L`éducation à l`image : au cœur des films !
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L`éducation à l`image : au cœur des films !
L A NEWSLETTER DE L’ADAV - JANVIER 2010 L’éducation à l’image : au cœur des films ! Viva Cuba de Juan Carlos Cremata Malberti avec Malú Tarrau Broche, Jorgito Miló Ávila, Luisa María Jiménez Rodríguez - Cuba/France - 2005 - 80’ - P&C Viva Cuba est aussi un film pionnier puisque c’est le premier film cubain dans lequel les enfants sont les personnages principaux. Et il continue d’être un film inhabituel après sa sortie car en recevant le grand prix Écrans Juniors, il est devenu le premier film cubain à être primé à Cannes. C’est devenu un gros succès à Cuba. Un an après sa sortie, il a été vu par des milliers de personnes et a obtenu une vingtaine de prix nationaux et internationaux. VIVA CUBA RÉF. 107738 Enfin, Viva Cuba est un film inhabituel parce qu’il fait partie de ces rares films qui peuvent plaire à la fois aux enfants et aux adultes. C’est même plus que ça, les parents doivent le voir car c’est un appel à considérer l’opinion des enfants au moment où les adultes prennent des décisions importantes. Et cela est établi par la Convention internationale des droits de l’enfant adoptée par l’ONU. Juan Carlos Cremata Malberti. Parmi d’autres priorités, le haut commissariat à la jeunesse s’est fixé celle de l’éducation à l’image. Elle est jugée essentielle par cette instance qui souligne son importance “dans un environnement où les images, les codes, les modes de représentation sont dominants” ; le cinéma peut “favoriser de multiples formes de socialisation”. À ce propos, deux films sont l’occasion de souligner le travail formidable de l’association Zéro de conduite, ainsi que l’initiative d’Épicentre et de Quad Productions pour le film Viva Cuba. À l’initiative d’Épicentre film et de Quad Productions, un dossier pédagogique a été réalisé par Odile Montaufray, professeure agrégée d’espagnol, chargée de l’action scolaire cinéma Le Latina à Paris. Ce dossier s’adresse aux professeurs d’espagnol qui trouveront des informations sur le film, le réalisateur, l’accueil critique, des fiches de travail pour les élèves et des séquences dialoguées extraites du scénario original du film. Conçu pour accompagner la découverte culturelle, le travail et l’échange linguistique en classe d’espagnol, il pourra les aider à approfondir certains aspects du film et à proposer aux élèves un travail linguistique vivant et motivant. www.vivacuba-lefilm.com Malú et Jorgito, deux enfants, se sont promis d’être amis pour la vie, bien que leurs familles se détestent… Entre comédie et road-movie, un joli film familial, tendre et espiègle… • Grand prix des Écrans Juniors à Cannes Cinéphiles 2005. • Grand prix Ciné-Jeune de l’Aisne - attribué par le jury Jeune international - Festival international de cinéma 2005. Zéro de conduite, qui sommes-nous ? Zéro de conduite est animé par une équipe d’enseignants franciliens, toutes disciplines confondues, regroupés au sein de l’association loi de 1901 Zérodeconduite.net. Fausta de Claudia Llosa avec Magaly Solier, Susi Sánchez, Efraín Solís Espagne/Pérou - 2008 - 93’ - P&C Informations et dossiers sur www.zerodeconduite.net corrigés disponibles par simple inscription, à titre gracieux, depuis le site. Une boîte à outils Zéro de conduite a pour objet de signaler et mettre en valeur les ressources pédagogiques disponibles en ligne sur le cinéma et d’en susciter de nouvelles. Il valorise les contenus en liaison directe avec les objets d’étude définis par les programmes, mais aussi les expériences originales et vivantes. Il favorise les démarches concrètes, vectrices d’interactivité et d’interdisciplinarité. La Teta asustada (littéralement : la mamelle effrayée), deuxième long métrage de la Péruvienne Claudia Llosa, a fait soudainement souffler le vent de la liberté, du talent et de la beauté. La trame est légère, le propos grave, l’inspiration magique. Tout commence par la mort d’une vieille femme chantant une chanson d’une atroce beauté : celle des femmes indiennes violées durant les violences qui opposèrent le gouvernement péruvien aux révolutionnaires du Sentier lumineux. (…) Sans aller plus avant dans la description de l’histoire, on tient ici ce que ce film a de plus précieux : sa manière de mélanger le grotesque au tragique, la beauté à la cruauté, la FAUSTA RÉF. 122721 poésie à l’obscénité. Entre le cadavre pourrissant de la mère et la joyeuse industrie du mariage qui sert de gagne-pain à la famille de Fausta, autant dire qu’on navigue ici, à la fois médusés et éblouis, en pleine monstruosité latino-américaine. Claudia Llosa, la réalisatrice, née en 1976 à Lima, est la nièce de l’écrivain Mario Vargas Llosa, et a connu un beau succès d’estime avec son précédent film, Madeinusa, distribué en France en 2006. Il faut impérativement retenir son nom, et inscrire désormais grâce à elle le Pérou sur la liste florissante de ce jeune cinéma d’Amérique latine qui se confronte, de film en film, à la question de l’aliénation. Jacques Mandelbaum, Le Monde. Un lieu de débat Plus largement, Zéro de conduite défend un point de vue sur le cinéma qui sort de la rhétorique promotionnelle sans se confondre avec le discours critique : il envisage le cinéma non seulement comme un art, mais aussi et surtout comme un outil d’appréhension du monde. C’est pourquoi au-delà du cercle éducatif (enseignants, étudiants, parents d’élève), il s’adresse à tous les citoyens que nous sommes. Ça s’appelle Zéro de conduite, c’est animé par des profs qui ont eu la bonne idée de développer des actions pédagogiques à travers des films, et c’est vraiment un blog bien fait. Ça part des disciplines enseignées à l’école et ça vous emmène au cœur d’un film. David Abiker “Blog à part”, France Inter. Fausta est atteinte d’un mal étrange, transmis par ce qu’on nomme au Pérou “le lait de la douleur”. Elle vit en effet dans la peur, une peur qui a été transmise par sa mère, victime d’un viol. À la mort de sa mère, Fausta devra affronter ses peurs pour pouvoir renaître...