Depuis plusieurs semaines, l`université Toulouse II – Le Mirail a vu

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Depuis plusieurs semaines, l`université Toulouse II – Le Mirail a vu
Depuis plusieurs semaines, l’université Toulouse II – Le Mirail a vu se réunir les enseignant.e.s et/ou
chercheur.e.s précaires de nombreux départements.
L’objectif : mettre un terme à la dégradation de nos conditions de travail (baisse des salaires, extension
du travail gratuit) et montrer la nécessité de créer des postes pérennes. Plusieurs demandes ou
revendications nous réunissent :
1- Nous demandons le maintien des postes de demi ATER
Alors que le nombre de postes d’ATER diminue chaque année, l’université a pour projet de supprimer
tous les demi-postes pour les remplacer par des postes à temps complet. La charge d’enseignement
requise par le temps complet est difficilement conciliable avec la réalisation de la thèse. Ce choix
gestionnaire de postes d’ATER à temps plein est lié aux restrictions budgétaires et nous ne devrions pas
faire les frais de ces économies.
2- Nous demandons que les vacataires « réguliers » deviennent des agents contractuels de
l’université avec les droits associés à ce type de contrats
Nous dénonçons le recours abusif de l’UTM aux vacations. Conçu légalement pour « réaliser un acte
déterminé non susceptible de se répéter dans le temps », le statut de vacataire couvre aujourd’hui une part
importante et régulière de l’activité pédagogique. Dans certains départements, près de 40% des
enseignements sont dispensés par des précaires.
3-Nous dénonçons les conditions ubuesques d’embauche : 900 heures de travail salarié ou 300
heures d’enseignement hors université
Ces conditions légales de recrutement poussent à des contournements de la règle qui ne font que renforcer
la précarité. Elles ne correspondent ni à la réalité des besoins pédagogiques de l’université, ni à la réalité
économique des personnes embauchées.
4- Nous demandons que le paiement des heures de travail soit mensuel
Les chargé.e.s de cours ne sont payé.e.s que deux fois par an (mars ou juillet). Ceci n’est pas une règle
juridique liée au statut mais un choix de l’Université. Il est possible de réduire ces délais, comme cela se
fait dans d’autres universités.
5- Nous demandons que toute heure de travail soit rémunérée
Les chargés de cours sont rémunérés à l’heure et ils doivent effectuer gratuitement des heures
complémentaires (surveillance des examens de contrôle continu et contrôle terminale, réunions
pédagogiques, suivi des étudiants …). De plus, il n’est pas rare que des chargés de cours ne soient pas
payés pour des heures effectuées (contrats invalidés après le début des cours, oublis ou non
comptabilisation).
6- Concernant le versement de l’Allocation de Retour à l’Emploi, nous demandons : une continuité
de paiement entre la fin du contrat et le paiement des droits au chômage ou la rétroactivité des
droits et non pas le décalage de leur paiement. Nous demandons également la nomination d’une
personne référente pour guider les salarié-e-s dans cette situation.
7- Nous demandons une égalité de traitement entre tous les personnels (accès au RU et à la BU, etc.)
L’absence de prise en compte par l’université de cette catégorie de personnels ajoute une violence
symbolique et des difficultés pratiques aux conditions d’emploi déjà difficiles.
8- Nous dénonçons les inégalités salariales dans le cadre du recours aux «CDD recherches». Alors
que certain-e-s sont rémunéré-e-s selon les grilles salariales en vigueurs (Docteurs = ingénieurs de
recherche), d’autres docteurs sont rémunéré-e-s comme des ingénieurs d’études afin de pouvoir prolonger
la durée des services rendus au laboratoire. Les labos préfèrent rémunérer moins pour garder les
ressources plus longtemps !