Réduire le gaspillage du papier
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Réduire le gaspillage du papier
Réduire le gaspillage du papier Conseils pour s’attaquer à une source de gaspillage cachée tout en économisant Sans papier... ou presque ? Qu’est devenu le bureau sans papier ? Annoncé depuis plusieurs décennies, il se fait toujours attendre. À preuve, l’étude intitulée The ‘Less Paper’ Office, réalisée en 2008 par Xerox, a estimé à 53 milliards le nombre des pages qui seront imprimées en 2010 dans les bureaux partout dans le monde. Une utopie, le bureau sans papier ? Il n’en reste pas moins qu’un autre objectif tient toujours : réduire au maximum l’usage du papier. Le papier – approvisionnement, utilisation, stockage, remplacement et recyclage – est devenu l’une des principales préoccupations écologiques et économiques. Jugez par vous-mêmes : > La demande de papier est à l’origine de la moitié des coupes de bois industrielles dans le monde, selon le Fonds mondial pour la nature. > Une étude menée pendant vingt ans dans le cadre du Programme des Nations Unies pour l’environnement a permis de constater que le déboisement a aggravé le déclin de la biodiversité : plus de 12 % des espèces végétales de la planète sont désormais menacées d’extinction par suite de pratiques de foresterie non durable. « L’empreinte écologique et les coûts liés à l’utilisation du papier peuvent s’avérer plus élevés qu’on le pense si l’on tient compte des éléments comme le stockage et l’expédition. » — Jennifer Thompson, ceinture noire supérieure, Lean Six Sigma, RBC L e déboisement contribue également au changement climatique, car les forêts assurent l’absorption et le stockage naturels de quantités importantes de carbone. > 39 % des pages imprimées par les travailleurs canadiens finissent dans la corbeille, d’après une enquête effectuée en 2008 par Léger Marketing. > Xerox indique que le papier représente plus de 20 % des coûts totaux liés à l’impression bureautique et commerciale, et que de 30 % à 40 % des documents imprimés commercialement sont jetés à la poubelle. > Selon certaines estimations, le papier utilisé dans les bureaux compte pour 1 % à 3 % des dépenses d’une organisation. De façon plus générale, Xerox fait valoir que les activités liées au traitement des documents peuvent engloutir 15 % du revenu. De nos jours, une meilleure gestion du papier et la réduction de l’empreinte écologique connexe sont devenues pour les organisations un grand défi en matière de durabilité. Sonder le terrain Vous cherchez à optimiser la gestion du papier pour tirer des avantages financiers, environnementaux et opérationnels ? Commencez par vous poser quatre questions fondamentales : 1. Vos objectifs sont-ils clairs ? Simplifier un formulaire, rationaliser un processus ou opter pour des modes de communication ou des opérations électroniques sont autant de moyens d’économiser du papier, mais ces gestes vous aideront également à améliorer l’efficacité du travail, à diminuer les erreurs et les retards, à mieux protéger vos renseignements et à augmenter la satisfaction de vos clients. Outre les bienfaits pour l’environnement, les mesures visant à réduire la consommation de papier constituent l’occasion d’analyser et d’améliorer vos procédures opérationnelles. Une approche globale à l’égard de cet enjeu peut renforcer l’adhésion de vos collaborateurs et éveiller leur esprit d’initiative. 2. Connaissez-vous votre empreinte papier ? L’évaluation de votre empreinte papier est un exercice relativement simple. Il suffit d’examiner votre utilisation du papier sous toutes ses coutures : quantités consommées et recyclées, modalités d’élimination, coûts auxiliaires (de l’encre aux frais de poste), politiques et procédures, etc. 3. Savez-vous comment vos employés utilisent le papier ? Un rapport sur papier serait-il aussi efficace s’il était sous forme électronique ? Peut-être. Mais ne perdez pas de vue les aspects fonctionnels, au risque de créer involontairement un problème. « Nous avons tous des habitudes inconscientes liées à la manipulation du papier », fait remarquer Jennifer Thompson, ceinture noire supérieure, Lean Six Sigma, à RBC. Prenez par exemple un rapport présenté en format électronique. Que feraient vos collaborateurs s’ils avaient en main sa version imprimée ? Surligneraient-ils certaines sections ? Apposeraient-ils un peu partout des Quelle est votre empreinte papier réelle ? Pour déterminer votre consommation de papier, quelques calculs de base devraient suffire. Il s’agit simplement d’établir votre volume commandé, produit ou utilisé. Par exemple, après avoir éliminé la distribution de certains rapports, le siège social d’une entreprise de services d’alimentation a économisé 500 000 pages par an, soit 24 000 $ en coûts du papier. Même si le coût des fournitures est l’élément qui saute le plus aux yeux, il ne suffit pas de compter les pages pour évaluer votre empreinte papier. Jennifer Thompson aide RBC à assurer à ses clients une efficacité maximale des processus. Selon elle, l’empreinte écologique et les coûts liés à l’utilisation du papier peuvent s’avérer plus élevés qu’on ne le croit si l’on tient compte des éléments comme le stockage et l’expédition. Vue sous cet angle, la consommation de papier engendre également un problème d’espace. « Si l’on prend en considération les dépenses liées à l’achat, au stockage et à la récupération du papier, son coût réel peut s’élever à 10 cents la page, dit Mme Thompson. Pour en réduire la consommation, suggère-t-elle, commencez par déterminer votre empreinte complète et le coût total. » Quantifier les économies Vos choix liés à l’utilisation de papier favorisent-ils l’environnement ? Pour le savoir, utilisez le calculateur de papier mis en ligne par l’organisme Environmental Defense Fund (www.edf.org/papercalculator). Vous pouvez entrer divers renseignements sur le papier comme le type, la catégorie, la quantité et le pourcentage des matières recyclées pour quantifier votre empreinte et mesurer l’incidence sur l’environnement de tel ou tel choix. (Notez toutefois que ce calculateur est basé sur les mesures de rendement des pâtes et papiers propres aux États-Unis : elles ne sont pas toujours applicables au Canada, surtout pour calculer le bilan carbone des papiers produits ici.) Depuis 2006, par exemple, plus de quatre millions de titulaires de comptes RBC ont choisi de passer des relevés papier aux papillons adhésifs ? Gribouilleraient-ils des calculs dans les marges ? Il importe de savoir exactement ce que les gens font avec le papier et de s’assurer que ces activités seront préservées si vous abandonnez le recours au papier. Comprendre ces processus est donc essentiel à la réussite de tout projet visant à remplacer ce support ou à en réduire la consommation. 4. Avez-vous adopté l’éventail complet de solutions ? De nombreux programmes de gestion du papier au bureau sont principalement axés sur le recyclage, constate Ecoverde, entreprise ontarienne prodiguant des conseils sur la responsabilité sociale des entreprises et le développement durable. Tout important qu’il soit, ce n’est qu’une partie des efforts à déployer pour réduire les déchets. Privilégiez plutôt une vue d’ensemble : comment, où, pourquoi imprimez-vous ? Et qu’imprimez-vous ? Les réponses à ces questions vous guideront dans votre choix de solutions concrètes – de la numérisation à la distribution – et vous aideront à réduire la consommation et le gaspillage de papier. relevés électroniques. Selon le calculateur du Environmental Defense Fund, les quantités de papier ainsi économisées se chiffrent à 800 tonnes métriques, l’équivalent de plus de 22 000 arbres. Les déchets liés au papier prennent des formes différentes. Mountain Equipment Co-op, détaillant d’articles de sport, fait désormais imprimer son catalogue sur du papier recyclé à 100 % contenant 83 % de fibres recyclées post-consommation. Au cours d’une seule année, cette mesure a permis d’économiser l’équivalent de 2 098 arbres, de 3,8 millions de litres d’eau (assez pour remplir une piscine), de 41 000 kg de déchets solides (environ trois camions à ordures), de 153 000 kg de gaz à effet de serre (ce qui revient à retirer de la circulation 31 voitures pendant un an) et de 999 millions de BTU (quantité d’énergie suffisante pour alimenter 11 maisons pendant un an). Un tel exercice de quantification des économies est indispensable pour garder le cap sur ses objectifs, informer les employés et les clients des progrès accomplis et encourager d’autres entreprises à s’attaquer au gaspillage. Des choix plus judicieux Deux excellentes ressources vous aideront à appliquer les principes de la durabilité à vos décisions d’achat de papier : FSC Canada et le Fonds mondial pour la nature (WWF). > Le FSC, ou Forest Stewardship Council, est un organisme international qui a mis en place un système de certification et d’étiquetage des produits forestiers qui permet de garantir que les produits que vous achetez proviennent de forêts gérées de façon responsable et de sources recyclées vérifiées. Le site www.fsccanada.org décrit les papiers certifiés par le FSC selon diverses catégories. > Le guide du WWF Pour un achat responsable du papier (Guide to Buying Paper) renseigne sur la situation environnementale, notamment la détérioration et la disparition de la forêt, la pollution et le changement climatique. our obtenir des conseils pratiques P sur l’achat et la consommation responsables de papier, et lire quelques anecdotes de réussite, rendez-vous à l’adresse www.panda.org. Petit changement deviendra grand La refonte des processus et la mise en œuvre de solutions technologiques exigent d’employer les grands moyens pour réduire la consommation de papier. Toutefois, ne négligez pas non plus les petits gestes qui permettent de réaliser des économies. Par exemple, Walmart Canada se félicite d’avoir réduit la taille de ses cartes professionnelles de 35 %. De plus, la chaîne les imprime désormais sur du papier recyclé fabriqué à partir de ses vieux cartons. Linda Capretta, directrice des produits de dépôt et de décaissement à RBC, dit que lorsqu’elle travaille à l’amélioration ou au lancement de services, elle garde à l’esprit que même de tout petits changements — comme le fait de réduire les marges ou la taille de la police pour imprimer plus de texte sur chaque page — finissent rapidement par faire boule de neige. « Cela n’a l’air de rien, mais les résultats seront bien tangibles », affirme Mme Capretta. Le saviez-vous ? > Un bureau typique produit chaque jour presque 0,7 kg de déchets de papier par employé. > 80 % des impressions effectuées dans les bureaux sont des brouillons. > Les rebuts de papier commerciaux et résidentiels représentent plus de 40 % des déchets enfouis. > Une tonne de papier recyclé permet de sauver environ 17 arbres. > L’industrie du papier est le troisième consommateur de combustibles fossiles dans le monde. > La fabrication de papier recyclé exige 64 % moins d’énergie que la fabrication à partir de la pâte de bois vierge. > La fabrication d’une feuille de papier blanc de bureau à partir de pâte vierge nécessite un litre d’eau. > Pour obtenir une tonne de papier de bureau (environ 40 boîtes de papier à photocopie), il faut couper 19 arbres. Sources : www.ecoverde.ca and www.conservatree.com Engagement de RBC à réduire son empreinte papier En 2007, RBC a pris l’engagement de se convertir à des sources d’approvisionnement en papier certifiées par le FSC partout où elles sont disponibles. En 2009, la Banque a porté à 84 % (comparativement à 15 % en 2008) la proportion de papier certifié provenant de ressources durables utilisé dans nos activités en Amérique du Nord et dans les îles Britanniques. Le Groupe a également fait passer de 37 % en 2008 à 52 % la proportion de papier provenant de forêts certifiées durables qui sert à imprimer les documents de marketing et de publipostage dans ses bureaux au Canada, aux États-Unis (RBC Bank) et dans les îles Britanniques. Tenue électronique des dossiers Quelles sont les retombées pour les entreprises ? Beth Gordon, première directrice, Stratégies clientèle mondiale à RBC, donne l’exemple d’une société de gestion hôtelière qui émettait plus de 400 chèques par jour. Ceux-ci étaient envoyés par service de messagerie à divers endroits du pays. Ensuite, on les plaçait dans des enveloppes, on inscrivait une adresse, on apposait un timbre et on expédiait le tout. Inutile de dire que le processus était extrêmement exigeant en main-d’œuvre. En outre, plusieurs chèques étaient interceptés et modifiés de façon frauduleuse, les montants en cause pouvant atteindre 75 000 $. S’il faut cinq minutes pour sortir et replacer un dossier papier, et si un employé n’en traite qu’un par heure, ces manipulations totalisent 40 minutes par jour, soit 173 heures par an. C’est l’équivalent d’un mois de travail d’un employé à temps plein. « En abandonnant les chèques au profit des paiements électroniques, l’entreprise a économisé environ 15 $ par chèque, plus les frais de messagerie », dit Mme Gordon. Outre les économies évidentes et la diminution du gaspillage de papier, la tenue électronique des dossiers peut offrir de nombreux autres avantages. > Renforcement de la sécurité grâce à la conservation des documents dans un seul lieu sécuritaire (protégé par un mot de passe). > Gain de temps grâce à l’automatisation de la collecte, de l’authentification et de l’organisation des documents. > Piste de vérification supérieure. > Commodité accrue (accessibilité, partage de documents, possibilité d’effectuer une recherche, etc.). > Meilleur contrôle de la trésorerie si vous optez pour les paiements électroniques. « Plus d’incertitude quant à la date de compensation des chèques. Il devient également plus facile de solliciter des rabais pour paiement anticipé auprès de vos fournisseurs », ajoute Mme Gordon. > Précision améliorée : il n’est plus nécessaire de saisir plusieurs fois la même information. > Meilleur système de reprise après sinistre. > Possibilité de transformer les locaux de stockage en surface de bureau utile ou d’éliminer les coûts d’entrepôt. > Efficacité accrue. S’il faut cinq minutes pour sortir et replacer un dossier papier, et si un employé n’en traite qu’un par heure, ces manipulations totalisent 40 minutes par jour, soit 173 heures par an. C’est l’équivalent d’un mois de travail d’un employé à temps plein. Pour plus de renseignements et de conseils sur les façons de rendre votre entreprise plus écologique : > Communiquez avec un directeur de comptes de RBC Banque Royale® au 1 800 ROYAL® 2-0 > Consultez notre site Web à www.rbc.com/conseilsalentreprise Pour en savoir davantage sur le virage vert de RBC®, visitez notre site Web à l’adresse www.rbc.com/environnement Le contenu du présent document est offert à titre indicatif seulement. Il ne vise pas à fournir de conseils particuliers sur vos activités, et vous ne pouvez vous y fier à cet égard. Toutes les méthodes présentées ici ne sont pas pertinentes dans tous les cas. Avant de mettre une stratégie en œuvre, adressez-vous à un spécialiste et élaborez un plan en fonction de vos propres exigences. ® Marques déposées de la Banque Royale du Canada. RBC et Banque Royale sont des marques déposées de la Banque Royale du Canada. VPS56530 31189 (04/2010)