Kloten, le 1 octobre 2015 „Treat your employees exactly as you want
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Kloten, le 1 octobre 2015 „Treat your employees exactly as you want
Kloten, le 1 octobre 2015 „Treat your employees exactly as you want them to treat your customers!“ - Stephen R. Covey and many others Chères collègues, chers collègues, Partenariat social: toutes les parties ne cessent de mentionner et d'invoquer cette expression, mais peut-être le font-elles parfois de manière abusive. C’est un message porteur d’une grande promesse: la promesse d’une collaboration constructive et basée sur la confiance. Mais qu’est-ce vraiment qu’un «partenariat social» et où en sommes-nous dans notre partenariat social avec la compagnie Swiss? Un «partenariat» est une communauté sociale de deux parties disposant des mêmes droits sur le plan économique. Il fonctionne uniquement sur un pied d’égalité et en faisant preuve de savoir-vivre et de respect mutuel. Il demande de la compréhension et de l’empathie pour les besoins et les attentes de la contrepartie et se concrétise par des solutions consensuelles. Il ne peut fonctionner correctement que si les deux parties se fondent sur une compréhension commune et coopèrent de manière ouverte et sincère. Les négociations autour de la CCT15 ont été menées conformément à ce principe fondamental. Même les négociations qui viennent tout juste d’être conclues sur les conventions collectives de travail de nos collègues de Genève et du Japon se sont déroulées dans cet «état d’esprit». De ce fait, nos nouveaux contrats contiennent les intérêts des deux parties. On aurait pu penser que cela constituait un bon point de départ à la collaboration commune des partenaires sociaux dans le cadre de ces nouveaux contrats. Malheureusement et, de manière surprenante, depuis quelque temps, nous ne cessons de faire des expériences toutes autres dans notre travail quotidien. La collaboration quotidienne est régulièrement entachée de dysfonctionnements. Ainsi, les responsables de Swiss ont pris certaines décisions unilatéralement, ignoré les droits de participation convenus dans le contrat et nous avons essuyé des tentatives de prise de contrôle sur notre autonomie et notre communication. Cela affecte considérablement la capacité de travail de chaque partie et la confiance disparaît complètement. Pire: une ligne qui, jusqu’alors, était reconnue et respectée par chaque partie, a été franchie dans la relation avec le partenaire social. Un tel comportement n’est pas seulement une ingérence grossière et une atteinte inacceptable au travail syndical, mais aussi une violation de la liberté d’association, qui garantit entre autres l’indépendance d’un syndicat. Cela discrédite en outre la crédibilité de kapers et n’a pour effet que de nous affaiblir tous à long terme et de nous rendre incapables d’agir. Un tel comportement est pour moi incompréhensible et extrêmement problématique, car il rend également vaine toute tentative de la compagnie Swiss pour regagner la confiance perdue auprès de leurs employés. Cela se manifeste clairement par la façon dont est traité le personnel de cabine. Des décisions discutables et, à mon avis, prématurées sont à l’origine de troubles, d’incertitudes et de frustrations. Confrontés à l’intimidation et à une culture de la peur de plus en plus présente, les salariés subissent une pression supplémentaire. C’est pourquoi il serait essentiel, surtout à l’heure actuelle, de rétablir la confiance et de nous apporter à nous, membres du personnel de cabine (CCM), de la sécurité, de la joie et de l’estime pour notre dur travail quotidien en cabine. Dans le cadre de ses droits de participation, kapers avait formulé des mises en garde sur de nombreux sujets, mais les responsables compétents de Swiss n’ont pas voulu nous écouter et ont pris des décisions unilatéralement, sans se soucier des conséquences finales. Il serait temps que tous les responsables reconnaissent la valeur et l’importance d’un partenariat social et les intègrent à leur travail quotidien. Les droits de participation contractuels de kapers ne doivent plus être considérés comme un obstacle gênant à franchir dans le processus de décision, suivant ainsi le précepte «nous sommes certes obligés d’informer et d’écouter kapers, mais nous pouvons ensuite décider seuls, et c’est ce que nous ferons». Même sur les questions dans lesquelles notre droit de participation ne s’applique pas, il peut être intéressant pour Swiss d’impliquer le savoir et l’expérience de kapers et de ses membres dans ses décisions. Dans de nombreux exemples passés et présents, nos mises en garde, nos réserves et nos idées auraient été une aide précieuse pour que Swiss agisse mieux dès le début. L’action isolée de Swiss à Genève, qui nécessite maintenant une rectification de longue haleine, l’approche indifférenciée pour l’ajustement forfaitaire de l’obligation de certificat médical à partir du 4e jour et l’introduction du nouveau modèle FCG QS sans tenir compte des besoins et des acquis contractuels des FCG actuels ne sont que quelques exemples. Les tueurs de motivation qui tombent chaque mois réduisent à néant tous les efforts fournis pour You.Count! et les promesses qui en découlent. Nous faisons tous partie de kapers; par conséquent, le contact de Swiss avec chaque CCM est également révélateur de la manière dont le partenariat social est concrétisé – ou non. En tant que représentant officiel des CCM et signataire d’une convention collective, kapers est tenu de défendre les intérêts de ses membres et de se porter garant de la protection et du respect du contrat pour tous les CCM. Continuer d’intervenir et d’agir: une mission claire pour le comité directeur de kapers. Je déplore fortement la situation actuelle. Il ne reste plus beaucoup de possibilités de trouver une nouvelle voie de partenariat sociale commune. Il est certain qu’un échange ouvert et honnête doit avoir lieu pour aborder tous ces incidents et problèmes. Les fondements de notre partenariat social doivent de nouveau être clairement définis par tous les acteurs impliqués. Mais il est plus important encore que ces fondements soient compris, respectés et concrétisés. Une réunion au sommet entre la présidence de kapers et MM. Hohmeister, Hiltebrand et Arafa a déjà eu lieu. Nous avons abordé les points sensibles et nous avons convenu de remettre à plat les dysfonctionnements mutuels dans le cadre d’une médiation commune avec tous les acteurs concernés et d’établir la base d’une collaboration efficace durable. Une première rencontre de deux jours aura lieu en novembre prochain. A l’occasion de notre réunion au sommet, M. Hohmeister nous a confirmé sans équivoque qu’il soutient pleinement le partenariat social avec kapers et que kapers, du seul fait de ses 2 600 membres et la conclusion du CCT15, a clairement la légitimité d’être partenaire social et contractuel de Swiss. Il a ainsi souligné combien il est important pour la reconnaissance syndicale de compter un nombre aussi élevé que possible de membres. Peu après cette réunion, il a été annoncé officiellement que M. Hohmeister nous quitterait à la fin de l’année pour rejoindre Francfort. En tant que responsable des compagnies aériennes haut de gamme du groupe Lufthansa, il sera toujours en charge des intérêts de Swiss. Il sera donc également en mesure d’apporter et de concrétiser son engagement dans le partenariat social avec kapers au sein du siège du groupe. Mais nous nous préparons d’ores et déjà aux importants changements de personnel au sein de la direction de Swiss prévus l’année prochaine. Nous espérons que notre nouveau directeur général, M. Klühr, en tant que nouveau responsable de Swiss, connaît, respecte et applique les valeurs et les acquis du partenariat social suisse pour appuyer ses décisions et son contact avec les salariés. A cet effet, nous organiserons le processus de médiation susmentionné relatif au partenariat social de sorte à impliquer la nouvelle direction de Swiss dans cette thématique et dans les accords communs. L’objectif de cette démarche est de rétablir une base de confiance fiable et solide, digne d’une compagnie aérienne haut de gamme prospère. En approuvant la CCT15, kapers et ses membres ont engagé leur responsabilité pour le futur de la compagnie Swiss. Cela n’a pas été une tâche facile et a exigé des concessions de la part de tous. Nous attendons maintenant que la compagnie Swiss applique une politique responsable de gestion du personnel et apporte à tous les CCM l’estime qui leur est due pour leurs prestations. Cela doit reposer sur une relation équitable avec kapers, en tant que partenaire majeur et jouissant des mêmes droits, lequel, malgré son engagement véhément pour les intérêts de ses membres, s’est toujours beaucoup soucié de l’avenir de la compagnie Swiss et ne perdra pas cet objectif des yeux à l’avenir. Cordialement, Denny Manimanakis