RAPPORT FINAL FORUM RFU 201107 _WORD_
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RAPPORT FINAL FORUM RFU 201107 _WORD_
MINISTERE DE LA DECENTRALISATION, DE LA GOUVERNANCE LOCALE, DE L’ADMINISTRATION ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE (MDGLAAT) FORUM SUR LE REGISTRE FONCIER URBAIN (RFU) ET LE SYSTEME D’INFORMATION FONCIERE (SIF) OUIDAH, INSTITUT REGIONAL DE SANTE PUBLIQUE (IRSP) - DU 27 AU 29 JUIN 2007 - RAPPORT FINAL1 AVEC L’APPUI TECHNIQUE ET FINANCIER DU PROJET TRIPARTITE BENINO-FRANCO-ALLEMAND Programme d’Appui à la Décentralisation et au Développement Communal – PDDC et Projet d’Appui à la Décentralisation et à la Gestion Urbaine 1 José Tonato, urbaniste et consultant, modérateur et rapporteur du forum SOMMAIRE I. INTRODUCTION AU FORUM ............................................................................................................ 4 II. OUVERTURE OFFICIELLE DU FORUM........................................................................................... 5 III. COMMUNICATIONS ....................................................................................................................... 6 Plate-forme n°1 : Les éléments constitutifs du RFU/SIF....................................................................... 6 Plate-forme n°2 : L’application fiscale du RFU/SIF et ses problèmes.................................................. 8 Plate-forme n°3 : La banque de données RFU/SIF dans le développement local .............................. 9 Plate-forme n°4 : Le financement du RFU/SIF et rentabilité – développement local ........................ 10 IV. TABLES RONDES......................................................................................................................... 11 Plate-forme n°1 : Les éléments constitutifs du RFU/SIF..................................................................... 11 Plate-forme n°2 : L’application fiscale du RFU/SIF et ses problèmes................................................ 12 Plate-forme n°3 : La banque de données RFU/SIF dans le développement local ............................ 14 Plate-forme n°4 : Le financement du RFU/SIF et rentabilité – développement local ........................ 14 ANNEXES ................................................................................................................................... 17 VI DEROULEMENT....................................................................................................................................... 17 Introduction Générale............................................................................................................................ 17 Plate-forme N° 1 : Les éléments constitutifs du RFU et du SIF.......................................................... 17 Plate-forme N° 2 : L’Application fiscale du RFU – SIF et ses problèmes .......................................... 18 Plate-forme N° 3 : La Banque de données RFU / SIF dans le Développement Local ...................... 19 Plate-forme N° 4 : Le financement du RFU – SIF et Rentabilité / Développement Local ................. 20 2. PROGRAMME DU FORUM .......................................................................................................... 22 3. COMPTE RENDU DES TRAVAUX DES TABLES RONDES ..................................................... 23 Liste des participants ............................................................................................................................ 36 I. INTRODUCTION AU FORUM Objectif général du forum : Optimiser l’exploitation de l’outil RFU/SIF au Bénin sur la base du bilan de ses utilisations et fonctionnement actuels Résultats attendus du Forum 1. Les participants connaissent les motifs de la création du RFU/SIF et ses potentialités dans les domaines de Fiscalité, Gestion Foncière et Gestion urbaine 2. Les participants sont informés sur l’expérience de la mise en place du RFU/SIF par les Coopérations allemande et française 3. Les problèmes et défis majeurs de l’application du RFU/SIF sont identifiés et des voies de solution sont proposées 4. Les acteurs intervenant dans le domaine du RFU/SIF au Bénin s’accordent sur une approche concertée relative à la mise en œuvre de l’outil RFU/SIF au niveau des collectivités territoriales. Introduction Générale : (i) contexte de la tenue du Forum RFU/SIF, (ii) objectifs et attentes du Forum, (iii) programme et méthodologie du Forum Mot introductif de M. Denis Walton, Projet tripartite En introduction au forum, Monsieur Walton a remercié le comité de pilotage du Projet tripartite Bénino-Franco-Allemand qui, pendant la réunion du 22 mai 2007 tenue sous la présidence effective du Directeur de cabinet, a autorisé le forum. Depuis 1989 que le Registre foncier urbain (RFU) de Parakou a été lancé avec l’appui de la Coopération française, plusieurs autres villes béninoises ont déjà accueilli cet outil de mobilisation des ressources financières locales ou sont en train de faire l’expérience du RFU ou du Système d’information foncière (SIF) avec la Coopération allemande. Il est nécessaire de faire un bilan, pour évaluer le volet fiscal qui marche relativement bien, mais aussi pour améliorer l’outil en développant ses autres volets, notamment les données foncières et les données urbaines. A travers une approche comparative du RFU et du SIF, le forum définira un système optimal et modulaire à proposer aux différents partenaires techniques et financiers. Les Coopérations française et allemande, impliquées dans l’appui à la décentralisation, sont en phase de programmation pour les prochaines années, ce forum arrive à temps pour que ces conclusions soient prises en compte. Intervention de M. Bernardin Agbo, DG/SERHAU-SA La SERHAU a été la cheville ouvrière du RFU depuis 1989. Le DG de la SERHAU l’a défini comme un outil précieux de mobilisation de ressources fiscales qui permettra aux collectivités territoriales d’atteindre leur autonomie dans le contexte de la décentralisation. Il leur permet de se prendre en charge pour asseoir leur développement. Avant de poursuivre le développement de cet outil, il importe que les acteurs fassent une pause pour l’évaluer. Après cette intervention, l’organisation du présent forum a tenu à préciser, qu’à l’instar de la note de présentation qui énumère les résultats attendus, l’objectif n’est pas d’évaluer le RFU et le SIF, mais plutôt de mesurer leur degré de compatibilité tout en recherchant les points et les possibilités d’harmonisation aussi bien de leur contenu que de leur réalisation. jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 4 II. OUVERTURE OFFICIELLE DU FORUM Allocution de M. Victor Tiollier, Ambassade de France Après près de 20 ans de pratique RFU/SIF, le bilan s’impose et les différents partenaires techniques et financiers impliqués appuient cette approche. Le projet tripartite d’appui à la décentralisation au Bénin est un cadre favorable pour réfléchir aux nouvelles perspectives qui s’offrent à cet outil si indispensable au développement des collectivités locales et à la consolidation de la décentralisation. Les programmes PDDC, PAACO et MCA Bénin veulent porter cette démarche pour rendre plus performant et plus utile cet outil que les collectivités locales béninoises doivent nécessairement s’approprier pour en assurer la pérennité. Allocution de M. Andas Sossou, Association nationale des communes du Bénin L’ANCB est consciente du rôle important de l’outil RFU/SIF dans la gestion, la planification et l’aménagement des communes, à l’ère de la décentralisation. Elle souhaite que le gouvernement et les partenaires techniques et financiers apportent davantage de ressources pour généraliser l’outil sur l’ensemble du territoire communal. Les maires du Bénin sont prêts à assurer leur partition pour le succès du développement local et de la décentralisation. Discours d’ouverture du Forum, M. Zourkarnéni TOUNGOUH, Directeur de cabinet au Ministère de la décentralisation, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire Le RFU/SIF nécessite bilan et ajustement pour devenir réellement un outil qui permette consolidation de l’autonomie financière des communes et donc du renforcement du processus décentralisation au Bénin. A travers la problématique de la pérennisation de l’outil, les participants forum sont conviés à proposer des solutions cohérentes et réalistes pour atteindre les objectifs forum. jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 la de au du 5 III. COMMUNICATIONS Plate-forme n°1 : Les éléments constitutifs du RFU/SIF Objectifs spécifiques : (i) les fonctions prévues et possibles de l’outil, (ii) la base cartographique, (iii) les données descriptives, (iv) le système informatique de gestion de l’outil Conclusion attendue : A l’issue de cette plate-forme, une photographie aussi détaillée que possible du RFU et du SIF aura été réalisée à travers l’examen de leurs éléments constitutifs. Cette photographie permettra aussi d’établir les compatibilités entre RFU et SIF. Communication 1 : Les données descriptives, M. Ferdinand Afoudji (SERHAU-SA) Cette communication a présenté les objectifs du RFU et exposé la méthodologie détaillée de préparation, de conduite et d’exploitation des enquêtes. L’objectif premier et le principal problème rencontré est d’identifier, repérer et contacter le contribuable, le rendre joignable par une adresse. L’autre difficulté concerne la fiabilité et l’intégrité des données recueillies qui doivent être conformes à la réalité ; les enquêteurs doivent faire preuve de discernement pour faire une description fidèle de la parcelle, des constructions et de l’usage. L’estimation erronée du loyer fait souvent apparaître des montants fantaisistes. En accompagnement de cet exposé, le pilotage de la mise en place du SIF à Abomey et à Ouidah, soucieux d’apaiser la confusion qu’a introduite le débat engagé sur les vocables RFU et SIF quant à leur validité ou l’antériorité d’un outil par rapport à l’autre, a notamment indiqué que le SIF s’appuie : a. sur une cartographie parcellaire de base au 1/2000, adressée et numérisée ; b. sur une description aussi détaillée que possible des parcelles à partir d’une enquête ; c. une liste des propriétaires des parcelles. Ainsi, le SIF, bien que visant le territoire communal dans son entièreté, repose sur des éléments constitutifs tout à fait similaires au RFU. Communication 2 : Les systèmes informatiques de gestion de la base de données RFU/SIF – 1ère partie, M. Alidou Saré (SERHAU-SA) Après la présentation succincte du RFU et de ses objectifs, M. Saré a indiqué qu’il s’appuie sur un plan cartographique adressé, une base de données urbaines et des progiciels pour relier ces différentes composantes et gérer la fiscalité locale, le foncier et les informations urbaines. Son objectif premier est (i) de maîtriser, accroître et consolider les ressources financières locales, (ii) d’accroître la connaissance des données urbaines et (iii) de produire des systèmes d’informations géographiques (SIG) qui aident à la prise de décision. Les systèmes informatiques comprennent essentiellement (i) des bases de données – MS Access, SQL Server, Oracle, Hyperfile – (ii) des réseaux informatiques, (iii) un serveur et des postes de travail informatiques, (iv) des plate-forme de développement qui sont des langage de programmation – MS Access, Windev et (v) un dispositif de sécurité basé sur la protection contre les virus et la sauvegarde automatique des données. Pour le moment, les SIG, développés sous Map Info sont très insuffisamment utilisés par les villes du fait de l’absence de données cartographiques numériques.. La gestion des données foncières souffre quant à elle de la non maîtrise des logiciels par les utilisateurs. Recommandations : (i) adopter des systèmes informatiques sécurisants et à grande capacité – SQL Server, (ii) renforcer les capacités des utilisateurs, (iii) mettre en place des réseaux informatiques solides et doter les systèmes de dispositifs de sécurité fiables, (iv) simplifier les méthodes de calcul des valeurs locatives, (v) impliquer les services des affaires domaniales des communes, (vi) développer et utiliser les autres applications du RFU, par exemple celle sur les ressources propres non fiscales développée à Cotonou et celle sur les permis d’habiter à Porto-Novo, (vii) mieux définir les objectifs assignés à l’outil et aux utilisateurs. jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 6 Communication 3 : Les systèmes informatiques de gestion de la base de données RFU/SIF – 2ème partie, M. Euloge Codo, FASCEL Soft Service Le SIF, qui couvre l’ensemble du territoire de la commune, apparaît comme un véritable outil de connaissance de la propriété foncière simplification du RFU et se rapproche davantage de la perception de la propriété foncière et des droits y associés ,, en tenant compte des spécificités de chaque localité. Dans le cas des communes villes d’Abomey et de Ouidah, il a été mis en place la base de données à partir d’une enquête sur les propriétés foncières, la gestion fiscale (assiette et recouvrement) et la gestion foncière reste le point essentiel du système et s’appuie sur un module informatique (SIGEF). L’application fiscale comportant la rationalisation des opérations d’assiette et de recouvrement (assiette et recouvrement) L’application fiscale est basée sur le calcul de l’impôt selon les dispositions de la loi, le regroupement des impôts par contribuable. Le système porté par le SIF SIGEF permet d’abord d’améliorer la connaissance de patrimoine foncier de la commune. Il vise à saisir les éléments qui permettent de fixer la situation juridique de chaque terrain et par suite de mettre à disposition à terme les éléments permettant d’éviter ou de prévenir les conflits. La différence entre le foncier urbain et le foncier rural, la mise à jour des transactions foncières et immobilière et la gestion des lotissements, sujets d’intérêt du SIF, constituent également les principaux problèmes rencontrés dans sa mise en œuvre. Communication 4 : Les systèmes informatiques de gestion de la base de données RFU/SIF – 3ème partie, M. Norbert Goudjanou, NG Soft Son intervention concerne essentiellement les difficultés informatiques du RFU/SIF : (i) il n’y a pas de protocole d’accord entre les services des impôts et les mairies depuis que ces dernières sont devenues des partenaires à part entières avec l’avènement de la décentralisation – les informaticiens gèrent parfois des requêtes inconciliables, (ii) les écrêtements dévalorisent le système de calcul automatique de la valeur locative et de l’impôt, (iii) l’absence de réseaux informatiques fiables qui impose la duplication de la base de données et engendre ainsi des problèmes liés à sa mise à jour. Communication 5 : La cartographie de base du système RFU/SIF, Victor Houndékon (IGN Bénin) Dans le cadre du RFU/SIF, la cartographie de base permet de localiser les parcelles et d’identifier leurs propriétaires. Elle repose sur un plan d’adressage qui, contrairement au plan de repérage, est un document plus précis dédié à la gestion des données urbaines, sa précision est de 50 à 100 centimètres. Le plan parcellaire de base comporte les données physiques et géodésiques, les données foncières, les indications administratives et l’adressage (QIP/REP) ; il est informatisé par numérisation. La mise à jour de la cartographie et de l’adressage doit être une condition acquise dès le départ. Plusieurs problèmes se posent à la confection et à la mise à jour de la cartographie de base : (i) absence d’archivage des plans de lotissement dont les plans de récolement ne sont jamais réalisés, (ii) disparité des levés topographiques qui sont référencés dans des systèmes différents, (iii) absence de politique foncière cohérente. L’existence d’une bonne cartographie est un facteur de développement de la ville et de son hinterland (la commune). La finalité en détermine la qualité et la précision. Elle doit être mise à jour et vulgarisée ; techniquement, son évolution vers le cadastre doit être assurée. Synthèse des débats 1 1ère partie : (i) l’utilisation simultanée des concepts RFU et SIF crée la confusion chez les utilisateurs des communes qu’il convient de clarifier, il faut évaluer le RFU avant de passer au SIF, (ii) les outils ne sont pas déclinés en langages simples accessibles à tout le monde, (iii) la propriété de la base de données n’est pas clairement précisée, (iv) il n’y a pas de capitalisation des études déjà faites – par exemple l’évaluation du RFU dans le cadre de la préparation du 2ème projet de gestion urbaine décentralisée, PGUD 2, (v) les méthodes de calcul de la valeur locative sont différents d’une ville à une autre, ces valeurs sur très élevées, (vi) les SIG souffrent d’un manque d’information et de formation des utilisateurs, (vii) de façon générale il n’y a pas d’appropriation de l’outil par les collectivités locales, (viii) quelles sont les conditionnalités pour bénéficier d’un RFU/SIF ? (ix) préciser jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 7 le rôle de l’IGN dans la cartographie au Bénin, que fait le CENATEL ? les cabinets de géomètres privés ? pourquoi l’IGN ne joue-t-il pas son rôle régalien de garant de la cartographie nationale ? (x) qu’est-ce que le cadastre ? en quoi est-il une finalité aux disfonctionnements du RFU ? (xi) qu’est-ce qui bloque la mise à jour de la cartographie ? qui s’en occupe ? (xii) l’accès à la cartographie reste très difficile pour les utilisateurs, (xiii) comment gère-t-on les mutations qui occasionnent des fusions ou morcellements des parcelles ou îlots ? 2ème partie : (i) le RFU est un SIF urbain, le SIF couvre tout le territoire de la commune, en traite à la fois les périmètres urbain et rural ; le RFU a déjà fait l’expérience d’aller au-delà de l’espace urbain à Dassa, Savè et Savalou ; il faut discuter avec les acteurs du plan foncier rural sur les aspects liés au foncier rural ; sur le plan informatique les deux outils sont strictement semblables, (ii) les applications fiscales sont un problème à part et sont identiques pour les deux outils, (iii) la base de donnée appartient à la commune, mais actuellement, l’administration des impôts en est l’utilisateur principal parce que les autres applications ne sont pas encore activées ; il faut urgemment unifier la domiciliation de la base de données, (iv) la mise à jour des données urbaines et cartographiques doit se faire plus régulièrement, (v) il faut impliquer la direction de l’urbanisme et la conservation foncière pour la mise en œuvre de l’application gestion foncière, (vi) la cartographie de base doit permettre une évolution vers le cadastre numérique – la composante gestion foncière du Millennium Challenge Account MCA Bénin pourrait intégrer les RFU/SIF existants, (vii) une bonne cartographie demande beaucoup de moyens et l’IGN reste la seule garante de la fiabilité de la cartographie nationale de base (1/200.000), (viii) le RFU Cotonou a bénéficié de deux mises à jour générales et de plusieurs modifications à la demande de la ville, (ix) il faut enfin aboutir la réforme foncière pour préciser davantage les rôles de chaque acteur et appliquer la loi. Plate-forme n°2 : L’application fiscale du RFU/SIF et ses problèmes Objectifs spécifiques : (i) la qualité de la base de données, (ii) la détermination de la valeur locative, (iii) les relations entre les services des impôts et les communes. Conclusion attendue : A l’issue de cette plate-forme, un bilan critique de l’application fiscale doit être dressé et laissera envisager des pistes d’amélioration de cette application. Communication 6 : La détermination des valeurs locatives dans le contexte des RFU/SIF, M. José Tonato La méthode généralement utilisée pour l’évaluation de la valeur vénale des terrains est celle de la réduction du prix de terrain à l’unité de surface ; il en existe deux pour l’évaluation des bâtiments: « l’estimation par sol et constructions » et « l’estimation par le revenu ». Dans le contexte du Bénin, la méthode de « l’estimation par sols et constructions », dans laquelle la valeur du terrain et la valeur intrinsèque des constructions sont corrigées par des coefficients d’adaptation au marché, a été retenue. La valeur locative annuelle du bâtiment ou de la parcelle peut être calculée à partir du taux de capitalisation des revenus bruts générés par la construction ou la parcelle. Mais il est difficile de déterminer ces taux de capitalisation suivant les villes, les zones, le standing et l’usage des bâtiments à cause de difficultés évidentes : démarcheurs informels, agences immobilières mal structurées, documents de la direction des domaines et des études notariales pratiquement inaccessibles, données incohérentes et très fragmentaires … Cependant, les déclarations effectives de loyers ont permis de fixer des taux moyens de capitalisation par la ville La démarche a souffert de plusieurs insuffisances : (i) la taille réduite des échantillons qui en limite la représentativité et multiplie les extrapolations, (ii) les difficultés pour concilier la méthode d’expertise relativement complexe du fait de l’appréciation de l’expert avec la nécessité de simplifier le calcul informatique, (iii) les valeurs locatives réelles (du marché) étaient nettement supérieures aux valeurs locatives administratives et ont occasionné une augmentation brusque des impôts. Communication 7 : La qualité de la base de données RFU/SIF et la problématique de la détermination de la valeur locative, M. Emmanuel Sonon (DDI Zou-Collines) jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 8 Avant le RFU/SIF, le code général des impôts, en son article 983, donne la possibilité à l’inspecteur de déterminer par voie d’appréciation directe la valeur locative des biens immobiliers. Cette pratique a rencontré plusieurs obstacles liés à l’absence de cadastre, l’existence d’un droit morcelé, lacunaire et inadéquat, la non sécurisation du foncier et l’instabilité du marché immobilier. Avant la réforme fiscale de 1994, la solution a consisté à fixer unilatéralement et autoritairement la valeur locative (valeur forfaitaire manuelle). Avec la réforme, la démarche a été de prendre en compte les données fiscales et foncières des bases RFU/SIF, et de partir des éléments descriptifs pour déterminer les valeurs. Cette détermination des valeurs locatives réelles adossées à un système de calcul automatique informatisé a posé beaucoup de problèmes liées à la non maîtrise de la méthode de calcul, à l’utilisation malaisée de l’outil informatique et à la brusque augmentation des impôts. Cette méthode ôte à l’administration fiscale toute possibilité d’interférer dans le calcul et la confine dans le traitement intempestif des réclamations et des contestations. Dans le cadre du SIF, Abomey a expérimenté une approche concertée de la méthode de calcul qui prend en compte le respect de la loi fiscale, les réalités spécifiques de la localité et le contrôle a posteriori des valeurs estimées avec le souci de ne pas dépasser le montant payé antérieurement. Synthèse des débats 2 1ère partie : (i) la méthode concertée met-elle en cause la détermination et le calcul automatique de la valeur locative réelle ? (ii) le calcul fait dans la machine ne fait que rapprocher l’immeuble d’un immeuble semblable de l’échantillon – méthode par comparaison, (iii) nécessité de mettre à jour les valeurs locatives qui datent de 1998 et d’alléger la méthode de calcul, (iv) il faut mobiliser des ressources financières pour les formations des utilisateurs et la mise à jour des données et des valeurs. 2ème partie : (i) il faut séparer le calcul de la valeur locative du RFU, elle ne relève pas de l’informaticien, mais de l’inspecteur des impôts pour qui l’expertise n’est qu’un soutien technique ; l’expertise n’a fait que révéler un fait : les valeurs réelles du terrain étaient largement supérieures aux valeurs administratives, (ii) il faut harmoniser les approches qui sont en cours dans les différentes villes et communes, (iii) l’incapacité de l’inspecteur à expliquer le calcul de l’impôt au contribuable semble incompréhensible. Plate-forme n°3 : La banque de données RFU/SIF dans le développement local Objectifs spécifiques : (i) la problématique de la gestion et du développement d’une base de données communales, (ii) la consistance des données descriptives de la base RFU/SIF, (iii) les fonctions de l’application foncière et la problématique de la gestion foncière au niveau local. Conclusion attendue : A l’issue des discussions de cette plate-forme, un bilan critique de la gestion des bases de données RFU/SIF aura été établi et les perspectives et contours d’une gestion plus responsable par la commune auront été mieux perçus. Un tableau des fonctions de la gestion foncière au niveau local aura été dressé avec les exigences et difficultés qu’elles supposent ainsi que des pistes de solutions. Communication 8 : La banque de données RFU/SIF dans le développement local, MM. Bernardin Agbo, Alidou Saré et Valère Hountondji (SERHAU-SA) En tant qu’outils intégrés au service du développement local, les bases de données RFU/SIF contiennent plusieurs types d’informations. Les systèmes d’informations géographiques SIG résultent de la combinaison des informations tabulaires et de la cartographie numérique grâce à un logiciel relationnel. Ils permettent l’édition des cartes thématiques qui présentent des informations urbaines structurées traduites graphiquement, mais aussi des analyses thématiques sur la ville en vue de la prise de décision, y compris en matière de lutte contre la pauvreté. Ils permettent aussi d’anticiper les problèmes pour assurer un développement plus harmonieux de la localité. jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 9 Enfin, les outils de gestion foncière permettent de faire l’inventaire foncier, de mettre à jour les transactions et d’assurer la gestion domaniale de la commune. En fournissant en temps réel des informations fiables sur l’état des lieux de la commune, ils favorisent la connaissance par les collectivités locales décentralisées du patrimoine immobilier, des équipements et des infrastructures et leur confèrent les outils idoines pour assumer leurs prérogatives d’aménageur et de gestionnaire de leur territoire. Synthèse des débats 3 (i) il ne faut pas surcharger le RFU/SIF, il y a des observatoires urbains et national qui peuvent déjà gérer les données urbaines, (ii) il faut sortir du débat purement fiscaliste pour populariser l’outil, (iii) il faut faire une étude de faisabilité avant de lancer chaque RFU/SIF. Plate-forme n°4 : Le financement du RFU/SIF et rentabilité – développement local Objectifs spécifiques : (i) le coût de la mise en place du RFU/SIF et la rentabilité potentielle du financement, (ii) le coût de la maintenance et son financement Conclusion attendue : A l’issue de cette plate-forme, toutes les questions liées au financement du RFU – SIF auront été examinées. Les participants, en particulier les Communes et les partenaires au développement, auront une vision et une compréhension communes des financements nécessaires. Les conclusions dégagées permettront entre autres d’établir les éléments de base d’une analyse financière approfondie du RFU/SIF. Communication 9 : Le programme d’appui à la gestion foncière communale au Bénin, M. JeanFrançois Cavanna (AFD Bénin) La loi foncière rurale a été votée en avril 2007 et va être promulguée bientôt. MCA Bénin conduit un programme d’appui à la réforme foncière qui intègre les fonciers urbain et rural et prend en compte les coups partis dans le milieu urbain (RFU) et le milieu rural (Plan foncier rural – PFR), tout en faisant jouer la subsidiarité pour les programmes en cours. Les communes ont en charge la gestion du foncier qui, pour l’instant reste écartelée entre plusieurs administrations centrales et territoriales ; elles ont besoin d’être assistées. Les périphéries urbaines, où le foncier est en pleine mutation, génèrent les plus grandes difficultés en la matière. L’AFD, à travers le projet d’appui à la conurbation de Cotonou – Sèmè-Kpodji – Abomey-Calavi, voudrait apporter une contribution définitive à l’acquisition totale de la maîtrise du foncier par les collectivités territoriales concernées. Le programme du MCA prévoit la rédaction d’un livre blanc et l’élaboration d’un code foncier qui va assurer la mise en cohérence de tout le droit positif béninois en matière foncière et domaniale, tant dans le périmètre urbain que rural, pour gérer les ressources naturelles et développer économiquement les communes. A cet effet, les partenaires techniques et financiers feront une proposition officielle au gouvernement, dès mi-juillet 2007, avec les objectifs suivants : (i) sécuriser le foncier et instaurer un dispositif de gestion efficace, (ii) mettre en place un cadre institutionnel global, (iii) assurer la planification rationnelle de l’occupation de l’espace, (iv) valoriser le foncier et les ressources naturelles. Outre la mise en place immédiate de l’instance de concertation et de coordination, le cadre institutionnel aura une composante foncière rurale qui sera pilotée par le ministère en charge de l’agriculture avec la création d’une agence de gestion foncière. Le projet apportera les outils de sécurisation foncière pour intégrer la dimension foncière dans les schémas d’aménagement communaux ; permettant ainsi aux communes de se réapproprier le foncier pour développer leurs territoires. Il intégrera enfin l’exigence d’anticipation liée à la gestion domaniale pour constituer des réserves foncières au profit de l’Etat et des collectivités locales. L’enveloppe de jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 10 ce programme avoisine 30 milliards de FCFA : 38 millions USD pour le MCA et 16 millions d’euros pour la France et l’Allemagne. Il faut préciser qu’il s’agit bien d’un appui à un programme national du gouvernement béninois qui a les objectifs d’échéance ci-après : 12 ans pour couvrir l’ensemble des villes en RFU et 30 à 40 ans pour assurer la couverture totale du foncier rural. Communication 10 : Le coût de la mise en place du RFU/SIF et la rentabilité potentielle du financement, M. Ferdinand Afoudji (SERHAU-SA) Le RFU/SIF est déjà opérationnel dans une dizaine de ville : Parakou (1989), Cotonou (1992), Djougou (1994), Porto-Novo (1995), Savalou, Dassa et Savè (1996), Nikki et Tanguiéta (1997), Bohicon (2000). Il est en cours d’installation à Dogbo, Lokossa, Abomey, Ouidah, Abomey-Calavi et Sèmè-Kpodji. Les éléments constitutifs du coût de l’outils sont la communication, la cartographie de base, les fiches d’enquête, les logiciels de gestion, les enquêtes, le traitement informatique des données collectées, les équipements informatiques, les moyens roulants, le mobilier de bureau, la structure de gestion, l’édition des documents fiscaux, la distribution des avis d’imposition et la formation des ressources humaines. On peut ajouter dans certains cas, le panneautage et le développement des outils de gestion foncière ou tout autre application. Les charges sont réparties entre les investissements (53 à 56%) et les prestations (44 à 47%) ; les ratios suivants ont été dégagés : 75 millions CFA/ville, 8.000 FCFA/parcelle, 1.750 FCFA/habitants ; ces coûts ne sont pas pour l’instant à la portée des petites et moyennes villes/communes2. Synthèse des débats 4 (i) peut-on calculer l’amortissement de l’outil ? définir des TDR détaillés pour aboutir à la rentabilité de l’outil, développer aussi les autres applications pour assurer une meilleure rentabilité de l’outil, (ii) les données financières sont fragmentaires et ne permettent une bonne analyse de la situation, l’apport des communes a été occulté, (iii) quel est le coût du SIF en comparaison avec celui du RFU ? (iv) le coût des prestations est trop élevé, (v) il faut associer les communes bénéficiaires au départ, dès l’étape d’initiation du projet. IV. TABLES RONDES Plate-forme n°1 : Les éléments constitutifs du RFU/SIF Table ronde n°1 : La cartographie de base du RFU/SIF Panel : MM. Gerald Jagode, Victor Houndékon, José Tonato La responsabilité de la cartographie nationale de base et du contrôle des autres travaux de topographie et de cartographie reste dévolue à l’IGN. Le Bénin a fait l’option avec le programme MCA d’aller progressivement vers un système unique de référence (stations permanentes) et un cadastre numérisé sur toute l’étendue du territoire ; ce programme commence par les trois villes à statut particulier et les chefs-lieux de département. La cartographie de base RFU/SIF actuelle peut être récupérée par les futurs plans cadastraux parce qu’elle respecte un minimum de norme techniques : ortho-photo-plans géo référencés au 1/2.000. Il faut équiper et renforcer les capacités de l’IGN, notamment les antennes régionales. La question des limites intercommunales reste entière puisqu’elles n’ont jamais été matérialisées sur le terrain. Il faut aussi rapprocher les cellules RFU/SIF des services des affaires domaniales au sein des mairies pour assurer une meilleure mise à jour des données et de la cartographie. 2 La table ronde N° 8 de la plate-forme N°4 a estimé qu’en dessous d’une augmentation espérée des recettes de 60 millions de FCFA par an, l’installation d’un RFU/SIF n’était a priori pas pertinente. jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 11 Table ronde n°2 : Les données descriptives contenues dans les bases de données du RFU/SIF Panel : MM. Mèvo Guézo, Allan Bessan, Ferdinand Afoudji La force du RFU réside dans la qualité et la fiabilité des données. Ses faiblesses actuelles proviennent des problèmes d’homonymie, de disparité des fiches d’enquête, la non maîtrise du code des impôts, le défaut de communication entre les acteurs et avec le contribuable, l’insuffisance de la formation du personnel d’enquête (niveau bas, formation trop courte). Table ronde n°3 : Les systèmes informatiques de gestion du RFU/SIF Panel : MM. Chabi Kinissi, Alidou Saré, Norbert Goudjanou, Euloge Codo Du point de vue du système informatique et des applications de gestion qui en découlent, il n’existe aucune différence entre le RFU et le SIF. L’atelier a opté de ne pas comparer les applications. Les problèmes informatiques urgents concernent : les corrections résultant des morcellements et des fusions, la gestion du passif fiscal des zones non loties après lotissement, la mise à jour de la cartographie et de l’adressage, la gestion parallèle de plusieurs bases de données et donc de leur mise à jour simultanée, la non activation des autres applications déjà développées (ressources propres, permis d’habiter), les récriminations liées au calcul automatique de la valeur locative, la non automatisation des caisses (check point), le non développement de l’application de gestion foncière et du SIG du fait de la mauvaise qualité de la cartographie de base ; autant de problèmes qui appellent des réponses de financement, de décision à prendre ou d’application informatique à développer. Plate-forme n°2 : L’application fiscale du RFU/SIF et ses problèmes Table ronde n°4 : La qualité de la base de données et la détermination de la valeur locative Panel : MM. Emmanuel Sonon, Jean-Marie Mahouto, José Tonato Sur le plan du droit fiscal, l’article 1084-3 demande de déterminer la valeur locative de la matière imposable à partir du bail authentique et d’estimer par comparaison celle d’un immeuble non loué. Sur le principe, le RFU applique les dispositions de la loi. Cependant il faut : (i) légiférer sur les détails de la méthode de calcul, (ii) actualiser le décret de 1964 qui fixe les valeurs foncières administratives au mètre carré par ville et par secteur, (iii) compléter les articles 1084 et 1004 nouveau – alinéa 2 et 3 – par les dispositions détaillées de l’article 983. Table ronde n°5 : Les relations entre les services des impôts et les communes Panel : MM. Marcel Atodjinou, Denis Godonou, Laurent Chabi, Léon Mèlé Après avoir fait l’historique de la création du RFU/SIF au Bénin et présenté le dispositif institutionnel de gestion de l’outil avec les mairies, la table ronde a examiné les différents problèmes y relatifs et proposé des éléments de solution. L’essentiel du dysfonctionnement peut être situé au niveau des rapports de collaboration qu’entretiennent les mairies et les administrations des impôts : (i) la domiciliation de la base de données que doit assurer la mairie bien que les modalités de sa mise à jour doivent être définies en commun, (ii) la gestion de la base de données qui est assurée par la mairie et les impôts avec pour condition sine qua non la mise en place de réseaux informatiques solides et fiables, (iii) la définition des objectifs de l’outil qui relève aussi de la responsabilité des deux partenaires, mais un protocole d’accord doit préciser qui doit en prendre l’initiative, (iv) la communication entre partenaires et avec les contribuables qui exige la mise en place d’un cadre de concertation formalisé pour harmoniser les différentes interventions. Les problèmes internes à chaque administration n’ont pas été abordés. Synthèse des débats 5 jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 12 (i) le RFU, le SIF ou le cadastre peuvent être qualifiés d’état civil des propriétés, il n’est pas nécessaire d’en définir qui en a la paternité mais qui peut en avoir l’usage ; il faut impliquer les services de la conservation foncière et installer des réseaux informatiques qui en facilitent la consultation par d’autres utilisateurs, (ii) la ville seule ne peut pas faire vivre l’outil, les communes ne doivent donc pas s’isoler au détriment d’un partenariat fort avec l’Etat central, (iii) il n’est pas question de paternité, mais de domiciliation, (iv) les communes sont autonomes et légalement habilitées à déterminer leurs ressources, elles sont par conséquent responsables du RFU/SIF, le développement de l’application fiscale et les rapports qui en découlent avec l’administration fiscale ne doivent pas fausser les rôles. jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 13 Plate-forme n°3 : La banque de données RFU/SIF dans le développement local Table ronde n°6 : La valorisation et la gestion d’une base de données communale Panel : MM. Denis Godonou, Sévérin Nsia, Victorin Djacoto, Mme Régina Marie Effiboley, représentant DGAT Le RFU/SIF dans son état actuel est-il suffisant pour la prise de décision des maires ? Il faut que toutes les applications potentielles qu’il contient soient activées pour qu’il devienne un outil opérationnel pour les autorités locales. Le cas de Porto-Novo a été présenté de façon détaillée à la table ronde pour illustrer ce propos. Il a été constaté qu’il n’y a pas d’approche concertée entre la ville et la préfecture pour maîtriser la carte foncière. La pertinence des éléments constitutifs de la base, de même que son intégrité, sa fiabilité et sa mise à jour dans les règles de l’art ont été les préoccupations importantes de cette table ronde. Les recommandations ont concerné (i) la compétence des cadres et le renforcement des capacités locales, (ii) la qualité des enquêtes, (iii) le cadastre à terme comme cartographie de précision, (iv) la définition d’un contenu type de l’outil, (v) l’ouverture de l’outil à une consultation plus large des acteurs urbains, (vi) la coordination des interventions des prestataires de services urbains sur les voies publiques. Table ronde n°7 : Les fonctions de l’application foncière et la problématique de la gestion foncière au niveau local Panel : MM. Abdon Akani, Désiré Assogba, Théophile Adjé, Brun En matière d’adressage, il y a une concordance parfaite entre le RFU et le SIF. L’analyse a été conduite selon la grille des fonctions, des exigences, des difficultés et des solutions proposées pour optimiser l’outil. Les principales fonctions concernent l’aide à la décision, l’inventaire foncier, le volet fiscal et la gestion urbaine. Les exigences qui en découlent sont l’informatisation, la mise en réseau, le renforcement des capacités, les lotissements à faire selon les règles de l’art, la mise à jour des données et de la cartographie, le respect des normes internationales, la volonté politique. En ce qui concerne les difficultés, l’accent a été mis sur le manque de cadres compétents, la politisation de l’administration, la mobilité des cadres, l’insuffisance des ressources financières et la méconnaissance des normes internationales. Les propositions de solutions portent sur la formation des cadres RFU/SIF, l’augmentation des ressources financières, la définition du profil des gestionnaires et des techniciens. Synthèse des débats 6 (i) le RFU/SIF est un outil de gestion communale, il doit rester un système ouvert aux principaux acteurs du développement communal pour lequel l’outil doit être une interface de coordination, (ii) le RFU/SIF reste donc un outil pertinent de développement économique à la base pouvant faciliter la création d’emplois ; un tableau de bord pour créer la richesse et réduire la pauvreté à travers la qualité de la dépense au niveau local (iii) nécessité d’intégrer au système l’inventaire foncier de la commune (Etat, communes, privés). Plate-forme n°4 : Le financement du RFU/SIF et rentabilité – développement local Table ronde n°8 : Le coût de la mise en place du RFU/SIF Panel : MM. Marcel Baglo, Bernardin Agbo, représentant PDDC L’atelier insiste sur la nécessaire implication de toutes les parties prenantes. Porto-Novo a coûté 301 millions FCFA et Abomey 150 millions FCFA (103 km², 1.532.000 FCFA/km²). Les postes les plus chers sont la cartographie de base (mise en place de l’avion) et les enquêtes, vient ensuite l’appui aux collectivités locales. Les recommandations portent sur (i) le développement de l’approche modulaire pour faire le tour de table avec plusieurs partenaires, (ii) les économies d’échelle regroupant les commandes de jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 14 photographie aérienne ou en optant pour les images satellitaires moins nettes, (iii) la nécessité de faire une étude de rentabilité pour déterminer la taille minimale d’une commune pour bénéficier de l’installation d’un RFU/SIF (a priori au moins 60 millions FCFA par an d’augmentation de recettes attendue)3, (iv) la restauration de la base de données tous les 5 ans et une maintenance de qualité, (v) l’information des élus sur l’importance et l’utilisation de l’outil pour assurer son appropriation effective, (vi) l’élaboration des TDR pour définir une architecture nationale modulaire du RFU/SIF, (vii) la formation des collectivités locales à la gestion foncière et au SIG, (viii) la capitalisation de l’expertise béninoise en Afrique. Table ronde N°9 : Maintenance du RFU/SIF et son financement Panel : MM. Emmanuel Sonon, Victor Houndékon, Sylvain Agbani, Gérald Jagode, représentante cellule RFU Parakou Les coûts de maintenance des différents volets – fiscal, foncier et urbain – ont permis de comprendre que les aspects liés à la mise à jour, à la communication et à leur financement constituent aujourd’hui de véritables goulots d’étranglement du développement de l’outil parce que les communes ne jouent pas toujours leur partition, parfois faute de protocole d’accord suffisamment clairs. Dans les villes à statut particulier, 10% du recouvrement des impôts sont affectés au coût administratif, en principe consacré à la maintenance de l’outil. Ces ressources sont insuffisantes et la clé de répartition pose beaucoup de problèmes. Une étude est en cours pour évaluer les défis de la maintenance de l’outil et faire de nouvelles propositions en ce qui concerne l’utilisation du coût administratif. Synthèse des débats 7 (i) les coûts de maintenance ne sont pas très élevés (environ 10% par an), les collectivités locales doivent être en mesure de financer totalement la maintenance de l’outil, (ii) il faut impliquer tous les partenaires du développement communal, y compris les privés et les prestataires des services urbains dans le financement de la maintenance, (iii) il faut assurer la pérennisation de l’outil par la mise en place de structures techniques compétentes (cellules RFU/SIF) et des équipements de bonne qualité (éviter la perte des données). V. CLOTURE DU FORUM Présentation du rapport général du forum, M. José Tonato (Impact Consultants) L’objectif général du forum, qui est d’optimiser l’exploitation de l’outil RFU/SIF au Bénin sur la base d’un bilan rigoureux de son utilisation et de son fonctionnement actuels, est atteint, eu égard aux multiples échanges très objectifs et fructueux qui ont marqué les différents débats et travaux en ateliers du forum : 4 plates formes thématiques, 10 communications en plénière suivies de débats, 9 tables rondes. En ce qui concerne les éléments constitutifs du RFU/SIF, il a été constaté que la cartographie de base qui la sous-tend – les ortho photo plans référencés au 1/2000 – même si elle mérite d’être optimisée progressivement, possède déjà les minima normatifs techniques pour évoluer sans difficulté vers le plan cadastral numérisé. La matérialisation physique des frontières inter-communales par l’IGN permettra d’éviter les conflits qui naissent dans le cadre du développement de l’outil et de la conduite des travaux de lotissement. Le RFU et le SIF, bien qu’ils couvrent des territoires différents, sont équivalents de par leur contenu technique et leur approche méthodologique, ils sont des outils de gestion communale par excellence. Les recommandations de cette première plate-forme portent Cette estimation nécessite d’être affinée à l’occasion d’une étude en profondeur du financement et des produits du RFU. 3 jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 15 sur la mise à jour régulière de la base de données et de la cartographie, la qualité des enquêtes et des enquêteurs, l’automatisation des caisses des recettes, le développement des applications foncière et urbaine du RFU/SIF et l’intensification de la communication entre tous les acteurs du système. La plate-forme sur l’application fiscale du RFU/SIF et ses problèmes a fait le constat que la méthode de calcul automatique des valeurs locatives et de l’impôt reste conforme aux dispositions du code des impôts et qu’elle repose donc bien sur un fondement juridique. Les expertises immobilières quant à elles sont un soutien technique à l’appréciation directe de la valeur locative que la loi confère à l’inspecteur des impôts, et permettent l’automatisation du calcul. Il a été convenu d’une part de mettre fin à la marginalisation de l’inspecteur des impôts qui doit être formé à ces nouveaux outils, et d’autre part de se conformer strictement au code des impôts ainsi qu’à la loi des finances. En toutes circonstances l’approche dans la gestion du volet fiscal du RFU/SIF doit demeurer concertée. En conséquence, la nécessité de mettre en place un cadre de concertation formalisé (protocoles) et d’installer des réseaux informatiques fiables et performants sont des recommandations fortes. La troisième plate-forme du forum a abordé la problématique de la gestion d’une base de données RFU/SIF sous l’angle de la promotion du développement local. L’exigence de développer impérativement les deux autres applications de l’outil relatives à la gestion foncière et à l’utilisation du système d’informations géographiques pour aider les autorités locales à la prise de décision en vue d’un développement communal cohérent, est apparue comme une nécessité majeure. Les participants ont recommandé d’avoir des bases de données fiables et sécurisées, assises sur une cartographie de bonne qualité et des informations réelles, de former les utilisateurs à divers niveaux, d’ouvrir l’utilisation du RFU/SIF à tous les acteurs et partenaires du développement urbain et communal, de rédiger des termes de référence pour définir un contenu type de l’outil. Sur le coût et le financement du RFU/SIF et sa rentabilité au regard des exigences du développement communal, le forum a retenu de travailler à la maîtrise et à la réduction des coût de la mise en place et de la maintenance de l’outil, en opérant des économies d’échelle sur les gros postes budgétaires que sont la cartographie, les enquêtes et l’appui aux collectivités locales. Il a été également retenu de développer un outil optimal et modulaire pour favoriser un financement multi bailleurs et l’implication des partenaires techniques locaux de la commune. A l’unanimité, les participants ont convenu que les coûts de maintenance de l’outil doivent être budgétisés et entièrement assurés par les communes bénéficiaires. Le forum a insisté sur la nécessité de restaurer la base de données tous les cinq ans, de conduire une maintenance de qualité pour assurer la pérennité de l’outil et de capitaliser l’expérience et l’expertise béninoise dans la sous-région. Discours de clôture du forum, M. Marcel Baglo, Directeur général de l’administration territoriale – Ministère de la décentralisation, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire Le Ministère et la DGAT sont satisfaits du bilan qui a été fait des 18 années de mise en œuvre du RFU/SIF au Bénin, les objectifs du forum ont été atteints. L’apparition des SIF a suscité beaucoup d’inquiétudes à tort. Le programme multi bailleurs d’appui à la gestion foncière communale au Bénin est une opportunité qui va se saisir des conclusions du forum pour optimiser l’outil RFU/SIF. Il doit rester un outil national qui permette de lancer définitivement le développement local au Bénin. Pour qu’il soit entièrement opérationnel, il faut développer impérativement ses fonctions « gestion foncière » et « gestion des données urbaines » et trouver des solutions pour maîtriser les coûts de sa mise en place et surtout de sa maintenance. Les recommandations du forum s’adressent aux communes, au Gouvernement et aux partenaires techniques et financiers ; elles seront désormais la base de l’opérationnalisation et de l’optimisation de l’outil. Félicitations aux participants pour l’assiduité aux travaux, sincère gratitude aux partenaires techniques et financiers du projet tripartite, merci aux organisateurs. La décentralisation et le développement local ont besoin de la compétence et de l’intelligence de tous pour devenir une réalité. Bon retour à tous. jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 16 VI 1. ANNEXES NOTE THEMATIQUE DE PRESENTATION DU FORUM Objectif : Optimiser l’exploitation de l’outil RFU/SIF au Bénin sur la base du bilan de ses utilisations et fonctionnement actuels Résultats attendus du Forum Résultat 1 : Les participants connaissent les motifs de la création du RFU/SIF et ses potentialités dans les domaines de Fiscalité, Gestion Foncière et Gestion urbaine Résultat 2 : Les participants sont informés sur l’expérience de la mise en place du RFU/SIF par les Coopérations allemande et française Résultat 3 : Les problèmes et défis majeurs de l’application du RFU/SIF sont identifiés et des voies de solution sont proposées Résultat 4 : Les acteurs intervenant dans le domaine du RFU/SIF au Bénin s’accordent sur une approche concertée relative à la mise en œuvre de l’outil RFU/SIF au niveau des collectivités territoriales. DEROULEMENT Introduction Générale Le contexte de la tenue du Forum RFU - SIF Les objectifs et attentes du Forum Programme et méthodologie du Forum Plate-forme N° 1 : Les éléments constitutifs du RFU et du SIF Cette plate-forme vise quatre objectifs spécifiques correspondant aux aspects ci-après à présenter : Les fonctions prévues et possibles de l’outil La base cartographique Les données descriptives Le système informatique de gestion de l’outil Dans sa présentation, ce thème comprendra une analyse détaillée et critique de la qualité technique des documents cartographiques élaborés, l’examen de la consistance des données descriptives au regard des ambitions du RFU ou du SIF, la performance du système informatique. Dans chaque volet, cette présentation doit clairement faire apparaître les avantages et les faiblesses de chaque élément et aussi envisager les moyens techniques susceptibles d’être mis en œuvre pour en assurer une amélioration continue et aussi en garantir une utilisation optimale par les communes qui en sont dotées. Cet exposé sera suivi d’un débat visant à saisir le niveau d’utilisation de chacun des éléments décrits ci-dessus au regard des attentes de l’outil. A l’issue de ce débat, les participants auront mesuré toutes les possibilités offertes par ces éléments et les auront mis en liaison avec leurs attentes ou leurs souhaits. Une attention sera également accordée à la cohérence des éléments dans un outil et aux compatibilités/incompatibilités entre les éléments du RFU et du SIF. Ce thème sera présenté en trois volets par trois intervenants : Cartographie M. Victor HOUNDEKON, Secrétaire Général de l’IGN Données descriptives M. Maurice HOUNTONDJI Système informatique : M. Alidou SARE, SERHAU-SA, M. Norbert GOUDJANOU, NG SOFT, M. Euloge CODO, FASCEL-SOFT-SERVICE. jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 17 Table Ronde n°1 : "La cartographie de base du RFU et du SIF": Après un rappel des aspects essentiels de la cartographie de base du RFU et du SIF, des échanges et discussions permettront de faire le point sur la qualité des documents cartographiques élaborés dans le cadre de ces outils, leur utilisation par les communes, les possibilités sur leur large utilisation. Cette table ronde fera apparaître toutes les difficultés liées à la disponibilité de documents cartographiques adaptés aux usages et besoins des communes, compatibles, bien gérés et bien maintenus et largement diffusés. Cette table ronde sera conduite par M. Gerald JAGODE, Architecte Intervenants à la table ronde : Victor HOUNDEKON, Secrétaire Général de l’IGN et José TONATO, Urbaniste Table Ronde n°2 : "Les données descriptives contenues dans les bases de données du RFU ou du SIF": Un rappel de la description des données disponibles dans les bases de données du RFU et du SIF accompagnée d’une analyse critique de leurs utilisations envisagées et possibles serviront de bases aux discussions de cette table ronde. Ces discussions permettront entre autres d’établir les discordances entre les bases de données du RFU et du SIF, les forces et les faiblesses de ces données, la perfectibilité et les difficultés de garantie de la qualité et de l’intégrité de ces données au regard des utilisations envisagées et des besoins. Cette table ronde sera conduite par M. Aurélien AGBATO / AGOSSOU / Adam PINTO Intervenants à la table ronde : Robert TOSSOU, ADECOI – Nicaise CODJOGBE, Statisticien et Ferdinand AFOUDJI Table Ronde n°3 : "Les systèmes informatiques des gestions du RFU ou du SIF": Un rappel des grandes articulations des systèmes informatiques disponibles, de leurs fonctions, des difficultés liées à leurs utilisations et à leur développement sera la base des discutions et échanges de cette table ronde. A l’issue des discussions, les participants auront saisi les exigences des systèmes informatiques établis, auront dégagé leurs faiblesses au regard des attentes placées en eux et auront aussi mis en évidence toutes les possibilités qu’ils offrent. Cette table ronde sera conduite par M CHABI KINISSI Intervenants à la table ronde : Alidou SARE, SERHAU-SA – Norbert GOUDJANOU, NG SOFT Euloge CODO, FASCEL-SOFT-SERVICE. et Conclusion 1 : A l’issue de cette plate-forme, une photographie aussi détaillée que possible du RFU et du SIF aura été réalisée à travers l’examen de leurs éléments constitutifs. Cette photographie permettra aussi d’établir les compatibilités entre RFU et SIF. Plate-forme N° 2 : L’Application fiscale du RFU – SIF et ses problèmes La qualité de la base de données La détermination de la Valeur Locative Les relations entre les services des Impôts et les Communes Cette plate-forme, à partir des aspects ci-dessus, vise à établir si l’application fiscale peut atteindre les objectifs qui lui sont donnés et évoluer, mais alors dans quel cadre ? Ce thème sera présenté en trois volets par trois intervenants : José TONATO, Urbaniste, expert évaluateur – Maxime GUEDOU, Inspecteur des Impôts et Emmanuel SONON, Inspecteur d’Assiette Deux tables rondes permettent de cerner le thème de cette plate-forme : Table Ronde n°4 : La qualité de la base de données et la détermination de la Valeur Locative Sur la base d’un rappel des données descriptives contenues dans la base de données d’une part, des grands axes de la présentation de la méthodologie et des principes de détermination de la valeur d’un bien immobilier d’autre part, cette table ronde abordera la problématique de la pertinence des données dans l’appréciation et la détermination des valeurs locatives. Elle visera à mesurer la validité des méthodes utilisées au regard aussi bien des exigences de la législation et de la réglementation jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 18 en matière fiscale que des pratiques et des attentes du système que suppose l’application fiscale du RFU ou du SIF. Des expériences devront être évoquées ou détaillées pour apporter des éclairages nécessaires aux participants. Il s’agit ici de faire un examen critique mais positif de l’application fiscale au regard de la loi. Un débat sur ces aspects permettra de mesurer à la fois la pertinence et la qualité des données collectées au regard des besoins et exigence de l’établissement d’un impôt foncier juste, équitable et ayant un bon rendement. Cette table ronde sera conduite par M. Maxime GUEDOU, Inspecteur des Impôts Intervenants à la table ronde : José TONATO, Urbaniste, expert évaluateur - Emmanuel SONON, Inspecteur d’Assiette - Jean Marie MAHOUTO, Inspecteur d’Assiette Table Ronde n°5 : Les relations entre les services des Impôts et les Communes A partir d’une brève présentation du bilan des rapports qui ont été entretenus ou continuent d’être entretenus entre les services des impôts, notamment la DGID et la DDI, et les collectivités territoriales (CU et maintenant Communes), cette table ronde abordera, dans le cas particulier de la gestion de la fiscalité locale, l’appui apporté par les services déconcentrés de l’Etat aux Communes. Un débat permettra aux participants de cette table ronde d’approcher les difficultés réelles que connaissent les Communes dans la gestion la fiscalité locale et essentiellement des conditions réelles pouvant leur permettre d’accéder à la maîtrise de leurs ressources fiscales. Ce débat laissera apparaître par ailleurs les difficultés réelles des communes à déterminer les ressources fiscales. Cette table ronde sera conduite par M. Alidou MOUFTAOU, Cotonou Intervenants à la table ronde : M. Marcel ATODJINOU, Chef Cellule RFU Cotonou – M. Denis GODONOU, Expert RFU – M. Laurent CHABI, Chef Cellule RFU et M. Léon MELE, DDIAL Adjoint. Conclusion 2 : A l’issue de cette table ronde, un bilan critique de l’application fiscale doit être dressé et laissera envisager des pistes d’amélioration de cette application. Plate-forme N° 3 : La Banque de données RFU / SIF dans le Développement Local La problématique de la gestion et du développement d’une base de données communales La consistance des données descriptives de la base RFU ou SIF Les fonctions de l’application foncière et la problématique de la gestion foncière au niveau local Cette plate-forme abordera dans son ensemble la problématique de la gestion d’une base de données au niveau local. Le présentateur mettra l’accent sur les possibilités offertes par le RFU ou le SIF pour faciliter une telle gestion. Pour cela, le présentateur de ce thème fera une lecture détaillée et analytique du contenu de la base de données et déduira toute son importance et utilité pour la gestion locale d’une part, la cohérence ou les discordances entre les bases de données RFU et SIF d’autre part. Une brève présentation des fonctions attendues de l’application foncière basée des expériences connues jusqu’ici sera également faite. Les discussions qui suivront permettront d’approfondir les problèmes posés par la gestion d’une base de données communale et de dresser, d’une part toutes les attentes de la gestion d’une telle base et d’autre part les difficultés que devront vaincre particulièrement les communes pour mettre en œuvre une gestion foncière pertinente retraçant notamment toutes les mutations de propriétés. Ce thème sera présenté par M. HOUNTONDJI Maurice, FIVIS – MAKPENON Michel, Cotonou – Représentant de la SERHEAU-SA Table Ronde n°6 : La valorisation et la gestion d’une base de données communale Un rappel des catégories ou types de données contenues dans la base de données et de leurs qualités servira de base aux discussions de cette table ronde. jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 19 Un débat permettra, à la suite de cette présentation, d’approfondir la connaissance des données du RFU et du SIF et d’en déduire toutes les utilisations possibles au profit des communes. Cette table ronde sera conduite par M. GODONOU Denis, Expert RFU Intervenants à la table ronde : Régina Marie EFFIBOLEY, RFU – Porto-Novo – Représentant DGAT – Sévérin NSIA, DAT – Représentant PDM Table Ronde n°7 : Les fonctions de l’application foncière et La problématique de la gestion foncière au niveau local Le présentateur de ce thème fera une lecture détaillée du contenu de la base la base de données et déduira toutes son importance et utilité pour la gestion locale d’une part, la cohérence ou les discordances entre les bases de données RFU et SIF d’autre part. Une brève présentation des fonctions attendues de l’application foncière basée des expériences connues jusqu’ici sera également réalisée. Un débat permettra, à la suite de cette présentation, d’approfondir les mécanismes de la gestion foncière au niveau local. Ce débat laissera apparaître les conditions nécessaires pour une bonne gestion foncière et les difficultés actuelles des communes à asseoir cette gestion. Cette table ronde sera conduite par M. Abdon AKANI du Ministère de la Justice Intervenants à la table ronde : M. Représentant MCA Bénin Désiré ASSOGBA C/SAD Bohicon – M. Théophile ADJE – Conclusion 4 : A l’issue des discussions de cette plate-forme, un bilan critique de la gestion des bases de données RFU – SIF aura été établi et les perspectives et contours d’une gestion plus responsable par la commune auront été mieux perçus. Un tableau des fonctions de la gestion foncière au niveau locale aura été dressé avec les exigences et difficultés qu’elles supposent ainsi des pistes de solutions. Plate-forme N° 4 : Le financement du RFU – SIF et Rentabilité / Développement Local Le coût de la mise en place du RFU ou SIF et la rentabilité potentielle du financement Le coût de la maintenance et son financement L’objet de cette plate-forme est de dresser les termes de référence d’une étude approfondie du financement et de la rentabilité de l’outil. Le périmètre de l’étude comprendra les trois fonctions potentielles du RFU/SIF, à savoir outil de gestion foncière, d’information géographique et d’aménagement et enfin application fiscale. L’atelier déterminera l’ensemble des éléments et des paramètres à prendre en considération pour apprécier les coûts (mise en place, de gestion, maintenance, de personne . . .) par rapport à l’utilité globale de cet outil d’aide à la décision. Un débat suivra cette présentation et permettra d’approfondir les problèmes posés par le financement aussi bien du coût de la mise en place du RFU/SIF que du coût de sa maintenance. Ce thème sera présenté par M. SERHAU-SA / PDDC / COOPERATION FRANCAISE Table Ronde n°8 : Le coût de mise en place du RFU / SIF A partir d’une description des rubriques qui entrent dans la formation du coût de la mise en place d’un RFU ou d’un SIF, cette table ronde appréciera le coût de mise en place au regard des choix techniques au niveau de chaque élément constitutif du RFU / SIF. Cette table ronde sera conduite par M. Marcel BAGLO / DGAT Intervenants à la table ronde : SERHAU-SA / PDDC Table Ronde n°9 : Le coût de la maintenance et son financement jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 20 Au-delà du coût de la maintenance et de son financement, cette table ronde s’intéressera au lien entre la qualité de l’entretien et de la mise à jour de la base de données et le potentiel d’utilisation que la commune peut en retirer. Cette table ronde sera conduite par M. ALIDOU MOUFTAOU, Commune de Cotonou Intervenants à la table ronde : Mme DOSSOU Octavie Epouse BEHANZIN, DDI AL – M. FALADE Raoul, Chef budget de la Commune de Cotonou – M. Sylvain AGBANI, Chef Cellule DASSA – Représentant IGN. Conclusion 4 : A l’issue de cette plate-forme, toutes les questions liées au financement du RFU – SIF auront été examinées. Les participants, en particulier les Communes et les partenaires au développement, auront une vision et une compréhension communes des financements nécessaires. Les conclusions dégagées permettront entre autres d’établir les éléments de base d’une analyse financière approfondie du RFU/SIF. jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 21 2. PROGRAMME DU FORUM 08 H 00 - 09 H 00 CEREMONIE D’OUVERTURE Accueil : inscription et remise des documents - installation des Participants 09 H 00 – 09 H 15 09 H 15 – 09 H 30 09 H 30 – 09 H 45 Mot d’Introduction TRIPARTITE Allocution du Président de l’ANCB Discours d’ouverture du Ministre de la Décentralisation, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire 09 H 45 – 10 H 15 Pause : Cocktail d’ouverture INTRODUCTION GENERALE DU FORUM 10 H 15 – 11 H 00 Présentation Générale du Forum - Problématique et Méthodologie PLATE-FORME N°01 : Les éléments constitutifs du RFU et du SIF 11 H 00 – 12 H 30 Présentation de la problématique RFU/SIF) 12 H 30 – 13 H 00 Débats 13 H 00 – 15 H 00 PAUSE DEJEUNER 15 H 00 – 15 H 15 Constitution des groupes pour les tables-rondes (Table-ronde : 1, 2 et 3) 15 H 15 – 17 H 00 Tables-rondes (1,2,3 simultanément) 17 H 00 – 17 H 15 PAUSE CAFE 17 H 15 – 18 H 00 Restitution des tables-rondes (1,2,3) 18 H 00 – 18 H 30 Débats JOURNEE DU 28 JUIN 2007 PLATE-FORME N°02 : L’Application fiscale du RFU et ses problèmes 08 H 30 – 09 H 30 Présentation de la problématique de l’application fiscale 09 H 30 – 10 H 30 Débats 10 H 30 – 11 H 30 PAUSE CAFE 10 H 30 – 10 H 45 Constitution des groupes pour les tables-rondes (Table-ronde : 4 et 5) 10 H 45 – 12 H 45 Tables-rondes (4,5 simultanément) 12 H 45 – 15 H 00 PAUSE DEJEUNER 15 H 00 – 16 H 00 Restitution des tables-rondes (4,5) 16 H 00 – 17 H 00 Débats 17 H 00 – 17 H 15 PAUSE CAFE PLATE-FORME N°03 : La Banque de Données RFU / SIF dans le Développement Local 17 H 15 – 18 H 00 Présentation détaillées du contenu de la banque de données RFU / SIF 18 H 00 – 18 H 30 Débats et Constitution de groupes pour les tables-rondes (6 et 7) JOURNEE DU 29 JUIN 2007 PLATE-FORME N°03 : Suite 08 H 30 – 10 H 30 Tables-rondes (6 et 7) 10 H 30 – 10 H 45 PAUSE CAFE 10 H 30 – 11 H 00 Restitution des tables-rondes (6,7) 11 H 00 – 11 H 30 Débats PLATE-FORME N°04 : Le Financement du RFU – SIF et Rentabilité / Développement Local 11 H 30 – 12 H 30 Présentation détaillées du contenu de la banque de données RFU / SIF 12 H 30 – 13 H 00 Débats et constitution de groupes pour les tables rondes (8, 9) 13 H 00 – 15 H 00 PAUSE DEJEUNER 15 H 00 – 16 H 30 Tables-rondes (8,9) 16 H 30 – 17 H 00 Restitution des tables-rondes (8,9) 17 H 00 – 17 H 30 Débat Général 17 H 30 – 17 H 45 Conclusions du forum 17 H 45 – 18 H 00 Cérémonie de clôture du forum 18 H 00 – 18 H 30 COCKTAIL DE CLOTURE jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 22 3. 1. COMPTE RENDU DES TRAVAUX DES TABLES RONDES LA CARTOGRAPHIE DE BASE DU RFU/SIF 1 Responsabilité leadership de la cartographie : IGN -Problèmes de moyens non disponibles à l’IGN pour y arriver, -Manque de moyen humain au niveau départemental -Mettre en place des normes bien définies (déjà prévu au niveau du MCA) 2 Plan cadastral Est-ce qu’il y a une stratégie nationale pour aller vers le cadastre ? Oui cas des travaux commandés par la DUA sur les villes à statut particulier et des travaux prévus par le MCA-BENIN dans les moyennes villes et les chefs lieux des départements. 3 Est-ce que la cartographie RFU peut répondre aux travaux du cadastre? Oui, car tous les éléments sont présents quand on part des orthophotos. Mais s’il est nécessaire il faut compléter pour avoir la précision. Les documents établis dans le cadre des SIF doivent être contrôlés par l’IGN pour s’assurer de leur fiabilité. Cartes nécessaires pour répondre aux normes du cadastre. (1/2000 bien géoréférencées établies à partir des orthophotos) pour servir le cadastre. 4 Problèmes de limite communale Il faut une décision politique pour définir les limites : Cette question relève de la responsabilité du Ministère de la Décentralisation ; l’IGN procède à la matérialisation desdites limites. 5 – Pour permettre à l’IGN de jouer son rôle il faut renforcer ces capacités matérielles et humaines. 2. LES DONNEES DESCRIPTIVES CONTENUES DANS LES BASES DE DONNEES DU RFU/SIF Objectif du RFU: Gestion de l’espace urbain Forces du RFU 1. Permet la mise en place du SIG 2. Élargit l’assiette de l’impôt 3. Le RFU est évolutif Faiblesses du RFU 1. Confusion en cas d’homonymie des propriétaires. 2. Disparité des fiches d’enquête 3. Son aspect juridique Forces du SIF 1. Couverture spatiale étendue à l’ensemble du territoire communal 2. Extension aux Activités Périphériques 3. Identification des Activités rentrant dans la Promotion de l’économie locale Réflexions diverses - Conclusion Œuvrer vers la convergence des systèmes d’information foncière COMPLEMENT LES INSUFFISANCES DU RFU (vues par certains bénéficiaires) Phase de communication sur le RFU - insuffisance de communication à l’endroit des populations avant et pendant la mise en œuvre ou la restauration du RFU, ce qui justifie les réticences observées au niveau des populations ; jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 23 - insuffisance de collaboration entre les différents acteurs notamment entre la l’Administration fiscale, les communes et la SERHAU-SA. Phase de collecte de données urbaines et fiscales - durée de formation des enquêteurs trop courte pour maîtriser les outils et la méthodologie de collecte des données; - faible niveau d’études de certains enquêteurs; - quelques réticences enregistrées au niveau des populations pendant les opérations de collecte de données; - estimations souvent fantaisistes des valeurs locatives (elles ne tiennent pas compte des réalités) ; - faiblesse de la collaboration entre les services des impôts et la SERHAU-SA; - découpages administratifs quelques fois contestés par les populations ; Insuffisances communes à toutes les phases - l’outil RFU est exclusivement exploité pour la fiscalité locale alors qu’elle a d’autres fonctions ; - les agents des impôts sont très mobiles, ce qui pose le problème d’appropriation de l’outil au niveau des CIPE ; - insuffisance de mesures d’accompagnement après la mise en place de l’outil ; à cet effet, il a été recommandé que les communes prennent en charge certaines mesures d’accompagnement dont notamment les charges liées aux prestations d’appui technique de la SERHAU-SA ; - difficulté dans l’estimation des valeurs locatives des FB ; - insuffisance de formation des utilisateurs du RFU ; CONTRAINTES DE L’OUTIL Nous parlerons plutôt de contraintes du RFU et non des faiblesses. Le RFU s’apparentant au cadastre, les critiques suivants sont faits à tort ou à raison à son égard : Contraintes liées à l’outil - le manque de précision des dimensions des équipements contenus dans la base de données ; - la non prise en compte du volet sécurité foncière, en effet, la mise en place du RFU ne confère pas aux occupants des parcelles une propriété foncière, mais une présomption de propriété ; - les zones non loties et non recasées : le système d’adressage QIP est difficilement mis en œuvre sur les parcelles non loties, cela oblige le Maître d’œuvre à procéder d’abord à un adressage sommaire en attendant que la zone soit lotie pour procéder à un adressage définitif ; Contraintes liées aux acteurs de l’outil - la mise à jour de la cartographie de base : si elle n’est pas suivie, la cartographie de base n’intègre pas les nouvelles zones loties et les nouvelles modifications intervenues sur le terrain ; la cartographie devient obsolète au fil des années et nécessite une restauration complète ; - la mise à jour de la base de données ; elle doit être aussi régulière pour intégrer les nouvelles modifications survenues (un nouveau bâtiment, une nouvelle activité crée - l’insuffisance de formation des acteurs du RFU à tous les niveaux (le personnel des mairies, le personnel des services des impôts, le personnel occasionnel souvent sollicité pour la collecte des données ou pour la distribution des avis d’imposition, les opérateurs géomètres chargés de l’établissement ou de la mise à jour des plans parcellaires et de l’adressage) ; - l’insuffisance de collaboration entre les services des impôts et les services des Mairies qui concourent à l’environnement de l’outil (difficulté liée au choix du lieu de logement de la base de données, alors que le propriétaire de l’outil est la ville, difficulté à coordonner les activités de la mise à jour, la non affectation ou l’affectation insuffisante des ressources de qualité par les communes aux services des impôts pour couvrir les charges liées aux opérations d’assiette et de recouvrement, etc.) - les difficultés des services exploitants de l’outil à s’équiper ou à renouveler le matériel informatique ; - le problème de la répartition du coût administratif : le coût administratif représente les 10% que les services des impôts prélèvent à la source sur les ressources fiscales pour couvrir les charges liées aux opérations d’assiette et de recouvrement ; il est réglementé par un arrêté ministériel du ministère des finances - la complexité de la formule de détermination des bases d’imposition, notamment la valeur locative. jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 24 3. LES SYSTEMES INFORMATIQUES DE GESTION DU RFU/SIF Thème: les systèmes informatiques de gestion du RFU/SIF • Objectifs RFU/SIF 1-Cartographie de base adressé au niveau parcellaire 2-Constitution d’une base de données à usage multiple 3-Application et outils pour une bonne gestion de la collectivité -application fiscale -application foncière -système d’information géographique(SIG) -amélioration des ressources propres • 1- Cartographie de base Adressée au niveau parcellaire Application Utilisation Difficultés Solutions Cartographie de base adressée au niveau parcellaire -zones loties -morcellement/ fusion au niveau parcellaire-ILOTS -Mise à jour de cartographie et de l’adressage -zones loties • non -problème d’adressage des ILOTS et des parcelles -Gestion du « passif » après lotissement -Attente de solutions au plan informatique 2- Constitution de base de donnée à usage multiple Application Utilisation Difficultés Solutions Constitution d’une base de données à usage multiple -Gestion de la commune -Problème d’homonymie -Attribuer un autre numéro contribuable au second jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 -Gestion parallèle de la mise à jour de la base des données -Mise à jour de la base des données en un seul endroit 25 • 3- Applications et outils pour une bonne gestion de la collectivité Application Utilisation Difficultés Solutions .Application fiscale .Application Foncière .Système d’information Géographique -Amélioration des ressources propres -Gestion de la fiscalité locale -Gestion du patrimoine foncier de la commune -Outil d’aide à la décision -Mobiliser les ressources propres de la ville -Calcul automatique de la valeur locative en matière d’impôts locaux -Non application de l’automatisation des caisses Volet insuffisamment développé - La non disponibilité de la cartographie adressée de qualité -Insuffisance de formation des utilisateurs -Absence de mise en œuvre -Confère table ronde n°4 de la plate-forme 2 -Doter les recettes de CHECK POINT Développer ce volet -rendre disponible la cartographie numérique de qualité -renforcer la capacité des utilisateurs potentiels -Développer ce volet du RFU/SIF 4. LA QUALITE DE LA BASE DE DONNEES ET LA DETERMINATION DE LA VALEUR LOCATIVE Dispositions du CGI La valeur locative déterminée suivant articles 1084- 3 est les Valeur locative réelle est le prix retiré par le propriétaire en cas de bail. Application du RFU-CGI Propositions IDEM Actualisation du décret de 1964. Le RFU applique la méthode par comparaison avec précision (évaluation entre autre du prix au m² Une corrélation doit être faite entre les articles 983, 1084-3 et 1004 nouveaux alinéas 2 et 3 L’alinéa 2 du même article met en exergue la méthode par comparaison 5. Un décret d’application précisera la méthode de détermination de la valeur locative par comparaison. LES RELATIONS ENTRE LES SERVICES DES IMPOTS ET LES COMMUNES Cadre organisationnel structures Difficultés Solutions proposées Mairie Mise à jour Définir les modalités de la mise à jour Gestion de la banque des données Mairie et DGID Mise à jour Mise en réseau Définition objectifs DGID/Mairie Initiateur Protocole (ville) DGID/Ville Manque d’harmonisation des interventions Cadre concertation formalisé Domiciliation base de Communication la des jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 de 26 6. LA VALORISATION ET LA GESTION D’UNE BASE DE DONNEES COMMUNALE Base de données= Outil d’aide à la Décision Base RFU: Trois éléments/ Types de données 1. Données physiques 2. Données foncières et urbaines 3. Données fiscales Problématique Questions: 1. les données sont elles suffisantes et pertinentes pour éclairer une prise de décision des maires? 2. les maires sont ils conscients du contenu de la Base de données RFU et de son utilité potentielle et l’utilisent-ils suffisamment? Exposé de Porto-Novo La base de données est une banque d’information dans laquelle on se renseigne sur: les parcelles, les bâtiments, les propriétaires, les activités dans la ville. Elle est à usage multiple: on peut y exercer - - L’application fiscale Le Système d’Information Géographique qui est une application des données cartographiques aux éléments de la base des données. Il oriente dans les prises de décisions à cause des nombreuses cartes thématiques qu’on peut réaliser qui constitue un précieux outil de gestion urbaine La gestion foncière qui permet d’avoir une meilleure vision de parcelles sur le territoire de la ville. Elle renseigne sur l’état, l’usage le statut et le propriétaire de la parcelle Le RFU de Porto-Novo comporte quatre fichiers, dont trois sont fonctionnels : 1. Inventaire foncier: (parcelles publiques appartenant à l’Etat ou à la ville qui abritent des édifices publiques, des lieux de culte, des marchés des places publiques non fiscalisables 2. Le fichier ‘’proprio » qui renferme toutes les parcelles fiscalisées. 3. Le fichier « Parcelles fiscalisables » qui contient les parcelles non encore enrôlées, pour insuffisance d’information sur les propriétaires (nom, contact, etc…). 4. Le fichier « permis d’habiter » qui n’a jamais pu fonctionner à Porto-Novo (par manque d’approche concertée entre la Ville et la Préfecture) En conclusion, pour qu’une base de données ait de la valeur, il faut : - La pertinence de ses éléments constitutifs La fiabilité et l’intégrité des informations Une mise à jour régulière, efficace et exhaustive, pour maintenir la pérennité des informations. D’un point de vue technique, il n’existe aucune différence notable entre le RFU et le SIF. Le RFU s’intéresse plus particulièrement aux données relatives aux centres urbains, le SIF ayant vocation à enregistrer les données « communales ». Par ailleurs, jusqu’à ce jour, les efforts de développement de l’outil ont surtout concerné le volet fiscal. Il convient désormais de redonner au RFU/SIF la totalité de ses fonctions initialement prévues, à savoir au-delà de la fiscalité, la gestion foncière et le SIG. Dans ces conditions les RFU/SIF pourront enfin devenir de véritables outils d’aide à la gestion communale. jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 27 Recommandations 1. Au niveau des communes, mettre des cadres ayant les compétences adéquates pour assurer la gestion des RFU/SIF (en particulier dans les cellules). 2. Veiller à la qualité des agents d’enquête. 3. Renforcer la capacité des autorités locales à s’approprier l’outil dans son intégralité. 4. 0pter pour un cadastre pour éviter les problèmes cartographiques. 5. utiliser le RFU pour coordonner les interventions sur la voie et les équipements publics 6. Afin d’assurer la compatibilité des diverses applications, les autorités béninoises doivent définir les termes de Références pour le contenu d’un outil d’aide à la prise de décision pour les Communes. 7. Ouvrir la consultation de l’outil aux grands acteurs urbains (OPT, SBEE, SONEB etc…) 8. LES FONCTIONS DE L’APPLICATION FONCIERE ET LA PROBLEMATIQUE DE LA GESTION FONCIERE AU NIVEAU LOCAL Fonctions gestion exigences Difficultés solutions Outils aide décision -Informatisation de l’outils -Manque des cadres appropriés -Formation des cadres et chefs service RFU/SIF Inventaire foncier Volet fiscal Gestion urbaine -Mise en réseau -Renforcement des capacités des acteurs -Plate-forme nationale -Lotissement selon les règles de l’art et respect des procédures d’approbation et de contrôle -Mise à jour de base de données et de la cartographie -Politisation de l’administration -Mobilité des cadres -Insuffisance des ressources -Méconnaissance des normes internationales -Augmentation des ressources -Définir le profil des gestionnaires et techniciens -Manque de volonté politique -Respect des normes internationales -Nécessité d’une volonté politique 8. LE COUT DE LA MISE EN PLACE DU RFU/SIF Table ronde n°8 : PRINCIPAUX ELEMENTS ENTRANT DANS LE COUT DE MISE EN PLACE DU RFU Eléments de base communication sur la mise en place de l’outil établissement des plans parcellaires (photographie aérienne ou images satellites, orthophotoplans, travaux de terrain et de réalisation) conception et édition des fiches d’enquête conception des progiciels d’exploitation de la base de données recrutement et formation des enquêteurs collecte et traitement des données de base équipement en matériels roulants et informatiques jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 28 équipement en mobilier de bureau mise en place d’une structure de gestion et de pérennisation traitement informatique des données édition des documents fiscaux distribution des avis d’imposition coût du prestataire, opérateur chargé de sa mise œuvre formation des utilisateurs Eléments optionnels panneautage des rues et des entrées de parcelle développement des outils de gestion foncière (ressources propres, SIG, gestion des titres de propriété et du patrimoine foncier, etc. ) Illustrations : La structure des coûts (exemple de Porto-Novo) Dépenses par fonction Création du fichier RFU Cartographie et adressage Panneautage Enquêtes fiscales et foncières Appui à la fiscalité locale Appui aux travaux d' assiette Appui au recouvrement Inventaire foncier Frais de gestion &divers Total général jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 FCFA % 160 000 000 72 000 000 14 000 000 74 000 000 79 000 000 44 000 000 35 000 000 24 000 000 38 880 000 301 880 000 53 24 5 25 26 15 12 8 13 100 Dépenses par nature Travaux Matériel informatique Véhicules Mobilier et fournitures Formation (ds autres postes) Consultants locaux - Etudes dont . mise en oeuvre BET . coordination Sem . frais de gestion de projet Imprévus et divers Total général FCFA % 19 000 000 6 36 000 000 12 22 000 000 7 22 000 000 7 0 188 505 000 62 143 000 000 47 21 000 000 7 24 505 000 8 14 375 000 5 301 880 000 100 29 Cas d’Abomey et Ouidah N° Désignation des opérations/activités Prix Communes d'Abomey et de Ouidah = 103 km2 Prix Qté Montant Unitaire h/j FCFA FCFA Cartographie de base et adressage Module 1 1.1.1 - Prise de vues aériennes et réalisation des orthophotoplans au 1/2000e 1.1.2 FCFA Euro 1 532 850 2 305 0 0 118 583 592 1 151 297 1 731 52 933 592 513 918 773 157 883 592 1 S I F ABOMEY/ OUIDAH 1.1 Surface (KM2) Prix/km2 18 366 796 2 36 733 592 356 637 536 - Réalisation des plans de repérage numériques au 1/2000e (élaboration du plan et contrôle IGN) 5 000 000 2 10 000 000 97 087 146 1.1.3 - Conception de l' adressage 1 500 000 2 3 000 000 29 126 44 1.1.4 - Panneautage des rues et des îlots 5 000 000 0 0 0 0 1.1.5 - Fournitures et tirage des plans de repérage 350 000 2 700 000 6 796 10 1.1.6 Formation 2 500 000 24 272 36 1.2 Enquêtes foncières et urbaines Module 2 30 000 000 291 262 438 1.2.1 - Conception, préparation et organisation des enquêtes 500 000 4 854 7 1.2.2 - Edition des fiches et fournitures d' enquêtes et documents fiscaux 9 000 000 87 379 131 250 000 150 2 60000 1.2.3 - Recrutement de dessinateurs pour la préparation des plans d' enquêtes 1.2.4 - Recrutement de personnel d' enquête (enquêteurs+codifieurs) 1.3 Mise en place de la base de données urbaines Module 3 1.3.1 - Logiciel de saisie, de traitement des enquêtes 1.3.2 350 000 3 000 2 6600 700 000 6 796 10 19 800 000 192 233 289 9 300 000 90 291 136 3 000 000 2 6 000 000 58 252 88 - Recrutement de personnel de saisie des enquêtes 850 000 2 1 700 000 16 505 25 1.3.3 - Supervision de la saisie et traitement informatique 20 000 80 1 600 000 15 534 23 1.4 Travaux d'assiette Module 4 12 700 000 123 301 185 1.4.1 - Logiciel de traitement et de gestion de l' assiette 4 000 000 2 8 000 000 77 670 117 1.4.2 - Organisation, conception et suivi des travaux d' assiette 1 250 000 2 2 500 000 24 272 36 1.4.3 - Travaux de traitement et de collationnement 5 000 150 750 000 7 282 11 1.4.4 - Travaux d' assiette (Simulation - Evaluation) 225 000 2 450 000 4 369 7 1.4.5 - Formation 500 000 2 1 000 000 9 709 15 1.5 Travaux de recouvrement Module 5 11 050 000 107 282 161 1.5.1 - Logiciel de gestion du recouvrement 2 500 000 2 5 000 000 48 544 73 1.5.2 - Conception et organisation des opérations de recouvrement 1 250 000 2 3 000 000 29 126 44 1.5.3 - Réalisation des avis d' imposition 25000 1 500 000 14 563 22 1.5.4 - Recrutement de personnel pour la distribution des avis 550 000 5 340 8 1.5.5 - Suivi des opérations de recouvrement 0 0 0 jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 60 5 000 500 000 110 0 32 1.5.6 - Formation 1.6 Application Foncière Module 6 1.6.1 - Supervision de la saisie et traitement informatique 1.6.2 - Formation 500 000 2 1 000 000 9 709 15 2 600 000 20 000 80 1 600 000 15 534 23 500 000 2 1 000 000 9 709 15 3 COUT DE MATERIEL Appui matériel et en ressources humaines 39 300 000 381 553 574 3.1 - Personnel d' appui pour la supervision et l' encadrement des opérations 50 000 30 1 500 000 14 563 22 3.2 - Matériel informatique pour SIF Cellule SIF, Assiette et Recouvrement (ordinateur+onduleur+imprimante) 2 500 000 8 20 000 000 194 175 292 3.3 - Poste informatique pour Gestion Financière (ordinateur+onduleur+imprimante) 2 500 000 4 10 000 000 97 087 146 3.4 - Imprimante A0 pour le SIG 2 500 000 2 5 000 000 48 544 73 3.5 - Acquisition de matériel roulant (2 Motos par Commune) 700 000 4 2 800 000 27 184 41 jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 33 34//35 QUELQUES OPTIONS DE FINANCEMENT 1- Etablissement de la cartographie de base : - option photographies aériennes : son coût est élevé, images plus nettes (Précision 15 cm) - option images satellites : coût relativement faible, images moins nettes (Précisions 50 cm) 2- commandes groupées des photographies aériennes : cela a l’avantage de réduire le coût parce que les villes se partagent le coût de mise à disposition de l’avion TAILLE MINIMALE POUR INSTALLER UN RFU Il semblerait qu’au-delà de la taille de la commune, il convienne de considérer le retour attendu de la mise en place d’un RFU. Pour être a priori justifiée, l’installation d’un RFU devrait permettre d’obtenir au minimum une soixantaine de millions de francs CFA de recettes supplémentaires. Durée d’amortissement technique d’un RFU/SIF : Une restauration de la base de données est nécessaire tous les 5 ans Qualité de la maintenance et de l’entretien. Celle-ci conditionne largement la durée de vie de l’outil. Il est donc important que les communes veillent au bon entretien de leur RFU. Recommandations pour le Bénin : • Rechercher les économies d’échelle (images satellitaires, achats et commandes groupées) • Informer les élus et la population pour s’assurer une appropriation. • Etablir les termes de référence d’une architecture nationale modulaire des RFU/SIF, afin de pouvoir bénéficier de plusieurs sources de financement. • Former les Maires et les cadres de la cellule RFU et des services techniques pour l’utilisation des volets gestion foncière et outil d’aide à la décision du RFU. • Capitaliser l’expertise béninoise en matière de RFU/SIF en limitant la mobilité des cadres chargés de l’administration du système (cadres des DDI , communes…) • Réaliser une étude en profondeur du financement et des produits attendus (monétaires et autres) du RFU. jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 35//35 9. MAINTENANCE DU RFU/SIF ET SON FINANCEMENT TABLE RONDE N°9 Eléments constitutifs - Enquête - Carburant - Prestation Informatique Réseau Programme Maintenance - - - - Imprimerie Fournitures Consommables informatiques Matériel de transports Formation, renforcement des capacités Communication Cartographie de base Distributions des avis d’imposition Au niveau des villes à statut particulier, la maintenance de l’outil se fait au niveau de la Mairie qu’au niveau des impôts . Impôt : les opérations sont financer par un prélèvement de 10% appelé coût administratif . Le constat est que la clé de répartition de ce coût ne permet pas aux services fiscaux de disposer des ressources financières suffisantes pour faire face aux charges de maintenance de l’outil. Pour parer à cette difficulté, une étude approfondie de la gestion du coût est en cours. jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007 Volet Fiscal Volet Foncier Volet Gestion Urbaine + + + + + + + + Financement Bailleurs (enquête exhaustive) Mairie (enquête ciblée) Mairie + + + Mairie + + + - + + + - + + + - + + + - + + + - 36//35 Liste des participants jtonato, rapport – forum rfu/sif, ouidah – irsp, 27-29.2007