CR Dinan 2013

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CR Dinan 2013
PÂQUES AUX TISONS, OU VOYAGE DE PRINTEMPS EN HIVER
30, 31 Mars, 1er Avril
Vendredi, veille du départ, sur la carte météo de la dame de TF1, il était bien là, le flocon de neige, le
seul sur tout l’Ouest de la France, il était bien là, juste entre Sillé et Dinan, en plein sur notre trajet, et
on se dit que la météo se trompe tout le temps, alors, on n’y croit pas trop!
Eh bien, si! Le flocon d’Evelyne Dhéliat nous a quand même tous surpris, ce samedi matin, mas pas au
point de décourager nos compagnons de route que nous retrouvons prenant des forces, café, croissant,
au café de la gare de Sillé.
Il fait froid, mais la neige ne tient pas sur la route, et avec un bon essuie-glace rien ne s’oppose à notre
départ; et aussi vite que des moineaux qui s’envolent, nous voilà sur la route et le paysage enneigé de
cette fin mars ajoute du pittoresque à notre trajet jusqu’au rendez-vous pique-nique à Juvigné.
La halte du repas permet à la neige de se calmer; plus besoin d’essuie-glace, plus de buée
dans les voiture, nous roulons jusqu’à Combourg. Et là, quel privilège que ces sorties en
voitures anciennes de pouvoir se garer dans les parcs des châteaux.
Chateaubriand a vécu deux années entières de son enfance dans cette imposante et massive forteresse
médiévale encore parfaitement entretenue et d’ailleurs habitée par des descendants. Tous recueillis dans
la chapelle de la mère qui passait son temps en prières, « tous saisis de terreur » devant l’autorité du
père, tous grelotant de froid sur le chemin de ronde pour arriver à la petite chambre de l’enfant de huit
ans qu’il était alors, dormant seul, à l’écart, en haut de la tourelle, dans sa « cellule », disait-il,
tous épouvantés par l’histoire du chat emmuré vivant pour chasser les mauvais esprits, nous
apprécions le récit de notre guide qui rit de bon coeur aux réflexions des uns et des autres.
Et puis nous quittons le « char à quatre roues » ainsi défini par l’auteur, pour gagner notre lieu de séjour
à Dinan où nous est réservée une chambre, que dis-je, un appartement très spacieux et bien chauffé, de
quoi se sentir bien, car si le soleil est revenu, la température ne monte pas beaucoup.
Dimanche main, 7h30, nouvelle heure: mais que font-ils déjà dehors à tournicoter autour des voitures,
de si bon matin, et par ce froid? De la fenêtre de ma chambre, j’aperçois les voitures toutes blanches de
givre sur le parking… et Gérard et Mado bien affairés!
Réponse au départ de notre promenade vivifiante à St Jacut de la Mer: un petit sachet d’oeufs de
Pâques sur chaque voiture, histoire de nous rappeler que nous ne sommes pas à Noël! Les
manteaux, anoraks, gants et écharpes sont encore d’actualité ce matin. Pourtant, les camélias et
magnolias chargés de fleurs nous signalent que le printemps n’est pas loin. Jolie promenade au soleil
sur la Pointe du Chevet, pas de vent et chacun emmagasine la faible chaleur des rayons du soleil devant
ce paysage grandiose.
A l’heure du déjeuner, nos hôtes de la crêperie à Dinan font des prouesses pour nous
confectionner et servir galettes et crêpes bien chaudes en un temps record. Nous sommes trente quatre,
mais les Bretons ne sont pas du genre à mettre les deux pieds dans le même sabot!
Et puis chacun organise sa découverte de la vieille ville: de places en ruelles et rues pavées, on admire
les maisons à pans de bois, les façades à encorbellement, les porches, les arcades, la tour de l’Horloge.
Du haut des remparts et des tours de garde apparaissent les toits d’ardoises aux reflets bleutés sous le
soleil, et une jolie vue plongeante sur le port de Dinan. Et on n’oublie pas les petits souvenirs et
produits locaux avant de regagner nos 17 voitures magnifiquement alignées devant la Mairie, sur la
place de la Résistance.
Beaucoup de monde pour les admirer et discuter en ce dimanche après-midi de soleil; nombreux sont
les promeneurs qui s’arrêtent et prennent des photos, mais nous repartons rejoindre le port et visiter la
Maison de la Rance.
Maquettes, jeux, diaporamas, expositions, simulations des marées nous expliquent la vie naturelle et
les aménagements et utilisations par les hommes de la vallée de la Rance. Une pette balade à pied
s’impose dans cet endroit charmant, on passe le pont de pierre, on longe le port de plaisance
d’un côté et un alignement de restaurants de l’autre; une pancarte nous appâte en annonçant un
vin chaud… et on n’y résiste pas!
Lundi matin, il faut refaire ses valises te après l’embouteillage à la machine à café, tout me monde est à
l’heure pour le départ. Est-ce la température glaciale ou l’humeur farceuse d’un 1er Avril? Quelques
voitures font les délicates et ont besoin d’encouragements!
Des moteurs qui tournent et qui ronflent, nous en voyons des quantités impressionnantes dans le musée
de l’évolution agricole de Juvigné, étape de midi sur le chemin du retour. Ce musée, installé dans un
corps de ferme, renferme une collection incroyable de vieux moteurs et vieux tracteurs remis en état et
entretenus par des passionnés méticuleux. Bien présentée, bien expliquée, cette exposition est
remarquable et à recommander à l’entourage; férus de mécanique ou pas, ça mérite le coup d’oeil.
L’expo temporaire sur les appareils ménagers et équipements domestiques d’un autre âge ne démérite
pas non plus! Un bon repas « fait maison » nous a tous ravis
Nous arrivons à la fin de notre périple; la boucle est bouclée au café de la gare de Sillé,
avec un bon goûter. Il faut se séparer et se souhaiter d’autres belles escapades!
Un grand merci à nos organisateurs pour nous avoir préparé ce voyage où nous n’avions plus qu’à
profiter de chaque instant, ce que nous avons fait sans bouder notre plaisir!
Lili et Hubert DE LA BRETECHE

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