Water Erosion – Technical Annex - Agriculture et Agroalimentaire
Transcription
Water Erosion – Technical Annex - Agriculture et Agroalimentaire
Supplément technique sur les indicateurs agroenvironnementaux Érosion éolienne : Méthodologie Auteurs : Nom de l’indicateur : Portée : H. Rostad et G. Padbury Risque d’érosion éolienne Couverture provinciale (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba), 1981 à 2001 Contexte L’érosion éolienne est une préoccupation un peu partout au Canada, des sols sableux qui bordent le fleuve Fraser en Colombie-Britannique aux zones littorales des provinces de l’Atlantique. Cependant, le risque d’érosion éolienne est de loin le plus grand dans les prairies semi-arides, où il y a de grandes bandes de terres cultivées. La région des Prairies est particulièrement vulnérable à l’érosion éolienne en raison du climat sec et des grandes étendues cultivées, très peu protégées du vent. Nous utilisons l’indicateur du risque d’érosion éolienne (REO) pour évaluer comment la modification des pratiques agricoles fait évoluer le risque de dégradation par le vent des sols cultivés. Nous appliquons l’indicateur aux régions agricoles du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta, ainsi qu’au secteur de la rivière de la Paix en Colombie-Britannique, où le problème revêt une importance primordiale. Méthode de calcul Nous avons estimé le taux d’érosion éolienne au moyen de l’équation d’érosion éolienne (EEO), (Woodruff et Siddoway, 1965). L’équation est la suivante : E=f(I,K,C,L,V) (1) où E est la perte en terre moyenne annuelle potentielle, I, l’indice d’érodabilité du sol, K, le facteur de rugosité du sol, C, le facteur du climat, L, la longueur à découvert d’un bout à l’autre du champ et V, la couverture végétale. Variables de l’EEO Facteurs I et K L’érodabilité du sol (facteur I) est définie comme la perte potentielle de sol par acre et par an dans un grand champ lisse ayant le même facteur du climat (C) que Garden City (Kansas). Elle est reliée au pourcentage d’agrégats de diamètre supérieur à 0,84 mm. Les facteurs I des divers groupes de texture utilisés dans la présente analyse sont les suivants : Groupe de texture Facteur I (tonnes/acre) Sable loameux Loam sableux Argile Loam 134 86 60 35 1 Le facteur K, qui représente la quantité d’aspérités du sol, a été fixé à 0,75 pour les sols loameux ou argileux et à 1,0 pour les sols sableux. Facteur climatique C Chepil a proposé un facteur climatique C lié à la vitesse du vent mise au cube et divisée par le carré de l’indice de Thornthwaite. Pour les Prairies, le facteur C va de plus de 100 près de Swift Current à moins de 10 dans le nord-est de la Colombie-Britannique. Ces chiffres représentent le taux moyen relatif d’érosion éolienne à un endroit ou à un autre en pourcentage du taux moyen à Garden City (Kansas). Un certain nombre d’équations servent à calculer C. Elles font toutes intervenir la vitesse mensuelle du vent, la température et les données sur les précipitations. Ces équations sont influencées indûment par les faibles températures et les neiges importantes au cours de l’hiver. Nous avons retenu l’équation proposée par Chepil (1962), qui est la suivante : C=100(V3/(I+60)2)/1,9 (2) où I est l’indice de Thornthwaite, soit les précipitations annuelles moyennes moins l’évapotranspiration potentielle annuelle, et V, la vitesse moyenne annuelle du vent en milles/heure à 30 pieds. Nous nous sommes servis des Normales climatologiques des écodistricts canadiens 1961-1990, dont les données proviennent des stations météorologiques d'Environnement Canada. La vitesse du vent a été convertie de 10 mètres (32,8 pi) à 30 pieds de hauteur au moyen de la loi de puissance U1=U2*(h1/h2)0,2 où U1 et U2 sont les vitesses du vent aux hauteurs h1 et h2 respectivement. Nous avons aussi obtenu des Normales climatologiques des écodistricts canadiens les valeurs moyennes mensuelles et annuelles de l'évapotranspiration potentielle (EP) et les déficits hydriques (DH) selon la méthode de Thornthwaite. Nous avons calculé le facteur du climat C pour chaque écodistrict au moyen de la vitesse moyenne annuelle du vent et des données P-EP (précipitations moins évapotranspiration potentielle) et avons appliqué le facteur à chaque polygone des Pédo-paysages du Canada (PPC) dans l’écodistrict. Correction du facteur C pour tenir compte des chinooks Les chinooks, ces vents qui font fondre la neige et laissent les champs exposés à l’érosion éolienne en hiver, influent beaucoup sur le potentiel d’érosion dans le sud de l’Alberta et de la Saskatchewan. Nous avons employé deux ensembles de données climatologiques pour choisir les zones où les chinooks font sentir leur effet. D’abord, nous avons pris les degrés-jours de croissance (DJC) des Normales climatologiques, en appliquant l’indice : DJC >0 degré moins DJC >5 degrés. Par exemple, dans l’écodistrict près de Lethbridge, il y a 2 679 DJC >0 degré et 1 604 DJC >5 degrés; la différence est de 1 075. Les chiffres les plus élevés indiquent des unités thermiques plus hautes dans la plage des températures de zéro à cinq degrés, qui surviennent surtout dans les mois d’hiver. Nous avons trouvé les chiffres les plus élevés, de 1 030 à plus de 1 060, dans le secteur de Lethbridge. Le second ensemble de données climatologiques sont les DJC >5 degrés pour les mois de décembre, janvier et février. Encore une fois, les valeurs les plus élevées se présentent à l’ouest de Lethbridge, et nous trouvons des valeurs moyennes près de Calgary et à partir de Lethbridge, en passant par Medicine Hat, jusqu’à Maple Creek. Nous avons augmenté de 30 % le facteur C dans les zones où les valeurs de DJC >5 degrés étaient élevées, et de 15 % dans les zones où les valeurs étaient moyennes. 2 Rendement et quantités de résidus L’effet des résidus de récolte sur l’érosion éolienne est lié au type, à la quantité et à l’orientation des débris végétaux. La quantité de résidus est liée au rendement de la culture. Chaque culture montre une relation différente entre rendement et quantité de résidus sur pied ou coupés. Nous avons établi les rendements moyens des diverses cultures sur les 4 groupes de texture dans les 5 régions (zones pédologiques) d’après les dossiers d’assurance-récolte dans les 3 provinces des Prairies (tableau 2). Nous avons mis en relation le rendement avec les résidus sur pied et/ou coupés au moyen des équations élaborées par McConkey et coll. (2000) et Moulin et Beimuts (2000) (tableau 3). Tableau 2. Rendement des grandes cultures Rendement des cultures Région 1 Zone de sol brun Région 2 Zone de sol brun foncé Région 3 Zone de sol noir Région 4 Groupe de texture Canola boiss./ acre Céréales (Blé) boiss./acre Maïsgrain boiss./ acre Lin boiss./ acre Légumineuses (pois) boiss./ acre Pommes de terre quintal/ acre Soya boiss./ acre Betterave à sucre lb/acre sable loameux 12 14 20 10 15 200 10 8000 loam sableux 18 18 25 12 20 200 12 8000 loam 22 27 40 16 28 200 14 8000 argile 24 32 50 20 34 200 15 8000 sable loameux 12 15 30 12 16 200 10 8000 loam sableux 18 19 50 16 21 200 12 8000 loam 23 29 60 19 29 200 14 8000 argile 24 32 70 21 34 200 15 8000 sable loameux 14 23 40 14 20 200 15 8000 loam sableux 17 29 50 16 26 200 25 8000 loam 20 32 70 20 30 200 32 8000 argile 22 35 80 22 34 200 35 8000 sable loameux 18 20 40 13 20 200 15 8000 3 Sols gris foncé Région 5 Sols gris loam sableux 22 26 50 15 25 200 20 8000 loam 23 28 60 20 28 200 25 8000 argile 25 32 70 22 30 200 28 8000 sable loameux 14 20 40 15 20 200 15 8000 loam sableux 17 26 50 18 25 200 18 8000 loam 20 28 60 22 28 200 25 8000 argile 22 32 70 24 30 200 30 8000 Tableau 3. Données sur les cultures et coefficients Culture Unité de rendemen t Résidus sur pied Résidus coupés AFSN9 2 AFSN9 2 ASSN9 2 ASSN9 2 Poids au boissea u Canola boiss./acr e 50 716 741+1,07*lb/acre 0,06 1,3 0,10 1,4 Céréales boiss./acr e 60 206+0,22*lb/acr e 689+0,57*lb/acre 7,27 0,78 4,31 0,97 Maïs-grain boiss./acr e 56 1 1,6*lb/acre 0,5 1,0 0,75 1,0 Maïs d’ensilage tonnes/ acre 2000 1 1700 0,5 1,0 0,19 1,17 Lin boiss./acr e 56 1 1,77*lb/acre 2,1 0,92 2,9 0,96 Légumineuse s boiss./acr e 60 446 (0,9*lb/acre)(0,000 125*lb/acre2 ) 0,15 1,2 0,03 1,48 Pomme de terre quintal/ acre 100 1 0,0402*lb/acre 0,07 1,28 0,0 0,0 Soya boiss./acr e 62 1 1,25*lb/acre 0,15 1,2 0,03 1,48 4 Betterave à sucre lb/acre Blé d’automne 1 1 0,1625*lb/acre 0,07 1,28 0,0 0,0 0 1 500 6,5 0,8 0,0 0,0 Effet des façons culturales sur les quantités de résidus Les résidus de récolte se décomposent naturellement au cours de l’été et de l’hiver. Le travail du sol contribue à la décomposition. La réduction des résidus de diverses cultures varie en fonction de l’instrument aratoire. Les données sur la réduction des résidus que nous avons utilisées proviennent de McConkey et coll. (2000) et de Moulin et Beimuts (2000). Les valeurs de réduction des résidus employées pour chaque passage de l’instrument aratoire figurent au tableau 4. Table 4 Réduction des résidus par le travail du sol Réduction en pourcentage des résidus selon le type de travail du sol Cultivateur Semoir Herse Hivernement Résidus de récolte Sur pied Coupés Sur pied Coupés Sur pied Coupés Sur pied Céréales 50 20 50 20 50 20 10% Légumineuses ou canola 50 50 50 40 50 30 10 % La réduction est plus forte pour les résidus sur pied que pour les résidus coupés. Le tableau 5 montre ce qui reste de résidus après un labour de semis ou de jachère. Les pourcentages du tableau 5 seraient appliqués aux quantités de résidus à l’automne après la récolte. Toutes les cultures sont divisées en deux groupes selon leur résistance à la dégradation par le travail du sol. Les cultures résistantes sont les céréales, le lin et le maïs. Les cultures sensibles sont le canola, les légumineuses, la pomme de terre, le soya et la betterave à sucre. 5 Tableau 5. Pourcentage de résidus qui restent au printemps après le semis Travail classique du sol Travail de conservation du sol Semis direct Culture Coupé Sur pied Coupé Sur pied Coupé Sur pied Céréales Br/Brf* 37 10 58 25 72 32 Canola Br/ Brf 19 6 35 25 54 36 Céréales N/Gris** 30 9 50 15 72 32 Canola N/Gris 15 4 25 14 54 36 Céréales rémanentes, Br/ Brf 9 0 23 2 42 4 2 0 9 0 23 3 7 0 18 1 42 4 1 0 4 0 23 3 Jachère de deux ans Br/ Brf 2 0 6 0 25 0 Jachère de deux ans N/Gris 2 0 5 0 25 0 Jachère Br/ Brf 8 0 23 3 55 22 Jachère N/Gris 4 0 12 2 55 22 Canola rémanent, Br/ Brf Céréales rémanentes, N/Gris Canola rémanent N/Gris * Br/Brf indique des sols bruns et brun foncé. ** N/Gris indique des sols noirs et gris. Des directives ont été établies concernant le nombre d’opérations selon la méthode de travail du sol dans chaque zone pédologique (tableau 6). Tableau 6. Méthodes de travail du sol Zone pédologique Méthode de travail Travail printanier Jachère Sols bruns et brun foncé Travail classique culture printanière, semis, hersage 2X* cultivateur 4X Travail de conservation semis, hersage cultivateur 2X Semis direct semis Aucune préparation du sol Travail classique culture automnale, culture printanière, semis, hersage 3X * cultivateur 5X Sols noirs et gris 6 Travail de conservation culture printanière, semis, hersage cultivateur 2X Semis direct semis Aucune préparation du sol * Les passages de herse sont moins nombreux sur les légumineuses et le canola. Longueur du champ La longueur du champ a été fixée à 600 pieds pour la zone de sols bruns, à 800 pieds pour la zone de sols brun foncé, à 1 000 pieds pour les zones de sols noirs et de sols gris foncé et à 900 pieds pour la zone de sols gris. V – Facteur de couverture végétale Le type, la quantité et l’orientation des divers résidus de récolte sont exprimés en équivalent petite céréale (ePC) dans le modèle EEO. L’ePC est défini comme suit : tiges de petite céréale de 10 pouces de longueur, parallèles au vent, couchées en rangs espacés de 10 pouces perpendiculaires au vent. L’équation pour calculer l’ePC est y=axb, où y est l’ePC, x est le résidu en lb/acre et a et b sont des coefficients. Les coefficients « a » (AFSN92, ASSN92) et « b » (BFSN92, BSSN92) (Skidmore et Nelson,1992 ) pour les résidus sur pied et les résidus coupés sont établis pour chaque culture. Ils sont donnés au tableau 7. L’ePC des résidus sur pied et l’ePC des résidus coupés sont réunis pour donner un ePC total. Les résidus sur pied limitent mieux l’érosion que les débris coupés. L’ePC est converti en facteur de couverture végétale V selon la relation suivante : 0,253(ePC)1,363 avec les unités en kg/ha (Skidmore, 1994). Tableau 7. Données sur les cultures et coefficients Culture Unité de rendement Poids au boisseau Résidus sur pied Résidus coupés AFSN92 AFSN92 ASSN92 ASSN92 Canola boiss./acre 50 716 741+1,07*lb/acre 0,06 1,3 0,10 1,4 Céréales boiss./acre 60 206+0,22*lb/acre 689+0,57*lb/acre 7,27 0,78 4,31 0,97 Maïs-grain boiss./acre 56 1 1,6*lb/acre 0,5 1,0 0,75 1,0 Maïs d’ensilage tonnes/ acre 2000 1 1700 0,5 1,0 0,19 1,17 Lin boiss./acre 56 1 1,77*lb/acre 2,1 0,92 2,9 0,96 Légumineuses boiss./acre 60 446 (0,9*lb/acre)(0,000 125*lb/acre2) 0,15 1,2 0,03 1,48 Pomme de terre quintal/ acre 100 1 0,0402*lb/acre 0,07 1,28 0,0 0,0 Soya boiss./acre 62 1 1,25*lb/acre 0,15 1,2 0,03 1,48 Betterave à sucre lb/acre 1 1 0,1625*lb/acre 0,07 1,28 0,0 0,0 0 1 500 6,5 0,8 0,0 0,0 Blé d’automne 7 Sources de données Les données extraites des trois bases suivantes ont été utilisées pour calculer les taux d’érosion éolienne (t/ha-1/an-1) : 1. La série de cartes des Pédo-paysages du Canada (PPC), version 3.0, et les fichiers d’attributs de polygone (fichier sur les composantes du sol (FCS), fichier sur les noms de sol (SNF) et fichier sur les couches de sol (SLF)), répartis selon une hiérarchie basée sur les écozones, les écorégions et les écodistricts (Groupe de travail sur la stratification écologique, 1995) (http://sis.agr.gc.ca/cansis/nsdb/slc/v3.0/intro.html), fournissent les données spatiales sur : C le groupe de texture du sol, C la zone pédoclimatique. 2. Les données spatiales du Recensement de l’agriculture, qui portent sur le type de culture et de pratiques culturales, couplées aux polygones agricoles des PPC (version 3.0) pour les années 1981, 1986, 1991, 1996 et 2001, renseignent sur : C les superficies en culture, C le type de cultures, C le recours au travail de conservation du sol et à la culture sans travail du sol (semis directs), C les superficies en jachère. 3. Données climatologiques, normales climatologiques à long terme (30 ans) des écodistricts. (http://sis.agr.gc.ca/siscan/nsdb/ecostrat/district/climate.html) Résultats La proportion de terres en culture, dans chaque catégorie de risque d’érosion éolienne, a été calculée pour les provinces des Prairies, et les résultats des calculs figurent au chapitre sur l’érosion du Rapport sur les indicateurs agroenvironnementaux (no 2). Limites – Nous avons supposé que les données du Recensement de l’agriculture liées à une zone cartographique étaient réparties également sur l’ensemble de la zone. Dans les polygones des PPC où il y avait plusieurs types de sol, nous avons affecté les diverses cultures proportionnellement à chaque type de sol. De même, nous avons affecté proportionnellement les méthodes de travail du sol (p. ex. semis direct) à chaque culture et à chaque type de sol. Toutefois, la plupart des agriculteurs adaptent leur choix de cultures et de méthodes de travail du sol aux conditions du sol, surtout si le risque inhérent d’érosion éolienne est grand. L’affectation des types de culture et des méthodes de travail du sol proportionnellement aux divers types de sol amène souvent une surestimation du risque d’érosion éolienne. – Comme le modèle emploie des conditions climatiques normales, des systèmes généralisés de gestion des cultures et des rendements moyens à long terme, il est insensible aux conditions anormales, comme un travail excessif du sol ou des sécheresses prolongées, qui peuvent faire diminuer les quantités de résidus et augmenter le risque d’érosion éolienne. – Nous faisons aussi remarquer que l’EEO permet bien de calculer un taux particulier d’érosion en kg/ha/an, mais que les valeurs obtenues ont seulement servi d’indice pour classer les régions pédologiques dans un catégorie de risque d’érosion relative, et non de prévisions quantitatives réelles des pertes par érosion. 8 Bibliographie Chepil, W.S., Siddoway, F.H., and Armbrust Dean V. 1962. Climatic factor for estimating wind erodibility of farm fields. Journal of Soil and Water Conservation, 17:162-165. Moulin A.P., and R. Beimuts, 2000. Residue Tillage (Decision) Support System (RTDS) Version 1.1. Documentation. Agriculture and Agri-Food Canada, Brandon (Man.). McConkey B., T. McInnis, and W. Eilers, 2000. Environmentally Sustainable Production Practices for Diversified Cropping Systems in the Semiarid Prairie – Final Report for the CanadaSaskatchewan Agri-Food Innovation Fund (Project 96000486). Agriculture and Agri-Food Canada, Semiarid Prairie Agricultural Research Centre, Swift Current (Sask.). Skidmore, E.L. 1994. Wind Erosion. pp 265-293 in Soil Erosion, Research Methods, 2nd edition, edited by Rattan Lal. Skidmore, E.L. and Nelson R.G. 1992. Small-grain equivalent of mixed vegetation for wind erosion control and prediction. Agron. J. 84:98-101. Woodruff, N.P. and Siddoway, F.H. 1965. A wind erosion equation. Soil Sci. Soc. Am. Proc. 28(5):602-608. 9