La marque Isabel Ma- rant n`est ni The Kooples ni
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La marque Isabel Ma- rant n`est ni The Kooples ni
N°76 Mercredi 14 septembre 2016 a la une cette semaine (deux fois l'Ebitda). Plus de deux tiers des revenus proviennent de l'étranger. L'entreprise est présente dans les grands pays de la mode : la Grande-Bretagne, le Japon et la France. C'est six magasins en propre et une forte présence en department store et chez les indépendants. La reconnaissance du marché américain est également significative, la marque y trouve une grande notoriété et une fidélisation de sa clientèle – exclusivement féminine – exceptionnelle. C'est de bon augure vu le potentiel de cette région encore sous-développée du point de vue des designer brands. Le positionnement d'Isabel Marant demeure très clair, distinctif, ce qui débouche sur une nette adhésion des consommatrices à la griffe, aux produits et leur univers. Tous les signaux sont donc au vert chez Isabel Marant. Néanmoins, la feuille de route a certainement été revue à la hausse. Quels sont vos objectifs ? La priorité est donnée à la création de nouvelles catégories de produits et à l'ouverture de nouvelles boutiques. Si tout se passe bien, Isabel Marant aura un magasin dans chaque grande capitale étrangère. Le développement des ventes en ligne doit aussi être accéléré. Éric Bismuth Président, Montefiore Investment Dealmakers. Comment qualifieriez-vous ce deal conclu avec Isabel Marant, la célèbre griffe parisienne de vêtements ? Éric Bismuth. C'est une opération qui faisait rêver beaucoup de monde car il s'agissait, avec Isabel Marant, de l'une des dernières grandes maisons de création de vêtements indépendante dans le monde. Depuis plusieurs années, fonds d'investissement étrangers comme français, mais aussi champions industriels avaient fait de la marque une cible privilégiée. Le deal, de gré à gré, s'est fait avec Montefiore car nos relations se sont d'abord construites sur la base d'une relation de confiance avec ses conseils et d'affinités entre des personnes ; d'un côté, une équipe de direction soudée, et de l'autre, des investisseurs soucieux de la croissance de l'entreprise et des enjeux patrimoniaux liés à la réalisation d'un LBO. Un mot sur le management ? Dans le cadre de cette opération, le management – qui reste en place – réinvestit de manière importante. L'actionnariat sera d'ailleurs étendu à d'autres couches de managers. En outre, nous avons déjà renforcé les équipes en attirant de nouveaux talents dans l'entreprise, tant dans les fonctions style/design que dans celles rattachées au marketing ou aux ventes. « La marque Isabel Marant n'est ni The Kooples ni Sandro-Maje » Au-delà de la notoriété de la marque, Isabel Marant c'est aussi des fondamentaux financiers solides n'est-ce pas ? C'est 150 millions d'euros de chiffre d'affaires et une rentabilité élevée. La société marche très bien et reste très peu endettée Doit-on s'attendre à la création d'une collection masculine ? La ligne « accessoires » sera-t-elle redéfinie ? La mot d'ordre est la continuité même s'il nous faut franchir une nouvelle étape. Après la phase de décollage puis celle de la maturité entrepreneuriale, nous entamons le chantier du groupe international, avec pour objectif le doublement des revenus à horizon cinq ans. Isabel Marant doit pourtant rester rare, précieux. La marque n'est ni The Kooples ni Sandro-Maje. Le développement sera ainsi sélectif et bien choisi. Les accessoires seront certainement un pilier de ce nouveau dynamisme. Le sujet d'une collection masculine est plus lointain, toujours à l'étude... Sommaire 2. M&A 3. Private Equity 4. Insider 5. International la sortie de la semaine /// " Si le fondement stratégique de la fusion a fait l'objet d'un accord, quelques détails, au sujet de la gouvernance notamment, ne permettent pas de réaliser la transaction", le board de l'allemand Linde (gaz industriel) refusant les noces avec Praxair M&A Accor déroule le tapis rouge au concierge John Paul Peu de temps après avoir acquis l'américain Les Concierges, le leader mondial de la conciergerie de luxe rejoint le résident du CAC 40. Sur la base d’une valeur d’entreprise de 150 millions de dollars (11 fois l’Ebitda), AccorHotels acquiert 80 % de John Paul auprès de son dirigeant-fondateur David Amsellem, ce dernier conservant 20 % de la société qu’il a fondée en 2007. Les affaires sont allées vites pour le leader mondial de la conciergerie de luxe puisqu’il avait déjà signé le rachat de l’américain Les Concierges fin 2015, consolidant par là même son assise en Amérique du Nord. Aujourd’hui, c’est plus d’un millier de professionnels de l’hôtellerie et du premium (tous secteurs confondus) qui se chargent de répondre aux besoins de plus de trois millions de clients finaux répartis aux quatre coins du globe. Les domaines d’intervention s’étendent de la réservation d’événements sportifs et culturels à l’accès à des biens ou services de toute nature. Comme le précise Sébastien Bazin, CEO du groupe du CAC 40, l’intégration de John Paul permettra à son entreprise d’ « accélérer sa stratégie digitale » et de toucher des individus qui ne descendent pas nécessairement dans ses hôtels. AccorHotels pourra notamment recueillir de nombreuses données sur le comportement des clientèles d’affaires et faire évoluer son offre en conséquence. David Amsellem reste par ailleurs aux commandes du spécialiste du sur-mesure. eDevice sur les traces de Withings Sur le terrain des objets connectés, on avait encore la tête au rachat de Withings par Nokia. C'est maintenant le chinois iHealth qui se paie le bordelais eDevice pour 94 M€. Il faut croire que les start-up tricolores de l'Internet of Things (« objets connectés » en français) ont la cote à l'étranger : après les rachats de Capsule par Qualcomm, Medtech par Zimmer, et de Withings par Nokia, c'est maintenant le chinois iHealth qui se paie le bordelais eDevice pour 94 M€. Fondée en 2000 par Marc Berrebi, Alex Guillot, Yves Abitbol et Stéphane Schinazi, l'entreprise de Mérignac – également présente aux États-Unis pour le développement commercial – a pris son envol lors de la signature avec Medtronic d'un contrat, en 2009, portant sur la connexion sans fil de son parc depacemakers. Elle a réalisé environ 20 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2015. De son côté, iHealth, implanté à Paris et dans la Silicon Valley, mais détenu par le groupe chinois Andon, s'est spécialisé dans la fourniture d'objets connectés pour le grand public (tensiomètre, balance, bracelet d'activité). Les cliniques Avenir Santé reprises par C2S C'est aussi l'occasion pour Montefiore de solder sa position, lui qui a nettement contribué au développement d'une entreprise générant aujourd'hui 55 M€ de revenus (30 M€ en 2010). La consolidation sur le marché de l’hospitalisation privée se poursuit en cette rentrée des classes : c’est au tour d’Avenir Santé, l’acteur phare de la région Bourgogne-Franche-Comté, de fusionner avec C2S. Le nouvel ensemble pèsera 170 M€ de chiffre d’affaires grâce à l’exploitation d’une douzaine d’établissements dans plusieurs régions en France – et sur un territoire où l’acheteur n’était pas présent. Le fonds d’investissement soutenant C2S, Bridgepoint Development Capital, réalise là le premier build-up de grande ampleur pour sa participation. C’est aussi l’occasion pour Montefiore de solder sa position, lui qui a nettement contribué au développement d’une entreprise générant aujourd’hui 55 M€ de revenus (30 M€ en 2010). Conseil financier Avenir Santé : DC Advisory décideurs & dealmakers 2 Sia Partners prend d'assaut les marchés anglais et américain LE FRANÇAIS, CONSEIL INDÉPENDANT EN MANAGEMENT AUPRÈS DE PLUSIEURS INDUSTRIES, RÉALISE L'ACQUISITION DE MOLTEN. C’EST UNE ÉQUIPE DE 35 CONSULTANTS QUI S’APPRÊTE À REJOINDRE LES RANGS DE SIA PARTNERS, LA SOCIÉTÉ DE CONSEIL INDÉPENDANTE EN MANAGEMENT, PUISQUE CETTE DERNIÈRE RACHÈTE L’ANGLO-AMÉRICAIN MOLTEN. SI LA CIBLE INTERVIENT DANS DES DOMAINES AUSSI VARIÉS QUE LES SERVICES FINANCIERS ET LES BIENS DE CONSOMMATION, C’EST SURTOUT SON EXPERTISE DANS L’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE QUI A BÂTI SA RÉPUTATION ET PERMETTRA AU FRANÇAIS DE DEVENIR UN ACTEUR MONDIAL DE PREMIER EN PLAN EN LA MATIÈRE. private equity Alkemics : 20 M€ pour l'expert des marques et de la data La plate-forme a conçu une solution Saas permettant aux grands distributeurs de benchmarker en profondeur les marques. Lorsque l'on sait qu'une enseigne comme Auchan introduit 400 000 nouvelles références de produits par an dans ses rayons, on se doute que le volume de données à échanger avec les marques en question est colossal. C'est pour organiser et fluidifier ces échanges que la start-up tricolore Alkemics a vu le jour : aujourd'hui, elle lève 20 millions d'euros auprès de Cathay Innovation, Serena Capital et de ses investisseurs historiques – Index Ventures, Partech Ventures et SEB Alliance. Le capital frais lui servira à renforcer son offre de services et suivre ses clients à l'international. D'abord en Espagne et, éventuellement, aux États-Unis à l'horizon 2017. Le business model de l'entreprise fondée par Antoine Durieux est bien en place puisqu'elle se rémunère des deux côtés du spectre : les marques choisissant les solutions optimisées (ajout de vidéos, conservation de l'historique...) paient une licence annuelle, de même que les grands distributeurs qui bénéficient de tarifs plus ou moins avantageux selon les options de catalogue qu'ils retiennent. Alkemics référence aujourd'hui 2 500 marques. Conseils investisseur : financier : Advolis ; juridique : Pinot Villechenon ; conseil juridique Alkemics : Jones Day Gault & Millau quitte Otium pour ExtendAM Le célèbre guide gastronomique passe dans le giron de son DG, Côme de Chérisey, accompagné par cinq autres personnes physiques et le fonds ExtendAM. Nouvelle étape dans la vie de Gault et Millau, le célèbre guide gastronomique français, qui passe sous le contrôle de son DG, Côme de Chérisey, et enregistre au passage la sortie d’Otium Capital. Un financier s’en va mais un autre arrive en la personne d’ExtendAM qui s’octroie 20 % du capital grâce à un mélange de fonds propres et d’obligations convertibles. Par ailleurs, Côme de Chérisey s’est entouré de cinq autres personnes physiques pour gagner sa place d’actionnaire majoritaire. Depuis son arrivée aux opérations chez Gault et Millau, en 2011, l’entreprise a opéré un virage stratégique vers le marketing international au service de la restauration (publicité, événements…). La commercialisation du guide représentait 70 % des revenus il y a cinq ans contre 30 % aujourd’hui (10 M€ de volume d’affaires en 2015). Conseils cédant : juridique : STC Partners ; financier : Oddo Seydler CF ISAI REVEND HOSPIMEDIA À MNH LE MÉDIA ONLINE DÉDIÉ AU MONDE DE LA SANTÉ A DOUBLÉ SES REVENUS ET TRIPLÉ SON EBITDA DEPUIS L'ARRIVÉE DU FONDS D'INVESTISSEMENT. JOLIE TRANSACTION POUR ISAI, PAR LE BIAIS DE SON VÉHICULE ISAI EXPANSION, QUI CÈDE SA PARTICIPATION MINORITAIRE DANS HOSPIMEDIA AU GROUPE DE PROTECTION PROFESSIONNELLE DU SECTEUR DE LA SANTÉ MNH. DEPUIS L’ARRIVÉE DU FONDS D’INVESTISSEMENT EN 2013, LE MÉDIA ONLINE DÉDIÉ AU MONDE DE LA SANTÉ ET DU SOCIAL, IMPLANTÉ À LILLE, A DOUBLÉ SES REVENUS (6 M€ EN 2015) ET TRIPLÉ SON EBITDA. CELA A ÉTÉ POSSIBLE GRÂCE À UN RENFORCEMENT DES ACTIVITÉS PRÉEXISTANTES DU GROUPE AYANT NOTAMMENT DÉBOUCHÉ SUR UNE CARTOGRAPHIE DES DÉCIDEURS DES SECTEURS VISÉS ET LA CRÉATION D’UNE PLATE-FORME DE RECRUTEMENT EN LIGNE. LE NOUVEAU PROPRIÉTAIRE, ACCOMPAGNANT LES HOSPITALIERS DANS LEURS DIFFÉRENTES FORMATIONS, COMPTE BIEN MISER SUR LES QUELQUE 2 000 CLIENTS DE LA CIBLE POUR CONTRIBUER À SA CROISSANCE. Conseils ISAI : financier : Transaction R (Virginie Lazès) ; juridique : Orsay ; conseils MNH : financier : CMC Consulting ; juridique : Winston & Strawn Le publicitaire granulaire Ogury lève 15 M€ La start-up compte bousculer le marché de la publicité mobile en proposant du contenu ultraciblé aux utilisateurs. Ogury récupère 15 M$ dans le cadre d’un nouveau tour de table emmené par l’investisseur français Idinvest. Les actionnaires historiques que sont Ventech, Covent Partners et ACG remettent au pot. La start-up, créée par deux Français (Jean Conzoneri et Thomas Pasquet) mais implantée à Londres, compte bousculer le marché de la publicité mobile en proposant du contenu ultra-ciblé aux utilisateurs. L’offre pourrait se résumer comme suit : moins de publicité pour l’internaute (dont l’accord est requis en amont), des offres qui lui correspondent et une tarification plus élevée pour les éditeurs. décideurs & dealmakers 3 INSIDER « La politique de SPIE en matière d’acquisitions s’inscrit dans une logique de croissance semi-organique » Jérôme Vanhove Directeur Stratégie, Développement & Acquisitions du groupe SPIE (membre du Comité Exécutif) & Sébastien Rapin Directeur des fusions-acquisitions) Dealmakers. Comme en témoignent les acquisitions d’Hartmann Elektrotechnik ou encore du groupe RDI, vous avez fait preuve d’un grand appétit pour les opérations de croissance externe. À quelle stratégie cette politique répond-elle ? Jérôme Vanhove. Nous développons trois activités stratégiques au sein de notre entreprise. La première est liée à l’installation et à l'amélioration des systèmes et installation de type électriques, climatiques et mécaniques, représentant près de 44% de notre production (« Mechanical & Electrical »). La seconde concerne la gestion technique des installations et services nécessaires à leur fonctionnement et constitue 34% de notre activité (« Technical Facility Management »). Les 22% restants sont liés aux métiers d’installation, d’amélioration, d’aide à l’exploitation et de maintenance de systèmes de communication voix, données et images (« ICT »). Notre politique M&A constitue un levier essentiel visant à compléter et développer ces trois activités-cœur sur l’ensemble des territoires où SPIE est présent. SPIE opère dans un marché structurellement fragmenté. Une caractéristique qui permet d’envisager de nombreuses opportunités de consolidation tant en France qu’en Europe. « bolt-on »). L’acquisition de plates-formes de taille plus significatives reste plus rare et nous permet d’établir SPIE sur de nouveaux marchés, comme ce fut le cas notamment en Allemagne au travers de l’acquisition de Hochtief Service Solutions en 2013 ou encore au Royaume-Uni en 2007. S’agissant de nos acquisitions de type « bolt-on », nous visons un chiffre d'affaires acquis en base annuelle d'au moins 200 millions d'euros chaque année. Sur quels critères faites-vous l’arbitrage entre croissance interne et croissance externe ? Peut-on vraiment parler d'un réel arbitrage entre croissance externe et croissance organique dans nos métiers ? Je ne le pense pas. Nous les voyons davantage comme des solutions complémentaires. À la différence de nombreux groupes pour lesquels les opérations M&A demeurent exceptionnelles, celles-ci revêtent chez SPIE un caractère récurrent, constituant un levier de développement semi-organique et faisant parti de l’ADN du groupe. Est-il préférable de laisser de l'autonomie à la société dont on fait l'acquisition ou de réaliser une intégration rapide ? Nous avons expérimenté les deux voies dans le passé. La tendance est plutôt à intégrer les sociétés sous une seule bannière avec un mode de fonctionnement commun au groupe SPIE, à travers notamment l'intégration à nos moyens opérationnels communs. Nous nous gardons cependant bien de tomber dans l’écueil d'une uniformisation à outrance en vue de ne pas casser le modèle et qualités des cibles que nous intégrons. Nous jouons sur l’échelle du temps. Certaines cibles peuvent être intégrées en trois mois quand pour d'autres nous préférons prendre un peu plus de temps. Une phase d'intégration de 18 à 24 mois peut ainsi être mise en place. Nous sommes avant tout pragmatiques et n'avons pas de dogme arrêté en la matière. Mais à terme il est acquis que les sociétés sont amenées à évoluer sous la bannière SPIE. « La tendance est plutôt à intégrer les sociétés sous une seule bannière » Depuis 2006, nous avons ainsi réalisé près de 100 acquisitions. Ceci nous a permis de doubler la taille de la société sur la même période. Nous intégrons le plus souvent des sociétés de petite et moyenne taille (acquisitions de type Contact : 15, avenue de la Grande-Armée - 75116 Paris Tél. : 01 43 92 93 94 - Fax : 01 43 92 93 95 Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau Rédaction : Firmin Sylla, Aurélien Florin Maquette & Graphisme : Anaïs Le Bomin, Héloïse Daubannes, Quentin Dupressoir, Julien Leclerc, Partenariats & Publicité : Mathieu Meffre Diffusion : Guillaume Pont Une publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532 Pierre Lemoine, Angélique Ogou, Julien Sommier, Paul Wilmet décideurs & dealmakers 4 international La Formule 1 entre dans une nouvelle ère Le propriétaire actuel, CVC Capital Partners, cède sa participation (35,5 %) au groupe coté du milliardaire américain John Malone, Liberty Media. Si l’agitation est à son comble sur les paddocks – Nico Rosberg venant de remporter le Grand Prix d’Italie et se rapprochant de Lewis Hamilton au classement–, il en est presque de même en dehors des pistes : serpent de mer depuis des années, la vente de la Formule 1 est désormais actée. C’est Liberty Media Group, le groupe coté du milliardaire américain John Malone qui consentira, par deux paiements séparés, au rachat de la compétition sportive automobile auprès du financier CVC Capital Partners, actionnaire majoritaire avec 35,5 % du capital. La transaction se fait pour une valeur d’entreprise de 8 MD$ et Liberty versera d’abord 1,3 MD$ contre 20 % des parts. Maintes fois annoncée avec le soutien d'acteurs du sport business tels que Qatar Sports Investments, cette opération se réalise finalement en cercle restreint. Le deal traduit en tout cas une nette inflation du prix de la F1 – les négociations l’ayant d’abord valorisée autour de 7 MD$ −, ce qui semble paradoxal à une époque où son grand argentier et actionnaire minoritaire, Bernie Ecclestone, déclare qu’il ne paiera pas « pour emmener sa famille assister à un Grand Prix ». Il faut croire que Liberty Media a quelques idées derrière la tête, notamment aux Etats-Unis où la F1 reste sous-exposée. Micro Focus reprend les logiciels d'HP Le géant de l'informatique américain poursuit sa cure d'amaigrissement dans l'enterprise software. La cession de Hewlett Packard Enterprise Company (HPE) – regroupant les activités liées aux logiciels − a des airs de retour à l’envoyeur puisque c'est à nouveau un britannique, Micro Focus, qui en récupère la propriété. Valorisée 8,8 milliards de dollars (7,8 MD€), la cible comprend des actifs rattachés à une précédente transaction, lorsque HP avait racheté Autonomy Corp en 2011. Cette acquisition s’était révélée désastreuse pour le groupe, alors dirigé par Léo Apotheker. C’est donc sans grand regret que l’actuelle CEO du géant de l’informatique américain, Meg Whitman, repasse ce témoin à l’une des plus grandes entreprises technologiques de Grande-Bretagne. HP poursuit sa cure d’amaigrissement dans l’enterprise software, où les activités d’assistance au management, de big data analytics et de cyber sécurité – bien que de « fantastique qualité » selon la patronne − s’éloignent trop de son cœur de business. Les actionnaires de HPE récupèrent du cash et 50,1 % de Micro Focus. LE JAPONAIS MITSUI MONTE AU CAPITAL DE GESTAMP AUTOMOCION IL PREND UNE PARTICIPATION DE 12,53 % DANS L'INDUSTRIEL ESPAGNOL, SPÉCIALISTE DE LA PRODUCTION DE COMPOSANTS EN MÉTAL DESTINÉS AUX CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES. ÉLARGISSEMENT DE PÉRIMÈTRE POUR LE GROUPE JAPONAIS MITSUI QUI CONCLUT L'ACQUISITION DE 12,53 % DU CAPITAL DE L'ESPAGNOL GESTAMP AUTOMOCION POUR UNE SOMME DE 416 MILLIONS D'EUROS. TOUS DEUX SPÉCIALISTES DE LA PRODUCTION D'ACIER ET DE COMPOSANTS EN MÉTAL POUR L'INDUSTRIE AUTOMOBILE, ILS MISENT SUR CETTE ALLIANCE AFIN DE RENFORCER LEURS REVENUS ET IN FINE, LA VALEUR DE LEURS ACTIFS. LES TECHNOLOGIES DE LA CIBLE, QUI EN FONT L'UN DES LEADERS MONDIAUX SUR SON MARCHÉ, PERMETTRONT À L'ACQUÉREUR DE DIVERSIFIER SON OFFRE. GESTAMP A RÉALISÉ PLUS DE 7 MD€ DE REVENUS ET 760 M€ D'EBITDA EN 2015. Au tour de Vonovia de cibler Conwert Immobilien L'an dernier, l'entreprise autrichienne faisait l'objet d'une OPA déclenchée par l'allemand Deutsche Wohnen. Sans succès. C'est maintenant Vonovia qui propose 2,9 MD€. Décidemment, Conwert Immobilien Invest SE, l’entreprise implantée à Vienne et spécialisée dans l’immobilier résidentiel, fait beaucoup d’envieux : objet d’une OPA déclenchée par l’allemand Deutsche Wohnen l’an dernier pour 1 MD€, finalement infructueuse, elle est désormais la cible de Vonovia. Acteur de l’immobilier en Allemagne, également coté, ce dernier valoriserait Conwert à presque 2,9 MD€. Cela semble plaire au groupe appréhendé puisque cette nouvelle OPA a déjà reçu l’assentiment de son Conseil d’administration. décideurs & dealmakers 5 THE LARGEST PRIVATE EQUITY & RESTRUCTURING SUMMIT IN EUROPE 15th EDITION December 8, 2016 • Paris Among 2015 speakers Conni Jonsson Chairman of the Board EQT Partners Jobst Klemme Director Abbott Capital Management Peter Taylor Managing Director Duke Street Michel Paris Chief Executive Officer & Chief Investment Officer PAI Partners David Hirschmann Head of Private Credit Permira Olivier Breittmayer Chief Executive Officer Exclusive Group Georges Sampeur Chief Executive Officer Hotel B&B Richard Simonin Chief Executive Officer Vivarte CONFERENCES • ONE-TO-ONE MEETINGS • AWARDS CEREMONY PARTNERS