La reprise de magasin en coopérative : un enjeu d`avenir

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La reprise de magasin en coopérative : un enjeu d`avenir
Date : 20/05/2016
Heure : 09:37:38
www.lesechosdelafranchise.com
Pays : France
Dynamisme : 12
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La reprise de magasin en coopérative : un enjeu d'avenir
Dans les cinq ans à venir, près de 8 000 points de vente seront cédés par leurs propriétaires et devront trouver
un repreneur pour continuer d'exister. Une problématique de taille, comme l'explique la déléguée générale
de la FCA, Alexandra Bouthelier.
Crédits photo : Jorge Casais / Shutterstock.com
Acteur de poids dans le paysage économique français, le commerce coopératif et associé représente 30 %
du commerce de détail, soit 7 % du PIB de la France. Ce mastodonte du commerce, composé de 30 000
entrepreneurs, 43 000 magasins et 153 enseignes, est aujourd'hui mature et doit se renouveler.
8 000 commerces bientôt à vendre
Dans les 5 ans à venir, environ 8 000 points de vente chercheront un repreneur. Tous les secteurs, soit une
trentaine, sont concernés indistinctement. « Beaucoup de commerçants indépendants approchent de l'âge
de la retraite », explique Alexandre Bouthelier, déléguée générale de la FCA. « La plupart des réseaux ont
été créés il y a plus de 50 ans. Donc aujourd'hui, nous arrivons à la fin de la deuxième génération. »
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La tâche n'est pas aisée, d'autant que contrairement à nos voisins allemands, la transmission d'entreprise à
un membre de sa famille n'est pas une pratique aussi répandue que ce que l'on pourrait croire. D'après les
données de l'association Cédants et Repreneurs d'Affaires (CRA) publiées en 2015, les cessions personnelles
et intrafamiliales ont représenté 30 % des transmissions de petites et moyennes entreprises en 2014. Et
parmi elles, une société sur quatre seulement a été transmise à un membre de la famille. Dans la majorité
des cas, donc, le cédant devra chercher un repreneur en externe et non dans son entourage proche.
L'avantage des commerçants indépendants organisés en réseau, c'est qu'ils pourront se faire épauler dans
leurs recherches. « De plus en plus, les réseaux se penchent sur cette question, et publient par exemple
des informations sur leurs sites Internet concernant les points de vente à reprendre, ou bien participent à des
salons professionnels dans le but de trouver des repreneurs », détaille Alexandra Bouthelier. Et d'ajouter :
« Au niveau de la fédération, nous avons enclenché le même processus. Nous disposons également d'une
vingtaine de partenariats auprès d'écoles et d'universités, le but étant de faire savoir aux jeunes qu'il existe
de nombreuses opportunités entrepreneuriales dans le commerce ».
Reprendre VS créer
Si la reprise de commerces reste une problématique de taille pour les enseignes du commerce coopératif,
c'est en grande partie parce que « cela coûte plus cher que de créer », rappelle Alexandra Bouthelier.
L'ouverture d'un magasin en réseau se chiffrant déjà à plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d'euros
selon le secteur d'activité choisi, le nouveau chef d'entreprise choisira souvent l'option qui limite au maximum
le montant de l'investissement initial à sortir pour démarrer son activité. Attention, cela ne signifie pas
pour autant que le retour sur investissement sera plus rapide. Au contraire, dans le cas d'une reprise de
magasin, « l'affaire est déjà existante, la zone de chalandise a fait ses preuves, on connait les potentialités
de l'activité »… Autant de facteurs qui accélèrent le démarrage du point de vente et sont censés permettre
au repreneur de rattraper rapidement le surplus d'investissement engagé dans le rachat du commerce. « Il
est toujours plus difficile de partir de zéro », conclut la déléguée générale de la FCA.
Les propos ont été recueillis au Salon des Entrepreneurs de Paris en février 2016 par Widoobiz
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