Brunoy aux temps mérovingiens - societe d`art, histoire et

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Brunoy aux temps mérovingiens - societe d`art, histoire et
BRANOY AUX TEMPS MEROVINGIENS
A la fin de la Pax Romana, Brunoy, comme toute la région pansienne, faisait partie du royaume de
un général romain qur
avait établi son influence sur le nord
Syagrius,
de la Gaule.
ll s'y était fait nommer
roi.
Clovis, dans sa conquète de la Gaule
Romaine rainquir S5agrius à Soissons en 486 et le fit mettre à mort;
il continua sa conquète jusqu'en 496.
Norre r ille à parrrr de.:elre dare, ful
donc sous la loi de Clovis, puis de ses
successeurs. En 5l l, ie royaume de
Clovis fut partagé entre ses fils
Thierry, Clodomir, Childeberr, er
Ciotaire.
Ce fut à Childeberr 1., qu'échur la
Neustrie, Royaume de l'ouest ou
Franeie Ronraine: il regna de 5ll à
553. Son royaume s'étendait entre la
Loire et ia Seine; mais ies limites
etaient ar.ez fiorrante.. et roici qui
intércsse notrc cité.
La limite entre la Neustrie et 1'Austrasie, au clébut, passait au sud de
Melun à mi-distance entre cette vilie
et Sens: mais plus tard, après de
multiples partages aux VIe er VIIe
siècies, la frontière sud, c'étaient
i'Orge et i'Ycrres. De ce lait, ia viile
de Brunoy se trouvait en Neustrie, er
les Bosserons étaient en Austrasie, ic
royaume de Théodebert I qui était
roi dc Bourgogne; Melun se rrour a ir
ville bourguignonne; elle l'était en
561.
Quels furenr
lç. prinçipaur
rois
mérovingiens qui règnèrent sur notre
région ?
Après Clovis, ce furent:
de 5ll à 553.
Clotaire I en 558.
Clotaire II en 584.
Dagobert I de 622 à 638.
Clovis II de 638 à 656.
Clovis III de 691 à 696.
Dagobert II de 7l I à 715.
Childebert
I
Rerenons à Childeberr ; il fir don à
l'abbaye de Saint-Vincent et Sainte
Croix (devenue plus tard SaintGermain-des-Prés), du petit village
de Villeneuve Sainr-Georger. ainsi
que d'autres terres situées dans notre
région: Crosne, une partie de Yerres et de Montgeron selon le < polyptique de l'Abbe lrmisson 'r. Quant â
Dagobert I, il fut i'un des premiers
propriétaires de Brunoy, qui était
alors domaine royal avec d'autres
communes limitrophes: Epinây,
ou
adolescente. Les sarcophages,
engagés sous un
mur, n'ont pas été
extraits; recouverts de tene, ils dolvent y être encore.
Quincy, Boussy, Mandres, Cerçay,
Yerres et Villecresnes.
I orsqu'ii mou ru r, il donna par restament à de nombreux établissements
religieux des terres situées aux aientours de Brunoy. Ainsi, Boussy échut
à I'Abbale de Chaumes en Brie : Epi-
nay et Quincy furent attribuées à
l'Abbaye de Sainte-Geneviève du
Haur :de nombreures rerres leguéer
par Dagobert I resteront la propriété
de l'Eglise de Saint-Denis pendant
900 ans. C'est dans ce testament de
Dagoben que. pour ia première
est nommée la ville de Brunoy :
(
[oi'
/i1lqm nomine Brennadum in Briegio >
(ville nommée Brunoy en Brie).
Un certains nombre d'objets datant
pence.r-on Jes .. lemps méro\in
grens )) ont été trouvés à Brunoy
Tout d'abord en Ix56, à I occa'ion de
travau\ devanl I'égli.ç, ep a eÀhumé
un premier cercueii taillé dans de ia
pierre tendre (calcaire) et orné de oessins. Ce sarcophage a ere perdu. Pui:
en I875. Ioujouri ,,lan. lc
prè,, de
'ol
l'église, des terrassiers ont recueiili
une boucle de ceinturon militaire cll
bronze dama.quine d argenr, donr le.
dessins s'apparentent parfaitement
aux motifs courants mérovingiens.
C'est encore non loin de i cgli.e qu en
1895, on a trouvé dans une fouiilc
(< un bouton avec sa queue, orné de
dessins en relief, ainsi qu'un double
anneau non decore ',. ce, deur objets
Enfin, parmi les tessôns découverrs
rue du Rôle à l'emplacement d'une
villa romaine, il y avait des fragments
de poteries mérovingienner. ce qui
laisse à penser que cette villa, ou ce
qui en restait après les invasions, fut
occupée durant la période qui nous
intéresse.
La présence de ces sarcophages aux
alentours de l'égiisc a fait réfléchrr.
certains historiens de notre vilie
(E. Rivière, Ch. Motrheau). Ils pensent qu'une chapeiie chr'étienne a dri
être édifiée près de i'empiacement de
Saint-Médard, après ic baptèmc de
Clovis en 496. Cet événenent avarr
été pour beaucoup dans ia propagation de ia foi chrétienne en ( Frârcie >, notamntcnt. L,es Nlérovingiens
enscvclissaient leurs morts près dc
leur église ou chapeile à i'inrérieur.
dcs limites de ia cité, conirairentenr
aux Romains qui enterraient ies
corps dans la canrpagnc, hors ies
murs. (Mottheau).
Cet autcur nous fait ia descliptior.r
des habitations de l'époque. Pour ies
paysans (( quelque.s perches, cte la
poille, des nlottes de ggaon en étqienl
les mutérioLlx ; on deyqit creuser cluns
le sol pour donner nroins de prise nu
venl et garonlir I'hctbitant du Jioid;
une porle, un troLt pollt l'ëchappetl1ent de lo fLlnée du foyer.... pus
d'oir, pas de lunière....
ton\tonte... -, " I
e;
Ltne hnnidité
plu, belle\ ltlai
en bronze travaillé.
sons n'étoienl que des cltclunùères, lct
En 1922, sur un terrain de Monsieur
ruile el les bardeaux n'étoient que
I'exception >.
Lefort, près de la rue du Réveillon,
on a mis à jour trois sarcophage:
creusés dans du calcaire de Paris (tra-
vertin). lls étaient orientés SudSud Esr; ilq etaienl recou\err) de
couvercles plats, de la même pierre
que les cercueils, mais brisés en plusleurs morceaux. lls contenaient ies
ossements de plusieurs individus : un
homme rrès grand. une lemme de
taille moyenne, une femme plus jeune
Toutes ces trouvailles faites dans ie
soi de notre ville peuvent nous donner la certitude que Brunoy existait
déjà bel et bien en tant que village
aux temps mérovingiens.
Jacques Gsuchet
et
d'Archéologie de Brunoy et
Société
d'Art, d'Histoire
du Val d'|'erres ll
@@
- b/onze danasquinë d aryent ëchelle I d'après le buqetin de la Société
.l'Afllhropologie de Patis. 1895 - Dessin Phil Bonnin - Double boucle de brcnze - Boutoi de
Plaque de ceiûtu/on