La vie d`un champion suisse junior
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La vie d`un champion suisse junior
L’INTERVIEW – THOMAS JORIS / CHAMPION SUISSE RALLYE JUNIOR La vie d’un champion suisse junior Le premier titre de champion suisse junior de l’histoire a été décerné à la fin 2012 à l’équipage Thomas Joris/Stéphane Fellay. Avec ce titre, les deux valaisans ont la possibilité de parcourir les manches du championnat suisse, sur sol helvétique, en tant que pilote semi-professionnel, entendez par là qu’ils ont à leur disposition une Renault Twingo R2 Evo ainsi que tout le team gérant cette voiture. « Cette saison 2013 est extraordinaire, je m’attendais franchement pas à un tel encadrement. Renault et Chazel (ndlr : le team gérant la Twingo R2) mettent en place tout ce qu’il faut pour que l’on progresse, voire même plus. Des ingénieurs sont présents sur chaque course, ils réalisent une acquisition de données sur chacune des manches, afin de progresser, sans cesse. En plus, avec nos petits numéros, on est également des privilégiés ! Partir par exemple au Rally del Ticino avec le numéro 5, devant près d’une dizaine de WRC, c’est juste incroyable. Je n’aurai jamais pensé pouvoir côtoyer des équipages de ce niveau. Avec cette place, on a droit à des conditions de course extraordinaires ! » Abandon sur les routes du Rally del Ticino Malheureusement, sur la manche tessinoise, le duo Joris/Fellay a dû abandonner sur ennui mécanique. Ils doivent donc abandonner pour la seconde fois consécutive cette saison. « Entre l’ES 3 et l’ES 4, juste avant le regroupement, une durite d’eau a lâché. On s’est arrêté près d’un torrent pour essayer de réparer avec nos moyens. Tous les pilotes qui nous suivaient se sont arrêtés pour nous donner un coup de main. Ça nous a permis de réaliser une réparation de fortune. Mais au vu de l’emplacement du tuyau, ça a été difficile de purger comme il faut. On est donc reparti, mais la voiture est repartie en surchauffe une seconde fois. Le temps qu’on répare, on a pointé avec 18 minutes de retard. La mise hors-course était inévitable pour nous. » Malgré cet abandon rageant, Thomas Joris reste philosophe. « On voit cet abandon comme de la poisse, c’est sûr, mais on est très content de notre course. On a pu reprendre confiance en la voiture et en nous, après notre sortie de route lors du Rallye du Chablais. Cette manche tessinoise nous a permis d’établir de nombreux réglages intéressants. On a également pu trouver de nouveaux bons points au niveau des pneus, de bon augure pour la suite ! » Deux manches supplémentaires au programme Dans le contrat de base du champion suisse junior, il ne reste plus qu’une manche de prévue, le Rallye du Valais au début novembre. Mais bonne nouvelle pour Thomas Joris et son coéquipier, deux courses supplémentaires se sont rajoutées à leur programme. « Nous serons voiture 0 au prochain Rallye du Suran. Ça sera un entrainement de plus avant le Rallye du Valais sur nos terres à la fin de l’année. Entre deux, on sera également au départ du Rallye de France Alsace WRC. Cette manche a été rajoutée à notre programme grâce à l’aide de Renault qui a mis en place L’INTERVIEW – THOMAS JORIS / CHAMPION SUISSE RALLYE JUNIOR cette opération, mais aussi et surtout grâce à nos partenaires et sponsors qui financent notre participation. » A la fin de l’année 2013, Thomas Joris ne sera plus pilote semi-professionnel. Mais ce n’est pas pour autant que l’équipage valaisan a prévu d’arrêter le rallye, au contraire. « On est déjà en train de travailler activement sur la prochaine saison. Notre petite équipe travaille d’arrache-pied pour trouver un budget et si possible acheter une voiture. Comme la Twingo, qu’elle soit en R1 ou en R2, nous a convenu, on va très certainement rester fidèle au modèle. Le rêve serait de pouvoir acheter une Twingo R2 Evo. Après cette saison, on aura une bonne expérience de la voiture, ce qui sera de bonne augure pour l’année prochaine. » Un tessinois sur les traces du valaisan Trois manches ont déjà eu lieu en 2013 dans ce championnat junior et un homme sort du lot : Kim Daldini. Le tessinois a pris la tête du Critérium Jurassien, du Rallye du Chablais et du Rally del Ticino. Il est donc en tête du championnat, mais ses adversaires sont coriaces et ne l’entendent pas de cette oreille. « Kim est un jeune qui a du talent, c’est certain. Il prouve une nouvelle fois qu’il roule avec la tête. Pour l’instant, c’est le meilleur, mais il faudra très certainement attendre le dernier rallye de la saison pour savoir qui est champion 2013, parce que si on part à la faute, les points s’envolent très rapidement. En plus, deux équipages – Rossetti/Wyttenbach et Rossel/Rossel – sont au taquet derrière Kim. Tout est encore possible. » Copyright photographique : Lionel Muller, J-P Leuenberger, Aurélie Vidmer