SAINTE MARIE, MERE DE DIEU – 2006 - UpWanze

Transcription

SAINTE MARIE, MERE DE DIEU – 2006 - UpWanze
1re LECTURE Nombres 6, 22-27
PSAUME 66
2e LECTURE : Galates 4, 4-7
ÉVANGILE : Luc 2, 16-21
MARIE, MERE DE DIEU – 2017.
Glissons-nous dans le groupe des bergers ou dans un coin de l’étable pour
contempler ce qui se passe, comme le conseille saint Ignace de Loyola dans sa
contemplation de la Nativité. Prenons le temps de voir, de sentir, d’entendre pour
nous imprégner et goûter. C’est la joie et la paix de Noël. Deux mouvements
traversent cette scène : celui des bergers qui vont et viennent, et celui, tout
intérieur, de Marie au cœur de la scène.
Les bergers viennent de recevoir le message des anges annonçant le Sauveur. Ils
y croient et viennent voir. Voir quoi ? Banalement, un couple et leur enfant.
Joseph, le père, debout accueille ; Marie, la mère, silencieuse et émerveillée ; un
nouveau-né couché dans une mangeoire ‘parce qu’il n’y a pas de place pour eux
dans la salle commune’. Les bergers voient exactement ce qu’avaient annoncé les
anges, et ils croient en la vérité de cette parole. La foi jaillit et n’attend pas pour
se dire : tout de suite, ils disent ce qu’ils savent au sujet de cet enfant. En parlant,
ils donnent sens à l’événement. Puis ils s’en retournent, laissant la parole faire son
chemin chez ceux qui l’ont reçue. Eveillés, ils deviennent éveilleurs. Chemin de
disciple, qui nous sera montré tout au long de l’Evangile.
Au cœur de ces allées et venues, de ces paroles et de ces louanges peut-être
bruyantes, ‘Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur’.
Saint Luc nous met ici devant une autre attitude spirituelle : dans le silence, Marie
accueille son fils et toutes les paroles qui sont dites à son sujet, ce qu’elle a entendu
à Nazareth de la bouche de l’ange, au seuil de la maison de sa cousine Elisabeth.
Elle accueille le don de Dieu et lui fait place en son cœur. La lumière lui viendra
souvent par des paroles d’autres : ici par les bergers, parias de la société, rejetés
mais éveillés, par Siméon et Anne au Temple, par Jésus lui-même. Elle retient et
médite. Elle adhère et fait confiance. Elle nous donne les trésors de sa foi.
C’est un autre moment du chemin de disciple : celui où j’accueille la Parole et
contemple dans le silence. Notre vie est faite de ces moments qui se croisent,
moments où je reçois la Parole, la garde et la rumine, moments où elle prend sens
en moi et moments où elle s’incarne et où il me faut la dire, la proclamer, la
mettre en actes.
Le dernier verset de ce passage d'Evangile nous ramène au cœur et donne un nom
à ce nouveau-né : Jésus qui signifie 'le Seigneur sauve'. Voilà la Bonne
Nouvelle : Dieu lui-même vient sauver son peuple, il vient habiter chez les
hommes, il annonce en sa chair qu’Il se fait l’un de nous pour que nous devenions
comme Lui. Il nous sauve, qu’est-ce à dire, sinon qu’il nous relie au Père de
façon définitive, indestructible, éternelle ? Désormais, notre salut est un Nom,
une Personne, source de vie. ‘Etre sauvé, c’est être relié.’ Jésus-Sauveur définitif
et universel nous conduit semblablement vers le Père et vers les frères. Il nous
sauve parce qu’il est le chemin vers le Père.
Seigneur Jésus, j’aime ton Nom et je voudrais, comme le psalmiste, le murmurer
jour et nuit. Ton Nom ouvre en moi un espace et, comme un mot de passe, me
donne accès au Père et aux frères. Ton Nom me guérit, me console, me met debout.
Ton Nom est la source de la joie. Celle, intérieure et douce, de Marie. Celle,
communicative, des bergers.
M.D.

Documents pareils