La prestigieuse collection prsente ici constitue un ensemble tout fait

Transcription

La prestigieuse collection prsente ici constitue un ensemble tout fait
Communiqué de presse
Paris
Sophie Dufresne
33 (0)1 53 05 53 66
[email protected]
Collection d’un amateur
Rouen 1680-1740
de la première porcelaine à l’âge d’or de la faïence
Très rare pot en porcelaine tendre de Rouen,
vers 1690, atelier des Poterat
estimation : 100.000/150.000 €
Vente à Paris
Mercredi 18 juin 2008
Exposition
samedi 14 juin 10h-18h
lundi 16 juin 10h-18h
mardi 17 juin 10h-18h
Sotheby’s mettra en vente un ensemble exceptionnel représentatif de la production de céramiques
rouennaises entre la fin du XVIIe siècle et le début du XVIIIe siècle. Le très rare pot en porcelaine et
les soixante dix-neuf faïences de la plus grande qualité, constituent le plus bel ensemble présenté sur le
marché depuis la dispersion de la collection Bloch en 1961 à Paris.
Agrément N° 2001 – 002 du 25 octobre 2001
Vente dirigée par Philipp Duc de Württemberg, Alain Renner, Stéphanie Denizet, Cécile Verdier, Cyrille Cohen
Rassemblé à partir des années 1920, il comprend des pièces provenant des plus importantes collections
de faïences dispersées entre la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle.
Plusieurs d’entre elles ont été prêtées pour l’Exposition
Rétrospective de la Faïence française de 1932, organisée par
le Musée des arts décoratifs. Cet événement majeur d’une
ampleur jamais renouvelée présentait près de 800 faïences de
Rouen au public parmi 3337 faïences françaises dont le
compotier octogonal à décor rouge et bleu, (lot 520,
estimation : 7.000/9.000 €). Vingt-trois objets de la collection
sont reproduits dans le Répertoire de la Faïence française,
ouvrage de référence éditée à la suite de cette exposition dont
l’assiette à décor ocre niellé (lot 540, estimation :
20.000/30.000 € - illustration ci-contre). Vingt-deux pièces
proviennent également de la vente de la collection de Jean
Bloch de 1961.
LA PORCELAINE DES POTERAT, UN PRIVILEGE ROYAL POUR UNE PROUESSE TECHNIQUE
C’est à partir de 1673 qu’apparaissent à
Rouen les premières porcelaines tendres
françaises. A cette époque, les grands centres
faïenciers en Europe tentent d’imiter la
porcelaine chinoise sans y parvenir. La
faïence se contente d’en imiter le décor aux
chinois comme l’illustre le plateau
rectangulaire de table cabaret, vers 1680 (lot
508, estimation : 8.000/12.000 €).
Lorsque la famille Poterat parvient à
maîtriser une technique similaire, Louis XIV
leur octroie alors le privilège de produire
cette porcelaine. Le pot en porcelaine tendre
daté vers 1690 est l’un des neuf exemplaires
connu au monde de cette production extraordinaire dont la transparence le distingue de la faïence (lot
501, estimation : 100.000/150.000 €).
L’AGE D’OR DE LA FAÏENCE DE ROUEN ENTRE 1680 ET 1740
De nombreuses pièces appartiennent à la période
où, selon la volonté de Louis XIV, la Cour se met
à la faïence, abandonnant sa vaisselle d’argent.
Plusieurs pièces en faïence portent ainsi des
armoiries prestigieuses comme celles de Jacques
Asselin de Villequier, membre du Parlement de
Rouen, sur la garniture conçue vers 1700 (lot 511,
estimation : 50.000/80.000 €), ou celles des
Poterat eux-mêmes sur une paire d’assiettes (lot
510, estimation : 15 000/20 000 €).
Les formes des pièces empruntées à l’orfèvrerie se
multiplient : boîte à épices, aiguière, boîte à
savon, bannette, pichet, saupoudreuse, vase,
plateau de cabaret, saucière, théière, tasse, écuelle, moutardier, porte huilier, etc…
La faïence rouennaise rayonne déjà dans l’Europe grâce à des décors
originaux et colorés. Citons par exemple la très belle aiguière en casque
aux cinq couleurs (lot 568, estimation : 20.000/30.000 €). Le rouge si
difficile à obtenir est merveilleusement maîtrisé. Il est alors associé aux
célèbre motif rouennais des lambrequins comme sur le grand plat rond
datant du premier quart du XVIIIe siècle (lot 551, estimation :
12.000/18.000 €) ou la surprenante théière vers 1725-1730 (lot 550,
estimation : 5.000/8.000 €).
Enfin, la présence de onze pièces à décor sur fond ocre niellé est à elle
seule un événement. Il est l’une des créations les plus originales
réalisées par les faïenciers rouennais. Citons deux rares saupoudreuses,
vers 1725, lots 534 et 535 respectivement estimés 30.000 € à 50.000 €
et 15.000 € à 20.000 €, et deux grands plats ronds décorés d’amours,
vers 1725, lots 539 et 540 estimés 40.000 à 60.000 € et 20.000 à
30.000 €, d’une qualité comparable aux pièces conservées au musée de
Rouen, au Metropolitan Museum de New-York, au musée de Sèvres et
au musée du Louvre.
*Les estimations sont hors commission d’achat