Vers l`Avenir Namur 6-10-2006 Namur : l`opposition cdH

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Vers l`Avenir Namur 6-10-2006 Namur : l`opposition cdH
Vers l’Avenir Namur 6-10-2006
Namur : l'opposition cdH - Écolo l'emporterait
On s'attendait à des surprises : c'est un chamboulement total que prédit notre sondage. La forte
majorité PS-MR n'existerait plus.
LES précédents sondages, tout comme la rumeur publique, le pressentaient. La majorité PS-MR qui gouverne
Namur depuis 2000, s'essouffle. Le Parti Socialiste notamment, leader depuis les fusions à Namur comme dans
toutes les grandes villes wallonnes, est en méforme.
Mais le sondage que Vers l'Avenir et RTL-TVI ont fait réaliser le dernier week-end va au-delà. Si on en croit
les 600 électeurs interrogés à une semaine du scrutin, et plus précisément les 478 qui disent qu'ils sont décidés
dans leur intention de vote (il reste 109 indécis et 13 votes blancs), la majorité serait carrément renversée.
Deux partis gagnent, deux partis perdent.
Les gagnants, cdH et Écolo, se partagent de façon quasi égale les fruits de la campagne qu'ils ont menée ces
derniers mois, dénonçant une politique de l'urbanisme et des marchés publics qui, à Namur, était parfois à la
limite de la légalité. Politique qui posait des questions éthiques (les liens entre le bourgmestre Bernard Anselme
et sa compagne administratrice du bureau d'études Sotegec). Et des questions de choix de société aussi, au
terme d'une législature où certains estiment que Namur a trop ouvert la porte aux appétits des promoteurs
immobiliers.
Tripartite ?
Le cdH, qui avait reculé en 2000, grimperait de trois sièges et deviendrait premier parti namurois, doublant inouï - le PS. Écolo gagne autant (quatre sièges en plus), ce qui est d'autant plus impressionnant que son score
de 2000 était déjà bon et que le parti vert a, depuis lors, au niveau national, chuté deux fois.
À l'inverse, le PS perdrait cinq sièges et le MR deux. Ce qui rend mathématiquement impossible la poursuite de
l'alliance (pourtant signée pour douze ans) entre Bernard Anselme et le leader MR Bernard Ducoffre.
MR que, ces dernières semaines, cdH et Écolo courtisaient, pour une tripartite. Celle-ci reste possible, elle
devient même probable. Avec toutefois une branche MR sérieusement affaiblie.
Ecolo et cdH refusent de s'associer au PS namurois, et le MR s'en désolidarise désormais clairement : les
socialistes semblent de facto condamnés à l'opposition.
COMMENT en est-on arrivé là ? Un nom, bien sûr. Sotegec. Et les affaires qui ont éclaboussé l'ensemble du
collège, depuis les révélations tombées en mai dernier. Depuis également l'enquête judiciaire actuellement en
cours sous l'égide compétente et impartiale du juge d'instruction Philippe Olivier. Namur s'est posée des
questions sur sa gestion politique. Sur l'éthique de celle-ci. Et les dénégations - parfois hautaines et désinvoltes
- n'ont pas convaincu l'opinion publique : les Namurois, au travers de notre sondage, indiquent qu'il ne suffit
pas à un bourgmestre d'aller fumer une Gauloise lorsqu'un dossier sensible est évoqué en Collège pour
réinstaurer la confiance citoyenne dont doit idéalement être investi le capitaine du vaisseau amiral namurois.
Le PS s'est autosabordé
Un nom, certes. Mais les affaires ne sont pas tout. Si le parti socialiste souffre autant à Namur, toujours dans le
reflet de notre sondage, c'est aussi parce que ses forces vives, alliés objectifs d'hier, se sont tout à coup posés en
francs frères ennemis. Oublié, le combat loyal des chefs de 2000 : les trois hommes forts que sont Bernard
Anselme, Jean-Louis Close et Jackie Chenoy ont chacun péchés contre les leurs. Le premier en adoptant une
communication de crise à la limite de l'absurde (" Je n'avais vu aucun problème : on aurait dû me le dire plus tôt
"). Le second en vilipendant l'administration communale, puis l'ensemble du Collège (avec un désormais
historique " à Namur, tout le monde au Collège va fouiller dans les dossiers des autres "), avant de se déclarer
candidat bourgmestre alternatif, sans aucun tract publié ni vrai geste de campagne (" Il ne s'est pas remué ",
disent les siens). Le troisième en se présentant comme chevalier blanc " seul contre tous " et en se mettant à dos
une bonne partie de ses colistiers. L'équipe PS part à la bataille des urnes en ordre dispersé, les yeux davantage
rivés sur les ennemis internes que sur les vrais enjeux communaux. Les Namurois n'apprécient visiblement pas.
...et plus que jamais isolé
L'opposition a pris ses distances, dès le début. Elle a demandé des comptes et proposé une vraie alternative.
Quand au partenaire MR - dont on dira qu'il a été respectueux de son complice de majorité pendant les affaires
ou trop silencieux, c'est selon −, il confirme par la bouche du premier échevin Ducoffre qu'il se désolidarise
désormais très clairement du PS.
La donne devant l'électeur est claire : " Jamais avec le PS ", dit Arnaud Gavroy (Écolo) depuis des lustres. "
Certainement pas avec eux ", embraye Jacques Étienne (cdH). " On se désolidarise du PS ", affirme
explicitement le premier échevin libéral Bernard Ducoffre.
Le PS serait donc dans l'opposition. Usons encore du conditionnel, tant que la réalité des chiffres ne s'impose
pas. Mais ce conditionnel pourrait déjà prendre des allures d'affirmative dès lors que les trois leaders namurois
des autres partis démocratiques affirment explicitement devant l'électeur leur volonté de reléguer dans
l'opposition l'équipe PS.
À Namur, notre sondage semble indiquer que l'ère du changement est ce à quoi les citoyens aspirent. Les
citoyens, et trois partis démocratiques...
Avec le MR ?
Selon les chiffres de notre sondage, le cdH, désormais premier parti sur Namur et Ecolo pourraient partir
ensemble à deux dans une nouvelle majorité : les 26 sièges sur 47 sont largement suffisants. La question est
donc : avec ou sans le MR ?
Jacques Etienne et Arnaud Gavroy ne le cachent pas : ils ne veulent pas prendre de risques, face aux enjeux
colossaux en termes de finances notamment que Namur devra rencontrer dans les six ans à venir. Un partenaire
libéral en appui dans l'équipe, ils ne l'excluent ni l'un ni l'autre pour donner à Namur une timonerie solide.
Douze mandats exécutifs Se pose alors la délicate arithmétique des sièges. Sur les douze mandats exécutifs à
pourvoir (le mayorat, neuf échevinats, la présidence du CHR et celle du CPAS), comment répartir ? Tout cela
se négocierait dimanche, en fonction des chiffres précis.
Si l'on s'en tient à notre sondage, le cdH pourrait avoir la permission de l'électeur d'être le plus gourmand,
tandis que le MR (où nombreux sont les candidats : Ducoffre, Detry, Mathen, Allard et Barzin entre autres)
devrait voir ses prétentions à la baisse.
Un 4-4-4 ? La répartition ne correspondrait évidemment pas aux réalités des chiffres, mais démontrerait a
contrario une vraie volonté d'un partenariat fort et solidaire.
IL Y A l'effondrement du PS, qu'annonce (avec les précautions d'usage) le sondage. Mais, de façon plus
concrète, en terme de choix de candidat bourgmestre, s'ajoute une défaite personnelle pour Bernard Anselme.
Celui-ci reculerait de la première à la quatrième place. Derrière le cdH Jacques Étienne, derrière aussi son
colistier Jean-Louis Close, celui qu'il avait détrôné il y a six ans dans un match aux voix qu'il avait alors assez
nettement emporté.
Même l'Écolo Arnaud Gavroy dépasserait Bernard Anselme, qui ne conserverait, derrière lui, que le chef de file
MR Bernard Ducoffre.
Un tel schéma, s'il se concrétise dimanche, positionne clairement Jacques Étienne comme incontournable
candidat bourgmestre. Si le schéma se concrétise...
Jean-François PACCO
L'opposition démocratique sort confortée dans son combat de renouveau et de demande d'éthique. Une
alternance devient possible. Le PS n'est plus incontournable. La chape de plomb va voler ; terminé, le
clientélisme.
Et le MR n'est plus maître du jeu. Un changement complet devient possible.
Si on veut que les choses changent vraiment, il faut qu'Ecolo soit dans la majorité, avec plus de 20 % des voix.
Au delà, Ecolo est indispensable.
Les partis extrêmes s'effondrent. Les gens ont compris qu'ils pouvaient voter démocratique en espérant le
changement. Les électeurs PS et MR l'ont compris, ils sont prêts à venir chez nous.
Aux électeurs PS, je dis : nous assurerons un programme de gauche, de progrès.
Et aux électeurs MR je dis : nous défendrons le modèle namurois. Qui est celui d'un centre commercial et
dynamique.
Pas de triomphalisme : il faut encore conforter. Pour affronter les défis importants de Namur, logement,
finances, coût de l'énergie, il faut une large majorité. Nous ne fermons pas la porte à une tripartite.
Souvent sondage varie, bien fol qui s'y fie.
Cela me paraît impossible. Le coeur et la raison doivent triompher.
Quatre mois d'agressions, de délations ont sans doute fait leur oeuvre en partie.
Et quelques divisions du PS ont été considérées comme déstabilisantes pour certains.
Je n'ai personnellement jamais agressé. Les réalisations sont là depuis six ans. Ce qui a provoqué
inévitablement la déstabilisation de l'opposition sur la manière de critiquer, et l'a incitée à une manipulation
électorale inouïe, afin de détourner l'attente des Namurois des vrais problèmes qui les concernent.
Je le répète, nous avons un bilan remarquable. Des réalisations autres verront le jour dans les semaines et les
mois qui suivent. Et nous avons, les Namurois et le PS, les Namurois et moi-même, encore beaucoup de projets
en commun pour le développement de Namur et le bien-être de ses habitants.
Une chose me réjouit toutefois, c'est l'effondrement de l'extrême droite.
Ça ne fait jamais plaisir, à deux jours des élections, de voir qu'un sondage ne récompense pas le travail réalisé.
Mais je suis étonné des résultats et de notre perte de sièges : nous avons pourtant précisé de semaine en
semaine, presque de jour en jour, que le MR se désolidarisait du partenaire socialiste, et qu'il s'ouvrait à d'autres
possibilités. Nous avons cherché notre identité, l'avons trouvée, et je pensais que le message était passé auprès
de l'électeur. Dans le même temps, j'espère que ces résultats vont stimuler certains indécis à nous rejoindre pour
permettre au MR namurois de reprendre sa place de pivot dans les négociations.
Pourquoi le PS perd-il autant ? Parce que les affaires Sotegec ont sali l'image de Namur, même si elles n'ont pas
déglingué tout le système communal. Surtout, c'est la mésentente au sein du PS qui fait mal. Les électeurs
voient aujourd'hui que l'équipe socialiste n'est plus solidaire. Si j'étais un électeur PS, je me poserais d'énormes
questions. Même si je suis persuadé qu'il s'agit ici davantage d'un problème d'hommes que de projets politiques.
Les résultats de votre sondage traduisent la confiance des Namurois en notre parti et leur aspiration à un
changement. Si les chiffres se confirment dimanche, le cdH et Ecolo répondront présents et seront prêts à gérer
la Ville ensemble. La tâche sera immense : avec un budget global de 15 milliards FB, on ne peut se permettre
aucune fantaisie. Nous souhaitons d'ailleurs une majorité forte : vouloir partir à 24, comme le proposait JeanLouis Close au MR, traduit davantage une obsession du pouvoir qu'une envie de gestion saine. La majorité dont
le sondage nous crédite 26 sièges serait déjà confortable. Mais notre porte restera ouverte : si un ou une jeune
MR ou PS estime que notre projet commun avec Ecolo correspond à ses aspirations, que ce ou cette jeune est
preneur d'un projet de changement, il ou elle sera bienvenu(e).
Pourquoi le PS perd autant ? Le projet socialiste en soi est respectable. Mais à Namur, les socialistes n'arrêtent
pas de parler de capital(e) et de mètres carrés. On peut se demander s'ils n'ont pas basculé dans un autre camp.
D'où viennent les électeurs que, selon notre sondage, cdH et Écolo pourraient gagner ce dimanche à
Namur ? La question a été posée. Réponses.
EN INTERROGEANT les 600 Namurois sélectionnés sur leur intention de vote pour dimanche, les enquêteurs
de " Dedicated research " leur ont aussi demandé pour quel parti ils avaient voté il y a six ans. Ce qui permet de
repérer les transferts d'électeurs, d'un parti à l'autre.
Voici donc ce que ça donne.
1 le PS.
Sur une moyenne de 100 Namurois annonçant qu'ils voteront socialiste dimanche :
85 avaient déjà fait de même en 2000 ;
4 personnes interrogées avaient voté Ecolo
et 3 avaient voté PRL.
Les 8 autres n'avaient pas 18 ans à l'époque ou n'avaient pas voté.
Ceci indique donc que le PS, annoncé en recul, ne va guère chercher de nouveaux électeurs.
2 Le cdH.
Ici, les résultats sont très différents.
Sur 100 électeurs présumés du parti de Jacques Etienne dimanche,
70 seulement avaient voté PSC-ICN il y a six ans ;
15 avaient voté PS ;
9 pour le PRL
et 4 pour Ecolo.
Ceci indique que le cdH récupérerait un bon nombre d'électeurs qui avaient quitté le PSC en 2000. Dont une
majorité qui avaient probablement voulu intervenir dans le match Anselme-Close jugé passionnant à l'époque,
et beaucoup moins aujourd'hui.
3 Le MR.
Les transferts sont non négligeables également.
Sur 100 sondés déclarant vouloir voter MR dimanche :
74 seulement avaient voté PRL en 2000.
12 avaient voté PS,
un pour Ecolo
et zéro pour le PSC.
Bref, même en recul et contrairement au PS, le MR attire de nouveaux électeurs. Ou, peut-être, en récupère,
qui, comme on l'a vu pour le PSC, avaient voté PS en 2000 pour arbitrer le duel interne à ce parti dans la course
au mayorat.
4 Enfin, Ecolo
C'est ici que la force d'attraction est la plus forte.
Car suivant notre sondage, sur 100 électeurs se déclarant écologistes :
seuls 61 avaient voté vert en 2000 ;
12 avaient voté PS ;
12 pour le PRL ;
6 pour le PSC
et 3 pour le FN.
On constate ainsi que le parti d'Arnaud Gavroy irait grappiller des nouveaux électeurs, de façon égale, dans les
deux ailes de la majorité sortante. Qu'il en prend également, mais en nombre moindre, au PSC-cdH.
On pointera aussi le déplacement d'une partie du vote protestataire FN vers Ecolo.
Les indécis Dernier chiffre que nous offre le sondage : la répartition des actuels indécis.
Sur 100, 24 avaient voté PS, 14 PRL, 13 Ecolo et 7 PSC.
J.-F.P.
NAMUR - Grognon, Rhisnes, Erpent... : les dossiers chauds
Namur grandit : 2 000 habitants de plus en six ans. Des lotissements, des bureaux... Cela crée de l'emploi
et de la richesse. À quel prix ?
LA NO UVELLE majorité PS-MR, sous la houlette de Bernard Anselme, a imprimé un net virage dans la
politique urbanistique de Namur. La stratégie de prudence et de concertation qui prévalait précédemment était
jugée inadaptée, trop lente, manquant de souplesse. Le projet de schéma de structure, qui devait guider l'octroi
des permis de bâtir ou de lotir, était mis au frigo, tandis que le rôle de la commission consultative
d'aménagement du territoire était, dans les faits, minimisé.
En même temps, Bernard Anselme se montrait volontariste, soutenant divers projets immobiliers, tant de
rénovation d'immeubles au profit d'appartements, que de construction d'ensembles de bureaux. Cela attire de
l'emploi, qualifié et non qualifié, disait-il ; et cela permet aux Namurois de se loger à un prix restant accessible.
Cette politique, durant six ans toutefois, cdH et Écolo ne cesseront de la dénoncer, au nom de la qualité de vie,
de la préservation du patrimoine urbain et péri-urbain, des problèmes de mobilité qu'entraîne la dispersion de
l'habitat.
Tout cela jusqu'à fin juin dernier, moment où Bernard Anselme, mis en difficulté dans l'affaire Sotegec, décidait
de se décharger de la responsabilité de l'urbanisme.
Neuf dossiers chauds Ce dossier capital du développement de Namur, nous avons choisi de l'aborder non pas
dans sa stratégie générale, mais à travers une série de cas concrets qui seront sur la table du nouveau pouvoir
communal namurois.
Ces cas, ce sont :
- Le Grognon, toujours lui. On a prudemment bouché le trou et décidé un aménagement provisoire. Le définitif
est-il mis au congélateur, pour autant ? Qui osera ressortir le dossier, d'ici 2012 ?
- A deux pas du Grognon, la Halle al'Chair. La Ville a expulsé le musée archéologique. A-t-elle un projet pour
ce bâtiment prestigieux ?
- Toujours au centre-ville, le palais de justice doit partir. Comment le réaffecter ?
- Les rives de Meuse, à Jambes, La Plante, Wépion, sont convoitées par les promoteurs. Leur charme vient
notamment de ces belles villas 1900, coûteuses à préserver. Quel est leur avenir ?
- Bomel est un quartier qui attend sa revitalisation. Le site des abattoirs en est une des clés. Faut-il le raser ?
- Hectare par hectare, le plateau d'Erpent s'urbanise. Avec ou sans plan d'ensemble... Erpent, en 2012, en 2020
devrait ressembler à quoi ?
- Lié à cette évolution, Jambes se cherche une nouvelle mobilité. Un nouveau pont par ci, un contournement
par-là. Que faire ?
- En proche périphérie, certains quartiers ont une vitalité commerciale qui s'essouffle. Exemple : la rue Patenier,
à Salzinnes. Quel avenir ?
- Cela amène à parler de Rhisnes, de son projet d'hypermarché, et, avec ou sans galerie commerciale. Qu'en
pense-t-on, aujourd'hui ?
Voici donc leurs réponses.
Ecolo veut préserver l'habitat familial dans la proche périphérie, parce que les services y sont moins
coûteux. Et redit non à l'hypermarché de Rhisnes.
- Grognon
Nous n'étions pas chauds pour l'aménagement provisoire. Ce qu'il faut, c'est un endroit vivant, 12 mois sur 12,
pour retrouver nos fleuves. Un aménagement sans parlement. Qui renforce l'attractivité du centre. Pourquoi pas
une bibliothèque, un centre cybermedia. Des parkings en sous-sol. Dès 2007, il faudra ouvrir le débat. Par une
conférence de citoyens représentatifs. La participation des gens est capitale.
- Halle al Chair
Ce ne peut pas devenir une salle VIP de prestige. Il faut une affectation culturelle. Un outil ouvert à tous, et pas
trois fois par an.
- Palais de justice.
Il aurait pu convenir pour le CPAS, ou pour le commissariat. Trop de services ont quitté le centre ville.
Pourquoi pas une école ? L'école des Beaux Arts manque de locaux.
- Bomel et son abattoir
Il faut s'appuyer sur la démarche du comité de quartier. Ce doit être un espace public, ouvert sur le quartier.
Avec une salle de répétition, pour la rock's cool ou le théâtre amateur. Du logement, mais pas que cela, pour
éviter une privatisation du site. On doit garder l'ensemble, ne pas démolir. Créer là un parc, faut pas rêver.
- Villas mosanes
On doit être extrêmement vigilants dans les dérogations. Ne pas créer que des logements pour fortunés, qu'on
aura des difficultés à louer, car une chute du marché immobilier s'annonce. On doit montrer au privé qu'on ne
peut pas tout faire, mais on doit l'aider aussi. Encourager l'habitat mixte, des appartements pour familles, des
jardins groupés. Cela manque. Pourquoi pas, aussi, dans une de ces villas, un musée des peintres de la Meuse ?
- Salzinnes
Des quartiers comme Salzinnes, La Plante, Jambes, Bomel, sont les plus précieux. En terme de coûts de
services, ils sont les moins coûteux, les plus viables à long terme. On doit y préserver l'habitat pour les familles,
empêcher le fractionnement des immeubles, les buildings. Il faut innover : pourquoi pas des couloirs bus aux
heures de pointe, devenant parkings à d'autres ?
- Rhisnes
La majorité voulait un hypermarché avec des surfaces commerciales moyennes, et donc une sorte de Namur 2.
Cela aurait tué le commerce en ville et à Namur-Nord. C'est trois fois dommageable : cela tue l'emploi ; cela
oblige les gens à prendre la voiture ; cela nuit au modèle namurois de centre-ville dynamique.
Bernard Anselme propose aussi un centre commercial à la gare. Ce n'est pas une bonne idée.Cela restera un
endroit sale, bruyant, bas de gamme.
Pas question d'un hypermarché à Rhisnes, dit le cdH, à l'heure où des zones comme la rue Patenier à
Salzinnes doivent être énergiquement redynamisées.
- Grognon
Non, je ne pense pas qu'il faille à nouveau ouvrir le dossier. Le Grognon est désormais bien comme il est, avec
un compromis qui a été voté à l'unanimité au conseil communal. Je dis ici tout haut ce que d'autres ont préféré
taire : les Namurois doivent savoir que l'aménagement de surface décidé l'est pour longtemps. Ce qui
n'empêche d'y imaginer dans les mois qui viennent une Maison du Tourisme digne du nom.
- Halle al Chair
Je ne veux certainement pas y installer un espace VIP. VIP, finalement, qu'est-ce que cela signifie ? Dans
certains événements, on trouve plus de VIP que de spectateurs, et je déteste cette ségrégation. La Halle al Chair,
avec sa valeur patrimoniale importante, est un bâtiment qui doit vivre.
- Palais de justice.
L'endroit développe assez d'espace que pour qu'on puisse y installer plusieurs fonctions. À l'arrière, là où l'on
trouve le bloc jadis dédié au logement des gendarmes, je verrais bien la création de nouveaux espaces de
logements, ainsi que le long de la rue de l'Arsenal, ce qui permettrait par ailleurs de la redynamiser, avec un bon
sablage de la façade qui rendrait le tout plus attractif. Pour le reste, l'idée d'une belle et grande bibliothèque
communale, juste en face des Facultés, me séduit.
- Bomel et son abattoir
Bomel a un passé industriel important, dont peu de traces subsistent. L'abattoir est une des rares. Certes,
l'aménagement architectural et esthétique relève de la plus grande subjectivité, mais je pense qu'il serait bon de
conserver l'ensemble dans son intégralité. En l'affectant à des fonctions qui répondront aux besoins du quartier,
sans en exclure des possibilités de logement.
- Villas mosanes
Si nous avons la chance d'être dans la majorité, nous reprendrons le projet des plans communaux
d'aménagement couvrant les villas mosanes. Associée à un renforcement des services de l'aménagement du
territoire, cette mesure est de nature à protéger les bords de Meuse.
- Salzinnes
Les zones qu'on a appelées " oyaux d'appui urbain " existent d'elles-mêmes. Belgrade, Flawinne, Bouge, SaintServais : ces petits centres ne fonctionnent pas trop mal. Un cas concret : la rue Patenier à Salzinnes, dont la
redynamisation passera par un gros effort de la Ville.
- Rhisnes
Un hyper ? Non, trois fois non. Il faut conserver à cette zone l'affectation qui a nourri sa création, soit une
activité liée aux PME et à l'artisanat. Le Bureau Économique de la Province (BEP) se plaint de ne pas avoir
assez d'espaces à sa disposition. Ne sacrifions donc pas celui de Rhisnes à un projet qui tuerait de nombreux
commerces.
Le MR reste favorable à un hypermarché à Rhisnes, défend l'idée d'une bibliothèque sur le Palais de
Justice et d'une salle de prestige à la Halle al Chair.
- Grognon
Il faut rouvir le dossier, sans tarder, dès le début de la prochaine législature. Pour pouvoir recréer un consensus
politique qui existait jadis et qui s'est fissuré depuis. Si l'on veut un projet d'aménagement bien ficelé, et qui soit
accepté et compris par tous les Namurois, il faut s'y mettre tout de suite.
- Halle al Chair
Je ne vais pas dire qu'il faut créer sur le site 20 logements sociaux supplémentaires, même s'ils seraient utiles :
pour défendre l'image nationale et internationale de Namur, la Ville a besoin d'une salle de prestige, destinée à
de grandes réceptions.
- Palais de justice.
Je reviens à mes vieux fantasmes : ce bel endroit, central et prestigieux, à quelques pas des Facultés, abriterait
idéalement une grande bibliothèque communale. Même si c'est le bourgmestre Anselme qui a émis l'idée dans
certains débats, je la défends.
- Bomel et son abattoir
Je suis personnellement triste que le partenaire socialiste n'ait pu régler le problème de l'abri de nuit, même si
environ 75 000 € ont été injectés dans sa dynamisation, avant d'être affectés à d'autres postes. L'abattoir de
Bomel ne doit pas être rasé sans que l'on aille au bout de ce problème.
- Villas mosanes
Elles ont un avenir. Elles doivent être intégrées dans un environnement de proximité, avec des règles définies.
Ce qui ne veut pas dire que je suis contre leur aménagement en logements :tout ne se fait pas forcément avec du
neuf.
- Salzinnes
Salzinnes est un faubourg de Namur, pas une petite commune. Elle est accolée à la Ville, avec ce que cela
comporte comme avantages et inconvénients. Salzinnes souffre dans sa mobilité. La Ville a travaillé sur la
zone, permettant en expérience pilote que la tranche horodateurs passe de 2 à 3 h. Il faut faire plus encore pour
dynamiser le commerce, dans la rue Patenier notamment. En créant une zone de livraison. Et en permettant le
parking de courte durée.
- Rhisnes
Le MR namurois confirme qu'il est prêt à renégocier autour de l'implantation d'un hypermarché à Rhisnes. À
condition qu'elle soit éclairée par l'Observatoire du commerce qui vient d'être mis en place par le BEP. À
condition également qu'elle s'opère en concertation avec les communes avoisinantes. Le concept d'hypermarché
reste important pour les gens, qui peuvent y trouver certains produits à prix concurrentiels.
Le PS veut un Grognon affecté à la détente et aux animations. Une bibliothèque au Palais de justice.
Préserver une partie de l'abattoir de Bomel.
- Grognon
On va terminer l'aménagement provisoire. Il faudra ensuite, dès 2007, que le Parlement wallon se positionne,
qu'il nous dise s'il souhaite une extension qui ne peut être que légère , sur une partie du site. Pour le reste, et
pour l'ensemble si le Parlement ne demande plus rien, j'y vois un espace public de promenade, de détente,
d'animations temporaires. Un lieu d'accueil aussi, pour les touristes, avec accès aux bateaux et pourquoi pas,
comme à Dinant, une Croisette.
- Halle al Chair
Plusieurs affectations sont possibles, nous devons y réfléchir. Ce peut être des salles de séminaires, complétant
le centre de congrès de la bourse de commerce. Des salles de réception, pour tous les événements importants,
pour tous les Namurois. Un lieu de petits spectacles ou de répétitions, pour du théâtre, du jazz. Ou encore des
expositions.
- Palais de justice.
J'y vois bien une bibliothèque. Mieux là qu'au Grognon. Regrouper la bibliothèque communale et celle de la
Province, la médiathèque, pour créer, à deux pas des Facultés, un pôle de la connaissance.
- Bomel et son abattoir
Je ne pense pas qu'il faille sauver l'abattoir dans sa totalité. Ce n'est pas un site phare pour la Ville. Cela
empêcherait d'y réaliser certaines activités demandées. On peut préserver une partie de ce patrimoine
(davantage que la seule tour comme le propose Jean-Louis Close), pour les équipements culturels, et, dans le
reste, offrir du logement et de l'espace vert.
- Villas mosanes
Je ne promets pas la lune, comme M. Gavroy. Je ne dis pas qu'il faut préserver ces maisons, comme villas
unifamiliales, pour riches. Oui, il faut garder ce patrimoine, empêcher qu'il s'écroule. Très bien si des gens très
aisés peuvent les rénover ; encore faut-il les trouver. Sinon, il est plus intelligent d'aller vers des rénovations qui
rentabilisent l'investissement, en préservant leur cachet.
Je ne suis pas pour une politique de laisser aller systématique. Mais bien pour trancher au cas par cas : un cas
n'est pas l'autre.
- Salzinnes
Ce n'est pas en supprimant des parkings, au profit d'un couloir de bus, comme le propose le cdH, qu'on va aider
le commerce. Par contre, la rénovation des trottoirs et de la voirie, comme on l'a fait à Saint-Servais ou rue
Saint-Nicolas, sont des mesures utiles.
- Rhisnes
Ce projet, nous ne le demandons pas. Nous l'avons toujours dit : en aucun cas, il ne peut y avoir, à Rhisnes, de
galerie commerçante piétonne, de boutiques. Mais un hypermarché, nous sommes favorables. Il créera de
l'emploi, amènera des revenus par le précompte immobilier. Et ne tuera pas le centre.
Le centre ville, il y a vingt ans, c'était 700 commerces, et c'est 970 aujourd'hui. Et on peut créer, à la gare, un
centre commercial, qui attirera une plus grande zone de chalandise encore.
Conseil Provincial - Des mains pour tenir le gouvernail
Tous les acteurs le reconnaissent : côté députation permanente (qui va se nommer collège provincial) cette
dernière législature provinciale n'a pas été du meilleur tonneau. Ce fut même un peu la cacophonie. Premier
constat objectif : sur les 6 députés permanents (qui vont devenir députés provinciaux) du départ, on n'en
retrouve que 2 à l'arrivée. Des départs annoncés, certes, mais qui n'ont pas participé à la stabilité de l'édifice.
C'est qu'offrir un fauteuil pour services rendus, ce n'est pas toujours très bon pour le crédit de l'institution. Au-
delà de ce turnover, la députation permanente n'a pas ressemblé à un bloc monolithique. Loin de là. Le convoi
étant parfois tiré à hue et à dia. Tout le monde s'accorde à dire maintenant qu'il faut de la stabilité et qu'il faut se
retrousser les manches.
Au cdH, pour le sud, une place est tenue au chaud pour Alain Collin. Pour le nord ? On pensait au maïeur de
Fernelmont mais l'homme aime trop sa commune. On évoque aussi le namurois Maxime Prévost. Est-ce un bon
calcul pour un jeune candidat ? Député provincial n'offre pas toujours une bonne visibilité et rebondir après 6
ans si la coalition n'est pas reconduite n'est pas évident. Autre Namuroise en bonne place, Françoise NahonDelforge. D'autre part, il faut tenir à l'oeil la commune de Sombreffe. Si Étienne Bertrand était renvoyé dans
l'opposition, il irait bien faire une petite cure provinciale.
Au PS, on se tâte. Martine Jacques, Maryse Declercq-Robert et Dominique Notte ne demandent qu'à rempiler.
Mais chez les socialistes namurois, d'autres personnes pourraient avoir de l'appétit. Bernard Poncelet qui pousse
la liste et aimerait se replonger dans le bain d'un exécutif ? Il ne faut pas exclure non plus l'arrivée de JeanLouis Close (tête de liste) qui, s'il n'était pas bourgmestre, et n'avait pas les garanties pour le poste de
gouverneur pourrait s'installer dans un bureau de la députation provinciale.
Au MR, on ne veut pas être pris de court, au cas où. Deux noms circulent avec insistance. Pour Namur, celui de
Jean-Marc Van Espen s'impose. Le deuxième est celui de Gilles Mouyard. Et le sud ? Philippe Bultot
(Walcourt) et David Clarinval séduisent les bookmakers pour s'asseoir dans le fauteuil présidentiel qui n'est pas
incompatible avec un mandat de mayeur. En cas d'une tripartite, Écolo ne manque pas de matière grise avec
Paul Wattecamps, Laurence Lambert et Michel Somville.
De quoi sera faite la majorité à la Province ? L'alliance PS-MR appartient au passé. Le couple PS-cdH a
déjà signé un contrat. Qui paraît solide.
QUELLE majorité à la Province ? Les épousailles entre le PS et le MR ont-elles du plomb dans l'aile ? Oui. On
l'a déjà écrit : il y a un accord signé entre le PS et le cdH. Ce qui permet aux humanistes de quitter une période
d'opposition qu'ils commencent à trouver longuette.
Ce pacte arrange aussi les socialistes car ils retrouvent un siège de député permanent (Précision, l'appellation
change, le député permanent devient député provincial). Il y a 6 ans d'ici, ils avaient dû lâcher du lest face à un
MR euphorique qui avait conquis 17 sièges pour 19 aux socialistes. Cela avait changé la donne : sur le 6 de
base des députés permanents, la formation classique 4 (PS)-2 (MR) était passé à un 3-3, le PS reprenant la
présidence.
Avec le cdH, on en revient à un classique 4 PS et 2 cdH. La présidence pourrait jouer un rôle de régulateur en
fonction des résultats de chacun.
Très bien, encore faut-il que le tandem PS-cdH soit assez solide : lors de la législature écoulée, le PS avait 19
sièges, et le cdH, 13. Cela aurait donné une majorité de 32 élus sur 56.
Le MR l'a vu venir Mais, en politique, tout reste possible. Et ce n'est pas au MR que l'on va s'avouer si vite
vaincu. Cela ferraille encore ferme en coulisse. Et à tous les étages. De ce côté-là, on ne peut pourtant pas dire
qu'on n'a pas vu le coup venir.
Fin... 2004, les tractations entre le PS et le cdH allaient déjà bon train. C'est le président Di Rupo qui avait tiré
le frein à main. La révélation de la signature entre le PS et le cdH à la province de Luxembourg avait jeté un
petit froid. On trouvait cela un peu trop prématuré...
Tout le monde l'avait donc mis en veilleuse ou plutôt s'était fait plus discret. Le MR avait aussi un petit accord
avec le PS, mais avec d'autres interlocuteurs...
Les réformateurs vont donc tenter que cette lune de miel entre humanistes et socialiste n'ait pas lieu. La tâche
ne sera pas aisée. Certains auraient bien vu qu'on lie le sort provincial à celui de la Ville de Namur. " Nous,
MR, restons loyaux avec vous, PS, à la Ville où vous êtes malmenés, mais vous nous renvoyez l'ascenseur à la
Province ". Scénario tout à fait plausible. Petit couac : les derniers chiffres du sondage sur les intentions de vote
à la Ville ne sont guère rassurants pour la solidité d'une future alliance PS-MR. Et met donc à mal cette
tactique.
L'improbable tripartite
Autre porte de sortie pour les réformateurs : une tripartite avec le cdH et Écolo. Si le canevas est plus que
plausible à la Ville, il ne semble pas avoir la cote à la Province. Si les Écolos sont prêts à bondir, les autres
parties semblent moins enthousiastes. Le MR se montrait dubitatif devant cette formule mais... Preuve que c'est
toujours plus compliqué à trois qu'à deux : même si ces deux-là étaient partants, il faudrait convaincre le cdH.
Et là, c'est une autre paire de manches. Fort de son accord en poche, il n'a pas envie de se compliquer plus la
tâche.
Les derniers soubressauts à la Ville pourraient-ils ébranler cette certitude ? Le président provincial du PS
s'appelle Bernard Anselme et l'homme ne porte pas le cdH dans son coeur. Mais l'accord provincial a été
entériné en tout haut lieu. Alors...
Quatorze sièges sont à pourvoir. Et dans ce paquet, c'est le PS qui s'octroyait la plus belle part : il s'en taillait un
peu plus d'un tiers avec 5 élus.
Six ans plus tard, on prend presque les mêmes, Jean-Louis Close, Martine Jacques, Bernard Poncelet,
Frédérique Toussaint. Il ne manque qu'Éliane Tillieux, partie à la Région wallonne.
Au MR, Jean-Marc Van Espen s'affirme en leader. Anne-Marie Strauss-Godet qui avait remplacé Denis Mathen
occupe cette fois la deuxième place et laisse la dernière à Bernard Ducoffre, qui reporte l'essentiel de ses
ambitions à la commune.
On suivra avec intérêt le score que réalisera l'ancien député Jean Barzin qui a décidé d'y regoûter quelque temps
après avoir pris sa retraite politique.
Chez les humanistes, la conseillère sortante Françoise Nahon recule d'une place et se retrouve entourée par
Pierre Tasiaux (3e) et un nouveau venu à la première place, Maxime Prévot. Celui-ci est pressenti pour De son
côté, Guy Carpiaux reste fidèle au quatorzième rang.
Chez les Verts, parmi les trois élus de 2000, seul Michel Somville assure la continuité. Jean-Claude Laforge et
Cécile Fosseprez, les deux autres, avaient décidé de prendre leur distance par rapport au mouvement en fin de
législature.
Montent au créneau Paul Wattecamps et Laurence Lambert. Cette dernière ne sera pas en terre inconnue
puisqu'elle a déjà siégé précédemment dans cette assemblée.
QU'EN sera-t-il des 9 sièges ? En 2000, les socialistes en avaient trusté quatre. L'objectif est d'en garder autant :
Dominique Notte et Ginette Bodart repartent au combat avec Denis Liselele et Joseph Daussogne qui poussent.
La tête de file socialiste a l'avantage de se présenter comme député permanent sortant. En face de lui, ses
principaux concurrents ont l'oeil plutôt rivé sur leur commune.
Au MR, le Sambrevillois Gilles Mouyard, arrivé en cours de législature, reprend le flambeau du Jemeppois
Roger Porignaux. Le bourgmestre de Sombreffe Étienne Bertrand occupe la place de Christian Debrus (décédé)
en tête de liste cdH. Nicole Bastogne-Wagner, qui avait remplacé ce dernier, rempile en 2006. Écolo et Yvan
Verdonck s'étant séparés, c'est un jeune de 30 ans, Gauthier Le Bussy, qui emmène la liste qui sera soutenue par
l'échevin gembloutois, Éric Van Poelvoorde. Une première place pour un premier combat.
EN 2000, le district de Fosses avait obtenu 5 sièges (deux MR de Profondeville, un cdH de Fosses et 1 Ecolo de
Floreffe). Mais la donne peut évidemment changer.
En attendant, on prend quasiment les mêmes et on repart. Au PS, Robert Joly, conseiller provincial sortant, se
voit bien rester au conseil provincial. Il est suivi par Nicole Lalière, tête de liste PS à Fosses-la-Ville, qui se
présente pour la première fois à la Province.
Au MR, on retrouve Luc Delire et Françoise Baily-Berger, chez Écolo, Philippe Hubeaux. Au CDH, c'est
toujours le nom Sarto en tête de liste avec non plus Gérard comme prénom mais bien Françoise, son épouse.
Gérard Sarto, conseiller provincial sortant, lorgne en effet vers la commune où il vise une écharpe d'échevin.
AUTRE petit district, celui d'Éghezée. Là, on compte deux élus directs, et lors du scrutin de 2000, il y a en a eu
deux par apparentement.
Le bourgmestre de Fernelmont Jean-Claude Nihoul emmène l'équipe cdH tandis qu'au MR, l'ancien député
permanent de La Bruyère, Georges Sevrin a raccroché pour un autre solide gabarit, Dominique Van Roy. Ce
dernier aura deux fers sur le feu puisqu'il espère aussi conserver son poste de bourgmestre à Eghezée.
Au PS Guy Bodart, de La Bruyère, se retire au profit du prometteur Yves Depas, issu de la même commune.
Chez Écolo, Daniel Comblin, d'Eghezée, devenu indépendant en cours de législature disparaît des tablettes pour
Étienne Cléda.
Quatre candidats avaient dépassé les 2000 voix, il y a six ans, dans le district Couvin-Philippeville : Viviane
Delizée (2985 voix, PS), Robert Dubuc (2921, cdH), Jean-Pol Colin (2217, cdH) et Georges Rousseau (2330,
MR). Ce dernier ne se représente plus et laisse la tête de liste à Jacquy Mathy, devenu député permanent.
Obtiendra-t-il un score semblable ou laissera-t-il filer le siège au cdH, à Jean-Pol Colin ?
Outre cdH, PS et MR, une liste Ecolo est emmenée par la Couvinoise Martine Francotte.
Dans les districts de Dinant-Beauraing-Gedine et de Ciney-Rochefort, pas mal de changement par rapport au
scrutin de l'an 2000. Petit tour des personnalités.
DANS le district de Dinant-Beauraing-Gedinne, côté libéral, le député permanent Michel Wauthier ne mène
plus la liste, mais il la tire. Cela sent déjà la succession, la place la plus visible revenant au jeune David
Clarinval, 30 ans, bourgmestre de Bièvre, qui avait ratissé large lors des dernières élections régionales, surtout
en Ardenne namuroise. Dans le même district, en 2000, la liste cdH était emmenée par le Dinantais Michel
Maurer, décédé en 2004. Un autre dinantais, Lionel Naomé (par ailleurs candidat mayeur à Dinant) reprend le
flambeau. Cette double casquette, tête de liste à la commune et à la province, n'était pas prévue au départ. À
cause de quelques remous sur la liste communale de la cité des Copères, M. Naomé a remplacé celui qui avait
initialement été choisi comme leader, Omer Laloux.
Changements chez Écolo aussi. Exit Marc Terwagne, conseiller provincial sortant... le seul Vert issu du Sud de
la province. Aura-t-il un successeur ? À voir, les subtilités de l'apparentement auront leur importance.
Toujours à Dinant-Beauraing-Gedinne, cette fois dans la continuité, le socialiste houyetois Yvan Petit rempile,
avec l'aura de président du conseil provincial, acquise en cours de législature. L'homme a de grandes ambitions.
Il y a nettement moins à dire pour le district de Ciney-Rochefort. Sinon qu'Alain Collin, tête de liste cdH,
pourrait devenir député permanent, si la majorité provinciale vire au rouge-orange. Quant au MR, il déploie
nettement moins de carures qu'il y a 6 ans (exit les Borsus, Bellot, Cheffert).