LES LITS HALTE SOINS SANTE NORD De l`ASSOCIATION LA
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LES LITS HALTE SOINS SANTE NORD De l`ASSOCIATION LA
LES LITS HALTE SOINS SANTE NORD De l’ASSOCIATION LA HALTE PERE ETIENNE GRIENENBERGER 140 route de Bois de Nèfles 97490 SAINTE CLOTILDE 0262 20 21 47 0262 28 36 98 RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 1 RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 2 SOMMAIRE I. PRESENTATION DU DISPOSITIF p.6 A. Les Lits Halte Soins Santé au niveau national Cadre législatif et réglementaire Définition et fonctionnement Le financement Le public accueilli B. Les lits Halte Soins Santé au niveau local Organisme gestionnaire Autres établissements gérés par l’association Organigramme Présentation des LHSS de Sainte-Clotilde C. Identification de la structure D. Projet d’établissement II. L’EQUIPE p. 10 A. Personnels administratifs et des services généraux B. Personnel en charge de l’accompagnement social C. Personnels en charge de l’accompagnement sanitaire D. Formation du personnel E. Mouvement du personnel F. Stagiaires G. Réunions d’équipe RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 3 III. L’ACCOMPAGNEMENT ET LES PRESTATIONS p. 12 A. Les soins B. L’accompagnement social C. L’hébergement IV. L’ACTIVITE DES LHSS p. 15 A. Les sollicitations B. Le taux d’occupation C. La situation administrative et sociale D. Le profil des personnes accueillies E. La durée des séjours F. Les différents motifs de sortie G. Le recours aux services d’urgence, de secours et à l’astreinte RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 4 INTRODUCTION A l’occasion du 21éme rapport sur le Mal Logement en France et de ses répercussions sur l’état de santé, un éclairage particulier sur la région Réunion a permis de mettre en exergue le contexte local avec une amplification de la précarité au regard de ce qui est déjà constaté au plan national. A la Réunion, il y a avec un taux de chômage trois fois plus important qu’en métropole, la population percevant le RSA est quatre fois supérieure à la moyenne nationale et la population couverte par la CMU-C est, quant à elle, cinq fois plus élevée. Cette réalité rend compte autant du faible niveau de ressources avec la perception de minima sociaux, que de la difficulté à avoir accès à un logement ainsi que des conséquences sur le recours et l’accès aux soins. Les personnes ayant les conditions de vie les plus précaires présentent par ailleurs des troubles psychiques et des addictions qui mettent à mal l’accès au logement et leur maintien dans celui-ci. L’interaction entre la perte d’un logement ou hébergement, des difficultés financières et une problématique de santé inscrit une personne dans un processus d’exclusion. La création d’un nouveau dispositif pour les plus démunis a permis de développer une offre de soins sur la zone nord, sous tutelle de l’Agence Régionale de Santé et en lien avec la Direction de la Jeunesse des Sports et de la Cohésion Sociale. Les Lits halte Soins santé Nord ont élargi la palette de réponse pour un public fragilisé, vulnérable pour lequel l’accès aux soins et la continuité de ceux-ci sont mis à mal par des conditions de vie précaires. L’équipe pluridisciplinaire accueille, héberge des personnes sans abri qui nécessitent des soins ne justifiant pas un temps d’hospitalisation. Ce dispositif médico-social doit permettre d’accompagner des personnes, pour la plupart marginalisées, vers l’insertion en recherchant des solutions adaptées à leurs demandes et à leurs capacités. RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 5 I. PRESENTATION DU DISPOSITIF A. Les Lits Halte Soins Santé au niveau national Cadre législatif et réglementaire 1993 : installation à titre expérimental « des lits infirmiers » chargés d’accueillir des personnes sans domicile, nécessitant une prise en charge sanitaire et sociale adaptées mais ne justifiant pas une hospitalisation. Le 6 juillet 2004, le CILE (Comité Interministériel de Lutte contre les Exclusions) décide de développer les possibilités de dispenser des soins aux personnes sans domicile fixe. Un statut juridique et financier sont donnés aux lits, un cahier des charges est défini, avec pour objectif de créer 100 lits par an pendant 5 ans. La loi n°2005-1579 du 19 décembre 2005 relative au financement de la Sécurité Sociale pour 2006, article 50, crée les structures dénommées « Lits Halte Soins Santé » et définit le principe de leur financement. La circulaire DGAS/ SD 1A/2006/47 du 7 février 2006 relative à l’appel à projet national en vue de la création de structures dénommées « Lits Halte Soins Santé» précise les modalités de mise en œuvre et de fonctionnement. L’Article L312-1-9 du Code de l’Action et de la Famille précise que les LHSS font partis des structures médico-sociales et sont à ce titre sous l’autorité administrative de l’Agence Régionale de Santé. Définition et fonctionnement Les Lits Halte Soins Santé sont des établissements médico-sociaux au sens du 9° du I de l’article L. 312-1 du Code de l’Action Sociale et des Familles. Ils ne se substituent ni à l’hôpital ni aux dispositifs de droits communs et ne sont pas dédiés à une pathologie donnée. Ils sont destinés à l’accueil temporaire des personnes sans domicile et/ ou en grande précarité. L’état de santé de ces personnes ne justifie pas d’hospitalisation mais nécessite une prise en charge adaptée et globale quelle que soit leur situation administrative. Ils sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 6 L’admission est prononcée par la Chef de service de l’établissement, après sollicitation sociale du SIAO Insertion, et selon l’avis médical du médecincoordonnateur des soins, ayant donc exclu la nécessité d’une prise en charge hospitalière. La durée prévisionnelle ne doit pas excéder deux mois mais peut-être renouvelée selon l’évolution de l’état de santé de la personne. La sortie est soumise à avis médical. Toute personne est libre de quitter la structure quand elle le souhaite. L’accompagnement social s’assure de l’effectivité des droits et amorce la recherche d’une solution adaptée au besoin de réorientation de chacun. Le non-respect du règlement de fonctionnement peut entrainer la rupture de la prise en charge si les comportements des personnes ne permettent pas d’améliorer leur situation globale ou si celles-ci mettent en danger le collectif. Les LHSS sont ouverts toute l’année 24h/24h. Ils offrent : Un hébergement avec l’ensemble des prestations hôtelières Des soins médicaux et paramédicaux Un suivi thérapeutique Un accompagnement social global Des prestations d’animation et d’éducation sanitaire et citoyenne Le financement Les LHSS sont financés par l’Agence Régionale de santé sur la base d’un forfait journalier par lit. Ce forfait couvre l’ensemble des besoins liés à la prise en charge des personnes tant sur le plan hôtelier que sur le plan médico-social. Le public accueilli Toute personne en rupture de logement et d’hébergement dont la pathologie ou l’état général ne nécessite pas d’hospitalisation ni de prise en charge sanitaire spécialisée mais requiert une prise en charge médico-sociale adaptée. Les LHSS doivent être mixte et accueillir tout type de public majeur isolé. B. Les lits Halte Soins Santé au niveau local Un premier repérage des besoins, à partir des données des Boutiques Solidarité et des Accueils de Jour, du Samu Social et des PASS (Permanences d’Accès aux Soins de Santé) des hôpitaux fait ressortir le besoin de ce type de dispositif encore manquant sur notre territoire. Deux opérateurs ont été retenus, l’un dans le Nord et l’autre dans le Sud. RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 7 Proposition d’actualisation du SAHIR 2007-2011 : Programmation d’une structure de 10 lits pour le territoire Sud et de 20 lits pour le territoire Nord, sous réserve d’une étude de besoins produite par les porteurs de projet pour examen en autorisation en 2009 et 2010. L’Agence Régionale de Santé a obtenu les budgets nationaux afin d’y pourvoir à compter de 2012. Ces établissements devront prendre place au sein d’équipements sociaux regroupés afin de garantir la viabilité budgétaire de leur fonctionnement. L’opérateur retenu pour le Nord est l’Association la Halte Père Etienne Grienenberger. Source : DRASS « Schéma d’hébergement, d’accueil et d’insertion – volet « santé » de l’insertion des personnes défavorisées – actualisation 2007-2011 ». Organisme gestionnaire La Halte Père Etienne Grienenberger (L.H.P.E.G.) Siège social : 66 rue d’Après – 97400 Saint-Denis Président : monsieur GAY joel Représenté par monsieur NOUVEAU Nicolas en qualité de directeur général Téléphone : 0262 90 89 60 - Fax : 0262 90 89 50 Courriel : [email protected] N° SIRET : 428 664 155 000 36 - Code APE : 8790 B Statut du personnel : « contrat à durée indéterminée » (statut dominant) Convention Collective Nationale 1951 Adhérent à un syndicat d’employeurs : OUI, NON, Autres établissements gérés par l’association Deux centres d’hébergement d’urgence l’un sur le nord « Les Jonquilles » avec une capacité de 40 places et l’autre dans l’est « Fleur d’eau » avec une capacité de 30 places. Un dispositif Maison Relais avec 22 places ainsi que 9 places sur le même site avec un dispositif Aide au Logement Temporaire, ALT jeune, dans le nord situé au chaudron. 5 appartements diffus permettant d’accueillir 17 personnes, situés dans le nord et dans l’est. RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 8 ORGANIGRAMME DE LA L.H.P.E.G. - au 30 JUIN 2015 /ObSELL 5'A5aLbLSTRATLOb * 5LRE/TEUR bOUVEAU bicolas 16/07/13 SLEDE CLLLERE A5aLbLSTRATLVE DESTLObbALRE /OatTA.LE /LALREbTEAU Sabine 01/02/01 SE/RETALRE /OatTA.LE aLvUEL Sylvie 17/11/10 /IAU 5OTATLOb 57 tLA/ES /IAU SU.VEbTLOb 30 tLA/ES /IEC 5E SERVL/E CObTALbE Daelle 01/12/06 /IEC 5E SERVL/E (LbTERLa) tALbLAYE Emeline 15/06/2015 /IRS LES WObvULLLES 40 tLA/ES CLLLERE E5U/ATLVE & SO/LALE ASSLSTAbTE SO/LALE tAYET .rigitte 02/01/06 CLLLERE LODLSTLvUE ADEbTS 5E SERVL/E /ARtAYE Liliane 01/10/01 ADEbT A5aLbLSTRATLVE .EDUE Sarah 04/01/10 µ CRAb/OURT Vanessa - Tt** E5U/ATEUR StE/LALLSE /IOW /IEUY Ulrick 01/12/14 aObLTRL/E E5U/ATRL/E µ .A.ET Emmanuelle Tt** 15/04/14 01/01/15 ROYER /hantal 01/10/07 TAR.Y aarylène 15/08/04 TLREtLE5 badège 01/04/07 ADEbT 5'A//UELL µ /YRLAvUE Yarine - Tt** 01/04/2015 µ CL/IORA /indy - Tt** 15/07/2015 CLLLERE E5U/ATLVE & SO/LALE ASSLSTAbTES SO/LALES RAaET Elodie - Tt** 18/02/13 tAYET .rigitte - Tt ** 02/01/06 CLLLERE LODLSTLvUE ADEbT 5E SERVL/E TAR.Y aarylène - Tt** 15/08/04 LISS 5OTATLOb 20 tLA/ES aE5E/Lb .ETAb/OURT aarie 01/12/14 /IEC 5E SERVL/E LEDARbLSSOb Sophie 01/09/14 LLTS IALTE SOLb SAbTE 20 tLA/ES /IAU CLEUR 5'EAU 30 tLA/ES LODEaEbTS 5LCCUS /IRS 17 tLA/ES CLLLERE A5aLbLSTRATLVE tRESTATALRE 5E SERVL/E CLLLERE A5aLbLSTRATLVE ADEbT A5aLbLSTRATLVE .EDUE Sarah - Tt** 04/01/10 ADEbT tOLYVALEbT LE5EbOb tierre - Tt** 01/10/01 CLLLERE E5U/ATLVE & SO/LALE ASSLSTAbTES SO/LALES DROb5Lb Stéphanie 23/04/12 RAaET Elodie - Tt** 18/02/13 AbLaATEURS /ARLLER tatricia - Tt** 01/09/11 µ bOaARL Thérèse - Tt** 09/09/13 CLLLERE LODLSTLvUE ADEbTS 5E SERVL/E /O/OTLER Wocelyne 01/10/09 5EVAbE .éatrice 01/10/09 µROUDET .eatrice 11/05/2015 ADEbT tOLYVALEbT µ WARbA/ .ernard - Tt** 08/12/14 01/03/2015 SURVELLLAbTS 5E bULT LE.EAU Edouard 19/01/02 LE.Ob 5avid 01/10/13 SURVELLLAbTS 5E bULT /A5ET Deorges 02/03/03 DObTILER Diovanni 01/10/09 ADEbT A5aLbLSTRATLVE .RLSEVLb Laurence 01/10/09 ADEbTS 5'A//UELL µ .OYER /harlène - Tt** 02/09/13 µ E5aOb5 a-Laure - Tt** 01/06/15 µCObTALbE 5aniel ADEbT tOLYVALEbT LE5EbOb tierre 01/10/01 RO.ERT Samuel 01/09/11 CLLLERE A5aLbLSTRATLVE CLLLERE E5U/ATLVE & SO/LALE ASSLSTAbTE SO/LALE ALAaELOU Astrid 18/03/13 AbLaATRL/E /ARLLER tatricia - Tt** 01/09/11 Aat µ TAR.Y /hristine - Tt** 01/12/13 µ bARAYAbLb tascal - Tt** 01/05/14 CLLLERE LODLSTLvUE CLLLERE A5aLbLSTRATLVE CLLLERE SOLDbAbTE ADEbTS 5E SERVL/E µ AU.RAS Anais 01/09/13 /OLTRAT /larence 01/02/13 CL/IERE 5aisy 09/09/11 ADEbT A5aLbLSTRATLVE LEOb aaryse 24/11/11 LbCLRaLER tAS/UAL SOLER aoisés 20/04/15 AL5E SOLDbAbTE 01/11/14 ADEbT tOLYVALEbT SLbAaOUbY Wohnny 26/03/12 /ULSLbLER SORLLER Wularsène 05/07/13 SURVELLLAbTS 5E bULT A5Aa .ernard 11/02/13 tLTER.OTI aickael 11/02/13 Président - GAY Joel Vice Président - ZITTE Guy Secrétaire - PAUSE Liliane Trésorier - RINGWALD Yves Membre - KICHENIN Axel Membre - RASONOLOROMANAZA Béni Membre - ARMAND Jean Marie Membre - FONTAINE Patricia Membre - LEOVILLE Martine Membre - LATCHOUMAN André ** Temps partiel µ Contrats Aidés 01/01/01 Date d'entrée dans l'association RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 ALT WEUbES SU.VEbTLOb 10 tLA/ES aALSOb RELALS 10 tLA/ES ALT WEUbES SU.VEbTLOb 10 tLA/ES CLLLERE E5U/ATLVE & SO/LALE CLLLERE LODLSTLvUE /ESC .RLLLAbT Anne Daelle 14/01/13 µ aAR.OLS 5elphine /OaaLS 5E /ULSLbE RO.ERT Drégory 19/08/13 * aALSOb RELALS SU.VEbTLOb 22 tLA/ES 9 AbLaATRL/E aALLLOT Leila - Tt** 01/11/13 ADEbT tOLYVALEbT /OLTRAT Crédéric - Tt** 14/03/14 Présentation des LHSS de Sainte-Clotilde Les Lits Halte Soins Santé Nord sont dans un bâtiment de quatre niveaux avec un rez-de-chaussée et trois étages. Ils sont situés à la périphérie du chef-lieu, à 10 minutes du centre hospitalier universitaire et à cinq minutes d’une clinique privé, ayant un service d’urgence pour les traumatismes et les douleurs thoraciques. La capacité d’accueil de l’établissement est de 20 places dont 2 chambres PMR (pour Personnes à Mobilité Réduite) au rez-de-chaussée. L’ouverture officielle s’est faite le 1er janvier 2015 après obtention des autorisations administratives liées à la Sécurité Incendie et à l’Accessibilité de notre type d’ERP. C. Identification de la structure Nom de la structure : LHSS NORD Responsable/Chef de services : LEGARNISSON Sophie Numéro FINESS : 97 040 8605 Numéro SIREN : 428 664 155 Adresse : 140 Route du Bois Nèfles à Sainte-Clotilde, Numéro de téléphone : 02 62 20 21 47 D. Projet d’établissement L’établissement dispose-t-il d’un projet d’établissement : OUI NON Date de mise en œuvre : 2013 Date d’échéance : 2018 Jusqu’à présent, le projet d’établissement n’a pas été retravaillé. Cette mise en chantier est programmée pour 2016 dans une dynamique participative de co construction avec les salariés, les accueillis ainsi que les partenaires. II. L’EQUIPE A. Personnels administratifs et des services généraux Chef de service Secrétaire Agent de service Agent polyvalent Surveillant de nuit RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 1 ETP 1 ETP 3 ETP 1 ETP 2 ETP 10 B. Personnel en charge de l’accompagnement social Assistante sociale 1 ETP C. Personnels en charge de l’accompagnement sanitaire Médecin Infirmier AMP Aide-soignante Prestataire de service : 10 heures par semaine 1 ETP 2, dont 1 ETP et 1 contrat unique d’insertion 1 ETP D. Formation du personnel Plusieurs formations ont été mises en place durant l’année dans le cadre de la formation continue. Les membres de l’équipe ont pu notamment participer aux formations sur « les écrits professionnels », sur « la gestion des émotions dans la relation d’aide », sur « la gestion de la violence et de l’agressivité ». Ces formations ont permis à l’équipe de se professionnaliser en développant un savoir-faire notamment pour le personnel le moins expérimenté. Nous avons également demandé l’intervention d’un psychologue, prestataire de service afin d’accompagner l’ensemble de l’équipe suite à un décès dans la structure. Ce professionnel a permis de mettre en place des groupes de travail sur une période de 6 mois afin d’évoquer l’ensemble des difficultés rencontrées avec notre public. Ce temps d’élaboration collectif a permis de renforcer l’esprit et la dynamique d’équipe en optimisant les ressources de celle-ci. E. Mouvement du personnel Au cours de cette année, nous avons recruté un agent de service pour renforcer l’équipe existante ; ce personnel est arrivé au mois de janvier 2015. Nous avons dû procéder au recrutement d’un nouvel infirmier suite à une démission ; l’infirmier a pris son poste au mois de mai. Par ailleurs, un contrat d’avenir a pris fin au mois de décembre et nous avons recruté pour le remplacement de celui-ci. Un nouveau médecin est arrivé sur notre structure au cours de l’année suite au départ du médecin en poste. F. Stagiaires Nous avons a accueilli quatre stagiaires sur les LHSS ; une stagiaire en cours de formation pour un bac professionnel, une stagiaire « assistante de vie aux RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 11 familles », une autre en stage de découverte du milieu professionnel avec Pôle Emploi et enfin une stagiaire assistante sociale de 1ére année en formation à l’IRTS. L’accueil de stagiaire aux LHSS a permis aux référents et formateurs de prendre connaissance de notre dispositif. Le choix de ce lieu de stage a été un atout puisque les stagiaires ont apporté de l’information et des précisions sur la prise en charge des lits halte soins santé, dispositif méconnu de leurs formateurs. G. Réunions d’équipe Différents temps de réunion sont programmés à des fréquences différentes sur la structure : Une réunion interservices mensuelle Une réunion de synthèse sociale mensuelle Une réunion médico-sociale à la quinzaine III. ACCOMPAGNEMENT ET PRESTATIONS A. Les soins Un médecin, prestataire de service est présent sur le site ; il devient le médecin référent des personnes accueillies et assure une présence médicale à raison de deux fois par semaine, sur des jours fixes. En dehors de sa présence physique, il peut être amené à répondre téléphoniquement lors de sollicitations de la part de l’équipe. A l’étude des volets médicaux, il évalue le besoin sanitaire et s’assure de la pertinence de la prise en charge dans notre dispositif. Lorsque les volets médicaux ne sont pas renseignés correctement, il vérifie ou fait vérifier certaines informations pour exclure toute nécessité de continuité de prise en charge hospitalière. Lors de la prise de congés du médecin, celui est remplacé. L’infirmier est présent en semaine et travaille un weekend par mois lorsqu’il est d’astreinte. Lorsqu’il est absent, les soins infirmiers sont prodigués par une équipe d’infirmières libérales si nécessaire. Lorsque celui-ci part en congés, il est remplacé afin d’assurer la continuité des soins ce qui permet également de rassurer les patients. Notre infirmier prend les différents rendez-vous pour le suivi sanitaire, accompagne certains patients lorsque cela est nécessaire et s’assure de la prise des traitements. Il évalue en lien avec l’équipe sanitaire l’autonomie des personnes pour la prise du traitement. L’ensemble de l’équipe collabore au soin en fonction de ses compétences. Les aides médico-psychologiques, l’aide-soignante collaborent plus étroitement pour l’appropriation des régimes alimentaires, de leurs traitements ainsi que pour un ré RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 12 apprentissage de l’hygiène corporelle ou une stimulation à celle-ci. L’accompagnement pour la gestion du traitement se fait quand cela est possible. L’ensemble de l’équipe peut être amenée à accompagner physiquement les patients à des rendez-vous, à leur rappeler ceux-ci pour qu’ils puissent y penser et se préparer pour s’y rendre. B. L’accompagnement social Accès aux droits Accompagnement vers le logement Accompagnement vers l’emploi Soutien à la gestion d’un budget Un diagnostic social est fait peu de temps après l’arrivée de la personne avec des éléments d’informations déjà fournis par le volet social qui nous est renseigné en amont lors de la demande. L’accès aux droits est un axe prioritaire d’accompagnement pour l’obtention d’une pièce d’identité, une domiciliation et un travail de partenariat avec les travailleurs sociaux des PASS et des services intra hospitaliers pour notamment permettre l’accès aux soins. Certaines personnes nécessitent une protection juridique ; quatre demandes ont été adressées au Procureur de la République au cours de cette année. Pour les personnes étrangères, nous avons conduit des demandes de renouvellement d’autorisation provisoire de séjour pour soin et d’aide médicale d’état. L’assistante sociale en lien avec notre médecin a fait 3 demandes pour l’allocation adulte handicapée. Des demandes d’aide financière ont été faites pour l’accès au logement type FSL ainsi que pour instruire une demande de pièce d’identité. L’assistante sociale a dû également accompagner des personnes pour un accès à un compte bancaire et pour régulariser le versement de leurs revenus. L’accompagnement dans les démarches d’insertion est le deuxième axe prioritaire auprès de notre public avec le soutien à la gestion du budget. L’ensemble des orientations de sortie ont cet objectif et celui-ci est atteint dans la mesure de la capacité de la personne à amorcer ou à reprendre un parcours d’insertion. L’intérêt de notre dispositif est d’éviter un retour à la rue si la personne le veut et autant que peut se faire. Toute personne est libre de quitter les LHSS sans formalité particulière. La durée de séjour avec la stabilisation dans un lieu géographique est ce qui favorise des prises de conscience et permet de faire le point sur la souffrance accumulée dans le parcours de vie. L’arrivée aux LHSS est dans un premier temps RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 13 vécu comme un temps de répit/ de pause vers un mieux-être avec une évolution positive de son état de santé. La reprise de confiance avec le temps permet à la personne de se mobiliser et d’envisager de façon plus optimiste un projet. Dans la majorité des attentes, les personnes souhaitent avoir un logement. L’accompagnement médico-social est le tiers nécessaire entre le souhait de la personne accueillie et les possibilités de réponses apportées. C. Hébergement Les modalités de restauration Les repas sont préparés par notre cuisine centrale située sur le site de Fleur d’Eau dans l’Est. Les livraisons sont journalières à l’exception des repas du weekend qui sont livrés le vendredi. Les menus proposés sont affichés pour la semaine. Nous tenons compte des régimes alimentaires pour raison de santé ainsi que les restrictions alimentaires liées au culte. Les personnes disposent-elles d’une prestation restauration ? OUI, NON, Si oui, s’agit-il ? D’une prestation fourniture des repas réalisés en interne (avec la participation des usagers). Petit-déjeuner Déjeuner Dîner L’hygiène et les services Téléphone Salle de bains individuelle Nécessaire d’hygiène Trousse de premiers secours Lave-linge Livres, revues et journaux Télévision Autres : nurserie, don de vêtements RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 14 Chaque personne dispose d’une chambre individuelle avec sanitaire. Des produits d’hygiène sont remis à l’arrivée de la personne et nous possédons un petit stock de vêtements et de linge de corps. Un roulement est mis en place pour l’utilisation des machines à laver à l’usage des personnes. Le linge de maison, est quant à lui, géré par un prestataire extérieur à raison de deux fois par semaine. L’entretien de l’hygiène des locaux est sous la responsabilité des agents de service en collaboration avec l’aide médico-psychologique et l’aide-soignante. Une participation est attendue de la part des accueillis en fonction de leur état de santé notamment pour l’entretien et le nettoyage de leurs chambres. L’équipe pluridisciplinaire accompagne les personnes accueillies dans les actes de la vie quotidienne selon les compétences de chacun. IV. L’ACTIVITE DES LHSS A. Les sollicitations Nb de demandes Nbx d’admissions en fonction du type d’orientation En % SIAO Urgence SIAO Insertion Janvier 11 3 7 Février 8 2 5 Mars 4 0 3 Avril 13 3 6 Mai 5 2 2 Juin 4 1 2 Juillet 8 1 5 Août 10 7 0 Septembre 9 2 2 Octobre 4 2 1 Novembre 3 1 1 Décembre 9 1 5 TOTAL 88 25 39 RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 15 Nous avons reçu 91 sollicitations avec des demandes écrites formalisées pour une orientation sur notre dispositif et également des appels téléphoniques qui n’ont pas été comptabilisés. Le SIAO, Service Intégré d’Accueil et ’Orientation est le seul orienteur possible. Cette instance décisionnelle se réunit à la fréquence d’une fois par semaine et traite la partie sociale de l’orientation. Le volet social est adressé au SIAO qui nous transmet par courrier une demande d’orientation en cas de décision favorable de la commission. Suite au traitement du volet social et dès avis favorable, nous nous rapprochons de l’instructeur pour programmer un rendez-vous d’admission. 14 12 10 8 6 4 2 0 13 11 10 7 8 8 5 3 6 4 3 2 3 0 5 9 5 4 22 9 7 1 2 Nbx de demandes 1 5 4 22 0 2 3 1 11 1 Nbx d'admissions en fonction du type d'orientation Nbx d'admissions en fonction du type d'orientation Nous avons procéder à 39 admissions avec le SIAO Insertion et à 25 avec le SIAO Urgence avec un pic pour ce mode d’admission au mois d’aôut qui a correspondu à un retour de congés des travailleurs sociaux des hôpitaux. Le délai pour procéder à une admission diffère selon le mode d’orientation par le SIAO. Nous procédons à une admission du lundi au vendredi midi. Le délai entre le dépôt d’une demande et l’admission effective varie de 3 à 7 jours si le traitement est assuré par le SIAO Insertion et d’environ 48 heures si le traitement est assuré par le SIAO Urgence. Une double validation est nécessaire pour pouvoir admettre une personne dans notre dispositif. En parallèle, nous disposons d’un dossier de « régulation » pour le volet médical. Celui-ci est traité par notre médecin généraliste qui vérifie l’adéquation entre la problématique de la personne et les critères d’admissibilité. RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 16 Les demandes d’orientations/ Les orienteurs Nb de pers orientées En % Centre hospitalier universitaire 32 50,00 PASS 20 32,26 EPSMR 1 1,11 Clinique privée 3 Structure d'hébergement 5 8,06 EDSI/ Maison de la fraternité 2 3,12 Conseil Départemental 1 1,11 TOTAL 64 100,00 4,34 80% des personnes nous sont orientées par le CHU Nord et Sud. Parmi cellesci, 50% nous sont adressées par un service intra hospitalier et 32% par les services de la PASS (Permanence d’Accès aux Soins de Santé) toutes zones confondues, avec les consultations externes. Notre orienteur principal est donc le centre hospitalier. Structure d'hébergement 8% Clinique privé Conseil Départemental 2% 5% EPSMR 1% PASS (Permanence d'accès aux Soins de Santé) 31% EDSI/Maison de la fraternité 3% Centre hospitalier universitaire 50% Environ 5% des orientations nous sont envoyées par un établissement privé. Les orientations par les services généralistes de la PASS nous sont souvent adressées en urgence. Le recours à la consultation externe est un point d’accroche, parfois éphémère, pour stimuler une demande de prise en charge sur notre établissement. D’une demande de soin ponctuel ou en urgence, l’équipe des PASS stimule la personne pour l’obtention de son accord et de son adhésion pour un accompagnement continu. Dans certaines situations, lorsque la problématique de santé le nécessite, la personne est prise en charge dans un service hospitalier. La proposition RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 17 d’accompagnement vers notre dispositif l’hospitalisation et ce auprès du SIAO. est réitérée dans le temps de Nous procédons à une admission dès lors que le médecin des LHSS a également émis un avis favorable après étude du volet médical. Ce volet est complété par un médecin de ville ou hospitalier et nous est adressé par mail ou par fax à l’attention du médecin qui vérifie les besoins sanitaires et la capacité du dispositif à y pouvoir. L’admission est prononcée par la Chef de service de l’établissement après donc avis médical du médecin qui évalue et identifie les besoins sanitaires de la personne à accueillir. Motifs des demandes d’admissions Nb Taux sur l'ensemble des demandes d'admission Décompensation aigue de pathologie psychiatrique 1 1,61 Gynéco-obstétrique 0 0,00 Dermatologie 0 0,00 Post chirurgie 4 6,00 Pathologie chronique connue sans décompensation 26 40,62 Altération état général, dénutrition, épuisement 5 8,06 Infection 4 6,00 Autre 7 11,29 Décompensation aigue de pathologie somatique chronique 8 12,36 Traumatologie 9 14,06 TOTAL 64 100,00 Motifs de demande d'admission RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 18 100 40,63 26 10 1 4 1 6,25 5 7,81 4 6,25 10,94 7 12,50 8 14,06 9 1,56 Nb Tx sur l'ensemble des demandes d'admissions Ces données renseignent essentiellement le motif des orientations vers notre dispositif et il ne rend pas compte de l’ensemble des pathologies associées que peut avoir une même personne. Ces bases de données chiffrées ne rendent pas compte de l’état général de la personne orientée. Le médecin « orienteur » indique une problématique cible qui est la porte d’entrée de notre dispositif pour une demande de suivi médical et d’accompagnement sanitaire. Le motif de l’orientation ne renseigne pas l’état général global somatique et psychique. Sur ce type de dispositif, constat est fait de l’accueil d’une population fragilisé autant physiquement que psychiquement. Par conséquent, nous constatons que la majorité des personnes accueillies ont une altération de l’état général due à une dénutrition. 64% des personnes présentent ont une problématique addictive, 35% ont des troubles neurologiques du système nerveux central et périphérique et 50% présentent des troubles psychiatriques. Ces troubles associés sont renseignés en partie dans le volet médical et dans le cadre de notre prise en charge des consultations spécialistes peuvent être demandées pour établir un diagnostic, avoir un suivi spécialiste ou reprendre celui-ci. . Au cours de la prise en charge aux LHSS, des diagnostics ont été établis afin d’évaluer l’autonomie de la personne en fonction des troubles présents afin de réfléchir à une solution de sortie adaptée. RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 19 B. Le taux d’occupation Mois/Taux d'occupation TAUX Pourcentage/mois D'OCCUPATION % théorique Janvier 21,93 620 Février 58,21 560 Mars 74,51 620 Avril 85,33 600 Mai 84,19 620 Juin 88,50 600 Juillet 80,81 620 Août 67,50 620 Septembre 82,60 600 Octobre 78,20 620 Novembre 74,60 600 Décembre 72,50 620 TOTAL 76,00 7300 RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 20 Le taux d’occupation annuel est de 76% pour l’année 2015. Avec un début d’accueil au mois de janvier, il y a eu une progression importante des admissions sur le premier trimestre avec un taux maximal d’occupation au mois de juin. Le taux d’occupation au 1er semestre est de 84%et au second de 78%, cette baisse du taux s’explique par un nombre plus important de sorties et une légère diminution du nombre d’admissions. Les LHSS n’ont que 2 chambres PMR (personnes à mobilité réduite) ce qui réduit notre capacité d’accueil ; nous avons dû refuser 7 demnades faute de disponibilité d’une chambre PMR. C. La situation administrative et sociale Les ressources à l’entrée A L'ENTREE Nb de pers orientées en % des personnes accueillies Salaire 0 0,00 AAH 11 17,19 Retraite 7 10,94 Sans ressources 27 42,19 RSA 18 28,13 Allocation chômage 1 1,51 Minimum vieillesse 0 0,00 TOTAL 64 100 Notre public est composé en grande partie de personnes sans revenu, jeunes mois de 25 ans qui ne peuvent prétendre à des ressources, personnes étrangères en situation irrégulière sur le sol et personnes en rupture d’accompagnement social. Au cours de l’année 2015, nous avons accueilli 10 personnes étrangères venant de la zone océan indien dont 8 se trouvaient en situation administrative irrégulière. RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 21 Pour les personnes bénéficiant du RSA, l’accès au logement social est complexe faute de ressources suffisantes et aussi du fait de la crainte des bailleurs de possibles troubles. Ce sont des personnes qui ont un parcours d’errance de plusieurs années et/ ou de chômeurs LES RESSOURCES de longue 100 durée. 42,19 28,13 27 Nous 18 17,19 11 10,94 avons 7 10 également accueilli des 1,56 1 retraités qui 1 Salaire AAH Retraite Sans RSA Allocation Minimum pour la ressources chômage vieillesse plupart ont une retraite Nb de pers orientées en % qui ne dépasse pas 800 euros et qui sont en situation d’isolement et d’endettement qui les a mis en difficulté pour se maintenir dans un logement. Pour les personnes percevant l’Allocation Adulte Handicapée, celles-ci ont plus de possibilités de par leur capacité financière à obtenir un logement dans le parc social mais aussi dans le privé. La couverture sociale à l’entrée A L'ENTREE Nb de pers orientées en % des personnes accueillies Le régime général d'assurance maladie 10 16,13 La couverture Maladie Universelle (CMU) 23 37,10 L'aide Médicale d'Etat (AME) 8 12,90 Sans assurance maladie 6 6,45 Mutuelle 7 11,29 La CMU complémentaire (CMU-C) 9 14,52 RSI 1 1,61 TOTAL 64 100,00 RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 22 Globalement, peu de personnes admises sont arrivées sans couverture sociale de base aussi du fait d’un partenariat de qualité avec les PASS. Lorsque cela a été le cas, nous avons pu travailler en amont avec les travailleurs sociaux des services hospitaliers afin que ceux-ci initient une demande. La demande est effective dans un délai de 15 jours à 1 mois. Par ailleurs, il a fallu, instruire des demandes pour l’obtention de la CMU complémentaire. 40 35 30 25 20 15 10 5 0 35,94 23 10 15,63 8 12,50 6 9,38 Nb de pes orientées 7 10,94 9 14,06 1 1,56 en % D. Le profil des personnes accueillies Nb de femmes Répartitions par sexe et âge Nb de femmes Nb d'hommes Nb de pers accueillies % des personnes accueillies 18 à 25 ans 1 5 6 9,67 26 à 39 ans 1 6 7 11,29 40 à 49 ans 2 16 18 29,03 50 à 59 ans 2 14 16 25,00 60 à 69 ans 0 15 15 23,43 70 et plus 1 1 2 3,23 TOTAL 7 57 64 100 RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 18 à 25 ans 15% 60 à 69 70 et plus ans 14% 0% 26 à 39 ans 14% 40 à 59 ans 57% 70 et plus 2% Nb d'hommes 18 à 25 ans 9% 26 à 39 ans 10% 60 à 69 ans 26% 40 à 59 ans 53% 23 En fonction de la typologie des personnes et de leur âge, les ré orientations peuvent être davantage complexes. Ainsi les jeunes de moins de 25 ans sans ressources ont des difficultés à accéder à des structures adaptées, faute de places. Les personnes les plus âgées et dépendantes, quant à elles, ont des délais d’attente inacceptables pour intégrer des EHPAD. Nous n’avons d’ailleurs toujours pas réussi à obtenir une seule place dans ces dispositifs. Au cours de l’année 2015, nous avons accueilli une majorité d’hommes à 90% et 10% de femmes. La moitié de notre public se situe dans la fourchette d’âge de 40 à 59 ans, 23% entre 60 et 69 ans, 10% entre 18 et 25 ans et 3% de 70 ans et plus. REPARTITION PAR SEXE Nb de femmes 10,94 11% Nb d'homme s 89,06 89% L’hébergement à l’entrée du dispositif Nb de pers accueillies % des pers accueillies Logé dans un habitat indigne/logement précaire (caravane, squat, logement insalubre …) 7 10,83 A la rue 33 51,56 Résident d'une structure d'hébergement 5 7,81 Hébergé chez des tiers 15 23,43 Hôpital (hospitalisation longue durée) 4 6,25 TOTAL 64 100 RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 24 Suite à un rapport Logé dans un Hôpital habitat (hospitalisation social, la commission Hébergé chez un indigne/logement longue durée) SIAO valide donc tiers précaitre 5% 24% (caravane, squat, une orientation logement insalubre, lorsqu’elle estime …) 11% que les conditions de vie ne permettent pas Résident d'une structure à une personne d'hébergement A la rue nécessitant des soins 8% 52% de pouvoir se soigner correctement. L’intérêt d’une orientation aux LHSS est d’éviter une dégradation de l’état de santé d’une personne lorsque les conditions de vie n’y sont pas favorables. Au regard des conditions de vie avant l’accueil, 80% des personnes accueillies ont des conditions très précaires et correspondent donc à la typologie du public attendu. Nous constatons qu’il s’agit majoritairement d’hommes isolés. La durée de l’errance Nb de personnes En % sur le nb personnes accueillies Moins d’un an 19 42,22 De 1 à 5 ans 13 28,89 Plus de 10 ans 11 24,44 Plus de 20 ans 2 4,44 TOTAL 45 100 42,22 19 28,89 13 11 2 24,44 4,44 En % sur le nb personnes accueillies Nb de personnes 70% des personnes orientées ont un parcours d’errance et la durée de celui-ci va conditionner leur capacité à pouvoir investir l’accompagnement proposé et la vie en collectivité. Les personnes avec un parcours de rue de moins d’un an et de 1 à 5 ans sont celles qui adhérent le plus rapidement à un projet et qui sont les plus actives dans les démarches. Pour les autres, en errance depuis plus de 10 ans, l’accompagnement est plus complexe avec des demandes qui ne sont pas en adéquation avec leur degré d’autonomie. La durée d’inscription dans l’errance conditionne l’adhésion à l’accompagnement médico-social. Le nombre d’années influe sur la capacité à investir un projet avec pour certains la nécessité de prendre du temps pour se stabiliser avant d’envisager une solution de sortie. RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 25 E. La durée des séjours Nb de prise en charge En % Inférieur ou égale à 15 jours De plus de 15 jours à 1 mois 9 14,06 12 18,75 De 1 à 2 mois 10 15,62 De 3 à 4 mois 19 29,68 De 5 à 6 mois 12 18,75 De 8 à 11 mois 2 3,12 TOTAL 64 100 19 20 18 16 14 12 12 10 12 10 9 8 6 4 2 2 0 Inférieure ou égale à 15 jours De plus de 15 jours à 1 mois De 1 à 2 mois De 3 à 4 mois De 5 à 6 mois De 8 à 11 mois Notre durée de prise en charge est de 2 mois avec possibilité de reconduction du contrat de séjour. Environ 50% des personnes ont eu une durée de prise en charge sur un 1er contrat, 29% ont eu un renouvellement de leurs contrats, 19% ont dépassé 4 mois et 3% ont eu une durée de prise en charge de 8 à 11 mois. L’intérêt de notre dispositif est de permettre à des personnes en errance de pouvoir se stabiliser géographiquement en bénéficiant de soins et de pouvoir ainsi s’inscrire dans un projet individualisé. L’investissement dans un projet de réinsertion est une démarche à laquelle une partie de notre public n’adhère pas. Lorsque les personnes sont orientées vers les LHSS, il s’agit d’un choix par défaut suite à une dégradation de leur état de santé, à un accident, à une agression et à une maladie. RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 26 Pour certaines personnes, des durées de prise en charge sont courtes du fait de leur difficulté à s’investir dans un projet et dans une vie collective. Pour d’autres, l’arrivée aux LHSS leur permet de se stabiliser en travaillant sur un projet de réinsertion. Des solutions de sortie positives aboutissent en moyenne dans un délai de 3 à 6 mois et nous constatons qu’il faut un certain temps avant qu’une personne puisse envisager un projet et concrétiser celui-ci en se donnant les moyens de le réaliser. Il s’agit de les accompagner dans un processus de changement qui peut être source de difficulté/ de déstabilisation notamment pour ceux qui ont vécu dans une instabilité chronique. F. Les différents motifs de sortie Nb de pers accueillies en % Comportement inapproprié, motif disciplinaire 2 4,25 Refus des soins 2 4,25 Décès 1 2,12 Incarcération 1 2,12 Projet hors département 4 8,51 Départ volontaire 13 27,65 Vers une structure d'hébergement 5 10,63 Vers un logement autonome privé 5 10,63 Vers un logement autonome social 0 0 Vers une Maison Relais 2 4,25 Chez des tiers 3 6,38 Vers une famille d'accueil social 0 0 Vers une famille d’accueil thérapeutique 0 0 Vers un appartement de coordination thérapeutique (ACT) 3 6,38 Vers un établissement sanitaire 6 12,76 Vers un autre dispositif LHSS 0 0 TOTAL des sorties 47 100 RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 27 30 25 20 15 10 5 0 27,66 4,26 4,26 2 2 12,13 12,13 8,51 4 13 12,77 10,64 10,64 5 5 00,00 Nb de pers 6,38 4,26 3 2 00,00 00,00 6,38 6 3 00,00 en % Les interruptions de contrat Nous avons dû exclure de façon définitive deux personnes de la structure, une au semestre et une autre au second. Pour la 1ére, il s’agit d’un jeune âgé de moins de 25 ans et pour l’autre d’une personne ayant un parcours de rue de plus de 20 ans présentant, tous les deux des troubles du comportement avec agressivité verbale et physique. 1er Concernant les départs volontaires, il y a eu 13 départs volontaires dont 3 personnes qui ont refusé la solution de sortie pour convenance personnelle. 3 personnes ont quitté la structure avant la fin de leurs soins et pour 7 autres personnes, celles-ci n’ont pas adhéré ou ont adhéré en partie à l’accompagnement médico-social. La consommation de produits psychoactifs chez ces personnes est ce qui a rendu difficile l’adhésion à l’accompagnement proposé. Comme celles-ci sont dans le déni de leurs consommations, tout accompagnement vers une démarche de soin est rejeté. La prise en charge au sein de notre dispositif trouve ses limites avec une structure ouverte qui est à proximité d’une boutique et de stations-services. Au cours de l’année 2015, seules 2 personnes ont accepté de faire une cure de sevrage et une troisième d’avoir une consultation avec un médecin addictologue. Les orientations à la sortie La structure est un dispositif qui relève de l’hébergement d’Insertion. Dans ce cadre, l’accompagnement social proposé doit favoriser le plus possible l’insertion par le logement quand cette solution est possible, envisageable avec des ressources suffisantes ainsi que l’autonomie requise pour un logement autonome. L’accès à un logement autonome n’a pu se faire qu’avec le dispositif IML « d’intermédiation locative » et également avec le dispositif AVDL « d’accompagnement dans et vers le logement privé ». Le délai d’accès au logement avec cet accompagnement est en moyenne de 4 mois. RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 28 Des demandes en parallèle sont adressées ou ont déjà été adressées aux bailleurs sociaux et aucune réponse positive n’est obtenue. Nos délais de prise en charge ne permettent pas l’accès au logement par le biais d’un bailleur social, à ce jour L’orientation vers un Centre Hébergement Réinsertion Sociale se pose lorsque notre assistante sociale évalue une nécessité d’accompagnement soutenu pour la continuité les démarches. Malgré une évolution globalement positive, certaines personnes n’ont pas l’autonomie suffisante pour accéder directement au logement à la sortie de notre dispositif. Nous avons pu orienter deux personnes vers le logement adapté en Maison Relais au cours de cette année et avons plusieurs profils d’accueillis qui relèveraient de ce type de dispositif. Actuellement, le manque de places dans ce type de dispositif nous contraint à ne pas envisager cette solution de sortie qui serait pourtant la plus adaptée pour au moins un tiers de notre public. Des orientations vers des Familles d’accueil Sociale ont été également travaillées. Nous nous sommes rapprochés du Conseil Départemental avec le service des Actions de Santé. Nous avons donc commencé un travail de partenariat et avons reçu quelques familles afin de rencontrer des personnes. Aucun entretien n’a eu de suite favorable pour l’accueil d’un résident. L’orientation vers une Famille d’Accueil Thérapeutique est à ce stade de notre fonctionnement très complexe. Nous avons accueilli au cours de cette année une personne qui est bénéficiaire de l’allocation adulte handicapée pour des troubles psychiatriques. L’équipe médico-sociale a voulu travailler à un deuxième accueil dans une famille thérapeutique mais sans l’aide, l’aval et la collaboration du service de secteur ce projet devient caduc. A ce stade de notre première année de fonctionnement nous constatons des difficultés pour travailler un projet de sortie de notre dispositif en collaboration avec la psychiatrie. Une seule orientation a pu aboutir en lien avec la psychiatrie avec le dispositif d’accompagnement sanitaire d’intermédiation locative d’« Allons Deors ». La prise en charge d’une personne présentant des troubles psychiatriques associés est problématique car nous n’avons pas suffisamment d’étayage de professionnels spécialisés pour nous accompagner dans un projet consensuel en lien avec le patient. Cela surajoute la non intervention de l’Equipe Mobile de Psychiatrie sur notre dispositif. Les lits halte soins santé de la Réunion ne sont pas autorisés à bénéficier de l’appui du service de l’Equipe Mobile de Psychiatrie, ce qui n’est pas le cas de l’ensemble des LHSS de métropole qui conventionnent avec les équipes mobiles de psychiatrie de leurs régions. Nous avons également pris en charge des personnes ayant une pathologie chronique somatique en rupture d’hébergement. Pour ce type de profil, nous avons sollicité l’Association Rives qui disposent d’Appartements de Coordination Thérapeutique (ACT).Les personnes orientées dont l’admission a été validée, ont été RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 29 acceptées avec des conditions de ressources. Pour les autres, sans ressources l’admission n’a pas été possible et nous avons donc dû envisager une autre orientation par défaut. Certaines personnes ont été ré orientées vers l’hôpital lorsque la dégradation de leur état de santé à nécessiter une prise en charge plus conséquente avec un plateau technique. G. Le recours aux services d’urgence, de secours et à l’astreinte Nb d’appels en % Nb d’interventions en % SAMU 12 25,53 6 31,58 POLICE 4 8,51 3 15,79 POMPIERS 0 0 4 21,05 ASTREINTE 31 65,96 6 31,58 TOTAL 47 100 19 100 35 31 30 25 20 15 12 10 5 6 0 SAMU 4 3 POLICE Nb d’appels 0 4 POMPIERS 6 ASTREINTE Nb d’interventions Il est important de signaler que cet outil statistique de comptage des appels n’est opérant que courant juillet 2015, aussi ce tableau ne rend compte que du deuxième semestre 2015. Dans le cadre de notre accompagnement, un personnel est d’astreinte et peut être joint 24H/24H.Les personnes d’astreinte sur les LHSS sont le directeur, la chef de service et l’infirmier. Quand le personnel l’estime nécessaire et en fonction de certaines procédures mises en place, les salariés interpellent téléphoniquement la personne en charge de l’astreinte afin d’échanger sur la situation et de prendre les décisions qui s’imposent. Il arrive que l’astreinte se déplace physiquement notamment pour des troubles du comportement de certains résidents mais aussi pour prodiguer des soins lorsqu’il s’agit de l’infirmier. RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 30 Par ailleurs, lorsque les services d’urgence et de secours sont interpellés, l’astreinte est informée systématiquement de toute information. Notons que pour cette année, le personnel n’a pas quantifié de façon systématique le nombre d’appel à l’astreinte et aux forces de l’ordre. V. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES Les Lits Halte Soins Santé existent sur le territoire réunionnais depuis l’ouverture des LHSS Sud au mois de novembre 2011. Ce dispositif est relativement récent sur le département avec une capacité de 10 lits pour le sud. A l’ouverture des LHSS Nord, nous faisons le constat d’une réelle méconnaissance du dispositif et de la nécessité de renseigner les partenaires sur le type de prise en charge offerte et les limites de celle-ci. Il n’y a donc pas de sectorisation concernant l’orientation sur ce type de dispositif. Selon la disponibilité sur la zone demandée, une personne peut être orientée en fonction d’un choix géographique lorsqu’il y a une possibilité d’accueil. Si ce n’est pas le cas, elle est réorientée vers la structure qui a de la disponibilité. Pour certaines validations d’admission, la personne a finalement pu refuser la prise en charge car la zone géographique demandée n’a pas correspondu à sa demande initiale. Etant donné que les LHSS Nord ont une capacité de 20 places, nous avons plus de disponibilité d’accueil et lorsque les LHSS sud n’ont plus de disponibilité, les personnes nous sont ré adressées. L’errance géographique et institutionnelle est ce qui caractérise notre public. L’instabilité, la rupture de soin, le recours systématique aux services des urgences et/ou de secours sont des paramètres récurrents dans les parcours de vie de nos accueillis. Les lits halte soins santé ont pour mission de collaborer avec un ensemble de partenaires afin de constituer un maillage de professionnels autour du patient. Les personnes en errance ont également un parcours médical et social qui est décousu et dont ils n’arrivent pas ou peu à rendre compte. L’intérêt à l’arrivée est de recueillir des informations, de récupérer des bilans médicaux, de rechercher l’ensemble des professionnels qui ont été en lien avec la personne. Certaines présentent un parcours de vie circulaire entre hébergement d’urgence, centre d’hébergement, famille d’accueil et des retours à la rue qui ponctuent des arrêts avec des mises en échec de projet. Il est clair que l’élaboration d’un projet pour une sortie positive de notre dispositif inscrit l’accueilli dans une durée de prise en charge qui dépasse les deux mois. La Réunion est la troisième région consommatrice d’alcool due notamment à l’aspect historique et économique de la culture de la canne et de la production de rhum. La consommation de cet alcool fait partie de la culture réunionnaise et l’aspect neurotoxique de celui-ci impact sur la santé des plus démunis, notamment avec un prix dérisoire pour l’achat de celui-ci. Par ailleurs, il y a trois fois plus de RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 31 personnes atteintes de diabète que sur le territoire national et la prévalence de la dialyse est quatre fois supérieure au total des 26 régions du registre REIN. Le plateau technique de l’île dans la zone océan indien prend en charge notamment des personnes étrangères souvent dans le cadre de l’urgence avec les EVASANS. Ces personnes bénéficient d’un accueil sur une certaine durée dans leur comité et sont ensuite rejetées. A l’instar des constats qui ont été faits sur les LHSS de Paris, la durée de prise en charge pour ce type de public nécessite du temps et des moyens pour travailler à un projet de réinsertion pérenne, autant que peut se faire. Certaines sorties du dispositif sont complexes pour le public vieillissant du fait de la difficulté à accéder à une place en EHPAD ainsi que pour les personnes présentant des troubles psychiques. Une meilleure connaissance de notre dispositif ainsi qu’un travail partenarial avec la psychiatrie, l’addictologie et la gériatrie sont des axes de travail à développer afin d’optimiser notre prise en charge globale. RAPPORT D’ACTIVITE LHSS LHPEG ANNEE 2015 32