compte rendu

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compte rendu
Retour d’expérience – Voyage LFCL – LECN - Mai 2016 en DR400
1)
Voyage aller
Profitant d’un week-end long, j’avais réservé le DR400 pour un voyage de LFCL à LECN en famille,
avec un aller le 05 et le retour prévu le 08.
Le voyage aller s’est très bien déroulé hormis quelques difficultés pour contacter le contrôle de
Barcelone (parasites à la radio).
Côté météo, c’était CAVOK tout le long du trajet.
2)
Météo et report de vol
Pour le retour, le dimanche était annoncé nuageux. Je m’attendais à un retour avec un plafond bas et
des turbulences.
Malheureusement, une dépression s’était installée sur la Galice et depuis le samedi, toute la côte est
de l’Espagne se retrouvait balayée par la pluie et les orages. Dimanche 08/05/2016, la zone de
Barcelone et de Perpignan était complètement bouchée. Il fallut se résigner à reporter le retour vers
Lasbordes.
Comme la météo s’annonce mauvaise pour quelques jours, on cherche à rentrer, les petites ont
école le lendemain et les adultes des rendez-vous professionnels. Lors du premier appel à l’assurance
FFA, mon interlocuteur m’annonce que l’interruption de voyage due à la météo n’est prise en charge
que pour des voyages en France. Tant pis, on s’organise… Pas de place dans les trains jusqu’au mardi
soir, alors on prend un hôtel. C’est alors que mon père décide de nous rejoindre en voiture pour nous
ramener à Toulouse le lundi. En attendant, le dimanche soir à l’hôtel, je vérifie les contrats
d’assurance FFA, surpris qu’on ne soit couvert qu’en France. Ouf, j’avais eu la bonne idée de prendre
l’option A qui, entre autre, couvre l’interruption de voyage due à la météo en Europe. Rappel à
l’assurance… On m’explique qu’en effet, lorsqu’on les contacte, ils ne voient que le contrat de base
et quand on leur dit qu’on a une option alors ils peuvent vérifier et déclencher la prise en charge. On
me confirme alors la prise en charge de l’hôtel, du retour à Toulouse et du trajet pour aller récupérer
le DR400. Un bon conseil : si vous prévoyez des voyages à l’étranger, pensez à prendre au moins
l’option A !
3)
Retour LECN-LFCL
Le jeudi 12 matin s’annonçait comme le seul créneau d’accalmie pour rapatrier le DR400 de LECN à
LFCL avant le retour des intempéries. Retour en train de Toulouse à Castellon le 11 et nuit dans un
hôtel juste à 200m de l’aérodrome pour partir le plus tôt possible.
J’avais déposé le plan de vol la veille au soir sur le site Olivia pour un décollage à 05h30 UTC, ce qui
donnait la possibilité de passer dans les zones R46 avant l’activation annoncée à 08h00 UTC au cas où
le plafond ne permettrait pas de passer au-dessus desdites zones.
Vers 04h30 UTC appel du bureau ARO de Valencia (équivalent d’un BRIA) qui est en charge de la
gestion des plans de vol au départ ou arrivée de LECN pour me signaler que le plan de vol ne leur a
été transmis que partiellement, sûrement à cause des caractères utilisés dans la case de description
de la route. Après avoir noté les informations manquantes, on me confirme l’acceptation du plan de
vol pour 05h30 UTC et on me demande d’appeler pour activer le plan de vol juste avant de décoller.
La météo était parfaite pour la route, mais un peu plus tôt une bonne averse avait arrosé la ville. Une
photo du lever de soleil et j’arrive à l’aérodrome. S’en suit le chargement de l’avion, la pré-vol et le
démarrage. Après les essais au point fixe, un rapide coup de fil à l’ARO de Valencia pour demander
l’activation du plan de vol comme convenu plus tôt.
Décollage vers le nord et je longe la côte. Quelques minutes plus tard je vois le grain qui était passé
sur la ville et qui s’était déplacé vers le nord. Le rideau de pluie fait une barre depuis l’intérieur des
terres jusqu’à suffisamment loin sur la mer, ce qui ne rend pas possible le contournement.
Cependant, ce rideau n’a pas l’air très épais et je vise les zones les plus claires en tirant la réchauffe
carbu et compensant avec plus de gaz. Dans le grain, la pluie d’abord faible s’intensifie et je
m’aperçois que je n’arrive plus à tenir les 3000ft (QNH) en palier et je suis plein gaz. Je tiens 2700ft et
au bout de 3 min je sors de cette averse et reprends les 3000ft.
Je passe Reus puis je redescends à 2500ft et contourne les zones de Barcelone par l’intérieur des
terres. Je passe le VOR VLA et contacte LELL pour demander le transit. Pas de réponse. Je contacte
Barcelone pour confirmer LELL actif et la fréquence puis recontacte LELL qui me répond et me donne
la clairance pour un transit.
Juste avant d’entrer dans l’espace D de LELL, quelque chose impacte la verrière côté droit. Je note
‘06h34 impact d’oiseau’ et je me dis qu’heureusement qu’il n’a pas touché l’hélice. Tous les
paramètres sont au vert, je poursuis mon vol.
Le reste du vol se déroule normalement jusqu’à un peu avant Carcassonne lorsque le contrôle de
Montpellier m’annonce un trafic devant. J’allume le phare et peu après le voyant de charge s’allume.
L’aiguille du voltmètre dans le rouge (-) confirme la perte de charge. Je coupe le phare et une partie
de l’avionique et je coupe puis réenclenche l’interrupteur de l’alternateur. La charge redevient
normale.
A l’arrivée à LFCL, le responsable de la mécanique m’attend pour faire la visite programmée sur le
DR400. Il me signale que j’ai perdu la trappe d’huile et je comprends à ce moment là que ce que
j’avais pris pour un oiseau n’en était pas un. Pire, lorsque la trappe a lâché, elle a également arraché
un bout de la partie basse de la verrière. En vol, ayant cru à un oiseau, je n’avais pas cherché à
vérifier si la trappe était toujours là.
Je me refais le film des évènements : la veille du vol j’avais vérifié le niveau d’huile, mais du coup je
me souviens que le matin lors de la pré-vol j’ai oublié cette étape.