Dossier Le temps VI – Fêtes rituelles, rites, sacrifices : quelle est la

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Dossier Le temps VI – Fêtes rituelles, rites, sacrifices : quelle est la
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Dossier Le temps
VI – Fêtes rituelles, rites, sacrifices : quelle est la fonction dans le cours du temps ?
Pourquoi l’existence (individuelle et collective) des hommes est-elle remplie de
rites, de rituels ? Quelle est la fonction du sacrifice ?
Fêtes et rites dans diverses religions. Les rites, les rites de passage, de naissance.
Les textes
Fêtes et rites dans diverses religions
Prières, rites de passage, sacrifices, danses ou transes, exigences de la vie journalière, que l'on soit
agriculteur, chasseur, pêcheur, artisan ou guerrier, toutes ces démarches rendent compte des liens
entre le sacré et l'humain.
Le rite est un acte cultuel, codifié et protocolaire qui permet d'entrer en contact avec un monde supranaturel si indispensable à la vie. Tout rite est, en somme, « le mythe fait chair » ; incarnation du sacré
qui devient visible et audible, action efficace par excellence qui abolit toute distance entre les dieux et
les hommes.
Concrètement, il apparaît comme un ensemble de paroles, de gestes et d'actions invariables, fixées par
les us et les coutumes. Si l'on s'en tient à sa forme, on peut distinguer le rite oral comportant des paroles
chantées ou psalmodiées, le rite gestuel comprenant les danses, les attitudes et les postures religieuses
(tendre les bras, imposer les mains, se prosterner, se rouler à terre, se scarifier, cracher, etc.) et enfin, le
rite purement opératoire, comme dans la confection des objets du culte (amulettes, masques, vases ou
crânes sacrés, vêtements...), dans l'érection des autels ou dans les techniques sacrificielles.
Dans le cérémonial, ces divers aspects sont d'ailleurs étroitement mêlés. Quant à la fonction du rite, elle
est également diverse : à côté des rites divinatoires, servant à connaître l'avenir, on trouve des rites de
purification qui ont pour but de rétablir l'équilibre des forces perturbé par le manquement à un interdit et
surtout les célèbres rites de passage qui, outre leur finalité religieuse proprement dite, maintiennent
l’unité du groupe et assurent par là même sa survie.
Les rites de passages
Les rites de passage concernent les événements essentiels de la vie humaine : la naissance, la puberté,
le mariage et la mort. L'isolement social, et à plus forte raison l'esseulement, n'existent pas dans la
communauté traditionnelle. Chaque phase de l'existence a une résonance sociale. Le groupe la prépare
avec soin et y participe activement.
D'après M. Eliade, la caractéristique de tout rite de passage est qu'il comprend trois temps : il y a
premièrement séparation d'avec un lieu ou un état antérieur ; ensuite, séjour dans un lieu intermédiaire
et enfin entrée dans un nouvel état. C'est particulièrement vrai dans les cérémonies pubertaires et
initiatiques. Mais on peut en dire autant pour le nouveau-né. Gage d'espérance de la survie du groupe, il
peut être une âme d'ancêtre réincarnée ; dans le ventre de la mère, il vit une période transitoire, puis
vient au monde.
Chaque nouvelle naissance représente donc une récapitulation symbolique de la création originelle.
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La naissance
L'enfant est la chance du groupe, le signe visible de son avenir ; il n'est pas étonnant dès lors que le
mystère de la fécondité et de la naissance constitue un événement extraordinaire. Etre stérile pour une
femme est par conséquent considéré comme une malédiction, une mort avant la lettre, la négation
même de sa féminité. Et pour l'éviter, on devra recourir à des prières et à des sacrifices. La femme
enceinte, quant à elle, devra être protégée, et cet état entraîne pour elle comme pour ses proches une
certaine conduite à observer : tabous alimentaires et autres interdictions, obligations d'être charitables,
indulgents et polis, etc. Si l'accouchement se déroule mal, on pense que cela est dû à une faute et on
l'invite soit à la confesser, soit à dénoncer le coupable. Après la naissance, on note plusieurs rites
magico-religieux : lustrations pour la mère, lavements et clystères pour l'enfant et bien sûr des sacrifices
visant à conjurer le mauvais sort et à obtenir les faveurs divines. Chez les Suahélis, on présente l'enfant
au soleil et à la pluie, puissances sacrées ; chez les Nyamouézis, on consacre l'enfant aux dieux en
offrant une libation aux ancêtres ; une vieille femme présente l'enfant vers le ciel, la terre et les quatre
points cardinaux en récitant chaque fois des formules appropriées. La cérémonie de l'imposition du nom
est l'occasion de sacrifices, puis de festivités. Le nom donné au nouveau-né est souvent un surnom
divin ou le nom d'un génie ou d'un ancêtre (le Mobo peut être baptisé Hendu Yal, ce qui signifie : « Que
la volonté de Dieu soit faite » ou Hendu Am : le « bienfait de Dieu») (…)
Questions sur le texte
a) S’appliquer à définir la notion de rite, en la distinguer de celle du rituel ?
b) Les animaux ont-ils des rites ?
c) Quels rapports peut-on établir entre rite et temps ?
d) Qu’est ce qui confère sa sacralité à la naissance ?
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