Un résumé de l`histoire de Les Rochers et du Vieux Saint

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Un résumé de l`histoire de Les Rochers et du Vieux Saint
Bienvenue à Les Rochers!
L’Ancienne résidence d’été de Sir John A. Macdonald
De 1873 à 1890, cette maison est la résidence du premier Premier Ministre du Canada,
Sir John Alexander Macdonald. Accompagné de sa femme Lady Agnes et de sa fille
handicapée Mary, ils font le trajet de 650 km d’Ottawa quasiment à chaque été. Comme
c’est le cas durant l’ère Victorienne, un entourage du personnel (secrétaires, majordomes,
infirmières, cavaliers) les accompagnent. À cette époque, la propriété est plus vaste
qu’aujourd’hui, s’étendant à quelque distance sur la crête rocheuse. Il y a des étables et
une glacière du côté est de la maison. La circulation locale sur cette route comprend des
chevaux, des calèches et des wagons.
Les Rochers
La maison à l’origine est construite circa 1850 et occupe la surface où se trouve
présentement la cuisine. Sir John A. Macdonald et sa famille sont locataires pendant neuf
étés avant de faire l’acquisition de la propriété en 1882. Macdonald double la superficie
de la maison, en ajoutant des pièces à l’aile gauche (où le salon et les chambres d’amis
sont situés présentement), de même que la magnifique galerie.
La maison a plusieurs détails architecturaux intéressants : les grandes embrasures des
portes peuvent indiquer que la maison a été adaptée pour la chaise roulante de leur fille,
les grandes fenêtres proéminentes suggèrent que la maison a été conçue pour le plaisir
des vues panoramiques et de l’air frais. Le fait que le plancher, les fenêtres, le foyer, les
installations sont intacts démontre la qualité de la construction par des artisans talentueux
et aussi le soin pris par les occupants subséquents pour conserver ce patrimoine.
1
La Vie à Les Rochers
Les étés à St. Patrice pour Sir John et sa famille se passent de fin juin à début septembre.
Malgré que ce soit un long trajet, ce n’est pas difficile d’imaginer le désir de la famille de
quitter la ville stressante où il fait chaud, pour passer du temps paisible et fortifiant à cette
retraite dans un cadre magnifique et revigorant. Par la suite, Lady Macdonald remarque
que Les Rochers est l’endroit préféré de Sir John, où il se repose bien et a du plaisir1.
La fille de Sir John devient très attachée à la maison. Parfois, on la transporte jusqu’au
rivage, mais la plupart du temps elle prend plaisir à s’asseoir sur sa chaise dans la
véranda et observer le trafic fluvial2. Parfois, Mary a la compagnie de sa demi nièce
Daisy (la fille du fils de Sir John, Hugh, de par son premier mariage) qui passe beaucoup
de temps avec ses grands-parents, John et Agnes, à Ottawa et à St. Patrice.
Dans la ville connue comme Fraserville (rebaptisée Rivière-du-Loup en 1919), à environ
3 miles à l’est de la maison, se trouve l’église anglicane St. Bartholemews où Sir John et
sa famille prient. La famille occupe le banc en avant et la chaise de Sir John y est
toujours exposée. Lady Macdonald aide souvent dans les ventes de charité de l’église.
St. Bartholemews est ouverte au public pendant l’été, et les demandes d’information
peuvent se faire au Manoir Fraser situé au 32 rue Fraser (à l’intersection de Du
Domaine).
À cette époque, Fraserville est une ville forestière florissante composée de résidents
anglophones et francophones qui développent l’économie. La région est un centre
d’agriculture solide et le tourisme estival est important. Les habitants des villes affluent
dans la région en raison des « caractéristiques de spa », pour relaxer et profiter de l’air
fortifiant et les eaux du fleuve St. Laurent.
St. Patrice
St. Patrice est devenu une retraite estivale dans les années 1860 et les descendants
(présentement 6 générations) de quelques-uns des premiers résidents y passent leur été.
La majorité des chalets sont construites sur le côté nord de la route, permettant aux
occupants de profiter des vues superbes du fleuve et du coucher de soleil. Les premiers
propriétaires sont des fermiers qui vendent des terrains escarpés et rocheux sur le bord de
la falaise pour la construction de ces maisons. Ces caractéristiques rocheux sont
probablement à l’origine du nom que les Macdonalds ont donné à cette maison : « Les
Rochers ».
On n’est pas certain de ce qui a attiré les premiers résidents de St. Patrice, même si
Vicomte Monck, le gouverneur général du Canada de 1861 à 1868, y possède une cabine
de chasse et figure parmi les premiers passionnés de St. Patrice. La présence des
1
Pope, Sir Joseph in The Role of the Deputy Minister, J. H. Bieler, Canadian Public Administration, Vol 4,
1961, pg. 153
2
Reynolds, Louise, Agnes, Lady Macdonald (Samuel Stevens, 1979), pg. 94
2
Macdonalds attire des amis et des associés qui construisent à proximité. Au fil des
années, d’autres politiciens, comme le premier ministre Louis St. Laurent, ont apprécié
cette communauté et la considèrent comme une place estivale spéciale. Les premiers
ministres John Diefenbaker et Joe Clark ont visité la région pour rendre leur hommage.
En 1967, le Conseil canadien des sites et monuments historiques a placé une plaque en
bronze devant Les Rochers.
L’achèvement d’un quai à Rivière-du-Loup a permis le transport par bateau et par
traversier et en 1860 la compagnie ferroviaire Grand Trunk arrive à Rivière-du-Loup. De
plus, les vertus fortifiants de l’air marin (souvent prescrits par les docteurs à leurs
patients) ne doivent pas être sous estimés… l’histoire dit que Sir John A. et son ami, Sir
Henry Bate, ont mandaté un médecin de Baltimore pour trouver le meilleur endroit de
cure dans le pays. Sa recommandation est : St. Patrice.
Photo: You’ll Never Die John A.! par Edwin Clarence Guillet (Macmillan, Toronto, 1967)
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