Résumé - aeeps
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Résumé - aeeps
SAMEDI 19 NOVEMBRE 2016 Session n°1 à 10h30 et session n°4 à 14h00 VAN DE KERKHOVE Anthony, professeur d’EPS, Lycée Duhamel du Monceau (Pithiviers) COUVERT David, professeur d’EPS, Collège Henri Becquerel (Chatillon Coligny) DUBALLET Vincent, professeur d’EPS, Lycée Jean Lurçat (Fleury les Aubrais) Mots Clés : pédagogie coopérative, co-observation, co-évaluation, entraide. La co-observation et la co-évaluation au centre de la pédagogie coopérative en EPS Le choix de nous orienter vers une approche coopérative des apprentissages (Connac, 2011) trouve son origine dans notre confrontation à un public peu scolaire, en recherche permanente d’interaction entre pairs et parfois défiant vis à vis des conseils de l’enseignant perçus comme des jugements de valeurs négatifs. Il nous a notamment fallu répondre à deux questions professionnelles. Comment faire de l’observation et de l’évaluation des leviers pour faire progresser les élèves et faciliter l’intervention de l’enseignant ? Comment éviter une évaluation sanction et permettre à chaque élève d’accéder à la compréhension de ce qui est attendu de lui ? Notre ambition consiste donc à faire évoluer positivement le rapport de l’élève à l’évaluation, celle-ci étant mieux comprise, mieux acceptée mais aussi plus utile aux apprentissages. C’est pourquoi notre démarche associe en permanence observation et évaluation. Il nous semblerait en effet un non-sens que d’envisager l’activité d’observation de l’élève sans l’articuler étroitement à une interprétation, un jugement, permettant à ce dernier d’accéder à la pleine compréhension des données recueillies. L’objet de nos réflexions est d’identifier des stratégies pédagogiques efficaces favorisant les apprentissages par la coopération entre élèves (Darnis, 2010). La co-observation et la coévaluation nous permettent ainsi d’envisager des plus-values sur trois plans : au plan des acquisitions (le guidage étant renforcé par l’action du pair), au plan motivationnel (par la responsabilisation et l’accès à une meilleure compréhension des processus d’apprentissage et d’évaluation) et au plan éducatif avec l’instauration d’un climat d’entraide. Nos principales conclusions, pour l’instant probantes mais encore empiriques, nous conduisent à identifier trois grands facteurs conditionnant l’efficacité d’une pédagogie coopérative en EPS : - les interventions de l’enseignant doivent se faire prioritairement selon un principe de communications médiées (en direction de l’observateur pour intervenir sur le pratiquant et inversement). - il y a lieu d’instituer des modalités précises d’interactions sociales dans la classe : institution de rôles (partenaire, coach, juge…) et institution de « catalyseurs d’interaction » à même de déclencher et de structurer les interactions (projet commun, conseil donné, jugement rendu…). - enfin l’activité d’observation-évaluation des élèves doit être soutenue et guidée afin qu’ils soient en mesure de mener les opérations cognitives nécessaires. Certains artefacts ou outils doivent donc être proposés. Il faut aussi veiller à la construction de prérequis indispensables pour assumer les rôles confiés. Références Connac S. (2011). Apprendre avec les pédagogies coopératives. ESF éditeur Darnis F. (2010). Interaction et apprentissage. Edition EP.S