ont escaladé et occupé la Polar Pioneer au milieu de l

Six activistes de Greenpeace campent sur une plateforme de forage de Shell
en route pour l’Arctique
7 avril 2015 (Océan Pacifique) – Six activistes de Greenpeace ont intercepté hier une plateforme de
forage de la compagnie Shell au milieu de l’Océan Pacifique, quelque 750 miles au nord-ouest
d’Hawaii, pour ensuite escalader la structure de 38 000 tonnes.
Dans les heures qui ont suivi, l’équipe d’activistes provenant de plusieurs pays a réussi à installer un
campement au-dessous du pont principal de la Polar Pioneer. Les activistes comptent y rester
plusieurs jours et ont apporté des vivres, ainsi que des équipements de télécommunications pour être
en contact direct avec leurs millions de supporteurs partout dans le monde.
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La semaine dernière, le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis a donné son feu vert
aux forages de Shell dans la mer de Chukchi, au nord-ouest de l’Alaska. Cela signifie que dans 100
jours Shell pourrait commencer à forer en Arctique.
Lundi à l’aube, les six activistes originaires des États-Unis, de l’Allemagne, de la Nouvelle-Zélande,
de l’Australie, de la Suède et de l’Autriche se sont rendus depuis le bateau de Greenpeace Esperanza
jusqu’à la Polar Pioneer à bord de zodiacs. Ils espèrent aussi être en mesure de déployer une
bannière affichant les noms des millions de personnes autour du monde qui s’opposent aux forages
en Arctique.
L’une des activistes, Aliyah Field, a envoyé ce message (en anglais) sur Twitter depuis la Polar
Pioneer : « On a réussi ! Nous sommes sur la plateforme de Shell. Nous ne sommes pas seuls. Tout
le monde peut joindre sa voix. #TheCrossing »
« Nous sommes ici pour souligner qu’en moins de 100 jours, Shell mettra le cap sur l’Arctique pour
commencer ses forages pétroliers, a déclaré Johno Smith, un autre activiste originaire de la NouvelleZélande. Cet environnement fragile a besoin d’être protégé pour les générations futures et pour tous
les êtres vivants qui y habitent. Pourtant, Shell veut profiter de la fonte de l’Arctique pour y extraire du
pétrole et ainsi accélérer les changements climatiques causés par l’homme. Les changements
climatiques sont une réalité qui inflige déjà beaucoup de souffrance à mes sœurs et frères dans les
îles du Pacifique. »
« Le fait d’exposer au grand jour ce que Shell est en train de faire encouragera d’autres à se mettre
debout contre eux – et contre toutes les compagnies qui veulent détruire cette planète pour s’enrichir.
Je ne suis qu’une voix, mais je ne suis pas seul : les millions, et même les milliers de millions de voix
qui aujourd’hui clament leur droit à mener une vie en santé et en sécurité ont de bonnes chances de
réussir », a conclu Johno Smith.
La Polar Pioneer, qui est transportée sur le Blue Marlin, un bateau long de 217 mètres, est l’une des
deux plateformes de forage que Shell veut dépêcher en Arctique cette année.
La deuxième, la Noble Discoverer, est l’une des plateformes de forage les plus vieilles au monde. En
décembre 2014, Noble Drilling, l’un des principaux sous-traitants de Shell en Arctique, propriétaire de
la Noble Discoverer, a reconnu avoir commis huit infractions graves lors des tentatives de forage de
Shell dans l’Arctique en 2012.
Ces deux plateformes de forage traversent actuellement le Pacifique et sont attendues à Seattle (É-U)
à la mi-avril, avant de faire cap vers la mer de Chukchi. Shell a l’intention d’user du port de Seattle
comme d’une base pour la flotte arctique de la compagnie, malgré l’opposition grandissante de
plusieurs groupes locaux.
L’équipage de 35 personnes à bord de l’Esparanza poursuit la Polar Pioneer depuis que celle-ci a
quitté la Baie de Brunei en Malaisie, soit une distance couvrant 5 000 miles marins.
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