3ÈME DIMANCHE DE CAREME – ANNEE C LC 13,1

Transcription

3ÈME DIMANCHE DE CAREME – ANNEE C LC 13,1
CHARLES DE FOUCAULD : C OMMENTAIRES SUR L ’E VANGILE SELON S AINT L UC
3 ÈME DIMANCHE DE CAREME – ANNEE C
L C 13,1-9
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (13,1-9)
Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant
leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens
étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien, je
vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. Et ces dixhuit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que
tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous
convertissez pas, vous périrez tous de même. » Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait
un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit
alors à son vigneron : ‘Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve
pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?’ Mais le vigneron lui répondit : ‘Maître, laisse-le
encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du
fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.’ »
Commentaire de Charles de Foucauld1
Parabole du figuier qu'on coupera, si malgré les soins, le temps, la patience avec laquelle on
l'attend, il persiste à être stérile.
Que vous êtes bon, mon Dieu, de nous répéter tant et tant de fois, sous tant et tant de
formes, que le temps est court, qu'il nous est donné pour produire de bons fruits (« La
gloire de mon père, c'est que vous deveniez mes disciples et que vous rapportiez du fruit
»), que nous ne savons ni le jour ni l'heure jusqu'à laquelle le divin jardinier patientera, à
laquelle le Père de famille rentrera, à laquelle le juge nous fera rendre compte ; que nous
devons produire beaucoup de fruits, nous à qui il a été tant donné, nous qui savons la
volonté du Maître, nous qui avons entendu et compris sa voix... Que vous êtes bon, de
nous appeler à votre amour par tant de moyens et par cette crainte salutaire que vous ne
cessez de tâcher de nous inspirer ! Depuis combien de temps Dieu patiente ! Depuis
combien de temps il jardine notre âme sans qu'elle rapporte de fruit ! Hâtons-nous, hâtonsnous de rendre ce qu'il nous a donné, de faire ce qu'il nous a appris, de pratiquer sa volonté
qu'il nous a fait connaître... Hâtons-nous, hâtons-nous de rapporter ces fruits de vertu, ces
fruits de vie évangélique, ces fruits de fidélité, ces fruits de pur amour pour lesquels Dieu
jardine depuis si longtemps, si inutilement, notre âme !
1
M/368, sur Lc 13,1-9, en C. DE FOUCAULD, L’imitation du Bien-Aimé. Méditations sur les Saints Évangiles (2),
Nouvelle Cité, Montrouge 1997, 62.