Introduction Les circuits d`éclairage et de signalisation sont

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Introduction Les circuits d`éclairage et de signalisation sont
CIRCUITS D’ÉCLAIRAGE ET DE SIGNALISATION
CHAPITRE 2
Introduction
Les circuits d’éclairage et de signalisation sont essentiels autant pour assurer une conduite sécuritaire dans l’obscurité que pour agrémenter l’usage du véhicule. Avant de poser un diagnostic, il
faut d’abord saisir le rôle et bien comprendre le fonctionnement des divers composants des circuits d’éclairage et de signalisation.
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2.1 CIRCUIT DES PHARES ET DES FEUX DE POSITION
Le circuit des phares permet à l’automobiliste de bénéficier d’une bonne visibilité de la route durant la conduite nocturne, et les feux de position et de gabarit signalent la présence d’un véhicule
aux autres automobilistes. Dans cette section, vous apprendrez le fonctionnement et la façon de
diagnostiquer les anomalies courantes.
COMPOSANTS ET FONCTIONNEMENT DU CIRCUIT
À une certaine époque, le circuit des phares de tous les véhicules comptait les mêmes éléments
raccordés de façon similaire. Durant la dernière décennie, des changements importants sont survenus, si bien qu’il est maintenant impossible de ne décrire qu’un circuit nord-américain et un
asiatique et prétendre couvrir l’ensemble du marché. Dans le cadre de ce guide, nous nous limiterons à l’explication de cas types; il sera donc essentiel de consulter le manuel du fabricant pour
découvrir les particularités propres au véhicule à réparer. Il importe de savoir que la compréhension des principes qui régissent les cas types facilitera votre interprétation du schéma des circuits
plus spécifiques.
Tel que mentionné, le circuit des phares fait Figure 2.1 Projection lumineuse des faisceaux d’éclairage
l’objet d’une réglementation précise et toutes
les automobiles doivent obligatoirement posséder des phares munis de feux de croisement
et de feux de route. De plus, depuis 1990, tous
les véhicules neufs vendus au Canada doivent
posséder des phares de jour (DRL - Daytime
Running Lights). Les phares sont en position
de croisement (basse) lorsque le faisceau est
abaissé sur la route et déporté vers la droite du
véhicule (figure 2.1). La direction du faisceau
évite l’éblouissement des automobilistes circulant en direction opposée et assure une
bonne vision du bord de la route et des panneaux de signalisation. Les phares sont en position route (haute) lorsque le faisceau est
projeté plus loin sur la route et dans l’axe du
Les phares de route
Les phares de croisement
véhicule (figure 2.1). Les éléments essentiels
de ce circuit sont les phares et les lampes présentés au chapitre précédent, l’interrupteur
d’éclairage, le commutateur de croisement, les relais, les dispositifs de protection et les modules
électroniques.
Module 10
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2.3
CHAPITRE 2
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INTERRUPTEUR D’ÉCLAIRAGE
L’interrupteur d’éclairage, de type multipolaire et multiposition, est le centre de contrôle de ce circuit. On l’appelle « multipolaire », car il commande habituellement plus d’un circuit et
« multiposition » puisqu’il permet de sélectionner deux positions ou plus. À titre d’exemple, l’interrupteur illustré à la figure 2.2 compte quatre bornes d’entrée du courant : la borne B1 raccordée
à la batterie d’accumulateurs et les bornes B2, DN et D1 alimentées à partir de fusibles indépendants. L’interrupteur compte en plus cinq bornes de sortie. La borne H alimente le commutateur
de croisement, la borne R alimente les feux de position, la borne I alimente l’éclairage du tableau
de bord, et la quatrième commande l’éclairage du plafonnier (D2).
Figure 2.2 Schéma d’un interrupteur d’éclairage (Ford)
Entrée
éclairage
extérieur
Disjoncteur Entrée
Entrée
Entrée thermique éclairage
intérieur
éclairage
des
extérieur phares
Interrupteur
d'éclairage
Cet interrupteur d’éclairage (figure 2.2) commande donc quatre circuits :
– les phares avant (Head);
– les feux de position (Park - Tail), de gabarit et de la plaque d’immatriculation;
– l’éclairage du tableau de bord;
– le plafonnier (Dome) commandé aussi par l’ouverture des portières.
L’interrupteur d’éclairage de plusieurs voitures récentes (figure 2.3) ne commande que l’éclairage
extérieur. Le contrôle du plafonnier et de l’intensité de l’illumination du combiné d’instruments
sont assumés par d’autres commutateurs.
Dans plusieurs modèles de véhicules récents, la totalité du courant qui circule dans les filaments
des phares ne traverse plus l’interrupteur d’éclairage; ce dernier ne servant qu’à signaler à un module électronique le désir de l’automobiliste d’allumer ses phares. Dans d’autres modèles, il ne
contrôle que le faible courant de commande d’un relais. Il importe donc de bien étudier le
schéma du circuit des phares afin de saisir les spécificités propres à chacun des modèles ou des
marques de véhicules.
Le circuit des phares est protégé par un disjoncteur parfois situé dans l’interrupteur d’éclairage
(figure 2.2) ou par des fusibles (figure 2.3). Le disjoncteur permet au circuit des phares de fonctionner par intermittence en cas de surcharge, ce qui laisse à l’automobiliste un éclairage suffisant
pour stationner son véhicule. Lorsque la protection est assurée par des fusibles, les fabricants
prennent soin d’en placer un par phare ou un par feu. Cette mesure réduit au minimum les
risques d’un grillage simultané.
COMMUTATEUR DE CROISEMENT
Le commutateur de croisement est un interrupteur de type unipolaire bidirectionnel commandé
manuellement et situé à l’extrémité ou vers le centre de la colonne de direction. Lorsqu’il est
2.4
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CHAPITRE 2
monté à l’extrémité, sa commande s’effectue directement par la manette; à l’autre position, c’est
une tige qui transmet le mouvement du levier au commutateur. La borne d’entrée est reliée à l’interrupteur d’éclairage (figure 2.3) et les deux autres alimentent les feux de route et de croisement.
Un fil relie le circuit des feux de route à un témoin lumineux de couleur bleue monté dans le combiné d’instruments.
Figure 2.3 Circuit des phares protégé par des fusibles (Chrysler)
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Le commutateur de croisement des autos actuelles possède une fonction supplémentaire, l’appel
de phare (FTP, Flash-To-Pass), qui a pour but d’attirer l’attention des autres automobilistes
(figure 2.4). En plus de sélectionner le feux des phares, une légère traction sur la manette du commutateur active « l’appel des phares » et allume momentanément les phares de route, ou simultanément ceux de route et de croisement. Cette fonction est alimentée par le circuit des phares
(figure 2.4) ou par un circuit indépendant.
Figure 2.4 Commutateur de croisement à « appel des phares » (General Motors)
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BRANCHEMENT DES PHARES
Aujourd’hui, le système d’éclairage avant compte habituellement deux ou quatre ampoules
halogènes. Cette configuration remplace les deux phares ou quatre phares scellés des modèles
plus anciens. Les lampes ou les phares scellés sont toujours branchés en parallèle aussi bien pour
les feux de croisement que de route. Souvent, dans le but d’augmenter la fiabilité, un fil relie la
mise à la masse de chacun des phares (figure 2.4). Le fil de masse commune permet aux phares
d’un côté de fonctionner même si une anomalie affecte l’une des deux mises à la masse.
Le remplacement des phares scellés par des lampes halogènes plus puissantes ainsi que l’adoption
d’une manette multifonctionnelle incitent plusieurs fabricants à recourir à des relais (figure 2.5).
L’intensité du courant dans les contacts de l’interrupteur multifonctionnel se limite alors à celui
qui circule dans la bobine du relais. De plus, la présence d’un relais réduit le nombre de connexions entre la source et les phares, ce qui diminue les chutes de tension et par conséquent augmente l’intensité lumineuse.
FEUX DE POSITION
Les feux suivants sont obligatoires pour toutes les automobiles : deux feux de position avant
(Front park light), deux feux de position arrière (Tail light), quatre feux de gabarit (Marker light) et
un feu de plaque d’immatriculation (License plate). Les feux de gabarit, souvent intégrés aux feux
de position avant et arrière, signalent la présence du véhicule à la circulation transversale. Tous les
feux de position sont commandés par l’interrupteur des phares, ils s’allument au premier cran et
demeurent en fonction au second cran. Un fusible indépendant ou un disjoncteur, toujours sous
tension, protège le circuit des feux de position. La source lumineuse des feux de position est souvent une lampe à deux filaments (figure 2.6), le second d’une puissance plus élevée sert pour les
feux d’arrêt ou pour les clignotants. Selon le type du circuit, l’interrupteur alimente directement
les feux ou ne commande que la fermeture d’un relais. Cette technique sert notamment sur les circuits d’éclairage dits commandés par le négatif.
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Figure 2.5 Phares commandés par des relais (Ford)
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Figure 2.6 Circuit des feux de position (General Motors)
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