accompagner, dépolluer, reconvertir
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16/03/07 12:24 Page 2 MAÎTRISER LES IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT INDUSTRIES : SUEZ_Industrie_4p_A4.qxp ACCOMPAGNER, DÉPOLLUER, RECONVERTIR Faire face à des exigences environnementales de plus en plus strictes, traiter la pollution, préserver les ressources, autant de défis auxquels doivent répondre les industriels. SUEZ Environnement les accompagne dans cette démarche avec un objectif : maîtriser les impacts sur l’environnement. À CHAQUE INDUSTRIE, SES BESOINS EN EAU L’eau peut participer au processus industriel proprement dit, être utilisée pour le lavage, pour le refroidissement des installations (entre 70 et 80 % du volume consommé) ou pour faire fonctionner les chaudières. Les impératifs de qualité de l’eau diffèrent selon les usages. Pour le refroidissement ou le lavage, une eau peu traitée suffit en général, alors qu’une eau potable est indispensable à la production alimentaire. La fabrication de circuits électroniques nécessite des traitements spécifiques et bien plus exigeants que pour une eau destinée à la consommation. Les grandes catégories sont : • l’eau d’approvisionnement et l’eau pour les utilités (tours de refroidissement, chaudières et utilisation dans le process) ; • l’eau purifiée (utilisée en microélectronique, pharmacie et cosmétique) ; • les eaux usées (qui nécessitent une gestion des boues) ; • l’eau réutilisée ou recyclée. Devant cette complexité, les industriels ont dû s’équiper et ont, par conséquent, considérablement optimisé leur usage de l’eau. Leurs prélèvements sont passés de 5 107 millions de m3 en 1985 à 3 827 millions de m3 en 1998. TRAITER LA POLLUTION ET RÉDUIRE LES COÛTS L’augmentation des coûts de mise en décharge des boues issues du traitement des eaux usées demande aux industriels de concevoir et de mettre en œuvre des méthodes intelligentes pour leur traitement et leur réduction. L’usine Cogesal-Miko de Saint-Dizier fabrique 100 millions de litres de crème glacée chaque année. Afin de respecter des normes très strictes de traitement de ses effluents, le site s’est doté 2 MILLIARDS DE TONNES, c’est la quantité totale de déchets générée chaque année en Europe, dont plus de 40 millions de tonnes de déchets dangereux. Depuis 1998, la production de déchets dangereux dans l’Europe des vingt-cinq a augmenté d’environ 13 %, passant de 51,8 millions de tonnes (115 kg/personne) à 58,4 millions de tonnes (129 kg/personne) en 2002 (Source : Ademe). MAÎTRISER LES IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT INDUSTRIES: SUEZ_Industrie_4p_A4.qxp 16/03/07 12:24 Page 3 Traitement des déchets industriels banals sur le site de Michelin à Blanzy (71). Il faut 25 LITRES D’EAU pour produire 1 litre de bière, 100 LITRES D’EAU pour produire 1 litre d’alcool, 10 M3 D’EAU pour produire 1 automobile. Selon l’Ademe, en France, 80 % DES DÉCHETS non dangereux des entreprises SONT VALORISÉS. Pré-traitement des déchets industriels spéciaux. d’une station d’épuration qui dépollue également les boues biologiques. Rapidement, la croissance de l’activité de l’usine a entraîné une augmentation importante des boues produites. Leur traitement finissant par peser sur les coûts d’exploitation, Miko a décidé de faire appel au procédé BioControl® développé par Ondeo Industrial Solutions. Il permet de réduire à la source le volume des boues, c’est-àdire de limiter leur production jusqu’à 80 %. BioControl® demande peu d’investissement Traitement de l’eau pour l’industrie. Equipe de Ondeo Industrial Solutions. puisque le procédé consiste en l’addition d’un bassin de contrôle de la croissance bactérienne et d’ajustements mineurs sur les installations. Au bout de 6 mois, Miko avait déjà vu son volume de boues réduit de 50 %. PRÉSERVER LES RESSOURCES EN EAU Préserver la ressource et surtout éviter qu’elle soit gaspillée est une problématique majeure à laquelle peuvent répondre les industriels grâce à la réutilisation des eaux usées. Au Mexique, dans la province de San Luis Potosi, les autorités publiques souhaitaient limiter les prélèvements d’eau dans une zone aride aux nappes phréatiques fortement dégradées, tout en satisfaisant les besoins industriels et agricoles. Degrémont a donc construit et exploite l’usine de Tenorio, une station d’épuration capable de recycler pour l’industrie et l’agriculture les 80 000 m3 journaliers d’eaux usées de la ville de San Luis Potosi. 57 % des eaux ayant subi un traitement primaire sont orientées vers une lagune avant d’être distribuées aux agriculteurs particulièrement intéressés par leur richesse en nutriments. Les 43 % restants subissent des traitements secondaires et tertiaires pour permettre leur réutilisation comme fluide de refroidissement dans la centrale thermique voisine de Villa de Reyes. Sur les 11 installations que Degrémont a déjà construites et exploite au Mexique, 7 mettent en œuvre une technologie permettant la réutilisation agricole des eaux, et 4 préparent leur réutilisation industrielle. TRIER, RÉDUIRE ET RÉUTILISER LES DÉCHETS INDUSTRIELS Il existe des filières spécifiques de collecte, transport, traitement et disposition finale pour chaque type de déchet industriel. Ils peuvent être de type banal (sans caractère toxique) ou dangereux (déchets toxiques : solvants, résidus de peinture, acides…), solides ou liquides. De plus en plus, les industriels décident de créersur le site même de leur production une unité de SUEZ_Industrie_4p_A4.qxp 16/03/07 12:24 Page 4 ZOOM Shanghai s’offre des solutions à la hauteur de son développement industriel Site de l’ancienne fonderie de Metaleurop Nord à Noyelles-Godault (62). traitement et de valorisation. À Toulouse, sur le site d’assemblage d’Airbus, plus de 30 personnes de SITA France travaillent à la gestion globale des déchets au sein d’un centre de tri construit spécifiquement : peinture, solvants, huiles, kérosène… sont recueillis, triés et traités. Ce procédé est destiné à affiner le tri réalisé à la source par le personnel d’Airbus. Il permet de préparer les matières pour leur recyclage et de limiter le transport des déchets, ainsi que les coûts environnementaux et financiers qu’il génère. En 2004, 10 700 tonnes de déchets ont ainsi été gérées sans quitter le site d’assemblage. Pour le traitement des eaux de cabine de peinture et des fluides d’usinage usés, Airbus et SITA ont construit une station qui permet de retraiter au total 4 000 tonnes d’effluents liquides par an, soit 34 % des 12 000 tonnes de déchets produits par l’établissement. DÉPOLLUER LES SITES ET LES RECONVERTIR Le ministère de l’Écologie a recensé 3 700 sites pollués en France mais le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), chargé de dresser une liste d’ici 2007, en suspecte entre 200 000 et 300 000. Le problème soulevé par les anciens sites industriels s’accroît avec l’urbanisation : certaines usines construites en périphérie se trouvent, trente ans plus tard, au cœur des agglomérations… Les enjeux de la dépollution industrielle recouvrent toutes les composantes du développement durable. Il s’agit d’assurer aux populations une meilleure qualité de vie, une sécurité sanitaire et de préserver la stabilité économique et sociale d’une région. Considérée comme le site le plus pollué de France, la fonderie de Metaleurop Nord, dans le NordPas-de-Calais, a été brutalement fermée en 2003. Depuis un siècle, son activité était à l’origine de rejets de plomb, de cadmium et de zinc qui s’étaient accumulés dans les sols. Plus de 180 000 tonnes de déchets étaient à traiter. Après deux ans de travaux, SITA France a traité 100 % des déchets toxiques, démantelé 83 des 89 bâtiments, retiré et traité les 83 000 m2 de plaques en amiante ciment. Dès 2007, le site accueillera une Écopôle comprenant 9 unités de traitement et de valorisation des déchets. Dans le cadre de ce redéploiement, SITA France créera 190 emplois en CDI. Le Shanghai Chemical Industry Park (SCIP), au nord de la baie de Hangzhou, rassemble sur près de 30 km2 des industries pétrochimiques chinoises et internationales. Par sa taille, SCIP est le plus grand site industriel pétrochimique d’Asie. La Chine doit aujourd’hui faire face de manière criante à de multiples urgences environnementales, en particulier en matière de protection de la ressource en eau : 90 % des villes chinoises présentent des nappes souterraines polluées, 70 % des lacs et rivières le sont également. Tout l’enjeu pour la Chine aujourd’hui est d’indexer son développement à une réelle politique environnementale. Pour relever ce défi, la municipalité de la Ville de Shanghai a décidé en 2001 de confier à SUEZ Environnement, pour 50 ans, la production de l’eau potable et des eaux industrielles et le traitement de l’ensemble des effluents industriels du parc. Le plus grand incinérateur d’Asie En 2004, les autorités chinoises ont également confié à SUEZ Environnement la construction et l’exploitation de l’incinérateur du parc pétrochimique, qui est, aujourd’hui encore, le plus grand d’Asie. Il offre des niveaux de sécurité exemplaires et permet de traiter sur une même installation la totalité des déchets dangereux, c’est-à-dire 60 000 tonnes par an. Un réseau d’eau sans équivalent mondial SUEZ Environnement a décidé de prélever l’eau à l’extérieur du parc et construit un réseau de distribution d’eau potable qui raccorde le site pétrochimique à l’unité de traitement de Fengxian Water Company. Pour préserver la ressource, l’eau destinée à un usage industriel est captée depuis le canal de Longquan (rivière du Huangpu), situé à 11 kilomètres du parc. Elle est ensuite traitée à un niveau de qualité satisfaisant pour un usage industriel puis distribuée. La station d’épuration construite sur le parc est sans équivalent dans le monde puisqu’elle permet le stockage et l’analyse des effluents industriels avant leur traitement. Une technique unique qui permet de se prémunir de tout risque industriel et écologique. Un site pilote de recherche sur les effluents industriels SUEZ Environnement et ses partenaires ont également mis en place un centre de recherche qui développe un savoir-faire unique en matière de traitement des effluents industriels. Il teste, sur des pilotes réalisés sur site, les technologies de traitement spécifiques aux industries pétrochimiques. Il a vocation à devenir une référence internationale en matière de traitement des eaux de process et des effluents industriels. Ses programmes de recherche sont menés en collaboration avec les deux universités de Shanghai : Tongji University et East China Technology University. SCIP rassemble sur près de 30 km2 les plus grandes industries pétrochimiques chinoises et internationales. SUEZ_Industrie_4p_A4.qxp 16/03/07 12:24 Page 1 SUR LE TERRAIN Dans une structure parfaitement hermétique de 6 000 m2, SITA CZ va traiter 35 000 tonnes de déchets hautement contaminés en trois étapes : destruction des bâtiments, extraction des polluants et traitement de ces derniers. Spolana : un siècle d’activité industrielle à dépolluer à Neratovice, au nord de Prague UNE DÉPOLLUTION COMPLEXE DUE À LA PRÉSENCE DE DIOXINES L’État tchèque a décidé de s’emparer du problème et commence à dépolluer Spolana. SUEZ Environnement, via sa filiale locale SITA CZ, a été sélectionné pour traiter les 35 000 tonnes de déchets contenus dans deux unités jugées prioritaires tant les taux de dioxines y sont élevés. Pour traiter ces dioxines, SITA CZ a fait appel au procédé BCD de décomposition catalysée en milieu basique, une technologie développée pour la première fois en Europe. Ce procédé décompose chimiquement les molécules de dioxines pour obtenir en fin de réaction du sel, de l’eau et du carbone. UN CHANTIER SOUS HAUTE SURVEILLANCE Pour éviter tout risque de dispersion des poussières chargées en dioxines et assurer la sécurité des ouvriers et des populations locales, les moyens de sécurité mis en place sont sans précédent. SITA CZ a réalisé une couverture métallique de 6 000 m2 pour traiter, sous atmosphère confinée, les deux bâtiments à démolir et les terres polluées environnantes. Les 160 ouvriers spécialisés qui travaillent sur le chantier de dépollution sont équipés d’un scaphandre qui n’autorise pas plus de 4 heures consécutives de travail. Un expert de la sécurité supervise les opérations et vérifie les équipements jusqu’à la fin des travaux prévue fin décembre 2008. Le site sera alors restitué nu et sain et l’unité de dépollution sera démantelée pour être utilisée ailleurs. Mars 2007 Pendant près d’un siècle, le complexe chimique de Spolana a produit des dérivés du chlore. L’arrêt d’une partie des activités du site et l’abandon progressif des installations ont conduit à créer ce que les autorités tchèques considèrent comme le « fardeau environnemental » de leur pays. Au plus fort de son activité, environ 9 000 personnes travaillaient à Spolana. Aujourd’hui, seuls un millier d’ouvriers fabriquent encore du PVC et la plupart des unités ont été désaffectées, parfois depuis des dizaines d’années. L’arrêt d’activités toxiques telles que la fabrication d’herbicides et de pesticides a entraîné l’abandon de certains bâtiments sans connaissance des dangers qu’ils contenaient. Les taux de dioxines peuvent atteindre plus de 1 000 fois le seuil maximal toléré par l’organisme humain selon les recommandations de l’OMS. Crédits photos : Pierre Crié, TRILOGI’C / Thierry Duvivier, Denis Darzacq, X. UN ANCIEN FLEURON DE L’INDUSTRIE TCHÈQUE L’unité de dépollution avant le début des travaux et son confinement total. Mise en place de la couverture métallique pour éviter tout envol de poussières. S’INFORMER… Publications « Partager nos savoir-faire », le réseau technique mondial de SUEZ Environnement. Disponible sur www.suez-environnement.com « Ondeo IS Magazine ». Des solutions, des métiers, notre engagement pour l’environnement. Disponible sur www.ondeo-is.com DVD « Industriels : comment réduire les impacts sur l’environnement », collection Grands Savoirs environnementaux. Disponible sur www.suez-environnement.com Sites Internet www.fnade.com Le portail de la Fédération nationale des activités de dépollution et de l’environnement. www.ifen.fr Le site de l’Institut français de l’environnement. 1, rue d’Astorg 75383 Paris Cedex 08 – France Tél. : 33 (0) 1 58 18 50 00 Fax : 33 (0) 1 58 18 50 50 www.suez-environnement.com