RIV`LOIRET 2016 PARCOURS SAINT-HILAIRE-SAINT

Transcription

RIV`LOIRET 2016 PARCOURS SAINT-HILAIRE-SAINT
RIV’LOIRET 2016
PARCOURS SAINT-HILAIRE-SAINT-MESMIN
LE 24 AVRIL 2016
Saint Hilaire Saint Mesmin, la commune aujourd’hui :
Une des plus jolies communes de la région orléanaise.
Une commune encore rurale bordée au sud à moins de 2 km par les premiers bois de
Sologne et baignée au nord, à moins d’un kilomètre, par le Loiret dans sa partie la plus
sauvage et la plus vive.
A seulement 10 km du centre d’Orléans on y rencontre des sangliers, des chevreuils et
même des castors.
Une commune chargée d’histoire que nous devons principalement à Saint-Mesmin ou
Saint-Maximin au VIème siècle, au Duc de Guise lors de la première guerre de religion
au XVIème siècle, à certains de ses illustres habitants, le comte de Choiseul-Gouffier de
l’Académie française propriétaire de la Pie au XVIIIème siècle, Vincent Caillard et les
frères Lafitte fondateurs des messageries générales de France au XVIIIème siècle,
Henri Delaugère, carrossier hippomobile orléanais à la fin du XIXème.
Une commune ayant pu s’approprier en 1978 la plus belle des propriétés de SaintHilaire, pour abriter la mairie devenue trop exigüe.
La commune s’étend sur un peu plus de 14 km2 et compte plus de 2900 habitants.
Les activités principales sont l’arboriculture avec son fameux marché aux Cerises fin juin
ainsi que la viticulture avec la création d’un apéritif local de 17°, le Cœur d’Arlicot, à base
de vin rouge et de jus de cerises.
Apport de Saint Maximin
Au début du VIème siècle, Clovis concède des terres entre la Loire et le Loiret (à
proximité de son embouchure) à son neveu Saint Maximin et à Saint Euspice prêtre de
Verdun, pour y fonder un monastère : l’abbaye de Micy.
Saint-Maximin a repéré la situation avantageuse de Saint-Hilaire par rapport aux crues
de la Loire. Il y fait bâtir un hôtel Dieu avec une chapelle dédiée à Saint-Etienne. : Les
Châteliers.
Saint Hilaire, un des composants du nom de la commune ; il s’agit non pas de celui
devenu pape (461-468), mais de l’évêque de Poitiers né vers 315 et mort en 367 s’étant
distingué par son action énergique et pastorale dans la lutte pour l'orthodoxie chrétienne.
En pleine hérésie arienne, il s'oppose aux empereurs romains. Il subit l'exil en Phrygie
(Turquie). Il est enfin rendu à son troupeau, après plusieurs années d'exil ; ce retour
prend le caractère d'un vrai triomphe. "La Gaule tout entière, dit saint Jérôme, embrassa
un héros qui revenait victorieux du combat, la palme à la main."
L’église de St Hilaire est implantée sur la route qu’empruntent les pèlerins de
Compostelle, une route en bord de coteau traversant de nombreux hameaux jusqu’à
Cléry. Depuis 1744 cette route est éloignée du centre de Saint-Hilaire avec la création de
la nouvelle route d’Orléans à Blois.
Le Duc de Guise (1520-1563) et Poltrot de Méré
Le Duc de guise a eu l’honneur de trépasser sur notre commune à la suite d’un coup de
feu de Poltrot de Méré en1563.
Il s’agit de François 1er de Lorraine Duc de Guise, moins célèbre que son fils. Tous deux
étaient connus sous le sobriquet « les balafrés ».
François 1er de Lorraine est un grand chef de guerre et un fervent défenseur du
catholicisme. Avec son frère, le cardinal de Guise, il gouverna la France sous François II.
Dans la soirée du 18 février 1563, les troupes royales faisaient le siège d’Orléans pour
reprendre la ville aux protestants. Passant sur notre commune, le Duc de Guise tombe
mortellement dans une embuscade tendue par un protestant convaincu, Poltrot de Méré.
Depuis, la « Pierre du Duc » située rue des Vaslins témoigne de ce fait d’histoire.
Après avoir fait feu sur le duc avec un pistolet, Poltrot de Méré s’est enfuit en faisant
croire qu’il poursuivait l’assassin mais a été rattrapé le lendemain et condamné à
être écartelé. Il a été supplicié le 18 mars 1563.
C’est en 1588, 26 ans après la mort de François de Guise que son fils, Henri, duc de Guise
fut assassiné à Blois. Le lendemain son frère le cardinal Louis de Lorraine sur les ordres
d’Henri III roi de France connut le même sort. Celui-ci s’exclama devant le corps du duc
«Mon Dieu, qu'il est grand ! Il paraît même plus grand mort que vivant !»
Henri Delaugère
Il a acquis le domaine de la Pie en 1895
Après une brillante carrière dans la carrosserie, Henri, laisse en janvier 1890 la direction
de l’entreprise à son frère et à son fils. Ils engagent la reconversion de la société face à
l’évolution des techniques, notamment par la vulgarisation du moteur et la construction
d’automobiles « Delaugère » dont l’entreprise se situait quartier des Beaumonts à
Orléans.
Henri qui habite alors au 89 de la rue d’Illiers cherche un lieu de villégiature. Il acquiert
en 1895 la propriété de la Pie de 4 hectares.
Henri y fait construire une demeure de style, alors à la mode, néo-normand depuis
remaniée.
Divers :
La commune a servi de lieu de regroupement à différents maquis pour opérer le 18 août
1944 une attaque contre des allemands repliés à Mareau-aux-Près.
C’est à Saint-Hilaire le 21 août 1944 que l’olivetain Belot a été tué avec un de ses
camarades en tentant de fuir après avoir été fait prisonnier par les Allemands.
Le Pont de Saint-Mesmin ou Pont de Saint-Nicolas
La tradition locale voulait que pour être heureux en amour il fallait, en franchissant le
pont, chanter et répéter ce refrain :
«Ô grand Saint Nicolas, toi qui connaît les filles et les gars, ne m’oublie pas »
Le pont a été détruit de multiples fois par les crues, les protestants et les catholiques et
en dernier lieu par les allemands en août 1944.
Les cerises
La région orléanaise contribue à 6 % de la production nationale de cerises, soit 120
hectares essentiellement sur Olivet et Saint-Hilaire produit par une trentaine
d’arboriculteurs. 99% des 700 tonnes récoltées sont destinés à être consommés sans
transformation.
Le Tramway
Une ligne de tramway à voie métrique desservant St-Hilaire a été créée entre 1905 et
1908 par la Compagnie des Tramway du Loiret.
Le tramway dit le « tacot » desservait sur 48 km les villages entre Orléans et Neung sur
Beuvron. Saint Pryvé avait refusé de participer au financement de la ligne. Le tramway
s’y arrêtait quand même mais hors gare dont la ville était dépourvue.
Les orléanais empruntaient cette ligne pour venir se divertir dans les guinguettes au
bord du Loiret à St Hilaire: Port Arthur, le Pavillon Bleu et Terre blanche.