societe generale : premi res leçons d`une crise

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societe generale : premi res leçons d`une crise
N° 116
MARS 2008
SOCIETE GENERALE :
PREMIĖRES LEÇONS D’UNE CRISE
S O M M A I R E
L’énormité de la perte révèle d’abord la limite des
contrôles opérés .................................................................... 3
La crise souligne aussi le besoin de nouvelles
réglementations ..................................................................... 4
Le cas particulier « Jérôme Kerviel » ................................... 5
Mais il y a aussi la question de l’organisation du
travail ...................................................................................... 6
Les salariés ont le souci de la pérennité de la
Société Générale .................................................................... 7
Lexique ................................................................................... 8
I
l y a deux mois la Société Générale
annonçait simultanément près de
5 milliards d’euros de pertes dues aux
« positions spéculatives » prises et
dissimulées par l’un de ses traders, et plus
de 2 milliards d’euros de pertes liées aux
marchés des subprimes. Malgré cela, la
banque affichait un résultat positif de près
d’un milliard d’€ au titre de l’exercice
2007. Ce qui laisse supposer des marges
confortables sur les diverses activités de la
banque. Par ailleurs, la Société Générale a
procédé à une recapitalisation d’un
montant de 5,5 milliards d’€ aujourd’hui
menée à bien.
Il a paru utile de revenir sur cette crise
particulière en prenant quelque distance
avec les « explications » qui ont pu être
avancées tant dans la presse que dans les
cercles de spécialistes. Le besoin d’une
régulation globale des activités de marché,
comme celle d’une reconnaissance des
compétences et des qualifications des
salariés et cadres des établissements
bancaires, apparaissent comme des
priorités1.
L’énormité de la perte révèle
d’abord la limite des contrôles
opérés
La Société Générale a perdu 5 milliards
pendant les 3 jours du « débouclage » des
positions prises par Jérôme Kerviel. Cela
correspond à des prises de position du
trader sur les différents marchés, pour le
compte propre de la banque. Celles-ci se
montent à 50 milliards d’€, ce qui excède
même les fonds propres de la banque !
En quoi consistent les opérations de
marché d’une banque ?
1
Cette Note Économique a été élaborée avec le
syndicat Cgt de la Société Générale et la Fédération
des Banques et Assurances Cgt.
Il faut rappeler que les marchés sont pour
une part « organisés », et que la majorité
des opérations des traders se font sur ces
marchés, pour le compte des clients de la
banque et non pour la banque elle-même.
Un trader ne fait qu’acheter ou vendre. Il
peut intervenir sur des contrats à terme qui
ont des contreparties bien réelles, comme
les matières premières ou les produits
alimentaires, ou bien sur le marché « de
gré à gré, c’est-à-dire libre, sur des
produits de plus en plus complexes que
l’on appelle « les produits dérivés », et qui
se sont éloignés dans les dernières
décennies de plus en plus de l’économie
réelle.
Ainsi, la perte enregistrée par la Société
Générale correspond à des positions prises
sur
une
hausse
supposée
par
Jérôme Kerviel de 3 indices boursiers,
Eurostock, Dax, et Footsie. Il s’agit
d’indices censés refléter la valeur
d’entreprises cotées dont l’évolution obéit
à un certain nombre de considérations
parfois fort éloignées de l’économie réelle.
Les actions des entreprises européennes
cotées par exemple pour Eurostock ne
traduisent pas, loin s’en faut, la situation
financière des sociétés correspondantes
mais seulement l’opinion que se font les
analystes et les gestionnaires de fonds.
Comme il s’agit là d’un marché faiblement
réglementé, il n’y a pas de limite réelle aux
positions prises par les opérateurs. Ces
positions prises ne sont pas soumises
comme le crédit à des ratios prudentiels en
rapport avec les fonds propres de la
banque. Il existe cependant des forces de
rappels qui auraient dû jouer. L’affaire
Société Générale montre que celles-ci
n’ont pas fonctionné pour cause de
défaillance des contrôles. C’est le cas des
« appels de marge » par exemple qui aurait
dû freiner les engagements du trader.
Nous verrons plus avant en abordant la
dimension « technique » de cette affaire
CCEES-Cgt, Note économique n° 116, mars 2008
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que ces contrôles sont eux-mêmes soumis
à la loi du rendement. Les contrôles
coûtent en temps, en logiciels, en
personnels et cela d’autant plus qu’ils sont
nombreux, précis, systématiques. Au-delà
d’un certain niveau des contrôles, leur coût
pourrait affecter la rentabilité attendue de
l’activité de marché. Ce facteur est
déterminant dans cette affaire de la Société
Générale.
L’arbitrage
« coût
des
contrôles »/« Sécurité des engagements » se pose
dans l’ensemble du système financier.
Ces dysfonctionnements auraient pu
toucher n’importe quelle banque, et audelà du « cirque médiatique », les autorités
et les marchés l’ont bien compris et s’en
inquiètent. La banque d’Angleterre et la
réserve fédérale américaine ont ces
dernières semaines organisé des groupes de
réflexion, car ils ont compris le danger.
Reste à savoir s’ils en tireront des
conséquences…
La crise souligne aussi le besoin de
nouvelles
nouvelles réglementations
réglementations
L’autre enseignement est que ces marchés
se sont développés en dehors l’activité
bancaire classique de financement de
l’économie réelle parce que c’était le seul
moyen de dégager les rendements
exceptionnels exigés désormais par les
investisseurs. En accélérant les flux, le
marché « gonfle », et chaque intervenant
peut prélever « ses bénéfices », cela génère
une accumulation d’engagements croisés.
Mais personne ne règle jamais la totalité de
ses dettes, sinon c’est le krach assuré. La
crise intervient cependant quant une partie
des créanciers réclame son dû au même
moment. La liquidité devient brutalement
insuffisante sur tout ou partie des
compartiments du marché.
La crise des « subprimes » s’inscrit dans
cette logique. Les banques américaines ont
prêté à des ménages insolvables. Elles ont
4
revendu leurs créances – on appelle cela la
titrisation – à d’autres banques, qui ellesmêmes ont « assuré » leurs créances auprès
d’autres institutions financières chargées
d’accroître la garantie face au risque
d’insolvabilité des « rehausseurs ». Mais
au moment où chacun veut retrouver sa
mise, plus personne ne peut payer. Le
système fonctionnait tant que le prix de
l’immobilier, donc des biens sur lesquels
s’appuyaient les créances, grimpait. Cela
n’est cependant pas demeuré dans le seul
champ des prêts immobiliers. Il faut noter
qu’il existe même des produits financiers
dérivés sur les créances titrisées qui ont été
revendus un peu partout sur les marchés,
au point que plus personne ne connaît
l’ampleur des engagements. C’est de cette
difficulté à localiser le risque qu’est née la
« crise de confiance » et de « liquidités ».
Il y a bien là un lien avec l’économie
réelle, le financement des maisons
construites avec les prêts, mais l’absence
de régulation l’a complètement distendu.
Ainsi, Citygroup a perdu 10 milliards de $
et la banque n’a échappé à la faillite que
grâce au renflouement par des fonds
souverains des « pays amis » sollicités par
les autorités monétaires américaines.
La régulation, tout autant que la mise en
place de contrôles efficaces, signifie donc
obligatoirement une baisse des rendements
qui rendront les marchés libres bien moins
attrayants.
Cela va bien au-delà de la question de la
spéculation, car les plus gros intervenants
sont les investisseurs institutionnels et les
grandes entreprises. On parle beaucoup des
« fonds de pension américains » alors qu’il
s’agit avant tout de fonds d’investissement.
Mais on oublie qu’il y a aussi les caisses de
retraite bien françaises et de grands fonds
d’investissement européens et français qui
sont concernés. La baisse des rendements
aurait donc aussi des implications sur le
revenu de nombre de ménages et irait à
l’encontre de toutes les logiques de
patrimonialisation aujourd’hui à l’œuvre.
CCEES-Cgt, Note économique n° 116, mars 2008
Au final, cette crise bancaire, en soi
dangereuse, peut être une opportunité pour
remettre en cause la logique typiquement
anglo-saxonne, qui a créé une bulle sur les
marchés financiers, bulle qui en éclatant
génère la récession. Il ne suffit pas de
miser sur de l’autorégulation des activités :
« une bonne crise de temps et temps et les
marchés se réajustent comme des grands »
disent certains commentateurs. Cette vision
a montré ses limites, car jusqu’à l’énorme
perte subie par la Société Générale, tous
les grands intervenants sur les marchés
n’avaient dans les 20 dernières années fait
qu’engranger d’énormes profits.
Le
cas
« Jérôme Kerviel »
particulier
La Société Générale a procédé au
« débouclage » des positions hasardeuses
de Jérôme Kerviel en trois jours au plus
fort de la crise boursière. C’est cela qui a
concrétisé les pertes de près de 5 milliards
d’€. Il faut tout d’abord souligner que le
reproche fait à la Société Générale par
certains juristes de ne pas avoir attendu
pour déboucler les positions que la crise
boursière se calme, n’a pas de sens. Un tel
comportement aurait été évidemment
contradictoire
avec
les
règlements
monétaires. Cela revient à reprocher à la
banque de ne pas avoir agi comme
Jérôme Kerviel !
Précisons les faits.
Le trader opérait non pas pour un client,
mais pour le compte propre de la banque,
sur les marchés des « futures » et des
« forwards » en tant qu’arbitragiste. Sur ce
type de position, le profit est relativement
faible, et donc lié proportionnellement à
l’importance des positions prises.
A chaque position, une contrepartie est
nécessaire : à chaque débit doit
correspondre un crédit et inversement. On
comprend que dans les opérations pour
compte propre, la contrepartie est dans les
comptes de la banque, pas dans celle d’un
client qui est censé pointer son compte
quotidiennement. Notons quand même que
ce n’est que dans les dernières années que
les traders ont dû informer les clients de
leurs pertes éventuelles lors des bouclages
de fin de journée.
En ce qui concerne Jérôme Kerviel, ce
n’est pas le premier trader qui dissimule
des pertes. Les cas connus par les
personnels des banques ont tous les mêmes
caractéristiques : le trader dissimule une
perte dans l’espoir de se « refaire » comme
au casino, et quelquefois peut se retrouver
dans le même engrenage que le joueur qui
emprunte de plus en plus jusqu’à l’issue
finale. Ces cas se sont toujours conclus par
un licenciement pour faute grave, sans
plus, mais les pertes n’ont jamais atteint un
tel montant. Les pertes connues se sont
élevées à un peu moins d’une dizaine de
millions d’€ à chaque fois, ce qui n’est pas
déjà négligeable. Bien sûr l’environnement
boursier était bien différent. La motivation
des traders est également très liée à leur
système de rémunération, le « bonus »,
c’est-à-dire les primes, en représente
couramment la part prépondérante. En cas
de mauvais résultat, l’état des profits et
pertes, le fameux Profit and Loss
Statement2, le bonus baisse drastiquement.
Le bonus a même un lien direct avec l’état
des profits et pertes en pourcentage.
La particularité de Jérôme Kerviel est donc
pas
d’être
« extraordinairement
intelligent » comme l’a prétendu le PDG
de la Société Générale, ou d’être un
« trader fou » mais génial selon la ligne
d’une thèse romanesque lancé dans la
presse. Ainsi, il est faux de dire, comme l’a
fait la banque, que l’origine du problème
est le contournement des contrôles par le
trader censé connaître ceux-ci en raison de
ses fonctions antérieures. Le problème est
ailleurs. Les contrôles sont pleins de failles
connues de toutes les banques, et ces
2
« P and L » en abrégé.
CCEES-Cgt, Note économique n° 116, mars 2008
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failles les concernent toutes. La
particularité de Jérôme Kerviel est d’avoir
été beaucoup plus loin dans l’engrenage,
générant des positions « virtuelles » car
dissimulées qui pouvaient être gagnantes
ou perdantes selon les moments. L’origine
du problème, c’est qu’il ait pu engager
50 milliards d’€ sans que leur paiement ou
la couverture d’une fraction de celui-ci soit
nécessaire. Rappelons que personne n’a
réclamé le débouclage de ces positions
avant que la banque ne découvre le pot aux
roses. A ce moment-là le solde des
positions était nul. L’explication de
Jérôme Kerviel, être reconnu comme « le
trader d’exception » est possible, mais il a
surtout prouvé qu’il était très mauvais.
logique que les contrôleurs aient une
qualification égale à celle des contrôlés,
comme dans le reste de la banque. Ce n’est
pas le cas.
Cette question des contrôles est centrale, et
il faut savoir que les middle et back-offices
tels qu’ils fonctionnent aujourd’hui, ont
des outils limités qui laissent des trous
béants dans la sécurité du système. Chaque
banque engage chaque jour plusieurs
dizaines de milliers de contrats nouveaux.
Le contrôle de ces engagements est partiel
et aléatoire. Chaque soir des dizaines de
milliers de positions restent en suspend
faute d’être validées dans des back-office
surchargés dont les effectifs n’ont pas
toujours suivi la croissance des activités.
En second lieu, il faut savoir que la
sécurité absolue dans ce domaine n’existe
pas, et qu’il y a lieu de concevoir un autre
système de rémunération qui ne pousse pas
le trader à prendre des risques inconsidérés
ou à dissimuler des pertes.
Mai
Mais il y a aussi la question de
l’organisation
l’organisation du travail
Les contrôles sont affectés aussi par
l’organisation du travail en « lignes
métiers » pour cause d’économie. La
complexité des produits a poussé à cette
organisation pour éviter d’avoir une
organisation polyvalente des contrôles, qui
requièrent un personnel plus qualifié, et
donc plus cher. De ce fait, personne à
l’heure qu’il est n’a de vue globale sur les
prises de position d’un trader qui peuvent
être contrôlées par des back-offices
différents. Et personne n’a de vue non plus
sur les engagements globaux de la banque
sur les différents marchés, même pas la
direction générale ! Il paraît pourtant
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On touche là à la question des moyens
techniques et humains consacrés aux
contrôles.
Les préconisations du rapport établi par le
Ministère de l’Économie et des Finances,
suite à la crise de la Société Générale, dit
rapport « Lagarde », vont d’ailleurs dans
ce sens. Cela est intéressant. Mais il faut
voir si les autorités bancaires et monétaires
en feront quelque chose. C’est en tout cas
un point capital.
En conclusion sur ce point, il faut
souligner que le cadre de la réflexion
syndicale doit dépasser celui de la Société
Générale, et même celui de la
réglementation
nationale.
Il
faut
nécessairement
que
les
autorités
européennes prennent leurs responsabilités
pour
entraîner
leurs
homologues
américaines et asiatiques.
La Cgt met en avant trois exigences quant
à l’organisation du système de contrôle :
-
les contrôles doivent garantir qu’un
trader ne puisse dépasser ses limites, et
porter sur la totalité des engagements
et pas seulement sur les soldes
-
les « middles offices » qui journalisent
les positions doivent être constitués de
personnels de qualification équivalente, chaque trader doit avoir un
contrôleur sur l’ensemble de ses
positions (son book) ;
-
les « backs offices » doivent être
revalorisés, leurs effectifs augmentés
CCEES-Cgt, Note économique n° 116, mars 2008
pour garantir la bonne exécution des
contrôles au quotidien. L’organisation
en ligne métiers doit être complétée
d’une organisation transversale pour
garantir l’absence d’opérations dont la
comptabilisation n’est pas validée, les
fameux suspens à court terme.
Les salariés ont
ont le souci de la
pérennité de la Société Générale
Les pertes records affichées par la Société
Générale auraient pu coûter l’indépendance de la banque. D’où l’inquiétude
des personnels et leur volonté d’intervenir.
Mais il ne faut pas confondre la vision –
déformée– que le spectateur lambda peut
avoir d’une « manifestation de soutien des
salariés au PDG de la Société Générale »
au 20 h. de TF1 ou France 2, et la réalité.
Le personnel de la Société Générale a subi
un choc sans équivalent, et assez mal vécu
le déferlement médiatique, renforcé par le
curieux appel à la « sympathie » pour « le
p’tit gars de Pont-l’Abbé qui a réussi et
n’a même pas cherché à s’enrichir »,
« pauvre victime de l’acharnement du
grand méchant banquier ». Jérôme Kerviel
n’est pas Robin des Bois !
Les salariés ont cependant très vite repris
le dessus, comprenant que leur sort était lié
intimement à celui de la banque ellemême.
C’est ainsi qu’il faut comprendre la
démarche du syndicat Cgt visant à garantir
une expression indépendante de celle de la
Direction,
expression
dont
la
préoccupation
est
évidemment
la
sauvegarde des emplois du personnel du
groupe.
avait évidemment comme but d’ouvrir la
porte au démantèlement du groupe ou à
son absorption par une autre banque. C’est
ce que la Cgt a dit et répété, et ceci n’avait
rien à voir avec un acte d’allégeance du
syndicat vis-à-vis de la direction. Les
principaux
protagonistes
ont
eux
parfaitement compris le message et cela a
indéniablement contribué à l’échec de la
manœuvre, au moins pour cette phase-là.
Dans toute cette période, la Cgt s’est
exprimée au plan de l’entreprise et au plan
fédéral sans la moindre ambiguïté, en
posant l’ensemble des questions que cette
affaire avait soulevées.
La défense bien comprise des salariés, rôle
fondamental du syndicat, passe par la
défense de leur emploi. Or quel autre
moyen y a-t-il pour le préserver que de
maintenir l’indépendance et l’intégrité du
groupe ? Sans compter qu’il faut
s’interroger sur l’intérêt pour la clientèle
d’une nouvelle concentration bancaire.
L’intervention des salariés est le seul
moyen véritablement efficace pour couper
court aux espoirs de faire main basse sur la
Société Générale, mais que cette efficacité
ne vaut que si l’expression des salariés est
indépendante de la direction.
La pétition « mondiale » lancée par
l’intersyndicale répond pleinement à ces
objectifs.
La
revendication
lie
l’indépendance et l’intégrité du groupe à la
défense de l’emploi des salariés du groupe.
Elle s’adresse à tous les salariés : la maison
mère, les filiales France, dans et hors
Europe. Elle est destinée aux autorités
monétaires et réglementaires françaises et
européennes.
La priorité était ce qui se passait à
l’intérieur de la banque. L’énorme pression
subie
après
la
déclaration
de
Nicolas Sarkozy, afin que le conseil
d’administration démette Daniel Bouton,
CCEES-Cgt, Note économique n° 116, mars 2008
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Lexique
P&L : Profit and Loss Statement (Etat des
profits et pertes) : Un état comptable qui
indique le solde brut des prises de positions
du trader.
Position – contrepartie : Le trader prend
une position (achète ou vend) et passe une
contrepartie, le débit ou le crédit sur le
compte du client ou sur un compte interne.
Dérivé : Produit financier dont la valeur
dépend – dérive – de la valeur d’autres
actifs (actions, obligations, matières
premières, taux d’intérêts, indices...)
appelés « sous-jacents ». Ce sont les
options, futures, contrats à terme, swaps et
leurs combinaisons.
Dérivé action : dérivé dont le sous-jacent
est une action ou assimilable à une action.
Option : le droit, mais pas l’obligation
d’acheter (on parle de « call ») ou vendre
(« put ») un actif sous-jacent à un prix
prédéterminé, pendant une période ou à
une échéance donnée. L’acheteur de
l’option acquitte une prime au vendeur.
Swap : contrat
financiers.
de
flux
Produit structuré : produit conçu par une
banque pour satisfaire les besoins de ses
clients. C’est souvent une combinaison
complexe d’options, de futures, swaps, etc.
Le plus souvent non coté, son prix est
déterminé par des mesures mathématiques.
Gestion quantitative : gestion basée sur
une approche mathématique modélisée.
Hedge funds : fonds d’investissement non
cotés menant des politiques agressives
d’investissement, même si « hedge »
signifie « couverture » en anglais. A la
recherche de rendements élevés, ils
utilisent beaucoup les produits dérivés.
Tracker : fonds coté en Bourse et qui
réplique la performance d’un indice.
L’investisseur n’a donc pas besoin
d’acheter toutes les actions qui le
composent.
Contrat à terme : engagement d’acheter,
pour l’acheteur, et de vendre, pour le
vendeur, une certaine quantité de sousjacents, à une date d’échéance future et à
un prix spécifié au contrat (« future » ou
« forward » en anglais).
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d’échange
CCEES-Cgt, Note économique n° 116, mars 2008
Le Centre Confédéral d’Etudes Economiques et Sociales (CCEES) de la Cgt a pour objectif de
contribuer à l’approfondissement de la connaissance des problèmes économiques et sociaux et à
l’élaboration de propositions aidant le mouvement syndical dans sa démarche pour assurer un
développement économique et social durable, un plein emploi solidaire, une sécurité sociale
professionnelle. Il a aussi pour but de diffuser et rendre accessible l’information économique et sociale
pour les militants syndicaux.
Les travaux du Centre sont publiés sous forme de Notes économiques, ouvrages pédagogiques et dans
la revue Analyses et Documents Economiques.
Publiées mensuellement, les Notes économiques visent à expliquer les articulations entre les thèmes
d’actualité économique et sociale et les enjeux structurels. Elles ont surtout une visée pédagogique.
Derniers numéros parus
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alléger le poids des dépenses pré engagées
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spéciaux ?
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Réflexions après le 11e Congrès de la CES
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n° 110 La « TVA sociale » est patronale
n° 109 L’économie sociale et ses salariés. Un champ
d’intervention syndicale à part entière
n° 108 Pourquoi la Cgt combat l’extrême droite
n° 107 LBO : une nouvelle technique financière qui
menace l’emploi et l’investissement productif
n° 106 L’intervention des salariés dans la gestion des
entreprises :
quels
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n° 105 Mobiliser les moyens financiers des entreprises
n° 104 Budget 2007 :
renforcée
Une
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