Paysage versus Architecture - Ecole nationale supérieure d

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Paysage versus Architecture - Ecole nationale supérieure d
École nationale supérieure d'architecture et de paysage de Lille
2 rue Verte | 59650 Villeneuve d'Ascq | www.lille.archi.fr
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Appel à contributions
Cahiers thématiques n° 13
Paysage versus Architecture : (in)distinction et (in)discipline.
Le laboratoire de recherche de l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille
(LACTH/Laboratoire Conception, Territoire, Histoire) publie annuellement les Cahiers thématiques. Le
treizième numéro, dont la parution est prévue en février 2014, sera consacré aux relations du Paysage et de
l’Architecture, relations au cœur du projet d’établissement comme de l’activité scientifique de l’ens{ap}Lille.
En 2006, l’Ensa de Lille accueille une formation de Paysage en ses murs. Depuis 2009, le Lacth intègre des
chercheurs en Paysage et oriente résolument ses travaux sur des thématiques et des programmes de
recherche partagés par les deux disciplines. Les travaux conduits autour de L’espace de la grande échelle
(CT6) inaugurèrent cette interdisciplinarité Architecture|Paysage aujourd’hui porteuse de l’identité du
laboratoire. Les n°9. Paysage, territoire et reconversion, 10. Architecture et Paysage, situations
contemporaines. Dix ans de recherche et 11. Agriculture métropolitaine / métropole agricole, ainsi que de
nombreuses conférences programmées au sein de l’établissement ont incarné la richesse d’un regard croisé
sur quelques-unes des problématiques de l’aménagement et de la planification territoriale à l’époque
contemporaine. Fruits de la collaboration disciplinaire entre Paysage et Architecture, ces travaux n’ont
pourtant que très rarement pris pour sujet de réflexion cette collaboration elle-même. C’est ce à quoi
propose de s’attacher et de s’atteler ce n°13 des Cahiers thématiques.
L’« interdisciplinarité » Paysage | Architecture ne va pas de soi et recouvre bien souvent une
pluridisciplinarité peu commune dans le champ du savoir. Représentés en termes opérationnels en premier
lieu par les paysagistes et les architectes, ces pratiques renvoient à des champs notionnels partagés par
une multitude et une diversité de disciplines issues des sciences humaines, exactes et techniques.
Philosophie, histoire, droit, sociologie, géographie, environnement, ingénierie, art, etc. sont autant de
disciplines constituées qui ont contribué et participent encore à la formulation des notions d’Architecture et
de Paysage. Les deux disciplines n’entretiennent pourtant pas exactement le même type de relation avec
cette série de sciences. Ainsi l’enseignement de l’architecture s’est transformé, après 1968, en intégrant
l’apport des sciences humaines (sociologie, philosophie, géographie…) alors que le développement d’une
théorie contemporaine du paysage en France au début des années 1970 est à l’initiative des sciences
humaines. Ce brassage de cultures professionnelles et de modes opératoires, de représentations du
territoire et de visées acculturatrices, a déjà fait l’objet de nombreuses études qui interrogent le plus souvent
les relations du paysage d’une part et de l’architecture d’autre part avec certaines de ces disciplines
associées. Curieusement, la relation entre les disciplines de l’architecture et du paysage reste, quant à elle,
peu traitée. Leur collaboration et/ou leur confrontation est pourtant quotidienne et ordinaire. La formation au
métier de paysagiste côtoie et coudoie celle des architectes, bien des projets font l’objet d’associations entre
ces disciplines, de nombreuses expériences collaboratives – pouvant aller jusqu’à des formes d’hybridation
– se développent ici et là à titre exploratoire. Ces rencontres, partages et/ou conflits restent peu relatés et
faiblement analysés du point de vue des méthodes, des notions et des objets qu’elles impliquenti.
Cette pauvreté critique s’explique peut-être en partie par le fait que le caractère « indiscipliné » du Paysage
et de l’Architecture ne produit pas le même effet sur la reconnaissance et la détermination culturelle et
professionnelle de l’un et de l’autre de ces domaines. Si « Architecture » désigne a priori un métier, une
discipline, des savoirs relativement identifiés et réservés à un milieu professionnel, « Paysage » reste forgé
et marqué par sa polysémie. Cette dernière a favorisé depuis une vingtaine d’année une appropriation et
une publicité large du terme de Paysage par les acteurs des projets d’aménagement, d’architecture et
d’urbanisme entre autre. Grâce ou en dépit de sa définition incertaine, le paysage est peu à peu devenu un
incontournable de l’aménagement, que ce soit à l’échelle de la planification territoriale ou à celle des projets
d’espaces publics urbains. En témoigne entre autre la dissymétrie de considération et d’intégration d’une
discipline pour et à l’autre. L’analyse des revues spécialisées en architecture depuis 1960 montre qu’elles se
sont régulièrement intéressées aux relations entre une œuvre architecturale et le paysage dans lequel elle
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s’inscrit et ont motivé à plusieurs reprises des débats entre architectes et paysagistes ii alors que les revues
ayant trait au paysagisme interrogent rarement l’architecture et ses concepteurs. Pourtant, la nécessité de
croiser les cultures professionnelles au bénéfice de l’aménagement en général ou d’un territoire donné est
devenue une thématique récurrente depuis le début des années 2000 iii. Or, parmi ces cultures
professionnelles, l’une, le paysagisme, a été particulièrement valorisée depuis 20 ans iv et conduit à attribuer
des « grands prix de l’urbanisme » à des paysagistesv. Cette légitimité ou autorité du Paysage à orienter
l’aménagement spatial et territorial est fondée par de multiples aspirations sociétales. La notion de
« paysage » permettrait d’établir un équilibre entre la nécessité du développement urbain et l’impératif d’une
meilleure gestion des ressources naturelles. Le projet paysager incarnerait ainsi le concept opérationnel d’un
urbanisme écologique. Dans les contextes de métropolisation, il assurerait le tramage du tissu urbain en
inspirant la reconversion des « trous », « enclaves » et « délaissés» en autant de « respirations » ou
d’« articulations » entre les entités urbaines constituées. Il faciliterait par ailleurs l’adhésion du plus grand
nombre d’acteurs à la prise de décision en se référant à un espace perçu ou présenté comme « bien
commun » et assurerait ainsi le caractère partagé de l’espace public. Bien plus qu’un terme permettant de
circonscrire un savoir et un domaine d’exercice professionnel réservé aux paysagistes, le « paysage »
résumerait un ensemble large d’aspirations auxquelles tout aménageur se doit aujourd’hui de répondre.
L’attention et l’incorporation du paysage par l’architecture, tout comme la formation et la considération des
paysagistes par et pour l’architecture et l’urbanisme ne nous est évidemment pas contemporaine. Notre
époque accueillerait cependant l’émergence d’une nouvelle compétence d’architecte-paysagiste, nourrie par
les savoirs communs mais également par les cultures et les visées aujourd’hui différenciées du paysage et
de l’architecture. Si, de l’avis de la grande majorité des professionnels de l’aménagement, le caractère
opérationnel et qualitatif de la relation entre architecture et paysage ne fait aucun doute, sur le terrain des
pratiques professionnelles les différends ont paradoxalement tendance à s’intensifier à mesure d’une
distinction et d’une autonomie croissante du métier de paysagiste vis-à-vis de celui d’architecte. Il parait
donc opportun d’évaluer la communauté effective des savoirs autant que la performativité des associations
entre architectes et paysagistes, d’accorder à ces relations le temps et l’espace d’une analyse spécifique et
explicite. Il s’agirait synthétiquement d’une part de distinguer les apports, approches et méthodes, visées et
pré-supposés de l’une et de l’autre discipline tant d’un point de vue opérationnel qu’épistémologique, d’autre
part de décrire les réalisations et/ hybridations auxquels cette pluridisciplinarité a donné lieu, tant dans le
champ théorique que sur le terrain des pratiques professionnelles.
Pour engager cette analyse, trois orientations de recherche sont proposées :
1. Regards croisés et expériences collaboratives
Le paysage travaillant l’architecture et l’architecture travaillant le paysage depuis l’aube des temps, ce
premier axe de recherche offre l’occasion d’un regard croisé d’une discipline sur l’autre qui peut être
éventuellement envisagée à la faveur et sous la forme de dialogues entre paysagistes et architectes. Quelle
perception les disciplines de l’architecture ont-elles de la pratique professionnelle des disciplines du paysage
et de leur objet ? Inversement, quel regard les disciplines du paysage portent-elles sur l’architecture en tant
que fait et en tant que pratique ? Quelle sorte de considération une discipline réserve-t-elle à l’autre dans le
cadre de son propre exercice professionnel ?
La collaboration entre disciplines de l’architecture et du paysage se jouant prioritairement dans le champ du
projet, ce premier axe de recherche s’ouvre également à des contributions relatant des associations,
momentanées ou pérennes, entre paysagistes et architectes, explicitant leurs raisons, narrant leurs histoires
et/ou offrant un retour critique sur l’élaboration des méthodes collaboratives que ces associations ont
engagées.
Des études menées sur des œuvres de paysage ou d’architecture que l’interrelation des deux domaines
aura particulièrement inspirées sont pareillement attendues ; ceci sans restriction d’époque ni d’aire
culturelle et sans privilège pour l’architecture savante – l’architecture vernaculaire offrant à ce sujet d’égales
perspectives de recherche – . Ces études s’efforceront d’offrir une compréhension et une lisibilité historique
des interrelations entre paysage et architecture et d’éclairer par l’histoire, l’analyse sociologique et/ou
l’investigation archivistique les contributions interdisciplinaires ou transdisciplinaires qui ont pris place ou
sont à l’origine de ces œuvres.
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2. Langage commun
Certaines notions et concepts a priori communs à l’architecture et au paysage gagneraient à être étudiés au
regard de la polysémie et de la polymorphie de leurs usages théoriques ou projectuels.
Méthodologiquement, les notions d’échelle, de projet, de programme, de site, d’environnement, de plans,
d’acteurs sont convoquées par les deux ensembles de disciplines. Culturellement, percée, trame, tissu,
nœuds et flux, densité, centralité, durabilité et soutenabilité, typologie et modélisation, participation,
appropriation et mixité, réhabilitation et reconversion, forment un lexique dont l’architecture et le paysage se
partagent l’usage. L’ensemble des espaces intermédiaires tels que le seuil, la fenêtre, la place, le parvis, etc.
se proposent comme espaces d’articulation et de rencontres physiques entre Architecture et Paysage. Ces
interfaces ou interlieux ont par ailleurs pu recevoir un statut métaphorique dont la portée théorique se
distingue selon les disciplines. Certains termes tel que paysage urbain, métabolisme urbain, promenade
architecturale, etc. semblent permettre l’expression d’une hybridation effective des disciplines de
l’architecture et du paysage dans l’ordre des typologies spatiales.
A la lumière de réflexions épistémologiques et/ou d’analyses comparées, il s’agit ici de relever certaine de
ces notions ou certaine de ces concepts, de préciser les contenus et les définitions que l’une et l’autre des
disciplines leur accordent, la manière dont l’une et l’autre influencent leur occurrence et leur compréhension.
Il s’agit également de discuter les atouts contenus par leur polysémie, d’évaluer aussi bien les écueils ou
quiproquos qu’ils représentent et leur impact dans la pratique ordinaire du projet architectural et paysager.
3. Enjeux pédagogiques
La qualité des relations entre les deux disciplines dépend largement des modalités de formation des
professionnels. En France, l’enseignement de l’architecture et du paysage est historiquement disjoint, les
ENSAP de Bordeaux et de Lille formant de ce point de vue des innovations sur le plan national. Ailleurs en
Europe, plusieurs façons de former conjointement architectes et paysagistes existent. On pense par
exemple à la culture commune longtemps favorisée au Danemark, et à qui les œuvres remarquables de
nombreux architectes et paysagistes nordiques formés à cette école sont peut-être imputables ; ou bien aux
écoles italiennes ou espagnoles où les deux enseignements sont complètement mélangés, voire confondus.
On pense encore aux modalités nord et sud-américaines, où l’enseignement du paysage se présente le plus
souvent comme une spécialisation pour les architectes. Cette orientation de recherche accueille toute
réflexion critique et prospective portant sur les pédagogies conjointes ou distinctes des deux disciplines. Elle
s’ouvre largement aux contributions étrangères ou portant sur des expériences étrangères, sans exclure les
expériences et les réflexions françaises sur le sujet.
Direction scientifique
- Sabine Ehrmann, photographe et docteur en esthétique, chercheur au LACTH (axe conception),
enseignante à l’ENSAP de Lille
- Isabelle Estienne, architecte et docteur en urbanisme, chercheur au LACTH (axe territoire),
enseignante à l’ENSAP de Bordeaux
- Denis Delbaere, paysagiste DPLG, docteur en sciences du langage, chercheur au LACTH (axe
territoire), enseignant à l'ENSAP de Lille
Comité scientifique :
Jean-Marc Besse, philosophe (EHGO, CNRS)- Catherine Grout, philosophe de l’art (LACTH, ENSAPL)Richard Klein, architecte (LACTH, ENSAPL)- Philippe Louguet, architecte (LACTH, ENSAPL) - Frédéric
Pousin, architecte (LAREP, ENSP)
Comité de lecture :
François Andrieux, architecte (ENSAPL) - Bertrand Le Boudec, architecte (ENSAPL) – Jennifer Buyck,
architecte (PACTE, IUG) – Didier Debarge, architecte (ENSAPL) - Denis Delbaere, paysagiste (LACTH,
ENSAPL)- Sabine Ehrmann, photographe, philosophe de l’art (LACTH, ENSAPL) - Isabelle Estienne,
architecte (LACTH, ENSAPBx) - Catherine Grout, philosophe de l’art (LACTH, ENSAPL) - Bénédicte
Grosjean, architecte (IPRAUS, ENSAPL) - Ghislain His, architecte (LACTH, ENSAPL) - Corinne Jaquand,
architecte-historienne (ENSAPB, IPRAUS) - Serge Koval, architecte (ENSAPL)
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Calendrier
Octobre 2012 : Lancement de l’appel à contributions
7 Janvier 2013 : Réception des abstracts
Début Février 2013 : Avis du comité de lecture sur les propositions
Début Mai 2013 : Réception des articles
Février 2014 : Parution des Cahiers thématiques
Modalités de contribution
Une proposition résumée de 1500 à 2000 signes sera transmise au secrétariat du LACTH pour le 7
Janvier 2013 afin d’être soumise au comité scientifique.
Les contributions définitives doivent parvenir pour le début Mai 2013 dernier délai, à l’École
nationale supérieure d'architecture et de paysage de Lille, en priorité par courrier électronique (ou à défaut
sur CD accompagné d’un tirage papier). Les textes, qui comporteront entre 15 000 et 20 000 signes
maximum (espaces compris et notes non comprises), seront accompagnés d’un résumé de 1000
signes maximum ainsi que d’une présentation de l’auteur (3 lignes maximum). Les notes figureront
en fin de texte et seront tapées en linéaire (pas de notes automatiques en bas de page ou en fin
de document et pas d'appels de note automatiques).
Les illustrations (4 illustrations noir et blanc maximum), fournies sur support traditionnel ou
numérique (300 Dpi minimum en format TIF), devront être libres de droits. Ces illustrations seront
légendées et l’auteur mentionnera l’ordre et la localisation vis-à-vis du texte. Si ces illustrations sont extraites
de revues, d’ouvrages ou proviennent de sources d’archives privées ou publiques, les auteurs joindront
les autorisations écrites des détenteurs de droits (photographes, éditeurs, centre d’archives…)
et devront nous confirmer qu’elles sont bien libres de droit.
Les auteurs, en répondant à cet appel à contribution, autorisent l’ENSAP de Lille à publier leur contribution
dans le cadre des Cahiers thématiques N° 13. Ces contributions ne sont pas rétribuées.
Contacts :
Isabelle Charlet, secrétariat général du LACTH
Tél : 03.20.61.95.78 e mail : [email protected]
Sabine Ehrmann, Isabelle Estienne & Denis Delbaere direction et coordination des Cahiers
thématiques n°13
École nationale supérieure d'architecture et de paysage de Lille
2 rue verte, Quartier de l’Hôtel-de-Ville
59650 Villeneuve d’Ascq
Diffusion
Cet appel à contributions est diffusé à l’ensemble des équipes et laboratoires de recherche des écoles
nationales supérieures d’architecture et de paysage en France, ainsi qu’à plusieurs unités de recherche
étrangères.
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i
Nous disposons de quelques études du marché professionnel et de ses enjeux, tantôt du point de vue des seuls paysagistes (travaux
Françoise Dubost dans la première moitié des années 1980), tantôt du point de vue des interactions entre les professions (voir les
travaux de Florent Champy et de Viviane Claude par exemple). Cependant, l’étude des relations concrètes entre les disciplines, tant au
niveau de la conception des projets que de leur mise en œuvre, est plus discrète. On peut néanmoins citer la thèse de doctorat
d’Isabelle Estienne (2010) dont l’une des motivations était de mesurer les conséquences pour les architectes de l’intervention
croissante des paysagistes dans la ville, que ce soit en termes de méthode de travail, de processus conceptuels ou de thématiques ;
également la recherche dirigée par Corinne Jaquand (Renouveler les territoires par le Paysage. Aus der Landschaft (um)-planen.
Expériences France-Allemagne, décembre 2011), pour le programme interdisciplinaire de recherche DAA/PUCA « L’architecture de la
grande Échelle » (session 4) dont l’objectif était d’identifier, principalement par des entretiens, les interactions interdisciplinaires entre
architectes et paysagistes.
ii
Voir Laurence Kimmel , « L’architecture comme paysage : Alvaro Siza », Paris, Pétra, 2010 ; « Les paysages impressionnistes de
Philippe Rahm », in L’architecture d’Aujourd’hui, n°381, 2011, p.99-108 et L’Architecture d’Aujourd’hui, n°262, 1989, p.32-40
iii
Voir Jean Frébault, Cultures Croisées, Conseil Général des Ponts et Chaussées, 2004 et Jean-Pierre Pranlas Descours, Territoires
partagés, Paris, Picard, Pavillon de l’Arsenal, 2002
iv
Sébastien Marot souligne la pertinence du paysage pour les territoires contemporains, « L’alternative du paysage », in Le Visiteur,
n°1, 1995, p. 54 ; « L’art de la mémoire, le territoire et l’architecture », in Le Visiteur, n°4, 1999, p. 114-176
v
Alexandre Chemetoff en 2000, Michel Corajoud en 2003, Michel Desvigne en 2011

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