Mai 2009 Chers donatrices et donateurs, chers

Transcription

Mai 2009 Chers donatrices et donateurs, chers
Mai 2009
Chers donatrices et donateurs, chers parrains et marraines,
C’est avec grand plaisir que nous vous retrouvons pour un bulletin
exclusivement consacré au voyage de 3 semaines de Florence,
Chantal, Eliane et Joana à l’école Gabriela Feliz à Recife.
Depuis deux ans, des membres du comité descendent
régulièrement au Brésil pour améliorer et développer l’école. Cette
présence nous permet aussi de prendre pleinement conscience des
difficultés que rencontrent nos collaboratrices sur le terrain, et
plus généralement, de la disparité scandaleuse de ce monde.
Vous l’avez peut-être entendu sur la Radio Suisse Romande, nous
avons pris contact avec l’émission de Jean-Marc Richard « Chacun
pour tous » que nous remercions chaleureusement et qui nous a
permis de trouver de nouvelles personnes bénévoles pour, par
exemple traduire nos publications en allemand et en portugais.
Des beaux gestes qui, comme les ruisseaux, lorsqu’ils
s’additionnent, deviennent rivières, fleuves et océans. Soyons ces
gouttes d’amour.
Excellente lecture et merci du fond du cœur pour votre soutien
renouvelé, qui je vous l’assure, change beaucoup, depuis 13 ans, la
vie de centaines de brésiliennes et de brésiliens défavorisés.
De Recife pour le comité, Christophe Matthey, Président.
Remarque : nos séjours à Recife sont entièrement financés par nous-mêmes
Premières impressions
Nous avons quitté la Suisse le 1er avril à 6h00 du matin, sous un ciel
gris et par 10 degrés. Nous sommes arrivées à Recife le jour même
à 14h00, ciel bleu, 32 degrés. Dépaysement complet ! Après s’être
installées, nous avons pris la direction de l’école. Elle est restée
telle que dans mon souvenir : toujours aussi colorée et animée. Quel
bonheur d’entendre les enfants crier tous en coeur « Bom dia »
(=bonjour) en nous voyant arriver. Le personnel de l’école n’a pas
non plus changé : Estelita, Rosilda, Carla et Lucienne n’ont pas pris
une ride (à croire qu’on ne vieilli pas sous le soleil brésilien…), et
elles sont toujours aussi dynamiques, souriantes et attentionnées.
La Vila Felicidade est par contre méconnaissable. Il y a 10 ans, les
gens vivaient dans des baraques construites de bois et de divers
matériel de récupération. Aujourd’hui toutes les maisons sont en
briques. Les rues ont été organisées, les égouts canalisés,
l’électricité est dans chaque maison. Seul l’approvisionnement en
eau reste difficile. Petit à petit, les habitants de la Vila Felicidade
ont construit leur quartier. Bravo !
Jeux et matériel scolaire
Le second jour a été l’occasion d’ouvrir les 5 grosses valises de
matériel que nous avons emmenées avec nous. Des crayons, stylos,
néocolors, de la peinture et surtout de nombreux jeux
pédagogiques et ludiques, des puzzles, duplos, déguisements, etc…
Les enfants des favelas n’ont pas de jouets et c’est un privilège de
pouvoir jouer à l’école. Ces valises contenaient des trésors. L’idée
est même née de créer une ludothèque pour que tous les enfants du
quartier puissent en profiter. Affaire à suivre…
Du fond du cœur un immense MERCI à toutes les personnes qui se
sont mobilisées. Un remerciement spécial à Mariette qui aurait dû
partir avec nous pour les nombreuses démarches effectuées afin
de récolter du matériel !
La fête de Pâques
Ce fut d’abord un jour entier de préparation à décorer les salles,
cuisiner et bricoler. Au matin du 8 avril, ils étaient tous devant la
porte, nos 100 petits écoliers, prêts à faire la fête. C’était très
animé : danses, chants, jeux, cris… Puis le festin : gâteau, sandwich,
limonade (ce n’est pas souvent !). Vers midi, chaque enfant est
reparti avec un petit souvenir : une boîte en forme de lapin remplie
de sucrerie et de chocolat suisse ! Ces instants magiques resteront
gravés longtemps dans leur mémoire… comme dans la mienne.
Porto de Galinhas
Pour les 4 jours fériés de Pâques, nous avons invité les femmes de
l’école et leurs familles à Porto de Galinhas (=Port des poulets : nom
hérité de l’époque de l’esclavage, où débarquaient les bateaux venus
d’Afrique). Porto est une petite station balnéaire à 70 km au sud de
Recife. C’étaient pour tous la première fois qu’ils venaient à Porto,
et pour la majorité, la première fois qu’ils sortaient de Recife.
Longue plage, jolie petite auberge, piscine... Je crois qu’ils y ont
vécu comme dans un rêve et j’en suis heureuse. Il est difficile pour
nous d’imaginer que ces familles ne vont que rarement à la plage car
le bus est trop cher (3 francs par personne depuis la Vila
Felicidade jusqu’à Boa Viagem, la plage de Recife).
La réunion avec les parents
Avant de partir, nous avons organisé une rencontre avec les
parents des élèves. Ils étaient plus d’une cinquantaine. Je leur ai
parlé de Brésil de Demain, de nos activités, de vous, nos fidèles
donateurs et amis. Je leur ai aussi rappelé que l’école est
communautaire et qu’elle a besoin de leur soutien. Ils ont exprimé
leur gratitude de pouvoir scolariser gratuitement leurs enfants. Ils
reconnaissent aussi la qualité de l’enseignement. Et une demande de
leur part : un cours d’alphabétisation pour adulte. A réfléchir !
Pour conclure, je voudrais rendre hommage à Carla, Estelita,
Rosilda et Lucienne. Ces femmes courageuses, dont la vie est une
lutte quotidienne. Je n’oublie pas que leur salaire suffit juste à
nourrir leurs familles et que leurs maisons ont la taille de nos
salons. J’ai la chance d’être née dans un pays sécurisé, qui me
permet de faire des choix libres, et de vivre dignement.
Un grand merci pour votre attention et votre soutien.
A très bientôt, Florence Nierle.
Brésil de Demain
P.a. Brigitte Borloz, Rue du Lac 20, CH-1020 Renens
078 736 9006
www.bresil-de-demain.org
CCP 17-248642-8