financière dans laquelle se trouvent les artistes est également pointée ; leur
rémunération s’appuie souvent sur les ateliers et actions éducatives, sur de la prestation
également (films promotionnels, institutionnels…) avec toutefois sur ce dernier volet des budgets
de plus en plus faibles.
L’économie du transmedia est une piste encore peu explorée, mais il s’agit d’une niche, d’une
exploration des formes aujourd’hui sans logique d’exploitation ensuite avec la contrainte que les
acteurs du web ne participent pas au financement de la création.
En termes de formation :
- Il manque de formations spécifiques (en dehors de l’AFPA et des Formations
d’Issoudun : cadreur/monteur et truquiste notamment) et/ou diplômantes (BTS
audiovisuel, documentariste, techniciens costumes, archives audiovisuelles)
- Le logement des jeunes en stage ou en alternance (contrats de professionnalisation,
apprentissage) est un problème en raison de son coût essentiellement, non pris en
charge par les entreprises
- La formation de projectionniste (CAP au Greta) est à faire évoluer pour s’adapter à
l’évolution du métier lié notamment au numérique
- Des formations sont à développer dans le domaine des technologies et du numérique
notamment : web, réseaux sociaux, drones…
- Il manque de communication sur l’offre de formation déjà existante qui n’est pas assez
connue
3
V/ Coopération, réseaux et structuration
Des besoins sont exprimés en termes de :
- Rencontres professionnelles/plateforme d’échanges pour répondre à l’absence de
réseau existant en dehors du réseau de salles de cinéma, avec une approche métiers
en raison d’un constat de méconnaissance relative des acteurs en région
- Mutualisation de lieux de travail, de création et de diffusion
- Collaboration interrégionale autour de projets communs à définir
4

Documents pareils