Les conditions de la libéralisation des systèmes financiers et leurs
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Les conditions de la libéralisation des systèmes financiers et leurs
Les conditions de la libéralisation des systèmes financiers et leurs effets sur la croissance économique : Une approche en données de panel KHAKLFAOUIHAMDI Résumé : La libéralisation financière qui est imposée à certains pays en développement, sous l'égide des instances internationales et l'impulsion de la puissante vague de transactions financières internationales, est devenue aujourd’hui une exigence incontournable pour combler le déficit extérieur et amorcer une croissance et un développement durable pour les pays qui l'adoptent. Pour ce faire et sans tombé dans le piège des crises financières, un certain nombre de préalables en matière de réformes économiques, financières et institutionnelles doivent être rempli. Par ailleurs, l’analyse empirique en données de panel menée pour 33 pays en développement, montre que ces conditions varient suivant les caractéristiques et les spécificités économiques et financières de chaque économie. Mots clés : Libéralisation financière, développement financier, conditions de réussite. Abstract : The financial liberalization that is imposed on certain developing countries under the auspices of international bodies and the momentum of the powerful wave of internationals financials transactions is now a requirement to fill the deficit and begin to grow and sustainable development for countries that adopt it. To do this without falling into the trap of financial crises, a number of prerequisites in economic reforms, financial and institutional matters should be completed. Furthermore, the empirical analysis of panel data conducted for 33 developing countries shows that these conditions vary depending on the characteristics and specific economic and financial implications of each economy. Keywords: Financial liberalization, financial development, a prerequisite for success. GEL Classification : C213, O16, G28 Hamdi KHALFAOUI : enseignant chercheur au laboratoire PS2D FSEG Tunis Email : [email protected] 1 Introduction : Le débat concernant le bien fondé de la libéralisation financière a fait l’objet de maintes polémiques et controverses parmi les analystes économiques et financières. Sur le plan théorique, depuis les travaux précurseurs de Mc Kinnon et Shaw (1973) et des néostructuralistes, les avis ne cessent de se départager, d’autant plus que les vagues de libéralisation amorcées depuis les années 70 n’ont pas atteint les effets escomptés. En effet, le processus de libéralisation financière fortement imposé par les organisations économiques et financières internationales afin d’assurer le décollage économique des pays en développement, n’a fait que les enliser dans des pièges de pauvreté et de crises financières récurrentes et déstabilisantes dont les effets contagieux n’ont pas épargné l’intégralité du système financier mondial. La première section de ce travail passe en revue les principaux travaux qui mettent en évidence la relation « libéralisation financière, développement financier et croissance économique » puis elle retrace les conditions préalables d’une libéralisation financière salutaire. Alors que la seconde s'intéresse aux estimations empiriques en données de panel en vue de concrétiser la relation entre la libéralisation financière et la croissance économique et d’une part et encadrer les réformes financières, économiques et institutionnelles qu'exige une telle politique de libéralisation financière. Section I/ Libéralisation financière, développement financier et croissance économique : Survol de la littérature Les écrits de Mac-Kinnon et Shaw de 1973 ont accompagné et propulsé le concept de la libéralisation financière. A cette époque, ce concept semblait constituer le remède pour sortir d'un régime de répression financière. Une telle situation caractérisée par l'intervention excessive de l’Etat dans le secteur financier en administrant les taux d’intérêt, en encadrant et en orientant les crédits et en exigeant de la part des banques le maintien de réserves obligatoires trop élevées. 2 Selon les deux auteurs de l’école néolibérale, la situation de répression financière engendrerait un ralentissement de la croissance économique. Autrement dit, les politiques interventionnistes mises en œuvre, n’ont aidé à promouvoir ni la formation du capital, ni la croissance économique. Ainsi, les partisans de la libéralisation financière parvenaient, séparément, à conclure sur la nécessité de libéraliser progressivement le système financier afin d’améliorer le niveau de développement économique des pays. Cette politique consiste principalement à augmenter les taux d’intérêt nominaux de manière à ce que les taux réels soient positifs, à supprimer l’allocation directe du crédit et à poursuivre la stabilisation des prix par une politique appropriée aux plans d'ajustement structurel et macro-économique. Depuis les contributions de ces deux pionniers de la libéralisation financière, la littérature économique en la matière ne cesse de foisonner. L’objectif de cette littérature est de tester la validité de la thèse de la libéralisation selon laquelle un système financier libéralisé joue t-il un rôle positif dans le financement du développement économique. Dans son ensemble, la première génération des travaux des héritiers [Kapur (1976, 1983), Vogel et Buser (1976), Galbis (1977), Mathieson (1979, 1980)], s’attache plus à modéliser les contributions originelles de Mac-Kinnon et de Shaw qu’à apporter de nouveaux fondements au concept de la libéralisation financière. La seconde génération [Roubini et Sala-i-Martin (1992, 1995), De Melo et Giovannini (1993) et King et Levine (1993b)], elle s’est efforcée d’exprimer les déterminants de la libéralisation financière, ou bien, de démontrer le rôle primordial de l'intermédiation financière (banque et marché financier) au moment de la libéralisation financière. Depuis lors, les analyses aussi bien théoriques que pratiques ont montré que le succès de la libéralisation des systèmes financiers est souvent assuré par le respect de certaines conditions préalables, telles que, les réformes fiscales, juridiques, comptables, financières et réglementaires ainsi que la stabilité macro-économique. A ce niveau : Mac-Kinnon (1991) souligne que la discipline budgétaire et le contrôle monétaire doivent intervenir avant d’entamer des politiques de libéralisation. 3 Johnston et Pazarbasioglu (1995), montrent que les politiques macroéconomiques de stabilisation constituent une condition préalable à toute politique de libéralisation financière réussie en termes d’efficacité et de croissance économique. Fry (1997), soutient que les différences institutionnelles (les modes et la qualité de la supervision prudentielle) constituent une des causes qui affectent l’impact des politiques de libéralisation financière sur le développement financier. Plus tard, cette idée a été soutenue par Arestiers, Demetriades, Fattouh et Mouratidis (2002). D'autres comme De-Silianes et Vishny (1997) ont souligné que la qualité des normes juridiques et les lois d’exécution des contrats sont des déterminants importants du développement des marchés des capitaux. Cependant, l’échec des expériences de libéralisation financière dans de nombreux pays en développement a été à l’origine de l’émergence de plusieurs analyses émanant de nouveaux courants théoriques. Citons, à titre d'exemple, les analyses des néo-structuralistes de Taylor (1983) et de Van Winjbergen (1983), celles des post-keynésiens Burkett et Dutt (1991), celles liées aux problèmes informationnels de Stiglitz et Weiss (1981) et enfin celles liées aux problèmes de financement du déficit budgétaire de l’Etat [Bencivenga et Smith (1992)]. Ces analyses ont essayé de montrer les limites de la libéralisation sans garde fou. Les critiques néo-structuralistes prennent en considération le secteur financier formel et informel. Elles ont mis en évidence les effets négatifs d’une hausse des taux d’intérêt, conséquence directe de la libéralisation financière. Par contre, les critiques post-keynésiennes se basent sur les concepts keynésiens de la demande effective, de préférence pour la liquidité et de constitution d’une épargne de précaution. Elles montrent que, dans un contexte d’utilisation des pleines capacités de production, la libéralisation financière, parce qu’elle permet théoriquement la croissance de l’épargne, se traduira par un ralentissement économique à court et à long terme. D’autres critiques, liées à l’asymétrie d’information et à la situation des finances publiques, n’en sont pas moins importantes. Les premières montrent que la prise en compte des imperfections inhérentes aux marchés financiers permet de relativiser les conclusions des théoriciens de la libéralisation financière. Ainsi, compte tenu des problèmes d’asymétrie d’information, la libéralisation conduit à une situation non optimale et nécessite l’intervention de l’Etat. Les secondes, qui sont liées aux difficultés de financement du déficit budgétaire, montrent qu’il peut exister un degré optimal de répression financière. 4 Suite à ce débat théorique souvent controversé entre la libéralisation financière et la croissance économique, nous essayerons a travers une démarche empirique en données de panel d’estimer le lien entre ces deux dimensions et encadrer les conditions préalables et nécessaires à leur réussite. Section II/ Essai d'investigation empirique I/ L’impact de la libéralisation financière sur la croissance 1/ Le choix des variables Généralement la théorie distingue deux catégories de variables : des variables de contrôle et des indicateurs du développement financier. 1.1/ Les variables de contrôle Variables Mesure Impact attendu Le niveau de PIB initial par Mesure le degré de (∂GDP / ∂PIBI < 0) tête19871 (GDPI) convergence des pays vers l’état d’équilibre Le stock du capital humain Estimée par le taux de (HUM) : scolarisation en secondaire Le taux de croissance de la La population exerce un population (POP) : effet appauvrissant sur la (∂GDP / ∂HUM > 0) (∂GDP / ∂POP < 0) croissance économique Le degré d’ouverture Estimé par le volume des commerciale de l’économie exportations plus les (TO) : importations en pourcentage (∂GDP / ∂TO <> 0) de PIB Taux d’investissement privé Estimé par la formation brut par rapport au PIB (IGDP) : du capital plus la variation de l'épargne privée 1 1987 est pris comme année de base 5 (∂GDP / ∂IGDP > 0) 1.2/ La variable endogène "GDP" est mesurée par le PIB réel par habitant 2 1.3/ Les variables exogènes : 1.3.1/ Les indicateurs du développement financier (IDF) : Etant conscient que la libéralisation financière est une variable plutôt qualitative, nous avons procédé avec l’hypothèse de Sala i Martin (1992) postulant que le développement financier est conséquence directe de la libéralisation des services financiers. Pour ce faire, nous avons penché pour quatre indicateurs développement financier à savoir : - Les crédits accordés au secteur privé en pourcentage de PIB (CSP) : Plus ce ratio est important, plus le secteur bancaire est développé. Il reflète, entre autres, la capacité des banques à mobiliser l’épargne et à améliorer son affectation. - La monnaie au sens large en pourcentage de PIB (M2) : se sont les moyens de paiement immédiat (M1) plus la quasi liquidité (QM) : M2 = M1 + QM - Les investissements directs étrangers en pourcentage de PIB (FDI)3 : Les IDEs sont des investissements impliquant une relation de long terme et témoignant de l’intérêt durable d’une entité résidante dans un pays. - La capitalisation boursière en pourcentage du PIB (CB) : La capitalisation boursière d'une société est la valeur marchande de ses titres. 2/ La méthodologie d’estimation La prise en compte de données individuelles et atemporelles nous a permis de s’acheminer vers une estimation en données de panel et de mieux appréhender les facteurs susceptibles d’expliquer la croissance. L’analyse empirique emploie des données annuelles pour un échantillon de 33 pays émergents et en développement4 s’étalant sur un horizon de 17 ans allant de 1987 jusqu’à 20035. 2 Afin d’éviter le problème de non stationnarité de la variable indépendante « PIB réel par tête » nous avons pris des observation sur tous les cinq ans. 3 Pour tenir compte de l'ensemble des canaux par lesquels l'ouverture peut affecter la croissance économique, il nous parait nécessaire de rajouter les IDE dans notre équation de croissance. Leur effet positif a été démontré par plusieurs auteurs comme Borensztein, De Gregorio et Lee (1995). Cette variable sera représentée par le taux de croissance du flux net de l'investissement direct étranger. 6 La spécification du modèle de base est la suivante : Croissance = f (IDF, VC) + Uit Yit = (T x 1) i + IDF i + VC + it μi (1) (T x 1) (T x K) (K x 1) (T x M) (M x 1) (T x 1) Où Yit : taux de croissance économique, IDF : l’un des indicateurs du développement financier et VC : variable de contrôles et it : Terme d’erreur. 2.1/ Traitement des données de panel 2.1.1/ Tests de spécification ou tests d’homogénéité Sur le plan économique, les tests de spécification (tests de Fischer) reviennent à déterminer si l’on est en yi ,t i IDFi ,t VCi ,t i ,t droit de supposer que le modèle théorique : (2) est parfaitement identique pour tous les pays, ou au contraire il existe des spécificités propres à chaque pays. Dans une première étape, on teste l’hypothèse d’une structure parfaitement homogène (constantes et coefficients identiques) : H 01 : i et i i 1, N Versus H a1 : (i , j ) 1, N / i j ou i j ; Avec F1 ( SCR1, c SCR1 ) / N 1K 1 SCR1 /NT N K 1 F1 5,209 N Où SCR1 SCR1,i désigne la somme des carrés des résidus du modèle (2) et SCR1,c la i 1 somme des carrés des résidus du modèle contraint: yi , t ' xi , t i , t (3) Si on accepte l’hypothèse nulle H 01 d’homogénéité, on obtient alors un modèle de pooled homogène. yi , t ' xi , t i , t 4 Algérie, Argentine, Bolivie, Brésil, chili, Chine, Colombie, Equateur, Égypte, HongKong, Inde, Indonésie, Israél, Jordanie, Corée, Malaisie, malta, Mauritanie, Mexique, Maroc, nouvelle- Zélande, Norvège, Paraguay, Pérou, philippines, Russie, Singapour, Afrique du sud, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Uruguay, Venezuela 5 Le choix des pays et de la durée est fait suivant la disponibilité des données. 7 La seconde étape consiste à tester l’égalité pour tous les individus des K composantes des vecteurs i : H 02 : i i 1, N Versus H a2 : (i, j ) 1, N / i j ; Avec F2 ( SCR1, c ' SCR1 ) / N 1 K SCR1 /NT N K 1 F2 4,606 ; Si on accepte l’hypothèse nulle H 02 d’homogénéité des coefficients i ; on retient la structure de panel et l’on cherche alors à déterminer dans une troisième étape si les constantes i ont une dimension individuelle : H 03 : i i 1, N versus H a3 : (i , j ) 1, N / i j Avec F3 ( SCR1, c SCR1, c ' ) / N 1 SCR1, c ' /N (T 1) K F2 3,345 Dans le cas où on accepte l’hypothèse nulle H a3 , on retrouve alors une structure de panel totalement homogène (modèle pooled). Le test H a3 ne sert alors qu’à confirmer ou infirmer les conclusions du test H a1 étant donné que le fait de réduire le nombre de restrictions linéaires permet d’accroître la puissance du test du Fischer. A un degré de risque de 5% on rejette la statistique de Fischer associée au test H 01 , notée F1 d’égalité des constantes i et des coefficients i et i et l’hypothèse H 03 d’égalité des constantes i . Et on accepte l’hypothèse H 02 d’égalité des coefficients i et i (coefficients associés aux variables explicatives) entre les pays La spécification finale du modèle est : yi ,t i IDFi,t VCi ,t i,t i 1, 33 , t 1987 2003 (4) 8 2.2 Tests de spécification des effets individuels Le test de spécification d’Hausman (1978) est un test général qui sert à discriminer les effets fixes et aléatoires. Hausman préconise de fonder le test sur la statistique suivante : H ( ˆMCG ˆWithin )' var ˆMCG ˆWithin ˆ 1 MCG ˆWithin 6 (5) La statistique du test d’Hausman est de 14,63. À 95% la statistique de chi deux est de 18.47. Dans ce cas on admet l'hypothèse nulle et on favorise le modèle à effet aléatoire et retenir l'estimateur MCG. Dans ce cas de figure, La dimension temporelle de notre modèle qui est plus ou moins réduite nous amène à se pencher vers le modèle à effets aléatoires. L'hypothèse nulle H0 (absence d'autocorrélation des erreurs) générée à partir du test de Baltagi-Wu et celle du test de Durbin-Watson7 est retenue pour tous les modèles. Pour l'homoscédasticité des résidus nous avons enchaîné par le test de Breush-Pagan8. Le rejet de l'hypothèse nulle ne nous permet pas de soutenir l'hypothèse H0 et on en déduit que nos données ont la structure d'homoscédasticité intra-individus ( it2 i2 t ) et hétéroscédasticité inter-individus ( i2 2 i 1,..., N ). 6 Sous l’hypothèse nulle H0; la statistique H suit asymptotiquement (N tend vers l’infini) un chi deux à K-1 degrés de liberté. 7 modified Bhargava et al. Durbin-Watson = 1.5760586, Baltagi-Wu LBI = 1.7030927 8 Cook-Weisberg test for hteroskedasticity using fitted values of residus2 Ho: Constant variance chi2(1) = 68.94 Prob > chi2 = 0.0000 9 3/ Les résultats d’estimation Les résultats d’estimation du modèle (4) figurant dans le tableau 1 sont satisfaisants aussi bien sur le plan économétrique que sur celui de l’interprétation économique. Tableau 1 : Impact de la libéralisation financière sur la croissance économique (1987 – 2003) variables gdpi igdp hum pop to m2 csp (Ln Yit = i + 1 Ln IDFit + 2 Ln VCit + it) (1.1) (1.2) (1.3) gdp gdp gdp -0.007 -0.007 -0.008 (2.51)** (2.27)** (2.68)*** 0.053 0.050 0.049 (6.94)*** (6.63)*** (6.55)*** 0.022 0.013 0.015 (1.53) (0.90) (1.07) -0.523 -0.453 -0.441 (2.04)** (1.77)* (1.74)* 0.002 -0.003 -0.004 (0.49) (0.85) (1.10) 0.009 (2.30)** 0.011 (3.66)*** fdi (1.4) gdp -0.006 (2.13)** 0.054 (7.31)*** -0.005 (0.33) -0.507 (2.05)** -0.003 (0.99) 0.006 (5.62)*** cb Constant Obs Nbr of id (1.5) gdp -0.010 (3.45)*** 0.051 (6.84)*** -0.000 (0.01) -0.659 (2.63)*** -0.001 (0.29) -0.090 (2.69)*** 462 33 -0.099 (2.93)*** 462 33 -0.092 (2.77)*** 462 33 -0.073 (2.25)** 462 33 0.006 (5.15)*** -0.053 (1.60) 462 33 Absolute value of z statistics in parentheses * significant at 10%; ** significant at 5%; *** significant at 1% GDP : logarithme du taux de croissance de PIB réel par tête GDPI : logarithme du niveau de PIB réel initial par tête (1987) IGDP : logarithme du taux d'investissement privé % au PIB HUM : logarithme du stock de capital humain POP : logarithme du taux de croissance de la population TO : logarithme du degré d'ouverture commerciale de l'économie (X° + M° / PIB) M2 : logarithme de La monnaie au sens large par rapport au PIB CSP : logarithme du crédit accordé au secteur privé en pourcentage de PIB FDI : logarithme des investissements directs étrangers en pourcentage de PIB CB : logarithme de la capitalisation boursière en pourcentage du PIB 10 En effet, pour les variables de contrôle (régression 1.1), bien qu’elles ne sont pas tous significatives, elles ont le signe attendu : - Le coefficient du PIB initial par habitant est négatif et statistiquement significatif (-2.51) suggérant une forte convergence des pays de l’échantillon. - Le taux d’investissement rapporté au PIB est positif et statistiquement significatif (6.94) signalant ainsi son effet prépondérant sur la croissance; - Le capital humain, est positif mais non significatif (1.53). Il en déduit que l'investissement en capital humain dans les PED n’atteint pas le niveau lui permettant d’être productif ; - La prolifération de la population affecte négativement la croissance économique. En effet le coefficient de la variable POP est négatif et significatif (-2.04); - Le coefficient de la variable "Ouverture commerciale" est positif mais non significatif (0.49). Ce résultat montre l’absence et l’incertitude du lien entre ouverture commerciale et croissance économique. En effet, plusieurs auteurs (Grossman et Helpman (1991)) rappellent que ce lien n'est pas systématique. Les résultats des régressions (1.2-1.5) pour lesquels nous avons majoré successivement la régression de base par les différents indicateurs du développement financier, montrent que ces derniers sont positifs et statistiquement significatifs. Cela suggère que la libéralisation financière, via l’intermédiaire du développement financier, favorise la croissance économique. Ce résultat rejoint les conclusions des pionniers de la libéralisation financière (Mc Kinnon et Schow (1973)) ainsi que leurs prédécesseurs (Greenwood et Jovanovic (1990) Levine (1991) Saint Paul (1992) Roubini et Sala-i-Martin (1992) King et Levine (1993b) Berthelemy et Varoudakis (1994) De la Fuente et Marin (1996) Bekeart, Harvey et Lundblad (2001) etc. Néanmoins ce résultat peut être renversé si un certain nombre de préalables, en matière de réformes et de conditions initiales n’est pas rempli : Ces conditions de réussite sont-elles toutes indispensables pour mener à bien une politique de libéralisation financière ? 11 Section III/ L'effet de la libéralisation financière sous certaines conditions : Application empirique en données de panel Dans ce qui suit nous essayerons de vérifier si l'impact positif de la libéralisation financière est étroitement lié à des conditions préalable. Pour ce faire, nous proposons d'analyser le modèle explicatif suivant : Croissance IDF IDF * x x matrice de variables de contôles i (6) Avec "x" est une variable incluse dans la matrice des variables de contrôle X9 Si par exemple "x" représente la corruption, l'équation (6) permet de tester l'effet de la corruption gouvernementale sur libéralisation financière. La différentiation de cette équation est : ( croissance ) *x ; ( IDF ) (7) (croissance) 0 x ( IDF ) Si Si "x" est positif cela implique que l'effet de la libéralisation financière sur la croissance est d'autant plus grand que les pays disposent d'un indice important de corruption. 1/ Les conditions de réussite : Dans la réalité, il existe plusieurs conditions qu’il fallût réunir afin de réussir une politique de libéralisation financière en matière de croissance économique. Ces conditions peuvent être économiques, financières, institutionnelles, fiscales, socioculturelles etc. Mais l’indisponibilité de certaines données et le problème de mesure de certaines autres limite notre choix. 11 X : Le PIB initial par tête, niveau d'investissement privé % PIB, niveau du capital humain, ouverture commerciale, taux de croissance naturel, taux d'inflation, niveau de déficit budgétaire, l'indice de la corruption et l'indice du rôle de la loi 12 Les conditions initiales choisies sont représentées par les variables suivantes: A/ Les conditions économiques initiales sont mesurées par : Du niveau du PIB initial par tête (année de base 1987) Du niveau du développement du capital humain B/ Les conditions économico-politiquessont mesurées par : Le taux d’inflation : la variation de l’indice des prix à la consommation. Le déficit budgétaire (G – T) : Les recettes de l’État moins ses dépenses. C/ Les conditions institutionnelles sont mesurées par : l’indice de corruption qui varie de 1à10 (plus l’indice est élevé poins le pays est corrompu) l’indice de la qualité de la loi (rule of low) qui varie de 1 à 10 (plus l’indice est élevé plus la loi et l'intégrité des gouvernements sont importantes) Remarque : pour les différentes régressions nous avons retenu les mêmes indicateurs du développement financier et la même variable de croissance 13 2/ Les résultats d’estimation Conformément à quelques travaux théoriques et empiriques antérieurs (Klein et Olivei (1999) et Edwards (2000)), la libéralisation financière ne semble avoir exercé un effet significatif sur la croissance économique que sous un niveau de développement économique initial assez élevé. En effet la variable interactive (IDF*GDPI) qui parait positive est significative confirme ce constat. (tableau 7-panel A) Tableau 7 Les conditions économiques initiales (Panel A) Croissance i IDF IDF * GDPI spécification (1) Variables gdp gdpi -0.059 (3.17)*** igdp 0.057 (7.21)*** hum 0.020 (1.39) pop -0.582 (2.25)** to -0.009 (2.01)** m2 -0.104 (2.61)*** m2gdpi 0.013 (2.84)*** csp cspgdpi GDPI matrice de variables de contôle i (2) gdp -0.049 (2.93)*** 0.055 (7.03)*** 0.019 (1.38) -0.580 (2.25)** -0.006 (1.72)* (3) gdp -0.006 (2.03)** 0.057 (7.61)*** -0.006 (0.39) -0.559 (2.25)** -0.005 (1.42) -0.079 (2.19)** 0.010 (2.49)** fdi -0.018 (1.53) 0.003 (2.06)** fdigdpi cb cbgdpi Constant Observations (4) Gdp -0.025 (5.48)*** 0.058 (7.76)*** 0.007 (0.47) -0.829 (3.33)*** -0.005 (1.55) 0.341 (2.16)** 462 0.252 (1.78)* 462 -0.079 (2.41)** 462 -0.044 (3.72)*** 0.006 (4.21)*** 0.061 (1.43) 462 Absolute value of z statistics in parentheses, * significant at 10%; ** significant at 5%; *** significant at 1% 14 La variable (IDF*HUM) est positive et significative que pour la mesure FDI (tableau 7panel B régression 3). Ce résultat montre que le niveau du capital humain est déterminant au moment de la libéralisation financière. Tab-7 : Panel B Croissance i IDF IDF * HUM HUM matrice de variables de contôle i spécification (1) (2) (3) (4) Variables gdp gdp gdp gdp gdpi -0.007 -0.008 -0.006 -0.010 (2.24)** (2.66)*** (2.14)** (3.35)*** igdp 0.050 0.049 0.057 0.051 (6.61)*** (6.54)*** (7.64)*** (6.95)*** hum 0.012 0.030 -0.001 -0.026 (0.13) (0.33) (0.05) (1.13) pop -0.453 -0.446 -0.431 -0.637 (1.75)* (1.75)* (1.73)* (2.55)** to -0.003 -0.004 -0.005 -0.002 (0.82) (1.02) (1.53) (0.64) m2 0.009 (0.86) m2hum 0.000 (0.01) csp 0.012 (1.21) csphum -0.004 (0.17) fdi -0.001 (0.22) fdihum 0.019 (2.17)** cb 0.001 (0.45) cbhum 0.011 (1.44) Constant -0.098 -0.098 -0.081 -0.046 (2.10)** (2.02)** (2.48)** (1.36) Observations 462 462 462 462 Absolute value of z statistics in parentheses, * significant at 10%; ** significant at 5%; *** significant at 1% 15 D’après le tableau 8 (panel C) le signe incongru de la variable interactive (IDF*INF) qui parait non significative, montre que l’inflation n’affecte pas le processus de la libéralisation financière. Tableau 8 Les conditions politico-économiques (Panel C) Croissance i IDF IDF * INF INF matrice de variables de contôle i spécification (1) (2) (3) (4) Variables gdp gdp gdp gdp gdpi -0.008 -0.009 -0.008 -0.011 (2.50)** (2.78)*** (2.36)** (3.21)*** igdp 0.050 0.046 0.048 0.044 (5.98)*** (5.32)*** (5.91)*** (5.09)*** hum 0.012 0.011 -0.002 0.005 (0.77) (0.74) (0.11) (0.32) pop -1.400 -1.224 -1.165 -1.349 (4.96)*** (4.31)*** (4.18)*** (4.92)*** to 0.007 0.001 -0.001 0.003 (1.46) (0.34) (0.23) (0.81) m2 -0.010 (1.47) m2inf 0.002 (0.98) inf -0.010 -0.003 -0.003 -0.003 (1.37) (0.35) (1.97)** (1.20) csp 0.005 (0.75) cspinf 0.000 (0.06) fdi 0.006 (2.04)** fdiinf -0.000 (0.53) cb 0.002 (0.94) cbinf 0.000 (0.41) Constant -0.029 -0.045 -0.030 -0.011 (0.70) (1.01) (0.78) (0.26) Observations 341 341 341 341 Absolute value of z statistics in parentheses, *significant at 10%; ** significant at 5%; *** significant at INF : Le logarithme de la variation de l'indice général des prix à la consommation. 16 Le non significativité des variables interactives (tableau 8, panel D) prouve que l'effet de la libéralisation financière sur la croissance économique n’est pas nécessairement dépendant d’un niveau bas du déficit budgétaire. Tab 8 (Panel D) Croissance i IDF IDF *DB DB matrice de variables de contôle i spécification (1) (2) (3) (4) Variables gdp gdp gdp gdp gdpi -0.009 -0.010 -0.008 -0.011 (2.62)*** (2.99)*** (2.33)** (3.31)*** igdp 0.047 0.044 0.048 0.043 (5.43)*** (5.14)*** (5.88)*** (4.92)*** hum 0.010 0.010 0.001 0.006 (0.68) (0.69) (0.06) (0.39) pop -1.350 -1.213 -1.241 -1.407 (4.80)*** (4.37)*** (4.32)*** (5.18)*** to -0.000 -0.003 -0.002 0.001 (0.09) (0.74) (0.46) (0.16) m2 0.003 (0.57) m2db 0.000 (0.26) db 0.001 0.003 0.002 0.002 (0.45) (1.23) (3.17)*** (1.47) csp 0.007 (2.06)** cspdb -0.000 (0.44) fdi 0.004 (2.64)*** fdidb -0.000 (0.31) cb 0.003 (2.38)** cbdb 0.000 (0.15) Constant -0.034 -0.027 -0.030 -0.001 (0.89) (0.72) (0.79) (0.02) Observations 341 341 341 341 Absolute value of z statistics in parentheses, *significant at 10%; ** significant at 5%; *** significant at 1% - DB : Le logarithme du déficit budgétaire en pourcentage de PIB 17 L'hypothèse dictant que la libéralisation financière favorise la croissance économique que sous des conditions institutionnelles favorables (i.e un niveau élevé de la qualité de la loi et un niveau bas de la corruption gouvernementale) n'est vérifiée que pour les variables interactives (M2*CRP et CB*CRP) qui demeurent positives et significatives. (tableau 9-panel E et F) Tableau 9 Les conditions institutionnelles (Panel E) Croissance i IDF IDF *CRP CRP matrice de variables de contôle i Spécification variables gdpi igdp hum pop to m2 m2crp crp (1) gdp -0.012 (2.70)*** 0.052 (6.21)*** 0.015 (1.01) -1.414 (5.01)*** 0.007 (1.29) -0.023 (1.93)* 0.005 (1.67)* -0.018 (1.48) csp cspcrp (2) gdp -0.008 (1.76)* 0.047 (5.45)*** 0.017 (1.09) -1.239 (4.38)*** 0.002 (0.36) -0.006 (0.49) 0.005 (0.43) 0.001 (0.31) fdi (3) gdp -0.008 (1.93)* 0.050 (6.07)*** 0.002 (0.11) -1.201 (4.37)*** 0.000 (0.04) (4) gdp -0.011 (2.65)*** 0.048 (5.61)*** 0.014 (0.93) -1.465 (5.31)*** 0.003 (0.67) 0.000 (0.20) -0.006 (1.87)* -0.000 (0.02) 0.001 (1.24) fdicrp cb cbcrp Constant Observations 0.033 (0.50) 341 -0.060 (0.98) 341 -0.048 (1.20) 341 -0.002 (0.65) 0.002 (2.01)** -0.016 (0.38) 341 Absolute value of z statistics in parentheses, *significant at 10%; ** significant at 5%; *** significant at 1% - CRP : L'indice de corruption varie de 0 à 10. Plus l'indice est bas plus le pays est corrompu. 18 Le signe positif et significatif qui accompagne la variable (CB*ROL), prouve qu'autant l'adhérence aux lois du marché et le respect des contrats sont importants autant l'effet de la libéralisation financière est prononcé Tab 9 (Panel F) Croissance i IDF IDF *ROL ROL matrice de variables Spécification (1) (2) (3) variables gdp gdp gdp gdpi -0.010 -0.010 -0.008 (2.96)*** (2.78)*** (2.30)** igdp 0.049 0.047 0.049 (5.75)*** (5.41)*** (5.83)*** hum 0.013 0.013 0.003 (0.87) (0.89) (0.20) pop -1.278 -1.203 -1.214 (4.35)*** (4.12)*** (4.26)*** to 0.007 0.003 0.001 (1.42) (0.70) (0.27) m2 -0.006 (0.70) m2rol 0.000 (0.19) rol 0.001 0.011 0.000 (0.12) (1.27) (0.28) csp 0.013 (1.61) csprol -0.002 (1.09) fdi 0.004 (1.57) fdirol -0.000 (0.01) cb cbrol Constant Observations -0.042 (0.85) 341 -0.092 (1.74)* 341 -0.048 (1.28) 341 de contôle i (4) gdp -0.012 (3.51)*** 0.043 (5.12)*** 0.010 (0.65) -1.396 (4.83)*** 0.003 (0.69) -0.004 (1.31) -0.002 (0.82) 0.002 (2.15)** 0.001 (0.03) 341 Absolute value of z statistics in parentheses, *significant at 10%; ** significant at 5%; *** significant at 1% En conclusion les tableaux 13-a et 13-b montrent que les réformes et les conditions initiales sont des facteurs importants pour réussir une politique de libéralisation financière dictée par le développement économique. Cependant, l'indispensabilité de ces conditions varie suivant le cas particulier de chaque pays et suivant l'indicateur de mesure du développement financier. 19 Tableau 13-a : Libéralisation financière sous certaines conditions Echantillon total Mesure de la libéralisation financière Conditions initiales Conditions politicoéconomiques Conditions institutionnelles * IDF*GDPI IDF*HUM IDF*INF IDF*DB IDF*CRP IDF*ROL M2 CSP FDI CB Oui* Oui Non Non Oui* Oui Oui* Non Non Oui Oui Non Oui* Oui* Oui Oui Oui Non Oui* Oui Non Non Oui* Oui* : A 5 % la variable interactive (IDF*?) et statistiquement significative. Tableau 13-b : Calculs des valeurs seuils des IDF pour quelques pays de l’échantillon M2 Algérie INF 2,89282999 DB 0,87485383 CRP 3,80505458 ROL 3,64150425 Maroc INF 7,38310697 DB -8,97167197 ROL 2,79070249 Tunisie INF 1,68234326 DB -4,22256332 ROL 6,20651463 Jordanie INF 1,48754052 DB -0,58862447 CRP 3,75064954 ROL 3,32656247 BUR 3,15098957 Argentine INF 15,666103 DB -1,04839263 CRP 2,77328488 ROL 3,17053915 Mexique INF 1,78038772 DB -0,41647597 CRP 2,99289672 Malaisie INF 1,31989633 DB -6,30656201 ROL 1,61969205 BUR 8,52802395 Thaïlande INF 4,39305865 DB -22,6321086 CRP 3,52870805 ROL 1,92547689 Afrique du sud INF 14,5319187 DB 12,6513146 ROL 4,02389452 BUR 9,40917724 Chine INF 2,0789706 DB CRP CSP FDI CB 3,02275498 -6,36136348 4,31247625 2,0267821 2,93411041 -1,59987966 3,76480655 3,8522507 2,35363429 -3,74958011 4,91182422 1,29170648 7,72430091 -4,37241439 1,69784889 3,49421817 -2,81845392 8,58894159 2,83280729 -13,2407713 9,00817072 1,46769191 -3,98976698 0,99818509 1,32174092 -7,62718715 4,78174303 1,63452877 -4,14470319 4,35009715 0,60555496 -37,0104158 4,61313924 6,42715838 4,34733809 0,86962627 7,13272094 4,18546733 1,35032662 6,00627063 5,20647026 2,76717235 17,1707519 1,75342133 3,58867904 3,33632979 -1,03606356 3,95936532 2,94135578 2,6937708 -0,53089298 3,16818658 2,36718482 5,08468158 0,73877398 4,24841547 -2,99860973 1,62944721 7,71769702 2,99128016 1,64665998 0,7006935 2,99834921 0,54553658 -8,60414304 2,98596434 0,88361107 -4,02317828 2,50785429 3,75410881 11,315267 -5,11994949 5,09016596 3,52097257 3,00449102 4,39796768 4,35859356 3,28777583 0,49659655 3,38191024 7,94366093 4,51719753 2,734788 -2,77304285 1,92599111 4,22059322 2,75425539 5,58476248 4,22133732 5,10049765 0,840531 -3,02862415 4,63447311 6,06135017 3,28534244 10,7420814 0,18670077 12,493984 3,57636489 -7,73996531 3,16985661 5,05427107 0,28786695 2,09411297 0,92910965 0,73936124 -2,65891038 -2,46655878 -2,19828405 1,13692889 5,03853495 1,47095761 3,89613521 ROL 0,43357136 3,51003793 4,02005197 3,33222958 BUR 1,23655549 2,64382698 2,65717012 2,76131083 20 Conclusion Bien que la libéralisation financière est conçue depuis les travaux de Mac Kinnon et Schow (1973) comme étant la solution la plus efficace pour en sortir d'u régime de répression financière et amorcer une croissance économique, les conclusions tirées, à l'épreuve des faits (crises et turbulences financières récurrentes) montrent que cette politique, de part ces enjeux, demeure un choix plus complexe et paradoxal. En effet, la nouvelle approche de la libéralisation financière est incapable de trouver une thérapeutique définitive et précise, nécessaire à la stabilité et au développement du système financier. C’est pour cela que l'impact positif de la libéralisation financière sur la croissance économique n'était pas toujours évident. Demirgûç-kunt A. et Detragiache E. (1998) ont prouvé que les expériences de la libéralisation financière s'étaient soldées pour un ensemble de pays par une grande instabilité macroéconomique et financière et avaient souvent entraîné des crises financières et bancaires très coûteuses en terme réel. Certes, l’effet de la libéralisation financière n’est garanti que sous des conditions préalables propres à chaque économie. De part ces conditions, la libéralisation financière est devenue une politique de plus en plus contraignante et risquée. Il en déduit que pour optimiser ses effets, il fallait définir au préalable un processus de libéralisation souple, graduel et mieux adaptées au cas particulier de chaque pays. De même L’intervention de l'Etat en tant que soutient et complément du marché au niveau des premiers stades du développent des économies faiblement développées est très recommandé. 21 Références bibliographiques Arestis P, Demetriades P. (1997) "Financial Development and Economic Growth: Assessing the Evidence". The Economic Journal, vol. 107, p 783-799. Bencivenga V.R. et Smith B.D. (1992) "deficits, Inflation, and the Banking System in developing Countries : The Optimal Degree of Financial Repression". Oxford Economic Papers, vol. 44, n°4, October 1992, pp 767-790. 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