EXERCICE 1 - PCSI
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EXERCICE 1 - PCSI
CORRECTION DS N˚8 EXERCICE 1 - Voir le cours ! EXERCICE 2 : DANS L’ESPACE VECTORIEL R4 Soit E = R4 . F = (x, y, z, t) ∈ R4 | 2x − y − z = 0 et G = (a + b, a + b, b + c, 2a + b) | (a, b, c) ∈ R3 . 1. F = (x, y, z, t) ∈ R4 ; 2x − y − z = 0 = (x, y, 2x − y, t) ∈ R4 ; (x, y, t) ∈ R3 . Or (x, y, 2x−y, t) = x(1, 0, 2, 0)+y(0, 1, −1, 0)+t(0, 0, 0, 1) donc F = Vect{(1, 0, 2, 0); (0, 1, −1, 0); (0, 0, 0, 1)} . D’après l’écriture de F , cette famille est génératrice de F . On vérifie facilement que cette famille (f1 , f2 , f3 ) de 3 vecteurs est libre : soient (λ1 , λ2 , λ3 ) ∈ R3 tels que λ1 f − 1 + λ2 f2 + λ3 f3 = 0R4 . λ1 = 0 λ2 = 0 Cette égalité vectorielle équivaut au système soit λ1 = λ2 = λ3 = 0. 2λ1 − λ2 = 0 λ3 = 0 4 C’est donc une famille et génératrice de R , c’est à dire une base de F et dim F = 3 . 2. De même G = Vect{(1, 1, 0, 2); (1, 1, 1, 1); (0, 0, 1, 0)} D’après l’écriture de G, cette famille est génératrice de G. On vérifie facilement comme au 1. que cette famille (g1 , g2 , g3 ) de 3 vecteurs est libre en montrant que λ1 g1 +λ2 g2 +λ3 g3 = 0R4 ⇒ λ1 = λ2 = λ3 = 0 donc c’est une base de G et dim G = 3 . x = a+b y = a+b z = b+c 3. Soit X = (x, y, z, t) ∈ F ∩ G, alors ∃a, b, c ∈ R tels que : t = 2a + b 2x − y − z = 0 La dernière ligne équivaut à 2(a + b) − (a + b) − (b + c) = 0 soit a = c. Donc X = (a + b, b, a + b, 2a + b) = a(1, 1, 1, 2) + b(1, 1, 1, 1) soit F ∩ G = Vect{(1, 1, 1, 2); (1, 1, 1, 1)} . Comme ces deux vecteurs sont non colinéaires, on en déduit que c’est une base de F ∩G et dim(F ∩ G) = 2. 4. On note u = (1, 0, 1, 0) et v = (0, 1, −1, 1) et H =Vect(u, v). Soit X =∈ G ∩ H, alors ∃a, b, c, d, e ∈ R tels que af1 + bf2 + cf3 a+b = d a+b = d a+b a+b = e d = e e ⇔ ⇔ b + c = d − e b + c = 0 b 2a + b = e 2a + b = e 2a + b = du + ev soit : = d = d ⇔ = −c = a+b b e b a = = = = d d −c 0 Soit X = (d, d, 0, d) Ainsi G ∩ H = Vect{(1, 1, 0, 1)} et dim(G ∩ H) = 1. EXERCICE 3 : ESPACE VECTORIEL DE POLYNÔMES L’objet de l’exercice est entre autre l’étude des deux sous-ensembles suivants du R-espace vectoriel R4 [X] : F = αX 4 + (α + β)X + β |(α, β) ∈ R2 et G = P ∈ R4 [X] | P 0 (1) = 0 . 1. Soient Q ∈ F quelconque et A = X 4 + 4X + 3. (a) Si suffit de vérifier que −1 est racine de Q. Or Q ∈ F donc ∃(α, β) ∈ R2 tels que Q = αX 4 + (α + β)X + β. Soit Q(−1) = α − (α + β) + β = 0. Ainsi Q ∈ F est divisible par X + 1. PCSI 2014-2015 1 Lycée de L’essouriau - Les Ulis CORRECTION DS N˚8 (b) On remarque que −1 est racine de A (c’est même une racine double). En factorisant on trouve : A = (X + 1)(X 3 − X 2 + X + 3), −1 est à nouveau racine de X 3 − X 2 + X + 3 et A = (X + 1)2 (X 2 − 2X + 3) dans R[X] . √ √ Dans C[X], A = (X + 1)2 (X − 1 + i 2)(X − 1 − i 2). 2. La base canonique de R4 [X] est (1, X, X 2 , X 3 , X 4 ) et dim(R4 [X]) = 5. 3. Propriétés de F . (a) Q ∈ F si, et seulement si, ∃(α, β) ∈ R2 tels que Q = αX 4 + (α +β)X +β = α(X 4 +X) +β(X + 1). Ainsi F = Vect((X 4 + X), (X + 1)) et cette écriture prouve qu’il s’agit bien d’un espace vectoriel de R4 [X] engendré par deux vecteurs. (b) La famille ((X 4 + X), (X + 1)) étant libre (car polynôme de degrés échelonnés) et génératrice, on en déduit que dim(F ) = 2 . 4. Propriétés de G. (a) Le polynôme nul appartient à G de façon triviale. Soit P , Q deux éléments de G et λ, µ ∈ R, alors par linéarité de l’opérateur dérivé : (λP + µQ)0 = λP 0 + µQ0 soit (λP + µQ)0 (1) = λP 0 (1) + µQ0 (1) = 0 et donc (λP + µQ) ∈ G. On en déduit que G est un sous-espace vectoriel de R4 [X]. G est un sous-espace vectoriel de R4 [X] qui est de dimension 5, G est donc de dimension comprise entre 0 et 5. Mais si G était de dimension 5 alors comme G ⊂ R4 [X], G serait égal à R4 [X]. Or ce n’est pas le cas puisque le polynôme égal à X n’appartient pas à G par exemple donc dim(G) 6 4. (b) (1, (X−1)2 , (X−1)3 , (X−1)4 ) est une famille libre car il s’agit de polynômes de degrés échelonnés. Il s’agit bien d’éléments de G car 1 est bien racine des dérivées de tous ces polynômes (1 est racine de multiplicité m > 2 pour les trois derniers et le premier polynôme a une dérivée nulle). (c) dim(G) 6 4 d’après le (a) mais comme G contient une famille libre de 4 éléments on a également dim(G) > 4, c’est à dire dim(G) = 4 . (1, (X − 1)2 , (X − 1)3 , (X − 1)4 ) devient donc une famille libre et maximale, ce qui en fait une base de G (donc génératrice) et par conséquent G = Vect(1, (X − 1)2 , (X − 1)3 , (X − 1)4 ) . 5. Propriétés de F ∩ G. (a) La formule de Grassman est : dim(F + G) = dim(F )+ dim(G)− dim(F ∩ G) . On en déduit que dim(F ∩ G) = 2 + 4− dim(F + G) > 1 puisque dim(F + G) 6 5 = dim R4 [X]. (b) Soit P ∈ F ∩ G, donc ∃(α, β) ∈ R2 tels que Q = αX 4 + (α + β)X + β. De plus P 0 (1) = 0 ⇔ 4α + α + β = 0 ⇔ β = −5α. Ainsi P = αX 4 − 4αX − 5α et donc F ∩ G = Vect(X 4 − 4X − 5), soit dim(F ∩ G) = 1. EXERCICE 4 - E.V. ET ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES Soit E = C 2 (R, R), F = {y ∈ E | y 00 + ω 2 y = 0} (avec ω ∈ R∗ ) et G = {y ∈ E | y(0) = y 0 (0) = 0}. 1. f est de classe C 2 sur R lorsqu’elle est définie, dérivable et que sa dérivée est continue sur R. 2. (a) D’après le cours, en résolvant l’équation caractéristique r2 +ω 2 = 0, les solutions sont de la forme : y : t ∈ R 7→ A cos(ωt) + B sin(ωt) avec (A, B) ∈ R2 PCSI 2014-2015 2 Lycée de L’essouriau - Les Ulis CORRECTION DS N˚8 (b) On remarque que tout élément de F est une solution de l’équation différentielle résolue au (a) donc combinaison linéaire des fonctions f : t 7→ cos(ωt) et g : t 7→ sin(ωt). On en déduit que F = Vect(f, g). (c) On prouve facilement que la famille (f, g) est libre (ces deux fonctions ne sont pas proportionnelles), (f, g) est donc une base de E et on en déduit que dim(F ) = 2 . 3. La fonction nulle s’annule en 0 ainsi que sa dérivée donc elle appartient à G. Soient y1 , y2 deux fonctions de G ainsi que (λ, µ) ∈ R2 , montrons que λy1 + µy2 ∈ G : (λy1 + µy2 )(0) = λy1 (0) + µy2 (0) = 0 et de même (λy1 + µy2 )0 (0) = λy10 (0) + µy20 (0) = 0 on en déduit donc (λy1 + µy2 ) ∈ G et G est un sous-espace vectoriel de E. 4. Montrons que F ∩ G = {0E } : Soit y ∈ F ∩ G, il existe (A, B) ∈ R2 tel que ∀t ∈ R, y(t) = A cos(ωt) + B sin(ωt). Or y(0) = 0 donc A = 0 et ∀t ∈ R, y(t) = B sin(ωt). Comme y 0 (0) = 0 et y 0 (t) = Bω cos(ωt) alors y 0 (0) = B = 0. y est donc la fonction nulle et F ∩ G = {0E }. Montrons que F + G = E : Analyse : Soit y ∈ E, supposons qu’il existe (yF , yG ) ∈ F × G tel que y = yF + yG . yF ∈ F donc il existe (A, B) ∈ R2 tel que ∀t ∈ R, yF (t) = A cos(ωt) + B sin(ωt). 0 donc y 0 (0) = y 0 (0) + y 0 (0) = Bω. On a y = yF + yG donc y(0) = yF (0) + yG (0) = A et y 0 = yF0 + yG F G Ainsi A = y(0) et B = Synthèse : y 0 (0) ω soit ∀t ∈ R, yF (t) = y(0) cos(ωt) + y 0 (0) ω sin(ωt) et yG = y − yF . 0 ∀t ∈ R, yF (t) = y(0) cos(ωt) + y ω(0) sin(ωt) donc yF est bien une solution de y 0 + ω 2 y = 0 et yF ∈ F . 0 (0) = y 0 (0) − y 0 (0) = y 0 (0) − Bω = 0 yG = y − yF donc yG (0) = y(0) − yF (0) = y(0) − A = 0 et yG F donc yG ∈ G. On en déduit que F + G = E et donc F et G sont supplémentaires dans E. 5. On remarque tout d’abord que G contient toutes les fonctions monômes de degré k > 2 (x 7→ xk ). Supposons G de dimension finie n et considérons la famille de fonctions monômiales (x 7→ xk )26k6n+2 qui sont n + 1 éléments de G. Mais cette famille est libre (car les fonctions monômiales sont de degrés échelonnées) ce qui est impossible car une famille fille a au maximum n éléments. En déduit que G est de dimension infinie. PROBLÈME - SUITE D’INTÉGRALE ET IRRATIONALITÉ DE ln 2 Partie A - Une expression de ln 2 Z On pose, pour tout n ∈ N : In = 0 1. Pour tout n ∈ N, t 7→ Z 2. 1 I0 = 0 Z 1 I1 = 0 Z 3. I2 = 0 1 tn 1+t 1 tn dt 1+t est continue sur [0, 1] donc l’intégrale In est bien définie. 1 dt = [ln(1 + t)]10 = ln 2 1+t Z 1 t 1 dt = dt = [t − ln(1 + t)]10 = 1 − ln 2 1− 1+t 1+t 0 t2 dt, en faisant le changement de variable y = 1 + t, on obtient : 1+t Z 1+1 Z 2 2 Z 2 (y − 1)2 y − 2y + 1 1 I2 = dy = dy = y−2+ dy y y y 0+1 1 1 PCSI 2014-2015 3 Lycée de L’essouriau - Les Ulis CORRECTION DS N˚8 Ainsi I2 = [ 12 y 2 − 2y + ln y]21 = ln 2 − 1 2 . 4. Pour tout t ∈ R\{−1} et n ∈ N, on reconnait la somme de termes d’une suite géométrique de raison (−t) et de premier terme 1, ce qui justifie : n X 1 − (−t)n+1 (−t)k = . 1+t k=0 5. Pour tout n ∈ N, il suffit d’intégrer la relation du 4. entre 0 et 1 ainsi : ! Z 1 X Z 1 n 1 − (−t)n+1 k dt (−t) dt = 1+t 0 0 k=0 En exploitant la linéarité de l’intégrale (on permute la somme et l’intégrale) : Z 1 Z 1 n Z 1 X (−t)n+1 1 dt − dt. (−1)k tk dt = 1+t 0 0 0 1+t k=0 soit en sortant les facteurs (−1)k et (−1)n+1 de l’intégrale : n X (−1)k Z 1 tk dt = 0 k=0 Z 0 1 1 dt − (−1)n+1 1+t Z 0 1 tn+1 dt. 1+t 6. Il de calculer les intégrales Z suffit Z 1 mises en jeu : Z 1 n+1 1 1 1 t k k+1 1 1 t dt = [t ]0 = , dt = [ln(1 + t)]0 = ln 2 et dt = In+1 . k+1 0 0 1+t 0 1+t n X (−1)k Ainsi pour tout n ∈ N : = ln 2 − (−1)n+1 In+1 . k+1 k=0 1 tn+1 6 1 et 0 6 6 tn+1 (comme tn+1 > 0). 1+t 1+t En intégrant cette inégalité entre 0 et 1, on en déduit l’encadrement : 7. Soit n ∈ N.Pour tout t ∈ [0, 1] : 1 6 1 + t donc 0 6 Z 0 6 In+1 6 1 tn+1 dt = [ 0 1 n+2 1 1 t ]0 = n+2 n+2 1 8. D’après le théorème des gendarmes, comme → 0, In+1 → 0 donc la suite (In+1 )n∈N converge vers 0 n+2 . 9. D’après la question 6., un = ln 2 − (−1)n+1 In+1 ., on en déduit que la suite (un )n∈N converge vers ln 2. Partie B - Développement en série entière du logarithme. Soit x ∈]0, 1]. 10. Pour tout t ∈ R\{−1} et n ∈ N, on reconnait la somme de termes d’une suite géométrique de raison (−xt) et de premier terme 1, et comme à la question 4., ceci donne : n X 1 − (−xt)n+1 (−xt)k = . 1 + xt k=0 Pour tout n ∈ N, il suffit d’intégrer la relation du 4. entre 0 et 1 ainsi : ! Z 1 X Z 1 n 1 − (−xt)n+1 k (−xt) dt = dt 1 + xt 0 0 k=0 PCSI 2014-2015 4 Lycée de L’essouriau - Les Ulis CORRECTION DS N˚8 En exploitant la linéarité de l’intégrale (on permute la somme et l’intégrale) : n Z X 1 Z k k (−x) t dt = 0 k=0 1 0 1 dt − 1 + xt 1 Z 0 (−xt)n+1 dt. 1 + xt soit en sortant les facteurs (−1)k et (−1)n+1 de l’intégrale : n X k Z Comme Z k 0 0 1 tk dt = [tk+1 ]10 = 0 1 dt − (−1)n+1 1 + xt Z 1 0 (xt)n+1 dt. 1 + xt 1 on en déduit : k+1 n X (−1)k k=0 1 t dt = (−x) k=0 Z 1 k+1 1 Z k x = 0 1 Z 11. Un simple calcul de primitive : 0 dt − (−1)n+1 1 + xt Z 1 0 (xt)n+1 dt 1 + xt 1 dt 1 ln(1 + x) = ln(1 + xt) = . 1 + xt x x 0 12. Soit n ∈ N. Pour tout t ∈ [0, 1] et x ∈]0, 1] : 1 (xt)n+1 1 6 1 + xt donc 0 6 6 1 et 0 6 6 (xt)n+1 6 tn+1 (comme x < 1). 1 + xt 1 + xt En intégrant cette inégalité entre 0 et 1, on en déduit l’encadrement : 1 Z 06 0 (xt)n+1 dt 6 1 + xt Z 0 1 tn+1 dt = 1 n+2 1 Z 1 (xt)n+1 13. D’après la question 12., par encadrement dt 6 tn+1 dt → 0. 1 + xt 0 0 Z 1 n X dt ln(1 + x) (−1)k k x → = (d’après 11.). Donc lim n→+∞ k+1 x 0 1 + xt Z k=0 En multipliant par x, on obtient lim n→+∞ n X (−1)k k=0 k+1 xk+1 = ln(1 + x) . Partie C - Irrationalité de ln 2 On suppose qu’il existe (p, q) ∈ (N∗ )2 p 1 tels que ln 2 = et ∀n ∈ N : Jn = q n! Z 1 (1 − t2 )n et ln 2 dt. −1 Z 1 1 t ln 2 1 t ln 2 1 1 ln 2 1 1 3 e dt = e = [e − e− ln 2 ] = [2 − ] = . 14. J0 = 0! −1 ln 2 ln 2 ln 2 2 2 ln 2 −1 On effectue 1 Z une double I.P.P. : Z 1 1 1 1 1 2 t ln 2 2 t ln 2 J1 = (1 − t )e dt = (1 − t )e − (−2t)et ln 2 dt. 1! −1 ln 2 ln 2 −1 −1 Z 1 1 t ln 2 4 1 2 3 2t t ln 2 2 1 J1 = ln12 e − e dt = + − . 2 ln 2 ln 2 ln 2 ln 2 ln 2 2 ln 2 (ln 2) −1 −1 5 ln(2) − 3 J1 = . (ln 2)3 15. ∀n ∈ N, ∀t ∈] − 1, 1[, (1 − t2 ) > 0 et et ln 2 > 0, ainsi par positivité de l’intégrale : Jn > 0 . PCSI 2014-2015 5 Lycée de L’essouriau - Les Ulis CORRECTION DS N˚8 16. Très simplement sur [−1, 1], on remarque que 0 6 (1 − t2 ) 6 1 donc (1 − t2 )n et ln 2 6 et ln 2 . 1 En intégrant cette inégalité entre −1 et 1 on obtient : 0 6 Jn 6 J0 . n! Dn J0 mais Dn = o(n!) par croissances comparées. Ainsi pour tout D ∈ R, 0 6 Dn Jn 6 n! Et donc Dn Jn −→ 0 par encadrant de limites. n→+∞ 17. Pour tout n ∈ N, On va montrer cette égalité par I.P.P. : Jn+2 = Jn+2 1 = (n + 2)! (1 − t2 )n+2 t ln 2 e ln 2 1 1 + ln 2 −1 Z 1 (n + 2)! Z 1 1 (1 − t2 )n+2 et ln 2 dt −1 ! (2(n + 2)t)(1 − t2 )n+1 et ln 2 dt −1 En simplifiant : 1 2 = . (n + 1)! ln 2 Jn+2 Z 1 2 n+1 t ln 2 t(1 − t ) e dt −1 Une seconde I.P.P. donne : ! 1 Z 1 1 2t(1 − t2 )n+1 t ln 2 2 1 Jn+2 = . e − [(1 − t2 ) − 2(n + 1)t2 ](1 − t2 )n et ln 2 dt (n + 1)! ln 2 ln 2 ln 2 −1 −1 Soit Jn+2 2 1 . = (n + 1)! ln 2 2t(1 − t2 )n+1 t ln 2 e ln 2 ! 1 − [(2(t2 − 1) − (n + 3))(1 − t2 )n ] et ln 2 dt ln 2 −1 −1 1 Z 1 En simplifiant : Jn+2 2 1 . = (n + 1)! (ln 2)2 Jn+2 2 = (ln 2)2 Soit finalement en posant ln 2 = Z 1 2 n+1 [(−(2n + 3)(1 − t ) 2 n t ln 2 + 2(n + 1)(1 − t ) ]e dt −1 p q 2(n + 1) −(2n + 3)Jn+1 + (n + 1)! Z 1 2 n t ln 2 (1 − t ) e dt −1 : Jn+2 = 4q 2 (4n + 6)q 2 J − Jn+1 . n p2 p2 18. On raisonne par récurrence forte sur n ∈ N. Si n = 0 le résultat est vrai (d’après le calcul de J0 ) avec A0 (X) = 1. Si n = 1 le résultat est vrai (d’après le calcul de J1 ) avec A1 (X) = 2X − 2. Soit n ∈ N, supposons que ∀k ∈ {0, . . . , n + 1}, il existe un polynôme Ak à coefficients entiers et de degré k tel que l’égalité soit vérifiée au rang k. D’après la formule de récurrence prouvée à la question précédente : Jn+2 = Jn+2 4q 2 (4n + 6)q 2 J − Jn+1 n p2 p2 " 2n+3 2n+1 # q2 q p 1 p q p 1 p = 2 −(4n + 6) 2An+1 − An+1 − +4 2An − An − p p q 2 q p q 2 q Soit Jn+2 2n+5 q p 1 p = 2An+2 − An+2 − p q 2 q où l’on a posé An+1 (X) = 4X 2 − (4n + 6)An+1 (X) qui est bien un polynôme à coefficients entiers et de degré +1 par somme et produit. PCSI 2014-2015 6 Lycée de L’essouriau - Les Ulis CORRECTION DS N˚8 Ceci achève l’hérédité et d’après le principe de récurrence pour tout entier n ∈ N, il existe une fonction polynômiale à coefficients entiers An tel que : 2n+1 p 1 p q 2An − An − Jn = p q 2 q 19. On note pour n ∈ N, An (X) = a0 + a1 X + . . . + an X n avec (a0 , a1 , . . . , an ) ∈ Zn+1 . p 2n+1 On a alors q An = a0 q 2n+1 + a1 pq 2n + . . . + an pn q n+1 ∈ Z (par somme d’entiers). q p p3n ∈ Z pour n ∈ N. Remarquons enfin que ( 2n+1 = pn−1 ∈ Z) De même q 2n+1 An q p 3n p p p Ainsi Dn Jn = 2n+1 2n+1 q 2n+1 An − 2n−1 q 2n+1 An − ∈ Z par somme et produit d’entiers. p q q En conclusion, si D = 2p3 , pour tout n ∈ N∗ : Dn Jn ∈ N∗ . 20. D’après la question 19., ∀n ∈ N∗ : (2p3 )n Jn ∈ N∗ donc (2p3 )n Jn 6 1 . Mais d’après la question 16., (2p3 )n Jn −→ 0 , ce qui est en contradiction avec l’inégalité découlant du 19., on en déduit l’absurdité de l’hypothèse, c’est à dire que l’on a prouvé l’irrationalité de ln 2. PCSI 2014-2015 7 Lycée de L’essouriau - Les Ulis