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Lettre de conjoncture Année 2013 Notre Gestion L’année 2013 a été caractérisée par une normalisation de nombreux secteurs économiques, et semble marquer la fin des turbulences qui ont frappé l’économie mondiale à la suite de la crise des « subprimes » en 2007/2008. Les grandes tendances économiques des différentes zones ont été les suivantes : - - L’Europe, et particulièrement la zone euro, semblent sortir de la crise qui avait durement frappé les pays périphériques du sud principalement, Portugal, Irlande, Grèce, Espagne et Italie. Tous les problèmes sont néanmoins loin d’être complétement résolus. L’économie américaine renoue progressivement avec la croissance et parvient à résorber le chômage, sans réduire toutefois les déficits budgétaires. Le Japon s’est lancé dans une politique ambitieuse et agressive destinée à casser la spirale déflationniste dans laquelle il est plongé depuis plus de 20 ans. Dans les pays émergents, le rapatriement de capitaux extérieurs a déstabilisé les pays les plus dépendants des investissements étrangers, en entraînant leurs devises à la baisse, Dans ce contexte marqué par une nette remontée des taux partout dans le monde, les marchés actions ont continué de s’apprécier sur le trimestre. Le CAC 40 gagne 17.99% sur l’ensemble de l’année. 1) L’environnement économique • Europe L’amélioration de la situation économique et financière de l’Europe se traduit notamment par un fort resserrement des écarts de taux longs entre les différents pays. Alors que les taux allemands et français montent dans le sillage des taux américains, les taux des pays périphériques sont en baisse sensible. En effet, les taux à 10 ans progressent de 60 points de base en France et en Allemagne alors qu’ils ont baissé de 50bp en Italie et de 110bp en Espagne. La croissance et l’emploi redémarrent dans certains pays, notamment en Espagne, grâce au retour d’investissements étrangers dans le secteur industriel et dans l’immobilier. • Etats-Unis En cette fin d’année 2013, nous constatons une amélioration globale des statistiques économiques américaines. L’économie bénéficie d’atouts importants : - La faiblesse des taux d’intérêt et leur maintien à bas niveaux. - la baisse du dollar face aux autres monnaies, - la baisse des coûts énergétiques suite au développement des gaz et pétroles de schistes, - la baisse des coûts salariaux. Les annonces successives de restriction d’achats d’obligations par la FED se sont traduites par une remontée progressive des taux longs, passés de 1.7% à 3% en un an. 1 • Japon La politique économique ambitieuse et agressive mise en place par Shinzo Abe, destinée à casser la spirale déflationniste, peine à transformer les avancées obtenues par la baisse du yen, des taux d’intérêt réels et par la relance keynesienne de grande ampleur. Les dernières données économiques montrent un ralentissement de la croissance, sans qu’il soit possible de dire s’il s’agit d’une pause ou d’un retournement de tendance. • Pays émergents Les pays émergents ont été fragilisés par l’inflexion de la politique monétaire non conventionnelle de la Réserve Fédérale Américaine. Le rapatriement des capitaux extérieurs a déstabilisé les pays les plus dépendants des investissements étrangers, en entraînant leurs devises à la baisse, comme en Turquie ou au Brésil. La croissance économique dans ces pays a fortement ralenti en 2013, et la baisse des devises provoque des tensions inflationnistes qui mettent à mal le pouvoir d’achat des ménages et les profits des entreprises. 2) Les marchés L’année 2013 se termine sur une performance à deux chiffres pour la majorité des marchés actions des pays développés, et des performances très décevantes pour les pays émergents. Pour autant, la hausse des cours de bourse a été très supérieure à la hausse des résultats des entreprises, et les entreprises se paient donc beaucoup plus cher en fin d’année que début 2013, à la fois en valeur absolue et en valeur relative. Les ratios de valorisation par rapport aux résultats, aux cashflows ou aux fonds propres ont augmenté de façon notable. Une fois de plus, cette situation peut s’analyser comme un retour à la normale, mais les valorisations atteintes en cette fin d’année devront maintenant être confirmées par les résultats de 2014. La tendance haussière globale des marchés actions devrait donc se maintenir en 2014, a fortiori si les perspectives de croissance sont confirmées aux Etats Unis et en Europe. Néanmoins, nous ne nous attendons pas à observer une hausse régulière des indices. On peut aujourd’hui identifier quatre facteurs de risque susceptibles de créer beaucoup de volatilité en 2014 : • • • • Le consensus des analystes a tendance à réviser par prudence à la baisse les prévisions de résultats pour 2014 et 2015 Les taux longs sont plutôt à la hausse, avec un resserrement des écarts au sein de la zone euro L’euro monte face à toutes les devises, même si on assiste à une inflexion depuis quelques jours (retournement de tendance ou simple pause ?) La liquidité risque d’être un sujet important en 2014, avec un durcissement des politiques monétaires, alors que de nombreuses entreprises vont devoir se refinancer en 2014, et que beaucoup de nouvelles émissions ou introductions en bourse, sont prévues. Dans ce contexte, nous aurons probablement des opportunités d’investissements intéressantes à saisir au cours de l’année 2014, d’autant plus que le plafond d’investissement sur les PEA est porté à 150 000 € à compter du 01/01/2014, et que le nouveau « PEA PME » offre une opportunité d’investissement complémentaire de 75 000 e sur les petites et moyennes capitalisations. Sur les marchés obligataires, les taux d’intérêt longs sont plutôt orientés à la hausse. A titre d’illustration, le taux à 10 ans français est passé de 2% à 2.56% et le taux américain de 1.70% à 3.03%. Symbole de cette amélioration économique, l’once d’or a fortement baissé autour de 1 200 $ l’once, après des sommets à près de 2 000 $ l’once au plus fort de la crise de la zone euro. 2 Performance Zone géographique Indice boursier Depuis le 1er Janvier Au quatrième trimestre France CAC 40 17.99% 3.68% Europe DJ EuroStoxx 600 17.37% 5.73% Etats Unis Dow Jones 29.60% 9.62% Japon Nikkei 225 56.72% 12.70% Chine Shangai composite -6.75% -2.70% Brésil Bovespa -15.50% -1.60% Monde MSCI World AC € 11.50% 3.60% 3) La gestion du fonds Æsope Actions Françaises ÆSOPE Actions Françaises progresse de 1,46% en Décembre contre 0,2% pour le CAC 40 dividendes nets réinvestis. Sur l'année, le fonds progresse de 24,17% contre 20,95% pour l'indice de référence, et atteint ainsi un plus haut historique, digne de la confiance que vous nous accordez. Depuis sa création fin Janvier 1999, le fonds affiche une performance de +146.8% contre +9.76% pour l’indice de référence. Certaines sociétés que nous accompagnons, parfois depuis plusieurs années, ont contribué en 2013 à cette performance : Au féminin (+97%), Boiron (+95%), Natixis (+67%), Oeneo (+64%), Amadeus (+63%), CA Sud Rhône Alpes (+59%), Neurones (+51%), Interparfums (+49%). D'autres n'ont pas réalisé un parcours étincelant : Air liquide (+8%), Christian Dior (+7%), EVS (+5%), ou Pernod (-5%) mais sont à apprécier dans la durée, Christian Dior avait ainsi progressé de 40% en 2012. Enfin, nous avons saisi certaines opportunités liées à la volatilité des cours sur des sociétés rencontrées et analysées régulièrement, permettant de réaliser des plus-values sur des titres tels que BIC, DASSAULT SYSTEMES dont le parcours sur l’année civile a été négatif. Notre approche d’analyse et de rencontre des représentants des entreprises explique la performance réalisée. 4) La gestion du fonds Æsope Equilibre ÆSOPE Equilibre progresse de +0,53% en Décembre contre -0,02% pour son indice de référence. Sur l'ensemble de l'année 2013, le fonds progresse de +9,35% contre +9,93% pour l'indice. Exposé à hauteur de 30,6% au risque actions, le positionnement demeure défensif pour aborder 2014 et le fonds reste concentré sur quelques convictions de stock picking, telles que Canal Plus, Volkswagen, Oeneo ou encore Thermador. Le fonds est par ailleurs exposé à hauteur de 60,7% sur les marchés obligataires dont : - 29,8% d'obligations corporate de catégorie "investment grade" émises par des émetteurs financiers pour la majorité ; - 24% d'obligations corporate de catégorie "high yield" pour l'essentiel au travers de fonds gérés par Tikehau, Delff ou encore Muzinich ; - 6,9% sur des fonds d'arbitrage de crédit présentant une faible volatilité et un rendement supérieur au marché monétaire. 3 5) La gestion du fonds ARAMIS Patrimoine ARAMIS Patrimoine affiche sur le mois de décembre une performance de +0,29% contre +0,12% pour son indicateur de référence. Sur l'ensemble de l'année 2013, le fonds progresse de +4,69% contre +3,78% pour son indicateur de référence. Exposé au risque action à hauteur de 14% et 82% au risque de taux et de crédit, avec une sensibilité taux de 1,5, le positionnement du fonds demeure défensif pour aborder 2014, compte tenu des niveaux de valorisation observés sur les différents marchés. Il présente un rendement actuariel de 3,5% à fin décembre, ce qui demeure une rémunération attractive compte tenu des niveaux observés sur les actifs considérés sans risques. 6) La gestion du fonds FRN ÆSOPE Patrimoine Sur le mois de décembre, FRN ÆSOPE Patrimoine enregistre une performance de -1,35% contre +0,28% pour son indicateur composite de performance. En 2013, le fonds affiche une progression de +5,16% contre +8,79% pour l'indice. Au 31/12, le fonds est exposé à hauteur de 35% au risque action et 25% au risque de crédit, les liquidités représentant 25% du portefeuille. 7) La gestion de vos portefeuilles Si les indices progressent en 2013, cette hausse n’a pas été linéaire et a au contraire donné lieu à des fluctuations importantes tout au long de l’année. Nous avons ainsi réalisé de nombreuses opérations d’arbitrages sur l’ensemble des comptes gérés afin d’optimiser la performance tout en limitant la volatilité. Les performances moyennes réalisées sur ces opérations ont été d’environ 15%. Les trois opérations les plus profitables ont été les suivantes : - Canal Plus, prise partielle de profits fin Octobre avec une plus-value de 51% par rapport au prix d’achat initial de Novembre 2011, en incluant deux dividendes de 0.27€ versés depuis cette date. - Christian Dior, allégé début Juin, avec une plus-value de 36% par rapport au prix d’achat initial de Juin 2012 en tenant compte du dividende encaissé. Précisons que le cours de Christian Dior au 31 Décembre est inférieur au prix auquel nous avons réalisé cette opération début Juin. - Essilor, vendu début Janvier 2013 avec une plus-value de 35% par rapport au prix d’achat initial un an plus tôt. Le titre termine l’année 2013 en hausse de seulement +1.6% soit une nette sous performance par rapport à la progression de 18% du CAC 40. Certains investissements n’ont pas répondu à nos attentes de revalorisation et nous ont amenés à céder les positions plus rapidement et à des niveaux moins élevés qu’anticipés : - Schneider : Le ralentissement brutal de la croissance des pays émergents a motivé notre décision de revendre début juillet les positions initiées sur Schneider deux mois plus tôt malgré une légère moins-value (0.4%). En effet, Schneider réalise 40% de son chiffre d’affaires dans les pays émergents, principale source de croissance du groupe. - Seb, vendu mi-décembre avec une plus-value de 3%. La poursuite de la dégradation des parités monétaires depuis notre achat en Septembre paraissait susceptible de compromettre le rebond attendu des profits du groupe. De fait, la publication du chiffre d’affaires de la société a confirmé nos anticipations, avec un impact estimé à 40M€ sur le résultat opérationnel 2013, et anticipé à 80M€ pour 2014, en raison de la fin de leur 4 couverture monétaire sur la monnaie japonaise. Au moment où nous écrivons, le cours a baissé de 9% depuis la vente de la position. - Vallourec : Depuis notre investissement initial en 2011, la société a enchaîné plusieurs avertissements sur résultats, avec une communication financière qui complique la visibilité du dossier. En dépit d’une moins-value de 15% depuis notre prix de revient moyen, nous avons décidé de céder la position considérant que les attentes des investisseurs sont ambitieuses pour 2014 et risquent une nouvelle fois d’être revues à la baisse. Au moment où nous écrivons (28/1), le cours a perdu 10% par rapport à notre cours de vente. Au cours du dernier trimestre, nous avons effectué les arbitrages suivants : - Nous avons saisi l’opportunité de revenir sur Dassault Systèmes après une baisse de près de 15% du cours par rapport au niveau auquel nous l’avions vendu début Juin. Le groupe avait été durement sanctionné pour avoir révisé à la baisse ses perspectives à court terme alors que la valorisation excédait ses ratios historiques. Cette position a été cédée début Janvier avec une plus-value de 8.5%. en 3 mois, la valorisation étant de nouveau revenue à son pic précédent En procédant ainsi, nous souhaitons limiter la prise de risque en valorisation, tout en optimisant la rentabilité de vos investissements. Ainsi, concernant Dassault Systèmes, le titre ne progresse que de 7% sur l’ensemble de l’année 2013 pendant que nous réalisons successivement +12.6% et +8.5% sur le titre dans la même période, soit le triple de la performance annuelle. - Nous avons revendu le titre Orange avec une plus-value de près de 17% en un mois et demi alors que le cours avait atteint l’objectif fixé. Les conséquences de la 4G, censée favoriser une remontée des prix et une stabilisation des marges, nous semblent largement remises en cause par les différentes offres annoncées récemment. La visibilité demeure faible sur ce titre dont le cours a sensiblement rebaissé depuis la vente des positions. - L’excellent parcours de Canal Plus, dont le cours progresse de 51% dividendes inclus depuis notre investissement, nous a conduits à une prise partielle de bénéfices. - Titre Participatif Renault : La valeur a progressé de 20% depuis notre achat de début Avril, certains investisseurs spéculant sur une offre de rachat à un prix proche de 450€ (prix de référence de l’offre qui avait été faite en 2004). Néanmoins, rien n’est certain et l’historique du titre montre qu’il peut s’avérer très volatile : en effet, son cours a dépassé 1000€ en 2007 avant de retomber à 210€ en 2009. Nous avons ainsi considéré qu’il était prudent de sécuriser une partie des plus-values. - Les positions Albioma ont été cédées avec une plus-value proche de 25%, en raison d’une valorisation devenue plus exigeante tant que le groupe ne réalise pas d’avancées significatives au Brésil, son nouveau territoire de prédilection. L’évolution de la situation économique du Brésil, et la baisse de 15% de sa monnaie cet été, donnent raison au management d’avoir retardé ses investissements. Nous n’hésiterons pas à reprendre position sur cette société avec laquelle nous avions réalisé un très beau parcours quelques années auparavant, avec un cours multiplié par 10 entre 2003 et 2007. Sur la partie obligataire de vos portefeuilles, les fonds Franklin Templeton Global Total Return et PIMCO Diversified Income ont été cédés dans une logique de prudence en dépit des moins-values constatées (respectivement -1.3% et 3%). En effet, ces fonds sont exposés sur la dette des pays émergents et avaient été significativement impactés sur le mois de Juin. L’effet combiné de la mobilisation des Banques Centrales des pays émergents pour enrayer la chute de leurs devises et de la décision de la Banque Centrale américaine de laisser inchangée sa politique monétaire ont permis aux deux fonds de rattraper une partie du retard concédé. Néanmoins, nous pensons que tous les risques ne sont pas écartés à court terme sur ces deux sujets. 5 Les réinvestissements ont porté sur les fonds : - - Tikehau Taux Variables : fonds obligataire exposé à hauteur d’un tiers du portefeuille sur des obligations financières dont le rendement et l’environnement réglementaire sont favorables et à hauteur de 50% sur des obligations à coupon variable qui bénéficient de la tendance haussière sur les taux. Lazard Objectif Crédit Fi : fonds exclusivement investi sur des obligations financières qui bénéficient d’un couple rendement/risque très favorable et d’une faible volatilité grâce aux bons fondamentaux du secteur et à l’environnement réglementaire. Les autres fonds obligataires intégrés en portefeuille courant Mars affichent tous des performances positives malgré la hausse des taux constatée depuis. Nous restons convaincus de l’intérêt d’être investis sur les obligations d’entreprises à haut rendement. Pour toutes vos questions, n’hésitez pas à nous contacter. L’Equipe de Gestion Wilfrid, Philippe, Yann et Marie 6 Indicateurs de marché Données 31/12/2013 au Source: AESOPE Gestion de portefeuilles, Bloomberg Performances Valeur 4ème trimestre 31/12/2013 YtD 2013 ACTIONS MSCI World AC € MSCI World AC CAC 40 Stoxx 600 S&P 500 Nikkei 225 MSCI Emerging Markets TAUX - variation exprimée en bp Allemagne France Espagne Italie iTraxx Sov X Europe 5y 10y 5y 10y 5y 10y 5y 10y 123,34 408,55 4295,95 328,26 1848,36 16291,31 1002,69 5,42% 6,93% 3,68% 5,73% 9,92% 12,70% 1,54% 17,49% 20,25% 17,99% 17,37% 29,60% 56,72% -4,98% 0,30 1,93 1,22 2,56 2,70 4,13 2,72 4,08 63,583 13 15 1,6 23,4 -45 -16,5 -53,7 -34,5 -28,55% 62,5 61,3 58,8 56,1 -129,8 -110,4 -57,7 -40,5 -42,91% 1,3743 0,8302 144,73 1,60% -0,65% 8,88% 3,99% 1,49% 27,39% 1205,65 98,55 110,53 -9,28% -0,59% 5,15% -27,19% 7,34% 1,68% DEVISES EUR USD Spot EUR GBP Spot EUR JPY spot MATIERES PREMIERES Gold Oz WTI sweet crude oil BRENT 7