Antoine Audouard - Lycée International des Pontonniers

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Antoine Audouard - Lycée International des Pontonniers
Antoine Audouard
BIOGRAPHIE :
Antoine Audouard est né le 6 août 1956. Petit-fils du surréaliste André Thirion (ami d'Aragon
et de Breton, auteur du classique Révolutionnaires sans révolution), fils du journaliste et
écrivain Yvan Audouard, filleul d'Antoine Blondin, il est très vite plongé dans le milieu
littéraire.
Après des études au lycée Pasteur de Neuilly, puis à Sciences Po, Antoine Audouard a publié
chez Gallimard entre 1977 et 1981 trois romans d'éducation sentimentale. Parallèlement, il
rencontre Bernard Fixot, avec qui il commence une carrière d'éditeur, d'abord à Edition N°1,
puis chez Fixot et enfin chez Robert Laffont, où il sera pendant six ans directeur général. Il y
travaille avec des auteurs aussi différents qu'Alphonse Boudard et Claude Michelet, Bret
Easton Ellis et Christian Jacq, Alina Reyes et Jean-Dominique Bauby.
Il quitte les éditions Robert Laffont en 2000 pour revenir à l'écriture. Après Adieu, mon
unique (aux éditions Gallimard), il se lance avec deux amis dans l'écriture d'Inca. Il poursuit
également des activités d'édition, sur papier ou sur Internet (il est le créateur du Prix Internet
du Livre), dans le cadre de la société créée par sa femme, l'éditrice Susanna Lea.
Antoine Audouard. In : Un monde à lire [en ligne]. XO éditions, 2000. [Consulté le
01/10/2006] Disponible sur : http://perso.orange.fr/mondalire/aud.htm
BIBLIOGRAPHIE :
Oeuvres d'Antoine Audouard :
>> Audouard, Antoine. Marie en quelques mots. Gallimard, 1977. 496 pages
>> Audouard, Antoine. Le Voyage au Liban. Gallimard, 1979.
>> Audouard, Antoine. Abeilles, vous avez changé de maître. Gallimard, 1981.
>> Audouard, Antoine. Adieu mon unique. Gallimard, 2000. 392 pages
>> Audouard, Antoine. Une Maison au bord du monde. Gallimard, 2001. 288 pages
Héloïse et Abélard: Correspondance
>> Audouard, Antoine ; Anthony, Léonard. Le Messager des Sables. Robert Laffont, 2003
400 pages
>> Audouard, Antoine. La peau à l’envers. Gallimard, 2003. 128 pages
>> Audouard, Antoine. Un pont d’oiseaux. Gallimard, 2006 432 pages
Antoine Audouard. In : Un monde à lire [en ligne]. XO éditions, 2000. [Consulté le
01/10/2006] Disponible sur : http://perso.orange.fr/mondalire/aud.htm
SES TROIS DERNIERS LIVRES :
• Le Messager des Sables
Date de publication : 21/8/2003
RESUME DU LIVRE
'Le messager des sables' est l'histoire d'une initiation, celle du jeune musicien
Vincent Jefferson Herbach par Vivien Denon avec qui il va voyager en
Méditerranée et jusqu'en Egypte. C'est aussi l'initiation aux mystères d'un pays
baigné par un fleuve dispensateur de vie, marqué de monuments intemporels.
Une fresque épique et romanesque, tendue de magie et d'illustres figures
(Bonaparte) pour révéler un destin unique.
Le messager des sables - Antoine Audouard et Léonard Anthony. In : Evene [En ligne] Evene,
21-08-2006 [consulté le 28/09/06]. Disponible à l’adresse :
http://www.evene.fr/livres/livre/antoine-audouard-et-leonard-anthony-le-messager-des-sables9209.php
• La Peau à l’envers
Date de publication : 13/03/2005
RÉSUMÉ DU LIVRE
Tout commence par une rupture. Mais ce n'est pas aussi facile qu'on le pensait. «Moi,
qui étais parti, continuais à ma façon secrète à te chercher dans l'absence, à résoudre
l'énigme de ta présence en moi.» C'est à elle, et pour elle, qu'André écrit son histoire:
pour cette femme qu'il a quittée mais dont il ne parvient pas à faire le deuil. Fragilité
d'un homme qui croyait être insensible et qui découvre n'être, au fond, encore qu'un
enfant Au fil des pages, Antoine Audouard nous plonge dans un univers en demiteinte, fait de désir et de renoncement. Aucune linéarité, le lecteur est invité à suivre
les méandres du récit, image de la «brûlante [...], vaine et nauséeuse agitation intérieure» qui
tenaille le narrateur, lui imposant le flux et le reflux de souvenirs désordonnés: l'ennuyeux
dîner avec les futurs beaux-parents, le quotidien parisien, les vacances en Sicile avec ce
loufoque de Johnson, colosse au grand cœur qui apparaît et disparaît sans cesse... Sans
compter toutes ces autres femmes croisées, désirées, séduites, mais jamais aimées.
Le personnage d'André nous emmène et nous perd, comme il se perd lui-même, au hasard des
rencontres. On le suit au Pakistan où il fait escale, le temps d'une romance orientale. Il y a
Nadia, Imran, Meriem, et surtout il y a Noor, cette femme tout droit sortie des Mille et Une
Nuits. D'attentes angoissées en départs fugaces, le livre oscille entre lucidité amère et douce
naïveté, pour le plaisir d'une véritable éducation sentimentale.
Blitman, Sophie . La peau à l’envers. In : Lire.fr [en ligne] Lire.fr, mai 2003 [consulté le
29/09/06]. Disponible sur :
http://www.lire.fr/critique.asp/idC=44777/idTC=3/idR=218/idG=3
Extrait :
« Le matin, avant d'ouvrir les yeux, elle me demandait si je l'aimais.
Je ne lui répondais pas toujours mais je la prenais dans mes bras et je la serrais. Plus fort ne lui faisait
jamais mal, plus fort n'était jamais assez. Le visage encore froissé de sommeil, elle murmurait de ces
petits mots-là, et puis elle s'embrassait l'épaule avant de battre des mains en se répétant "Mon Dieu,
que tu es belle !".
Après, elle roulait hors du lit et la journée pouvait commencer.
C'était une chambre sans espace et sans rien, un sous-les-toits d'où l'eau gouttait les jours de pluie,
avec juste un matelas et une télé que je regardais la nuit, quand elle dormait.
– Tu m’aimes ?Son regard bleu s'attarda sur moi et sa main me caressa le nez, la joue, avant
de se poser sur un coin chiffonné du lit.
– J'avais envie de dire oui mais ça restait bloqué au fond de la gorge. J'esquissai un
mouvement pour l'embrasser mais elle me repoussa.
– Tu m’aimes ?
– Tu ne le demandas plus. Tu glissas le long de moi et tu restas ainsi en bois mort malgré ma
main qui essayait de te réchauffer en te broyant la hanche.
– Le soir même nous allions nous séparer mais je ne le savais pas. »
Antoine Audouard : La peau à l’envers. In : Editions Gallimard [En ligne] Editions
Gallimard, 21-03-2005 [consulté le 29/09/06] . Disponible à l’adresse :
http://www.gallimard.fr/Gallimard-cgi/Appli_catal/vers_detail.pl?numero_titre=10058706
• Un pont d’Oiseaux
Date de publication : 21/8/2006
RÉSUMÉ DU LIVRE
Une ancienne légende vietnamienne raconte que l'
étoile du soir et l'
étoile du matin sont
amoureuses mais ne peuvent jamais se rencontrer. Deux fois par an, les corbeaux font un
pont par-dessus la Voie Lactée et leur permettent de se réunir. En 1945, Pierre Garnier
s'engage pour aller combattre en Indochine. Il y devient le correspondant du
journal des troupes françaises en Extrême-Orient. Alors qu'il éprouve une même
répulsion pour le colonialisme français et pour le communisme vietminh, les
hasards de la guerre et de liaisons amoureuses violentes et sans espoir le mèneront
d'un bout à l'autre du pays jusqu'à la défaite. La vie de Pierre est reconstituée par
son fils André, le narrateur, qui l'a très peu connu. Au Vietnam, André arpente les
rues et convoque les fantômes pour recomposer l'histoire d'une génération
humiliée par la défaite de juin 40, qui rejoignit l'Indochine à la Libération afin d'y
rétablir une 'certaine idée de la France', et dont l'espoir se perdit quelque part entre
Dien Bien Phu et les Aurès. Ce livre fait partie de la liste des potentiels Goncourts
2006
Antoine Audouard : Un pont d’oiseaux. In : Editions Gallimard [En ligne] Editions
Gallimard, 21-08-2006 [consulté le 29/09/06]. Disponible à l’adresse :
http://www.gallimard.fr/Gallimardcgi/Appli_catal/vers_detail.pl?numero_titre=10058706
Critique littéraire
Antoine Audouard a eu deux vies d'écrivain. Celle entamée à la fin de l'adolescence et celle
reprise à l'âge adulte. Né en 1956 à Paris, fils du journaliste et écrivain Yvan Audouard, petitfils du surréaliste André Thirion (l'auteur de Révolutionnaires sans révolution), il use les
bancs du lycée Pasteur de Neuilly, puis ceux de Sciences Po. Le jeune Antoine n'a pas envie
de se lancer dans le journaliste, mais brûle de manier la plume. A dix-neuf ans, il rédige Marie
en quelques mots, autobiographie sentimentale qu'il donne à lire à son père. En douce, celui-ci
l'adresse à Roger Grenier. Lequel contribue à sa parution chez Gallimard en 1977. Deux
autres ouvrages suivent dans la foulée: Le voyage au Liban (1979), et surtout Abeilles, vous
avez changé de maître (1981), sorte de «Grand Meaulnes provençal» qui lui vaut de passer à
Apostrophes et d'avoir les honneurs du feuilleton de Poirot-Delpech dans Le Monde. Ces
livres «un peu effusifs», il ne les renie point mais ne les relit pas.
Sept voyages au Vietnam
A vingt-cinq ans, le voici vidé, persuadé de n'avoir plus rien à dire. C'est alors qu'il rencontre
«un jeune éditeur à la mauvaise réputation», Bernard Fixot. Ces deux-là vont rester encordés
pendant vingt ans. Promu éditeur de documents, Audouard croise des «voleurs, des
transsexuels, des femmes battues, des gens!» Il fait aussi la connaissance de celle qui
deviendra sa femme, l'agent littéraire Susanna Lea. Après sa lecture des lettres d'Héloïse à
Abelard, il sent que sa carrière d'éditeur est terminée, qu'il lui faut se confronter à nouveau à
la fiction. Enorme succès dans les librairies françaises, Adieu, mon unique est depuis traduit
en quatorze langues - aux Etats-Unis, Farewell, My Only Love est disponible chez Houghton
Mifflin, maison qui publie Philip Roth, l'un de ses écrivains favoris. Suivront La peau à
l'envers et Une maison au bord du monde, document poignant sur un centre de soins palliatifs
à Gardanne. Avec la série historique Inca, trois volumes écrits à six mains et signés Antoine
B. Daniel, Audouard eut l'impression de refaire ses classes, se colletant à des scènes de
batailles, obligé de mettre en place un gros dispositif romanesque. Un travail qui l'aida
grandement à se lancer dans Un pont d'oiseaux, son œuvre la plus ambitieuse et la plus
aboutie. Un manuscrit écrit à la main, nuitamment, nécessitant cinq années de labeur pendant
lesquelles il voyagea sept fois au Vietnam afin d'y rencontrer des anciens, lut tout sur le sujet notamment Lucien Bodard ou l' «injustement oublié» Jean Hougron.
Fasciné par la période 1945-1946, persuadé qu'on n'en a pas fini de payer ce moment
historique, le romancier souhaitait parler du «rendez-vous manqué» avec l'Indochine, de cette
part d'idéalisme et de rédemption qui animait les soldats envoyés «là-bas». On doit plonger
illico dans cette histoire de fantômes, de père et de fils. «Est-ce qu'un père ne devrait pas
ouvrir son cœur à son fils? Est-ce qu'un fils ne devrait pas supplier son père de lui parler? Estce qu'il ne le regrettera pas après», écrit-il dans les dernières pages... André Garnier, le héros
d'Audouard, vient d'avoir cinquante ans. Né à Saigon, il est séparé de sa femme et ne voit plus
son petit garçon. Un beau jour, le téléphone sonne. Son père, ce Pierre Garnier qu'il connaît au
fond assez mal et avec lequel il a toujours entretenu des relations en dents de scie, débarque
chez lui passer les derniers jours qu'il lui reste à vivre. A sa mort, André veut en savoir plus.
Quel fut le parcours de ce jeune homme qui avait trop lu Malraux et se rêvait en héros,
devenant successivement journaliste, projectionniste, spécialiste de l'import-export? Prenant à
la Libération le chemin de l'Indo, à l'époque de la prétendue Union française, alors que le
projet militaire consistait à «botter le cul des Japs et reprendre un siècle d'amitié francoindochinoise».
L'auteur de ce roman taillé large qui vous emporte avec son souffle, ses émotions et ses
personnages féminins inoubliables, vit à New York depuis deux ans. Audouard a quitté Paris
tant il en avait assez de «l'eczéma politico-culturel» français. Chaque matin, il n'est plus
réveillé par la radio, mais par le cri des mouettes de l'Hudson. Il vient de finir l' «adaptation»
anglaise d'Un pont d'oiseaux. De menus détails ont changé. Pas le titre, A Bridge of Birds.
Fillon, Alexandre, Rendez vous en Indochine In : Lire.fr [en ligne]. Lire, octobre 2006
[consulté
le
28/09/06].
Disponible
à
l’adresse :
http://www.lire.fr/portrait.asp/idC=50423/idTC=5/idR=201/idG=3

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