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Rapport final
Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du
site Natura 2000 des coteaux du Tursan.
Site Natura 2000 n°FR7200771
l’Office pour les insectes et leur
environnement (OPIE)
BP 30,
78041 Guyancourt cedex
tel : 01.30.44.13.43.
fax : 01.30.43.64.59.
[email protected]
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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Résumé :
Les coteaux du Tursan constituent une collection de milieux d’une richesse
entomologique très sous évaluée. Deux grandes cohortes ont été étudiées au cours
de l’année 2007 La faune des coprophages, liée à un régime de pâturage des
coteaux. Elle présente un assemblage varié et dont le niveau des populations permet
à cette cohorte de peser efficacement dans le fonctionnement de l’écosystème en
enfouissant les excréments rapidement. La faune des coléoptères saproxyliques
associés aux chênes a été échantillonnée par des pièges d’interception et pièges à
vin. Ce ne sont pas moins de 40 espèces du référentiel des espèces bio indicatrices
de la valeur biologique des forêts qui ont pu être observées au cours de l’étude et ce
malgré une saison météorologique en demi teinte ! Cette faune très sensible à une
gestion productiviste de la forêt trouve dans la structuration du paysage boisements,
haies et des arbres isolés, un milieu que l’on ne peut que qualifier de très favorable.
Les milieux, prairiaux et ligneux sont étroitement imbriqués temporellement et
spatialement et même dépendant les un des autres. La gestion qui est proposé
intègre cette dimension.
Version : 1.02
Liste de mises à jour en annexe 3
Citation : Meriguet B. Zagatti P.,- 2008 - Étude des Coléoptères saproxyliques et
coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan. OPIE – Conseil général des
Lande. 74 pages 7 planches.
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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Sommaire :
Objectifs de l’étude : .................................................................................................................. 4
Méthodologie retenue :............................................................................................................... 4
Description et détails techniques des dispositifs ........................................................................ 5
Présentation des stations : .......................................................................................................... 8
Désignation des sites......................................................................................................... 8
Sites retenus. ..................................................................................................................... 8
Considérations d’ordre général :..................................................................................... 12
Calendrier des prélèvements prévus et réalisés: ............................................................. 13
Analyse du peuplement entomologique de quelques chênaies âgées. ..................................... 14
Analyse du peuplement entomologique lié au régime forestier...................................... 19
Analyse du peuplement entomologique de quelques pâtures et prairies.................................. 24
Analyse du peuplement entomologique lié aux pâturages.............................................. 26
Commentaire sur les espèces.................................................................................................... 28
Réflexions et propositions de gestion....................................................................................... 45
Mesures de gestion en faveur des coléoptères coprophages :......................................... 47
Mesures de gestion en faveur des coléoptères saproxyliques :....................................... 48
Conclusion................................................................................................................................ 52
Planches.................................................................................................................................... 55
Bibliographie :.......................................................................................................................... 71
Annexes :.................................................................................................................................. 74
Annexe 1 : Impact des produits vétérinaires................................................................... 74
Annexe 2 : historique des version et mises à jour de ce document ................................ 83
Annexe 3 : demande d’autorisation de capture d’espèces protégées.............................. 84
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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Objectifs de l’étude :
L’étude entomologique présentée ci-après a été sollicitée par le Conseil Général des
Landes. L’objectif de l’étude a pour but d’inventorier les espèces de coléoptères
saproxylophages et coprophages présent sur le site Natura 2000 des coteaux du
Tursan (n° FR 7200771) et en particulier celles qui figurent dans l’annexe II de la
directive Européenne 92/93/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des
habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage.
Elle portera donc pour les coléoptères saproxylophages sur l’analyse du peuplement
entomologique de quelques chênaies âgées et pour les coléoptères coprophages sur
l’analyse du peuplement de quelques prairies et pelouses pâturées par les bovins,
ovins et équins.
Les stations, au nombre de 8 pour les insectes liés au régime forestier et 6 pour les
insectes coprophages, sont caractérisées par des pentes qui sont pour certaines
encore entretenues par pâturage. Elles présentent un faciès de pelouses calcicoles
entre coupées par des boisements de chêne pubescent ou de chêne noir typique des
coteaux exposés au sud. Cette essence thermophile est souvent associée au chêne
pédonculée ou au chêne tauzin.
Méthodologie retenue :
Nous avons retenu pour cette investigation 3 méthodes de collectes qui permettaient
un échantillonnage en continu. Cette stratégie permet de révéler la présence des
espèces d’apparition fugaces.
Le piège d’interception multidirectionnel et le piège attractif aérien à vin destinés a
l’étude des insectes saproxyliques.
- 2 pièges à interception ultraléger PIMUL (MERIGUET 2007)
1 piège avec une membrane noire, non amorcé
1 piège avec une membrane transparente,
amorcé éthanol – acide salicylique
- 1 pièges aériens à vin
Le piège de chute à excréments de type CSR (LUMARET 2000) pour l’étude des
insectes coprophages.
L’effort d’échantillonnage par station était le suivant :
- 2 pièges de chute à coprophages
Calendrier théorique :
1 relevé tout les 15 jours entre mi avril et mi juillet pour l’ensemble des
dispositifs, puis entre la mi-septembre et la fin octobre pour les pièges à interception
et à coprophages.
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Description et détails techniques des dispositifs
Le piège à vitre : Ce piège d'utilisation récente est constitué
d'un croisillon en Plexiglas transparent placé au-dessus d'un
entonnoir lui-même muni d'un flacon collecteur (liquide
conservateur). L'ensemble peut être accroché haut en milieu
boisé. Le rendement de ce piège non destructeur est assez
faible, mais il permet de capturer des espèces (Coléoptères
xylophages notamment) qu'on ne trouve quasiment jamais
par d'autres méthodes.
Les Coléoptères ciblés par ce protocole sont les
saproxyliques (sensu Brustel 2001), les espèces dans les
familles suivantes : Alleculidae, Anthribidae, Buprestidae,
Cerambycidae,
Cetoniidae,
Cleridae,
Elateridae,
Eucnemidae, Lucanidae, Melandryidae, Mycetophagidae,
Tenebrionidae, Colydiidae et familles apparentées,
Cucujidae
et
familles
apparentées),
Carabidae,
Tenebrionidae, Scarabaeoidea et Curculionidae.
Une évolution récente des modèles de piège nous permet
de proposer des pièges légers faciles à mettre en œuvre. Le
piège d’interception multidirectionnel ultraléger (PIMUL) à
modification principale, le remplacement les surface en
verre synthétique par des membranes de film de
polyéthylène de 35µm d’épaisseur. Ces modifications
entraînent une réduction notable du coût des pièges et
rendent le transport bien plus aisé.
Figure 1 : schéma d’un PIMUL.
Suivi technique :
Nous avons effectué quelques tris parmi les échantillons en cours de saison afin
d’apprécier le fonctionnement des pièges au vu des conditions météorologiques.
Celui-ci c’est avéré satisfaisant.
Pour palier à des conditions météorologique des améliorations techniques ont étés
nécessaires pour renforcer la tenue des membranes des pièges d’interception face
au vent. Un nouveau jeu de membrane a été prévu pour remplacer celles mise en
début de saisons et qui présentaient des signes d’opacification. Certains entonnoirs
ont également été changés.
Les pièges aériens à vin ont collectés quelques individus mais bien en deçà de leur
potentiel. Le nombre de coléoptères collectés par piège est inférieur à 1, parmi les
espèces capturés nous notons la présence de plusieurs male de Lucanus cervus
inscrit sur l’annexe 4 de la directive habitats.
Les pièges à coprophages fonctionnent particulièrement bien et montrent une faune
très varié au cours du temps, quelques coléoptères Carabidé ont également étés
collectés.
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Photo 1 à 4 : Pièges d’interception ultralégers en situation. Clichés B. MERIGUET
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Le Pièges aérien à vin : (ALLEMAND &ABERLENC – 1991) Ce piège est fabriqué à
partir d'une bouteille d'eau minérale en PVC dont le goulot a été découpé et serti à
l'envers pour former un entonnoir. Le piège est rempli avec une solution saturé en sel
et sucre de 0,2 l de vin et suspendu le long d'un tronc ou d'une branche maîtresse à
une hauteur variant entre 3 et 15 mètres suivant la topographie du site. Ce piège est
habituellement équipé d’un grillage qui évite la noyade des
insectes et permet de les relâcher après identification in situ
lors d’un relevé bi hebdomadaire. La périodicité des relevés
rend cette solution impossible à mettre en œuvre. Nous avons
donc délibérément choisi de restreindre au minimum ces
pièges qui peuvent s’avérer particulièrement informatifs pour
les Coléoptères Cerambycidae et Cetoniidae, ainsi que dans
une moindre mesure des Elateridae.
Le piège à coprophage (CRS): Inspiré du piège de
chute (Barber), un petite cuvette contenant une solution
Figure 2 : schéma du
saturée en sel additionnée de détergent est placée à raz du
piège aérien à vin
sol, un grillage plastique à maille large (1cm) est posé dessus.
L’ensemble est amorcé en déposant au centre du grillage
l’excrément frais d’ovin ou de bovin. Les cohortes successives de coléoptères
coprophages (principalement scarabeides) colonisant les fèces tomberont dans la
cuvette. Celle-ci sera munie d’un trop plein latéral pour évacuer l’eau de pluie.
Photo 5 et 6 :De droite à gauche,
piège à coléoptères coprophages et piège
à coléoptères à vin (sapro I-1). Clichés B.
MERIGUET
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Présentation des stations :
Figure 2 : cartographie générale du site Natura 2000 -source - natura2000.environnement.gouv.fr
Désignation des sites.
Journées des 4 et 5 avril 2007 ont été consacrée à la visite des stations potentielles,
puis à la mise en place des dispositifs après avoir obtenu l’accord des propriétaires.
Un identifiant à été affecté à chaque couple protocole - station. Les dispositifs ont
étés mis en œuvre le lendemain.
Sites retenus.
5 des 6 stations prévues pour les coléoptères coprophages ont été effectivement
suivie. La dernière station n’a pas pu être mis en place faute d’avoir eu l’accord du
propriétaire. Ces stations sont identifiées de Copro II à Copro VI et de Sapro I à
Sapro VIII
Les 8 stations d’étude des coléoptères forestiers ont été mises en œuvre. Un piège
attractif aérien à vin a été déplacé de la station Sapro-V vers la station VI mieux
exposée et numérotée Sapro-VII.4
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DETAILS DES STATIONS PIEGES POUR LES SAPROXYLOPHAGES
N° SITE
SITE I
SITE II
SITE III
SITE IV
SITE V
SITE VI
SITE VII
SITE VIII
COMMUNE
PIMBO
PIMBO
PIMBO
LIEU-DIT
Lamoulère
Marladas
Largounes
MIRAMONTSENSACQ
Poutou
MAURIES
Maumesson
MIRAMONTSENSACQ
CLEDES
CASTALNAUTURSAN
Maumesson
Menjouan
Maouhum
TYPE DE PIEGE
N° PIEGE
N° PARCELLE
PROPRIETAIRE
Piège transparent
SAPRO I-1
F-372
TAUZIET Jean-Bernard, 40320 PIMBO
Piège noir
SAPRO I-2
F-267
CAZALET Jean-Paul, 40320 PIMBO
Piège à vin
SAPRO I-3
F-372
TAUZIET Jean-Bernard, 40320 PIMBO
Piège transparent
SAPRO II-1
F-175
PATOU Marie-Jeanne épouse DARRIGRAND, 40320 PIMBO
Piège noir
SAPRO II-2
F-175
PATOU Marie-Jeanne épouse DARRIGRAND, 40320 PIMBO
Piège à vin
SAPRO II-3
F-175
PATOU Marie-Jeanne épouse DARRIGRAND, 40320 PIMBO
Piège transparent
SAPRO III-1
C2-170
Conseil Général des Landes, 40025 MONT DE MARSAN
Piège noir
SAPRO III-2
C2-170
Conseil Général des Landes, 40025 MONT DE MARSAN
Piège à vin
SAPRO III-3
C2-170
Conseil Général des Landes, 40025 MONT DE MARSAN
Piège transparent
SAPRO IV-1
G-266
CAZALIS Jean-Jacques, 64160 RIUPEYROUS
Piège noir
SAPRO IV-2
G-266
CAZALIS Jean-Jacques, 64160 RIUPEYROUS
Piège à vin
SAPRO IV-3
G-266
CAZALIS Jean-Jacques, 64160 RIUPEYROUS
Piège transparent
SAPRO V-1
B-262
Conseil Général des Landes, 40025 MONT DE MARSAN
Piège noir
SAPRO V-2
B-262
Conseil Général des Landes, 40025 MONT DE MARSAN
Piège transparent
SAPRO VI-1
G-9
Conseil Général des Landes, 40025 MONT DE MARSAN
Piège noir
SAPRO VI-2
G-9
Conseil Général des Landes, 40025 MONT DE MARSAN
Piège à vin
SAPRO VI-3
G-9
Conseil Général des Landes, 40025 MONT DE MARSAN
Piège à vin
SAPRO VI-4
G-9
Conseil Général des Landes, 40025 MONT DE MARSAN
Piège transparent
SAPRO VII-1
C2-306
LACOSTE Jeanne, 40320 PIMBO
Piège noir
SAPRO VII-2
C2-306
LACOSTE Jeanne, 40320 PIMBO
Piège à vin
SAPRO VII-3
C2-306
LACOSTE Jeanne, 40320 PIMBO
Piège transparent
SAPRO VIII-1
ZB-26
DUPOUY Hervé, 40320 CASTELNAU-TURSAN
Piège noir
SAPRO VIII-2
ZB-26
DUPOUY Hervé, 40320 CASTELNAU-TURSAN
Tableau -1- Récapitulatifs de dispositifs d’échantillonnage de l’entomofaune des coléoptères saproxylophages.
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DETAILS DES STATIONS PIEGES POUR LES COPROPHAGES
N° SITE
COMMUNE
LIEU-DIT
SITE I
SITE II
PIMBO
Le Moulin
SITE III
PIMBO
Largounes
SITE IV
CLEDES
Menjouan
SITE V
CLEDES
Fougère
SITE VI
PAYROSCAZAUTETS
Pantouquet
Tableau -2-
TYPE DE PIEGE
N° PIEGE
N° PARCELLE
PROPRIETAIRE
Bassine 1
COPRO I-1
Bassine 2
COPRO I-2
Bassine 1
COPRO II-1
F-65
Conseil Général des Landes, 40025 MONT DE MARSAN
Bassine 2
COPRO II-2
F-65
Conseil Général des Landes, 40025 MONT DE MARSAN
Bassine 1
COPRO III-1
C2-170
Conseil Général des Landes, 40025 MONT DE MARSAN
Bassine 2
COPRO III-2
C2-171
Conseil Général des Landes, 40025 MONT DE MARSAN
Bassine 1
COPRO IV-1
C2-306
LACOSTE Jeanne, 40320 PIMBO
Bassine 2
COPRO IV-2
C2-305
LACOSTE Jeanne, 40320 PIMBO
Bassine 1
COPRO V-1
B-206
CARRERE Michel, 40320 CLEDES
Bassine 2
COPRO V-2
B-206
CARRERE Michel, 40320 CLEDES
Bassine 1
COPRO VI-1
A1-416
VITHE Alain, 40320 PAYROS-CAZAUTETS
Bassine 2
COPRO VI-2
A1-416
VITHE Alain, 40320 PAYROS-CAZAUTETS
Récapitulatifs de dispositifs d’échantillonnage de l’entomofaune des coléoptères coprophages.
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Carte n°1 : localisation des stations de prélèvement.
Sont intervenu, au cours de cette étude :
•
Dans le cadre de la relève bi mensuelle des dispositifs Cornille L,
Bernadilou N, Laborde H, Gardes natures du Conseil Général des
lande au poste de Tartas.
•
Pour le tri et l’identification des spécimens, les commentaires touchant
aux espèces, Alexis Borges, Christophe Hanot, Eric Serres, Pascal
Dupont, qu’ils trouvent ici l’expression de nos remerciements sincères.
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Considérations d’ordre général :
Une étude entomologique portant sur les coléoptères, de cette envergure,
engendre une somme de d’observations importante.
• 1401 observations
• 7600 coléoptères identifiés.
• 231 espèces de coléoptères identifiées
Le tri et l’identification ne peuvent se faire qu’en laboratoire. Il est nécessaire
de solliciter les spécialistes pour obtenir confirmation de certaines identifications. Ces
paramètres sont difficilement compatibles avec un rendu précoce. Il est
vraisemblable que nous serons emmené à produire un complément à ce rapport
dans l’année à venir.
La climatologie de l’année 2007 (pluies parfois abondantes, vents, faibles
températures récurrentes,…) n’a pas été favorable pour les relevés entomologiques.
Ceux-ci se basent sur l’activité des insectes. Les pièges attractifs aériens à vin en
particulier on eu un très mauvais rendement. Nous avons collecté de nombreux
frelon (Vespa crabro). Nous n’avons pas observé un seul spécimen du frelon
asiatique (Vespa velutina)
Demande d’autorisation de capture d’espèce protégée.
Afin de pouvoir procéder à l’inventaire dans les conditions optimales une demande
d’autorisation de capture d’espèce protégée à été déposée à la Diren de la région et
à la préfecture des Lande le 26 Mars 2007
Nous avons reçu un avis favorable le 7 juin 2007 du conseil National de la protection
de la Nature, qui a débouché sur la publication de l’arrêté n° 46/2007 en date du 27
juin 2007 portant autorisation de capture ou d’enlèvement à des fins scientifiques de
spécimens d’espèces animales protégée par le préfet du département des Landes.
Cette arrêté nous autorise à procéder à la capture définitive à des fins scientifiques
de spécimens vivants d’espèces coléoptère protégées sur le département des
Landes jusqu’au 31 Octobre 2007.
Il sera nécessaire de faire parvenir un compte rendu détaillé des opérations capture
et des résultats obtenus à la direction de la Nature et des Paysages et à la Direction
Régionale de l’environnement d’Aquitaine. Ce compte rendu sera identique au
rapport final sauf avis contraire.
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Calendrier des prélèvements prévus et réalisés:
Dates et prélèvements
programmés
5 avril 2007
18 ou 19 avril
2 ou 3 mai
16 ou 17 mai
30 ou 31 mai
13 ou 14 juin
27 ou 28 juin
11 ou 12 juillet
25 ou 26 juillet
Date et prélèvements
réalisés au 24 juillet
8 août
22 août
5 ou 6 septembre
8 août
22 août
5 septembre
19 ou 20 septembre
3 ou 4 octobre
17 ou 18 octobre
19 septembre
3 octobre
17 octobre
19 avril
02 mai
16 mai
29 mai
13 juin
27 juin
11 juillet
26 juillet
commentaires
Installation
Suspension du protocole
coprophage
Reprise du protocole
coprophage
fin des prélèvements.
Tableau -3- calendriers des prélèvements.
Modifications du calendrier
Les conditions météorologiques particulièrement venteuses, fraîches et humide pour
la saison ont ralentit la sortie de certains insectes en particulier les insectes
saproxyliques. Nous avons donc proposé de prolonger courant août les
prélèvements des pièges à vin et des pièges d’interception.
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Analyse du peuplement entomologique de quelques
chênaies âgées.
Les différents dispositifs mis en œuvre durant l’étude nous ont livrés une longue liste
de 170 espèces. Pour faciliter la lecture et mettre en avant tout l’intérêt que
représente cette faune, nous avons dans le tableau suivant
• mis en relief les espèces la liste des espèces bio indicatrices de la
valeur biologique des forêts (BRUSTEL 2004). Ces espèces sont celles
qui vont être notre principal guide dans l’évaluation des peuplements
forestiers.
• mis en avant des taxons appartenant à des familles de
coléoptères qui ont une forte affinité avec les milieux boisées par
une trame colorée.
Enfin, pour plusieurs espèces nous avons rédigé un commentaire, nous indiquons
alors le numéro de la page s’y référant.
X
X
Sapro-VIII
Schrank
Piller &
Mitterpacher
Sapro-VII
C.R. Waterhouse
Sapro-VI
Curtis
1
1
1
2
4
3
Sapro-V
Fabricius
28
28
Sapro-IV
Illiger
Sapro-III
Linnaeus
Sapro-II
Carabus auratus
Carabus cancellatus
Nebria brevicollis
Notiophilus rufipes
Notiophilus substriatus
Trechus quadristriatus
Sapro-I
Carabidae
Auteur
Nb d’obs
Espèce
Commentaires
page :
Famille
X
X
X
X
X
Abax parallelepipedus
1
Stenolophus teutonus Schrank
1
Silphidae
Nicrophorus humator
1
Gleditsch
Nicrophorus vespillo
3
Linnaeus
Nicrophorus
vespilloides
2
Herbst
Leiodidae
Anisotoma humeralis
2
Fabricius
Ptomaphagus
sericatus
1
Chaudoir
Sphaeridium
Hydrophilidae scarabaeoides
1
Linnaeus
Histeridae
Paromalus flavicornis
29
2
Herbst
Carcinops pumilio
2
X
Erichson
Dorcus
Lucanidae
parallelipipedus
16 X
Linnaeus
Lucanus cervus
30
6
X
Linnaeus
Trogidae
Trox scaber
31
6 X X
Linnaeus
Scarabaeidae
Onthophagus taurus
2
Schreber
Onthophagus illyricus
1
Scopoli
Onthophagus ovatus
2
Linnaeus
Onthophagus vacca
1
Linnaeus
Onthophagus
coenobita
1
Herbst
Tableau -4- Liste des espèces de coléoptères collectés par les dispositifs SAPRO
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
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Sapro-VIII
Sapro-VII
Sapro-VI
Sapro-V
Sapro-IV
1
Volinus sticticus
Panzer
Teuchestes fossor
1
Linnaeus
Calamosternus
granarius
7 X X
Linnaeus
Biralus satellitius
1
Herbst
Pleurophorus caesus
19
X X
Creutzer
Cetoniidae
Protaetia aeruginosa
32
1
Linnaeus
Protaetia lugubris
33
6 X
Herbst
Protaetia cuprea
4 X
Fabricius
Cetonia aurata
2
Linnaeus
Eucnemidae
Dromaeolus barnabita Villa
33
1
Eucnemis capucina
33
2
Ahrens
Microrhagus lepidus
33
2 X
Rosenhauer
Microrhagus pygmaeus Fabricius
33
2
Microrhagus
pyrenaeus
33
1
X
Bonvouloir
Hylis simonae
33
2 X X
Olexa
Melasis buprestoides
34
4
Linnaeus
Throscidae
Trixagus dermestoides Linnaeus
1
Elateridae
Ampedus nigroflavus
34
1
Goeze
Calambus bipustulatus Linnaeus
34 20 X X
Drasterius bimaculatus Rossi
1
Elater ferrugineus
35
2
Linnaeus
Ischnodes
sanguinicollis
35
1 X
Panzer
Melanotus villosus
3 X
Fourcroy
Stenagostus rhombeus Olivier
35
3
Buprestidae
Agrilus laticornis
1
X
Illiger
Anthaxia manca
35
1
Linnaeus
Anthaxia semicuprea
1
Küster
Eurythyrea quercus
35
1
Herbst
Lampyridae
Lampyris noctiluca
3
Linnaeus
Cantharidae
5
X
Rhagonycha fulva
Scopoli
Allonyx
Cleridae
quadrimaculatus
36
2
Schaller
Thanasimus
formicarius
9 X X
Linnaeus
Tillus elongatus
36
3 X
Linnaeus
Trogositidae
Thymalus limbatus
36
3
Fabricius
Nemozoma elongatum Linnaeus
36
4
Dermestidae
1
Dermestes murinus
Linnaeus
Dermestes undulatus
2 X
Brahm
Attagenus pellio
36
3 X
Linnaeus
Attagenus punctatus
36
1
Scopoli
Trinodes hirtus
36
2 X
Fabricius
Megatoma ruficornis
36
2 X
Aubé
Megatoma undata
36 13 X X
Linnaeus
Tableau -4.1- Liste des espèces de coléoptères collectés par les dispositifs SAPRO
Sapro-III
Sapro-II
Sapro-I
Auteur
Nb d’obs
Espèce
Commentaire
page :
Famille
X
X
Aphodiidae
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
X
X
15/86
Sapro-VIII
Sapro-VII
Sapro-VI
Sapro-V
Sinoxylon sexdentatum Olivier
3
X X
Xylopertha retusa
4 X X X
Olivier
Scobicia chevrieri
9 X
Villa & Villa
Anobiidae
Xestobium rufovillosum De Geer
1
Mesocoelopus collaris
1
X
Mulsant & Rey
Hadrobregmus
denticollis
2
X X
Creutzer in Panzer
Anobium hederae
2
X
Ihssen
Ptilinus pectinicornis
6 X
Linnaeus
Lymexylidae
Lymexylon navale
1
Linnaeus
Nitidulidae
Carpophilus hemipterus Linnaeus
1
X
Glischrochilus
quadriguttatus
41 X X X
Fabricius
Cryptarcha strigata
2
Fabricius
Cryptarcha undata
1
Olivier
Silvanidae
Uleiota planata
10
X
Linnaeus
Laemophloeidae Cryptolestes clematidis Erichson
1
X
Zopheridae
Colydium elongatum
1
Fabricius
Colobicus hirtus
1 X
Rossi
Endophloeus
Piller &
marcovichianus
36 5 X
Mitterpacher
Pycnomerus terebrans Olivier
36 8 X
X
Stephostethus
Latridiidae
alternans
1
Mannerheim
Erotylidae
Tritoma bipustulata
36 7
X
Fabricius
Triplax lepida
3
X
Faldermann
Dacne bipustulata
4
X
Thunberg
Mycetophagus
quadripustulatus
37 7 X X
Linnaeus
Mycetophagus
quadriguttatus
37 8 X X
Müller
Mycetophagus
atomarius
37 2
Fabricius
Mycetophagus
decempunctatus
37 1 X
Fabricius
Mycetophagus piceus
37 5 X
Fabricius
Litargus connexus
37 X X X
Geoffroy
Eulagius filicornis
33 X X X
Reitter
Typhaea stercorea
1
X
Linnaeus
Melandryidae
Orchesia minor
37 1
Walker
Melandrya barbata
37 1 X
Fabricius
Abdera flexuosa
37 1 X
Paykull
Phloiotrya tenuis
37 2
Hampe
Oedemeridae
Ischnomera caerulea
37 2 X X
Linnaeus
Oedemera podagrariae Linnaeus
3 X X
Nacerdes carniolica
Allemand
2
Tableau -4-2 - Liste des espèces de coléoptères collectés par les dispositifs SAPRO
Sapro-IV
Sapro-III
Sapro-II
Sapro-I
Auteur
Nb d’obs
Espèce
Commentaire
page :
Famille
X
Bostrichidae
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
X
X
X
16/86
X
X
Olivier
Reiche
Fabricius
Illiger
Mulsant &
Guillebeau
Sapro-VIII
Fabricius
Sapro-VII
Linnaeus
X
Sapro-VI
Panzer
Sapro-V
Linnaeus
20
4
8
26
3
37 1
1
6
37 2
26
Sapro-IV
Olivier
Sapro-III
Tenebrionidae
Fabricius
Sapro-II
Salpingus planirostris
Salpingus aeneus
Salpingus ruficollis
Alphitobius diaperinus
Helops coeruleus
Platydema violaceum
Hypophloeus bicolor
Prionychus fairmairei
Mycetochara humeralis
Mycetochara linearis
Sapro-I
Salpingidae
Auteur
Nb d’obs
Espèce
commentaire
page :
Famille
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Lagria atripes
1
Saperda punctata
37 1
Linnaeus
Exocentrus adspersus
3
X
Mulsant
Leiopus nebulosus
4 X
Linnaeus
Mesosa nebulosa
3 X
Fabricius
Chlorophorus
glabromaculatus
38 2 X
Goeze
Chlorophorus figuratus Scopoli
38 1 X
Pseudosphegesthes
cinerea
38 5 X
Castelnau & Gory
Plagionotus detritus
3 X X
Linnaeus
Xylotrechus arvicola
38 1
Olivier
Xylotrechus antilope
38 2 X
Schönherr
Poecilium alni
2
Linnaeus
Phymatodes testaceus Linnaeus
9 X
X
Pyrrhidium sanguineum Linnaeus
3 X
Glaphyra umbellatarum Schreber
3
Nathrius brevipennis
2
Mulsant
Cerambyx welensii
40 2
X
Küster
Cerambyx cerdo
39 6
Linnaeus
Trichoferus pallidus
4
X
Olivier
Rutpela maculata
3
Poda
Alosterna tabacicolor
3
De Geer
Paracorymbia fulva
1 X
De Geer
Leptura aurulenta
2
Fabricius
Grammoptera
abdominalis
6 X X X
Stephens
Grammoptera ruficornis Fabricius
13 X X X
Rhagium sycophanta
6 X
Schrank
Prionus coriarius
41
1
Linnaeus
Chrysomelidae Chrysolina bankii
2 X
Fabricius
Tableau -4-3 - Liste des espèces de coléoptères collectés par les dispositifs SAPRO
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Cerambycidae
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
X
X
X
X
X
X
X
X
17/86
X
X
Fabricius
Forster
Perris
Froelich
Fabricius
Fabricius
Schmitt
Ratzeburg
Blandford
43
Fabricius
Fabricius
Ratzeburg
43
Scopoli
Herbst
Marsham
Seidlitz
Rossi
43
43
Gyllenhal
2
Boheman
1
7
1
8
Müller
Geoffroy
Paykull
44
Sapro-VIII
Fabricius
43
43
43
43
Sapro-VII
Fåhraeus
2
8
1
5
1
1
1
2
9
1
1
1
3
7
3
4
1
1
22
2
2
Sapro-VI
Linnaeus
X
Sapro-V
Brisout
7
Sapro-IV
Nombre d’espèce par station
43
Sapro-III
Curculionidae
Schaller
Sapro-II
Tropideres albirostris
Rhaphitropis
oxyacanthae
Platystomos albinus
Enedreytes hilaris
Enedreytes sepicola
Dissoleucas niveirostris
Anthribus nebulosus
Rhyncolus strangulatus
Rhinocyllus conicus
Platypus cylindrus
Dryocoetes villosus
Kissophagus hederae
Scolytus intricatus
Xylosandrus germanus
Xyleborus dispar
Xyleborus monographus
Xyleborinus saxesenii
Cionus tuberculosus
Mecinus pyraster
Curculio glandium
Camptorhinus simplex
Camptorhinus statua
Polydrusus
impressifrons
Polydrusus
pterygomalis
Liophloeus tessulatus
Magdalis armigera
Dryophthorus corticalis
Sapro-I
Anthribidae
auteur
Nb d’obs
Espèce
commentaire
page :
Famille
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
68 47 41 45 38 60 65 28
730
Tableau -4.4 - Liste des espèces de coléoptères collectés par les dispositifs SAPRO
Nombre d’observation total
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
18/86
Analyse du peuplement entomologique lié au régime forestier.
Déterminer la valeur patrimoniale des milieux naturels est un des objectifs
prioritaires des gestionnaires d'espaces et des naturalistes. En fonction de la nature
des milieux étudiés, certaines espèces animales ou végétales pourront être
sélectionnées comme bio-indicateurs, dès lors que leurs exigences écologiques
étroites (espèces sténoèces) les cantonnent à des milieux de qualité.
La qualité recherchée dans un milieu peut être un faible état de pollution, un
faible taux d'intensification des activités agricoles ou bien un fort taux de naturalité
d'un espace peu anthropisé.
Pour les milieux forestiers, la qualité du milieu s'exprime par l'hétérogénéité
spécifique et paysagère des peuplements, la présence simultanée d'arbres
appartenant à toutes les classes d'âge, l'abondance des "accidents sylvicoles"
(arbres dépérissant, arbres à cavités, arbres attaqués par des champignons etc.…)
et enfin par l'abondance de bois mort à terre (chablis) et sur pied (chandelles).
Les Coléoptères saproxyliques sont des espèces liées au cycle du bois, qu'il
s'agisse de xylophages, de saprophages, de mycétophages ou de prédateurs des
précédents. Certains de ces saproxyliques ont des exigences extrêmement strictes
et ne se rencontrent que dans les rares secteurs forestiers européens qui n'ont pas
connu d'interventions sylvicoles notables depuis des siècles. D'autres espèces,
moins rares, peuvent se trouver dans des peuplements où est pratiquée une
sylviculture de production respectueuse de la biodiversité.
Ces Insectes constituent donc d'excellents bio-indicateurs de la qualité des
milieux forestiers et sont rassemblées dans un référentiel de 300 espèces utilisables
pour caractériser une forêt française (Brustel 2004). Pour chaque espèce sont défini
un indice de patrimonialité (Ip) qui tient compte de la rareté de l'espèce dans les
échantillonnages (en fonction de leur origine géographique), et un indice fonctionnel
de saproxylation (If) qui exprime les exigences écologiques de l'espèce.
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
19/86
Ips = indice de patrimonialité pour les espèces de la moitié sud de la
France.
-“1” Espèces communes et largement distribuées (faciles à observer).
-“2” Espèces peu abondantes ou localisées (difficiles à observer).
-“3” Espèces jamais abondantes ou très localisées (demandant en
général des efforts d’échantillonnage spécifiques).
-“4” Espèces très rares, connues de moins de 5 localités actuelles ou
contenues dans un seul département en France.
If = indice fonctionnel de saproxylation (habitat larvaire) :
- “1” Espèces pionnières dans la dégradation du bois, et/ou peu exigeantes en
terme d’habitat.
- “2” Espèces exigeantes en terme d’habitat : liées aux gros bois, à des
essences peu abondantes, demandant une modification particulière et préalable du
matériau par d’autres organismes et/ou prédatrices peu spécialisées.
- “3” Espèces très exigeantes dépendantes le plus souvent des espèces
précédentes (prédateurs de proies exclusives ou d’espèces elles-mêmes exigeantes)
ou d’habitats étroits et rares (champignons lignicoles, cavités, très gros bois en fin de
dégradation, gros bois d’essences rares …) ;
L'utilisation d'un référentiel comme celui-ci pour caractériser objectivement
une forêt nécessite la prise en compte de protocoles d'échantillonnage standardisés
pour pouvoir comparer des sites entre eux. De telles grilles d'évaluation n'existent
pas encore (un groupe de travail coordonné par l'OPIE et le Ministère de l'Agriculture
doit proposer prochainement des protocoles standardisés). Aussi, la caractérisation
des forêts françaises au moyen de la liste des espèces bio indicatrices de la valeur
biologique des forêts utilise beaucoup de données de la littérature, privilégiant les
sites les plus fréquentés par les naturalistes.
Brin et coll. 2005 considèrent que lors d’une évaluation de l’entomofaune d’un
boisement à l’aide de ce référentiel et en faisant référence à la méthodologie mise
en place pour l’actualisation des znieffs en Languedoc Roussillion.
« Toutes les espèces dont la somme des indices If + Ip ≥ à 6, sont
considérées comme déterminantes sans conditions. Ceci signifie qu’une donnée sur
de telles espèces doit automatiquement impliquer une ZNIEFF au minimum. […] car,
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
20/86
plus que l’identification de la valeur des sites, elles impliquent des mesures de
gestion conservatoire.
Pour les autres espèces (If + Ip < 6), le peuplement présente un intérêt
particulier dès qu’il en héberge au moins 8. Le niveau d’échantillonnage est
appréhendé au moyen de courbes de richesse cumulée établis pour chaque type de
peuplement. »
Avec les différentes méthodes mises en œuvre à destination des insectes
saproxyliques au sens large, i.e. en ne se restreignant pas à la liste des espèces bio
indicatrices de la valeur biologique des forêts, et sur l’ensemble du site, nous avons
révélé la présence de 171 espèces de coléoptères, parmi celles-ci 40 espèces du
référentiel forestier, ce qui est considérable, et très surprenant au vu de la perception
que nous avons eu de la saison. L’ensemble des informations est rassemblée dans
le tableau
Synthétiquement nous avons observé :
- en terme de rareté : Ips
2 espèces communes et largement distribuées
23 espèces peu abondantes et localisées
13 espèces jamais abondantes ou très localisées
1 espèce très rare et très localisée
Il s’agit donc bien d’une faune peu banale en terme de répartition géographique et/
d’abondance dans les relevés.
- en terme d’habitat : If
9 espèce pionnière dans la dégradation du bois, et/ou peu exigeante.
19 espèces exigeantes.
12 espèces très exigeantes.
Les espèces se répartissent entre les différentes catégories en terme d’exigences
avec plus d’espèces exigeantes que d’espèces pionnières dans la dégradation du
bois et quasiment autant d’espèces très exigeantes que d’espèces exigeantes. Ce
qui révèle un milieu depuis longtemps favorable à ces espèces et dans le quelle elles
ont su se maintenir.
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
21/86
- en terme de régime alimentaire des larves
9 espèces xylophiles primaires
12 espèces xylophiles secondaires
5 espèces saproxylophages
6 espèces mycétophages
5 espèces prédatrices
1 espèce polyphage
Les espèces se répartissent également de manière harmonieuses entre les différents
groupes fonctionnels. Nous considérons cela comme un indice supplémentaire du
bon état de conservation de cette cohorte.
L’assemblage d’espèces saproxylique au quel nous somme confronté ici nous
semble des plus remarquable. Il revêt un véritable intérêt patrimonial en relation avec
la structuration des paysages
Au vu de cette faune et de choix des sites lors de l’échantillonnage, nous
n’avons pas prospecté les plus gros et plus vieux arbres de la région. Ceux-ci sont
souvent des chênes implantés près des habitations, dans les cours de fermes et en
dehors des coteaux étudiés. Il est vraisemblable qu’ils puissent abriter d’autre
espèces
remarquables, d’intérêt patrimonial et européen comme Limoniscus
violaceus et/ ou Osmoderma eremita.
Les coteaux du Tursan ne présentent pas assez d’arbre suffisamment âgés
pour accueillir ces espèces. La mise en place d’une gestion adapté pour assurer la
préservation du patrimoine existant et l’amélioration des cette niches écologiques
pour ces espèces dont la conservation est dévolue au réseau Natura 2000 est
indispensable
Cette faune qui nous semble dynamique est par sa répartition et sa fonction le
témoin d’une histoire biogéographique très ancienne qu’aucune intervention humaine
ne sera capable de restaurer si elle venait à disparaître.
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
22/86
2
3
3
2
3
3
3
2
2
3
3
3
3
3
3
1
2
3
1
1
2
2
3
3
2
2
2
2
2
1
3
X
1
1
1
1
1
2
2
2
2
2
2
2
1
2
2
2
2
2
2
2
X
X
X
Pour
l’ensemble
des sites
38
7
X
X
X
X
X
X
X
Sapro-VIII
2
2
2
X
Sapro-VII
Nombre d’espèces indicatrices
Nombre d’espèce If + Ip ≥ 6
3
3
3
2
3
Sapro-VI
Anthribidae
2
3
3
3
3
Sapro-V
Oedemeridae
Tenebrionidae
Cerambycidae
4
Sapro-IV
Melandryidae
2
X
Sapro-III
Trogositidae
Zopheridae
Mycetophagidae
1
2
3
2
3
3
2
Sapro-II
Buprestidae
Cleridae
2
2
2
2
2
2
2
Sapro-I
Elateridae
Indice de
patrimonialité sud
Eucnemidae
Lucanus cervus
Protaetia aeruginosa
Protaetia lugubris
Dromaeolus barnabita
Eucnemis capucina
Microrhagus lepidus
Microrhagus
pygmaeus
Microrhagus
pyrenaeus
Hylis simonae
Ampedus nigroflavus
Calambus bipustulatus
Elater ferrugineus
Ischnodes
sanguinicollis
Stenagostus rhombeus
Eurythyrea quercus
Allonyx
quadrimaculatus
Tillus elongatus
Thymalus limbatus
Pycnomerus terebrans
Mycetophagus
decempunctatus
Mycetophagus piceus
Orchesia minor
Melandrya barbata
Abdera flexuosa
Phloiotrya tenuis
Ischnomera caerulea
Platydema violaceum
Saperda punctata
Chlorophorus
glabromaculatus
Pseudosphegesthes
cinerea
Xylotrechus antilope
Cerambyx welensii
Cerambyx cerdo
Trichoferus pallidus
Rhagium sycophanta
Prionus coriarius
Tropideres albirostris
Platystomos albinus
Enedreytes sepicola
Dissoleucas
niveirostris
Indice de
fonctionnalité
Lucanidae
Cetoniidae
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
8
9
17 16
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
20
8
7
Biologie larvaire
Habitat larvaire
saproxylophage
saproxylophage
saproxylophage
xylophile II
xylophile II
xylophile II
xylophile II
souches
cavités
cavités
bois morts
gros bois cariés
bois morts
bois morts
xylophile II ?
bois morts?
xylophile II
prédateur ?
prédateur
prédateur
polyphage
bois cariés
carie blanche
écorces, mousses/souches
cavités
terreau, cavités basses
prédateur
xylophile I
prédateur
gros bois cariés
gros bois
troncs,branches
prédateur
mycétophage
saproxylophage ?
mycétophage
bois divers cariés
carpophores, sous écorces
Bois cariés avec Lasius
carpophores
mycétophage
mycétophage
saproxylophage ?
mycétophage
xylophile II
saproxylophage
mycétophage
xylophile I
xylophile I
carie rouge à mycélium
tiges sèches, carpophores
bois cariés
carpophores,
bois divers
cavités, bois cariés
sous écorces gros bois
troncs, branches
bois divers
xylophile I
branches
xylophile I
xylophile I
xylophile I
xylophile I
xylophile I
xylophile II
xylophile II
xylophile II
xylophile II
xylophile II
branches
gros bois
gros bois
troncs
gros bois
souches
branches mortes
branches mortes
branches mortes
branches mortes
4
6 2 1 1 2 2 2 1
Tableau -5-liste des espèces bio indicatrices de la valeur biologique des forêts (Brustel 2004).
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
23/86
Analyse du peuplement entomologique de quelques
pâtures et prairies.
Les différents dispositifs mis en œuvre durant l’étude nous ont livrés une liste de
79 espèces, ce sont pour la plupart des coléoptères coprophages. Il sont
accompagnés par de nombreuses autres espèces présentes sur les différents sites
qui appartiennent à la faune terricole ou aux espèces phytophages du site.. Pour
faciliter la lecture et mettre en avant tout l’intérêt que représente cette faune, nous
avons dans le tableau suivant mis en relief les espèces remarquables.
Nous avons également mis en relief des familles de coléoptères qui sont
directement liées par leur régime coprophage à la présence d’un pâturage.
Enfin, pour plusieurs espèces nous avons rédigé un commentaire, nous indiquons
alors le numéro de la page s’y référant.
O. Müller
Scopoli
Linnaeus
28
3
1
1
28
3
2
2
X
Copro-VI
Ocypus olens
Ocypus ophthalmicus
Emus hirtus
28
X
Copro-V
Fabricius
Illiger
Fabricius
28
3
9
4
10
6
15
1
1
5
3
7
1
2
1
3
2
1
1
Copro-IV
Thanatophilus sinuatus
Silpha tristis
Ablattaria laevigata
28
Copro-III
Staphylinidae
Cylindera germanica
Linnaeus
Cicindela campestris
Linnaeus
Carabus auratus
Linnaeus
Carabus cancellatus
Illiger
Carabus nemoralis
O.F. Müller
Carabus violaceus
Fabricius
Nebria brevicollis
Fabricius
Notiophilus quadripunctatus Dejean
Poecilus cupreus
Linnaeus
Poecilus versicolor
Sturm
Pterostichus madidus
Fabricius
Amara nitida
Sturm
Anchomenus dorsalis
Pontoppidan
Diachromus germanus
Linnaeus
Pseudoophonus rufipes
De Geer
Dixus clypeatus
P. Rossi
Dinodes decipiens
L. Dufour
Callistus lunatus
Fabricius
Copro-II
Silphidae
auteur
Nb d’obs
Carabidae
Taxon
Commentaire
page :
Famille
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
29
Sphaeridium bimaculatum Herbst
1
Sphaeridium lunatum
Fabricius
1
Sphaeridium scarabaeoides Linnaeus
15 X
X
Cryptopleurum minutum
Fabricius
2
X
Tableau -6-1 - Liste des espèces de coléoptères collectés par les dispositifs COPRO.
X
X
X
X
X
Hydrophilidae
X
X
X
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
X
X
24/86
X
X
X
X
X
28
38
50
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61
58
14
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X
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X
X
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X
X
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X
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X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Copris lunaris
Euoniticellus fulvus
Onthophagus taurus
Onthophagus illyricus
Onthophagus ovatus
Onthophagus vacca
Onthophagus coenobita
Linnaeus
Goeze
Schreber
Scopoli
Linnaeus
Linnaeus
Herbst
31
Volinus sticticus
Teuchestes fossor
Otophorus haemorrhoidalis
Melinopterus prodromus
Melinopterus sphacelatus
Coprimorphus scrutator
Colobopterus erraticus
Calamosternus granarius
Biralus satellitius
Aphodius fimetarius
Aphodius foetens
Aphodius foetidus
Acrossus luridus
Acrossus rufipes
Acanthobodilus immundus
Pleurophorus caesus
Panzer
Linnaeus
Linnaeus
Brahm*
Panzer
Herbst
Linnaeus
Linnaeus
Herbst
Linnaeus
Fabricius
Herbst
Fabricius
Linnaeus
Creutzer
Creutzer
31
31
Sericotrupes niger
Geotrupes mutator
Anoplotrupes stercorosus
Typhaeus typhoeus
Marsham
Marsham
Scriba
Linnaeus
32
Cetoniidae
Oxythyrea funesta
Poda
1
Drilidae
Drilus flavescens
Olivier
2
X
Lampyridae
Lampyris noctiluca
Linnaeus
4
X
Cantharidae
Rhagonycha fulva
Scopoli
1
X
Dermestidae
Dermestes murinus
Dermestes undulatus
Linnaeus
Brahm
4
1
X
Coccinellidae
Tytthaspis sedecimpunctata Linnaeus
2
X
Anthicidae
Leptaleus rodriguesi
Scarabaeidae
Aphodiidae
Geotrupidae
Latreille
31
31
31
31
31
32
32
32
31
32
10
2
18
8
1
1
25
27
23
9
2
2
6
11
3
7
3
2
2
5
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Copro-VI
X
Copro-V
29
29
9
2
2
20
1
4
60
4
Copro-IV
29
29
Copro-III
Chalcionellus decemstriatusReichardt
Chaetabraeus globulus
Creutzer
Atholus bimaculatus
Linnaeus
Atholus duodecimstriatus Schrank
Hister quadrimaculatus
Linnaeus
Hister unicolor
Linnaeus
Hister illigeri
Duftschmid
Pachylister inaequalis
Olivier
Copro-II
auteur
Nb d’obs
Histeridae
Taxon
Commentaire
page :
Famille
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
1
Oedemeridae
Oedemera flavipes
Fabricius
6
X
X
Tableau -6-2 - Liste des espèces de coléoptères collectés par les dispositifs COPRO.
X
X
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
X
25/86
6
Copro-VI
Herbst
Copro-V
Mecaspis alternans
41
1
1
6
1
2
1
Copro-IV
Illiger
Suffrian
Fabricius
Suffrian
Schrank
Linnaeus
Copro-III
Smaragdina affinis
Cryptocephalus aureolus
Oedionychus cinctus
Hypocassida meridionalis
Hypocassida subferruginea
Hispa atra
Copro-II
Curculionidae
auteur
Nb d’obs
Chrysomelidae
Taxon
Commentaire
page :
Famille
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Nombre d’espèces par site
29
48
39
28
38
Nombre de coprophages
22
27
26
22
22
Nombre d’espèces remarquables
5
6
Tableau -6-3 - Liste des espèces de coléoptères collectés par les dispositifs COPRO.
4
4
6
Analyse du peuplement entomologique lié aux pâturages.
La mise en pâture d’un site, et en particulier d’un coteau, est un outil de gestion
moins contraignant qu’un entretient manuel et plus raisonnable du point de vue
environnemental.
Cette méthode de gestion produit un déchet qui est lui-même exploité par d’autres
organismes. Dans de bonnes conditions les excréments viennent fertiliser les sols et
le pâturage s’intègre parfaitement dans le fonctionnement du milieu.
Le principal groupe que nous avons échantillonné est celui qui est lié à un micro
habitat particulier : les excréments des grands ongulés. les excréments contiennent
une fraction importante de matière organique non assimilé. une faune particulière
s'est mise en place pour exploiter cette ressource.
Dans un écosystème équilibré, les organismes coprophages interviennent
rapidement pour exploiter et transformer cette manne. Une désorganisation de cette
cohorte se traduit par une augmentation du temps nécessaire à la minéralisation
complète des excréments. Cette augmentation peut être vue comme un
immobilisation de matière organique, d'éléments minéraux et de surface de pâturage.
L’accumulation de bouses peut provoquer des dommages importants aux pâturages
et à leur flore, entraînant des modifications importantes de la composition floristique.
Au delà des coprophages sensu stricto il existe une cohorte plus vaste qui inclus,
des prédateurs qui viennent chasser les coprophages. (Diptères, larves de diptères,
larves de coléoptères, ….). Il s’agit des Histeridae d’une part et des Staphylinidae et
ils nous renseignent sur l’abondance des coprophages eux même.
La faune de France comprend :
16 espèces de Geotrupidae
94 espèces d’Aphodius
48 espèces de Scarabeidae (dont le genre Onthophagus).
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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Nous avons identifié :
4 espèces de Geotrupidae soit 25% de la faune de France
16 espèces d’Aphodius soit 15 % de la faune de France
7 espèces de Scarabeidae soit 14,5 % de la faune de France.
Ainsi que 7 espèces d’Histeridae prédatrices et un staphylin remarquable (Emus
hirtus).
Tant pour les coprophages strict que pour les Histeridae nous avons pu identifier des
espèces abondante à très abondantes1 (n > 300 Calamosternus granarius, Biralus
satellitius, Onthophagus taurus, Onthophagus vacca, Onthophagus ovatus,
Euoniticellus fulvus, Hister illigeri ( n>>1200)): qui témoignent de populations bien
établies et présentant tout les signes d’un bon état d’activité et de conservation des
cette faune.
Tant que ces précautions seront prises dans la gestion des traitements vétérinaires il
est vraisemblable que la faune des insectes coprophage ne sera pas mise en
danger. Nous vous renvoyons pour cela vers l’annexe 1 : Impact des produits
vétérinaires sur les insecte coprophages : conséquences sur la dégradation des excréments
dans les pâturages.
Nous pensons que d’autres espèces devraient pouvoir se trouver sur les coteaux. Il
ne faut pas perdre de vue que ces insectes sont peu sensibles à l’espèce qui fournis
les excréments mais nettement influencés par la nature des sol. Or tout les coteaux
présent des formations similaires. Ce qui peut expliquer l’homogénéité faunistique
des différentes stations étudiées.
A cette faune ciblée, il faut prendre en compte des observations collatérales, parmi
les espèces très visibles tel que les carabes, nous avons trouvé une espèce de
cicindèle vraiment peu fréquente Cylindera germanica qui courre sur les prairies
rases et une Chrysomèle particulièrement rare, géographiquement localisé, et
aisément identifiable : Oedionychus cinctus. Ces espèces témoignent de la richesse
entomologique du site au sein d’autres cohortes : la faune du sol, les insectes
phytophages, les pollinisateur (hyménoptères apoïdes). Il serait pertinent d’envisager
l’évaluation de ces cohortes.
Nous manquons également d’information sur les espèces présentes dans le
département. Ainsi pour les espèces pour les quelles nous avions des atlas récents
nous avons mis en évidence pas moins de 16 espèces nouvelles dans des famille
traditionnellement bien connues.
1
Le nombre de spécimens collecté au cours de cette étude est sous évalué. Certains prélèvement étaient
tellement denses (plusieurs centaines d’individus par dispositifs) que nous avons uniquement chercher a
valoriser la richesse spécifique.
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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Commentaire sur les espèces
Carabidae :
1.
Cylindera germanica : Espèce très menacée en Allemagne. Cette espèce
est menacée en France. Cette espèce est lié ou pelouses rases pionnières
principalement sur substrat sablonneux particulièrement près d'une zone
aquatique (mer, fleuve ou rivière) qui sont des milieux extrêmement menacée.
A notre avis cette espèce est sous-échantillonée (ne vole presque pas et se
ballade rarement dans les zones de sols nus).
2.
Carabus auratus, Carabus cancellatus: Espèce dont la biologie et l’écologie
est incompatible avec l’agriculture et l’urbanisation intensive
3.
Notiophilus quadripunctatus : Espèce menacée en angleterre. Statut de
conservation à préciser en France. Répartition méditerranéo-atlantique
(Afrique du nord, péninsule ibérique, France, Belgique et Angleterre).
L'espèce est liée à des substrats sableux avec des portions de sols nus et
des formations herbacées pionnières. A mon avis cette espèce est au moins
menacée en zone d'agriculture et d'urbanisation intensive.
Silphidae :
4.
Thanatophilus sinuatus : A notre connaissance (DEBREUIL 2003, 2004),
première donnée pour le département. Nécrophage.
5.
Ablattaria laevigata : ce silphe est largement répandue en France, mais
n’apparaît que dans les milieux pionniers où elle peut se reproduire (sols nus
sableux ou rocailleux). A notre connaissance (Debreuil 2003, 2004), première
donnée pour le département. Prédateur de mollusque. Répartition européoturanienne (limité au sud de l'Europe (sous-espèce laevigata) et le Caucause,
Asie mineur et l'Iran (sous-espèce cribrata)). Sur liste rouge en Allemagne
(très menacée (limite de répartition)). A mon avis espèce intéressante d'un
point de vue biogéographique. Ne semble pas menacée dans le domaine
méditerranéen. Statut de menace à définir dans le domaine atlantique.
Staphylinidae :
6. Emus hirtus : Classé parmi les espèces déterminantes de ZNIEFF pour l'Ilede-france et considéré comme vulnérable Cette espèce est facilement
observable in situ, sa taille conséquente et son identification aisée devrait
permettre des observations plus régulières si cette espèce était bien répartie.
Cette espèce est prédatrice des insectes coprophages. Elle chasse sur les
bouses les insectes qui viennent y pondre et s’y nourrir.. La diminution du
cheptel ainsi que les traitements helminticides administrés aux animaux ont un
impact prépondérant dans la régression de cette espèce. Elle a été observée
parfois sur des cadavres d’animaux (hérissons) et dans des matières
végétales en décomposition.
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
28/86
Hydrophilidae :
7.
Sphaeridium bimaculatum, Sphaeridium lunatum, Sphaeridium
scarabaeoides, Cryptopleurum minutum : Il s’agit de représentants d’une
famille dont la majeur partie des espèces est aquatiques. Les espèces
mentionnées ici sont toutes coprophages.
Histeridae :
8. Chalcionellus decemstriatus decemstriatus: A notre connaissance (SECQ ET
GOMY 1999), espèce nouvelle pour le département.
9.
Chaetabraeus globulus : A notre connaissance (SECQ 2000), espèce
nouvelle pour le département.
10. Paromalus flavicornis : Espèce nouvelle pour le département (SECQ 2000).
11. Hister illigeri : Espèce extrêmement menacée en Allemagne, éteinte en
Grande-Bretagne. Statut de conservation à préciser en France.
12. Pachylister inaequalis : A notre connaissance (SECQ 2000), espèce nouvelle
pour le département. Ce tres gros Histeridae est prédateur de larves de
diptères dans les excréments des grands mammifères cette espèce semble
caractéristique des milieux ouverts thermophiles.
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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Lucanidae :
13. Lucanus cervus : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des forêts,
inscrite sur l’annexe II de la Directive
Habitats
Seule espèce de coléoptère mentionnée du site
avant l’étude (natura2000.environnement.gouv.fr)
Identification : Espèce inconfondable, sauf dans le
Var où se trouve Lucanus tetraodon, qui présente
dans les deux sexes une dent interne des
mandibules plus proche de la base que de l’apex.
Répartition : Espèce présente dans toute la
France, sauf en Corse, où vit uniquement Lucanus
tetraodon.
Habitat : Les larves de Lucanus cervus sont
saproxylophages. Elles consomment le bois mort,
se développant dans le système racinaire des
arbres, et particulièrement les souches rémanentes.
L’espèce est essentiellement liée aux chênes, mais
on peut la rencontrer sur un grand nombre d’autres
feuillus.
Lucanus cervus
Intérêt patrimonial :. Faible car l’espèce est
commune en France. Il y a cependant une charge culturelle importante pour cet
insecte, le plus grand coléoptère d’Europe.
Echantillonnage : Très difficile, les larves sont hypogées et les adultes sont
nocturnes. En conséquence, l’espèce se remarque surtout en zone urbaine ou
périurbaine quand les populations sont importantes.
3
2,5
2
1,5
1
17/10/2007
03/10/2007
19/09/2007
05/09/2007
22/08/2007
08/08/2007
26/07/2007
11/07/2007
27/06/2007
13/06/2007
29/05/2007
16/05/2007
02/05/2007
0
19/04/2007
0,5
Lucanus cervus
Figure 3 : phénologie des observations de Lucanus cervus au cours de l'étude.
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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Menaces : Espèce apparemment commune dans presque toute la France, pourvu
que des souches de gros feuillus soient disponibles pour ses larves. Les difficultés
d’échantillonnage interdisent cependant toute approche quantitative.
Gestion forestière : L’espèce est présente dans quasiment toutes les forêts gérées
par l’ONF. Une gestion privilégiant le vieillissement des arbres et la persistance d’une
nécromasse importante, notamment au niveau des souches devrait favoriser cette
espèce.
Trogidae :
14. Trox scaber : Ce trox est fréquent dans les nids d’oiseaux et sous les petits
cadavres dont il se nourrit. Il peut fréquenter les cavités avicoles comme T.
perrisi. Il a été capturé à 6 reprises au piège à interception. .
Scarabaeidae :
15. Copris lunaris : Espèce très menacée en Allemagne, menacée en Espagne.
Espèce europeo-turanienne (de l'Europe à la partie ouest paléarctique de
l'Asie centrale (Kazakhstan, Turkmenistan, Kyrghyzstan) débordant même à
l'ouest de la Chine). C'est une espèce de coprophage qui est lié à des sols
profonds, plutôt acide. Fréquente les milieux ouverts présentant des sols
lourds et argileux, rarement sablonneux. Son statut de conservation est à
précisé en France. Les populations sont principalement menacées par les
traitements antiparasitaire.
16. Onthophagus taurus : Répartition européo-turanienne (Europe, Asie
mineure, Caucase et Iran). Plus fréquente et moins localisé que la suivante.
Recherche les milieux très ouverts tels que les prés, pâturages, pelouses au
sol argileux, limoneux ou sablonneux. Les observations majoritaires de cette
espèces se font à moins de 500 m d’altitude. Statut de conservation à définir.
Selon Lumaret (1990) cette espèce n’a pas été observée après 1950 dans le
département.
17. Onthophagus illyricus : Espèce menacée en Allemagne. Répartition
européo-turanienne (Europe, Asie mineure, Caucase et Iran). Rare et
localisée en France, Lié à des substrats calcaire ou sableux. Biologie et
phénologie très proche d’O. taurus. Il a tendance à monter plus facilement en
altitude que ce dernier. Statut de conservation à définir. Lumaret (1990)
mentionne cette espèce dans le département sans aucune précision
géographique.
18. Onthophagus coenobita : Espèce de répartition vaste en France et en
Europe mais rarement abondante localement. Il s'agit d'une espèce de milieu
semi-ouvert qui pénètre en sous bois parfois dense. elle tolère des substrat
variés mais toujours relativement humides. Selon Lumaret (1990) cette
espèce n’a jamais été observée dans le département.
19. Aphodiidae : Plusieurs espèces observées ne sont pas mentionnées du
département par Costesseque (2005). Elles sont donc à considérer comme
nouvelles. Il s’agit de Colobopterus erraticus, Teuchestes fossor, Acrossus
luridus, Biralus satellitius, Volinus sticticus, Melinopterus prodromus, Aphodius
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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foetens et Acanthobodilus immundus. Soit 8 espèces, qui témoignent du
manque de prospection et de publication sur la faune de ce département.
20. Biralus satellitius : Espèce présente partout en France mais de manière
sporadique. espèce xérotherme printanière cantonnée dans des stations bien
exposées et souvent sèches de basse altitude, de pâturages très ouverts à sol
argileux ou limoneux où il exploite les excréments frais du gros bétail. Statut
de menace à définir.
21. Aphodius foetens : Espèce assez inégalement répartie en France. Rare (peu
commune et localisé) dans le sud-ouest. présente en Europe septentrionale et
centrale, sporadique en Europe méridionale. Cette espèce se développe
principalement dans les prairies humides, sur sol argileux ou argilo limoneux,
parfois sablonneux. elle exploite les excréments de gros bétail. Statut de
menace à définir.
22. Aphodius foetidus : (= A. scybalarius) Répartition circum méditerranéenne,
assez rare dans l'ouest de la France souvent confiné sur le littoral. Espèce de
milieu ouvert,chaud, ensoleillé, sur sol biens drainés à précipitations rares.
Statut de menace à définir
23. Acanthobodilus immundus : Espèce sur liste rouge en Allemagne (très
menacée éteinte dans plusieurs régions). En France espèce très localisée.
Espèce méditérranéo-turanienne (du domaine méditerranéen (visiblement les
observations ce font principalement à l'étage supra-méditerranéen (étage du
chênes pubescent)) à la partie ouest paléarctique de l'Asie centrale
(Afghanistan, Kazakhstan, Turkmenistan, Tadzhikistan). En Europe, cette
espèce est xérothermophile (préfère les endroits chauds et sec). A notre avis
l'optimum d'habitat pour cette espèce est situé dans la zone steppique d'Asie
centrale (été chaud et sec, hivers froid et peu humide). En Europe, on peut la
considérer comme un bon indicateur de station ayant des caractéristiques
steppiques, station qui ont généralement une biodiversité entomologique
remarquable renfermant de nombreuses espèces menacées. Cette espèce
peut être considérée comme menacée sur l'ensemble du territoire ayant un
intérêt biogéographique indéniable.
Geotrupidae :
24. Sericotrupes niger : Espèce extrêmement menacée en Allemagne.
Répartition ouest paléarctique (sud de la moitié ouest de l'Europe et Afrique
du nord). Lié à des sols sablonneux et sec. A notre avis menacé en France
(statut à définir dans le domaine méditerranéen), semble plus commun sur le
littoral atlantique.
Cetoniidae :
25. Protaetia aeruginosa : Cette grosse cétoine est une espèce bio indicatrices
de la valeur biologique des forêts. Insecte saproxyliques par excellence, elle
réalise son développement larvaire dans les cavités hautes des chênes. Les
informations concernant cette espèce et en particulier sa répartition reste
fragmentaire. Cette espèce est considérée comme sensible à cause d'une
dégradation des anciennes forêts transformées progressivement en
plantations industrielles. L'espèce est relictuelle et s'est maintenue dans
quelques forêts où une exploitation moins destructrice qu'ailleurs a permis de
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
32/86
maintenir des vieilles futaies durant les siècles passés. Espèce menacée en
France.
26. Protaetia lugubris : Très menacée en Allemagne. Répartition eurasiatique.
Espèce menacée en France. Inféodée aux nids d'abeilles sauvages d'après
Iablokoff (bulletin de l'ANVL 1951), cette espèce est classée comme espèce
bio indicatrices de la valeur biologique des forêts. A partir des stations
répertoriées Tauzin (2006), la distribution de l’espèce apparaît fractionnée sur
le territoire français et le plus souvent associée à des biotopes humides de
vieilles futaies et forêts, du domaine biogéographique continental mais
uniquement à faible et moyenne altitude (rarement plus de 550m).Cette
espèce est signalé des lande sur le catalogue des Coléoptères des Landes de
E.Gobert (1873). Il s’agit donc de la première observation rapportée de cette
espèce depuis 124 ans !
L’espèce franchement saproxylophage, semble être surtout présente dans les
secteurs humides des forêts de l’Europe tempérée à Hêtraies et chênaies du
domaine biogéographique continental, mais dans un intervalle d’altitude ne
dépassant rarement 0-550m.
Eucnemidae :
27. Dromaeolus barnabita : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts. Espèce très menacée en Allemagne. Répartition ouest paléarctique
(Europe et Afrique du nord). Considérée comme rare et localisée, considérée
comme menacée, le statut de cette espèce est à revoir pour la France au vu
des très nombreuses captures de cette espèces au piège d’interception. Sa
présence dénote d'une bonne potentialité du site pour la sauvegarde
d'espèces saproxyliques.
28. Eucnemis capucina : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts Considérée comme rare et localisée, considérée comme menacée, le
statut de cette espèce est à revoir pour la France au vu des captures
récurrente au piège d’interception. Sa présence dénote d'une bonne
potentialité du site pour la sauvegarde d'espèces saproxyliques.
29. Microrhagus lepidus : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts
30. Microrhagus pygmaeus : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts
31. Microrhagus pyrenaeus : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts. Espèce remarquable observée de l’Europe centrale à l’Europe du sud
(en France, en Italie, en Bulgarie et en Allemagne où elle a disparue).
Quinzième observation française. Cette espèce présente une aire de
répartition disjointe. Vu l'extrême localisation des populations connues
actuellement, cette espèce est menacée en France. La présente observation
sera publiée très prochainement par Brustel et Van meer - sous presse- qui
nous ont aimablement communiqué les informations relatives à cette espèce.
32. Hylis simonae : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des forêts
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
33/86
33. Melasis buprestoides : Espèce dont la biologie et l’écologie sont
incompatibles avec l’agriculture et l’urbanisation intensive. Non menacée
Elateridae :
34. Ampedus nigroflavus : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts
35. Calambus bipustulatus :
Ethologie : la larve de cette espèce est carnivore. Elle vit sous les écorces des
chênes. La nymphose se produit en automne et on trouve l'adulte, dès octobre sous
les écorces ou dans les polypores. Après l'hivernation l'adulte reprend une activité
dès la fin avril en plaine. On trouve l'adulte jusqu'a la mi-juin. L’adulte semble avoir
des moeurs nocturne, fréquente les milieux identiques à ceux de la larve mais on le
rencontre parfois sur les fleurs d'alisiers, de bourdaines, d'ombellifères.
Répartition eurasiatique tempéré.
Patrimonialité : Cette espèce semble considérée comme
plutôt rare, indicatrice de la qualité du milieu forestier avec
un indice If+Ip de 6 ce qui la place parmi les espèces
hautement patrimoniale
03/10/2007
19/09/2007
05/09/2007
22/08/2007
08/08/2007
26/07/2007
19/07/2007
11/07/2007
27/06/2007
13/06/2007
29/05/2007
16/05/2007
02/05/2007
8
7
6
5
4
3
2
1
0
19/04/2007
La vingtaine d’observation de cette espèce, avec des
formes chromatiques considérées comme très peu
fréquente, révèle clairement le bon état de la population de
cette espèce sur le site.
Sa présence dénote d'une bonne potentialité du site pour la
sauvegarde d'espèces saproxyliques.
Calambus bipustulatus
Figure 3 : phénologie des observations de Calambus bipustulatus au cours de l'étude.
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
34/86
36. Elater ferrugineus : C’est l’une des plus grosse espèce de taupin Français.
Cette espèce est remarquable tant par sa taille que par son écologie. En effet,
cet insecte est inféodé aux belles cavités remplies de terreau sur les feuillus
de gros diamètre ; un habitat rare et menacé, prolixe pour de très nombreuses
espèces patrimoniales ; où il chasse les larves des cétoines, et en particulier
mais non exclusivement celles de l’Osmoderme (Osmoderma eremita).
La présence de cette espèce atteste de potentialités remarquables des
chênes sénéscents du site pour l’accueil de riches cortèges saproxyliques, et
un effort particulier pour la conservation de tels habitats doit être consenti. Ce
coléoptère extrêmement menacé en Allemagne et en Angleterre l’est un peu
moins en France ; Il constitue un excellent bioindicateur de la qualité des
forêts.
37. Ischnodes sanguinicollis : Ce taupin est considéré comme rare et localisé,
inféodé aux caries dans les cavités des vieux feuillus. Ischnodes sanguinicollis
est un excellent bio indicateur de la valeur biologique des forêts, et est retenu
par Brustel comme tel dans sa liste. Il constitue avec Elater ferrugineus des
éléments remarquables et caractéristiques de la grande valeur patrimoniale
des vieux chênes sénéscents des coteaux du Tursan.
38. Stenagostus rhombeus : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts. Espèce menacée en Allemagne. Répartition ouest-européenne. Statut
de conservation à déterminer en France. Au minimum, c'est une Espèce dont
la biologie et l’écologie sont incompatibless avec l’agriculture et l’urbanisation
intensive. Sa présence dénote d'une bonne potentialité du site pour la
sauvegarde d'espèces saproxyliques.
Buprestidae :
39. Anthaxia manca : Espèce sur liste rouge en Allemagne (très menacée) et en
Suisse. Répartition paléarctique (Afrique du nord et de l'Europe à l'est de la
Chine. Xylophile sur bois mort d'Orme. Statut de conservation à définir en
France. A notre avis, espèce dont la biologie est incompatible avec
agriculture et urbanisation intensive (destruction des haies arborés et des
arbres morts). Statut de menace à définir.
40. Eurythyrea quercus : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts. Elle est présente en Europe centrale et méridonnale (Schaeffer 1949).
A l’état larvaire, elle se développe dans l’aubier des troncs et des plus fortes
branches, en particulier celles les mieux exposées au soleil, des chênes. Les
stations de cette espèces sont associées à des vieux boisements ou des
forêts « historique » tel que fontainebleau, Tronçais, des Maures, des Albères,
Grésigne, gorges du Verdon, Massif des Landes (Elle est également citée de
Mont-de-Marsan )……Liée au vieux arbres bien exposés, elle trouve
naturellement un biotope favorable sur le site des coteaux du Tursan. Elle est
en régression à l’échelle du territoire Français.
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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Cleridae :
41. Allonyx quadrimaculatus : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique
des forêts. Statut de conservation à déterminer en France.
42. Tillus elongatus : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des forêts.
Espèce
menacée en Allemagne. Répartition européenne ? Statut de
conservation à déterminer en France. Au minimum, c'est une Espèce dont la
biologie et l’écologie sont incompatibles avec l’agriculture et l’urbanisation
intensive. Sa présence dénote d'une bonne potentialité du site pour la
sauvegarde d'espèces saproxyliques.
Trogositidae :
43. Thymalus limbatus : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts. Espèce menacée en Allemagne. Répartition eurosibérienne ? Statut
de conservation à déterminer en France. Au minimum, c'est une Espèce dont
la biologie et l’écologie sont incompatibless avec l’agriculture et l’urbanisation
intensive. Sa présence dénote d'une bonne potentialité du site pour la
sauvegarde d'espèces saproxyliques.
44. Nemozoma elongatum : Espèce dont la biologie et l’écologie sont
incompatibles ave l’agriculture et l’urbanisation intensive. Statut de
conservation à déterminer en France.
45. Dermestidae : les espèces suivantes sans être des espèces bio indicatrices de
la valeur biologique des forêts, présentent toutes un régime saproxylique au
sens large :Attagenus pellio,Attagenus punctatus, Trinodes hirtus et
Megatoma ruficornis.
46. Megatoma undata : Espèce menacée en Allemagne. Répartition
eurasiatique tempérée. A mon avis, en France, c'est une espèce
principalement menacée en zone d'agriculture et d'urbanisation intensive. Elle
se développe dans la carie sèche des feuillus, parfois entre le tronc et l’écorce
déhiscente. Sa présence dénote d'une bonne potentialité du site pour la
sauvegarde d'espèces saproxyliques.
Zopheridae :
47. Endophloeus marcovichianus : Espèce ouest paléarctique (sud de l'Europe
et Afrique du nord) encore commune dans les forêts de la moitié sud de la
France. A mon avis, elle est menacée en zone d'agriculture et d'urbanisation
intensive et sa présence dénote d'une bonne potentialité du site pour la
sauvegarde d'espèces saproxyliques.
48. Pycnomerus terebrans : Espèce extrêmement menacée en Allemagne. Rare
et localisée. Statut de conservation à préciser en France, A mon avis espèce
menacée. Répartition Europeo-turanienne (de l'ouest de Europe
(principalement sud) à l'Iran).
49. Erotylidae : (Tritoma bipustulata, Triplax lepida ) Ces insectes mycétophages,
se développent préférentiellement dans les champignons lignicoles, et
notamment les pleurotes, milieu transitoire et discontinu par excellence. Dajoz
(1985) place T. lepida parmi les 3 espèce les plus rares d’Europe avec 4
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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stations connues. Elles sont cependant bien échantillonnées par les pièges
d'interception aériens et le nombre de mention augmente régulièrement.
50. Mycetophagidae : Toutes les espèces de Mycetophagus se développent au
dépend des mycéliums et carpophores des champignon lignicoles. La
présence de 5 espèces du genre est l’indice d'une bonne potentialité du site
pour la conservation d'espèces saproxyliques.
51. Mycetophagus quadripustulatus : Espèce la plus courante du genre dont la
biologie et l’écologie sont incompatibles avec l’agriculture et l’urbanisation
intensive
52. Mycetophagus decempunctatus : Espèce bio indicatrices de la valeur
biologique des forêts.
53. Mycetophagus piceus : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts.
Melandryidae :
54. Orchesia minor : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des forêts.
55. Melandrya barbata : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts. Très menacée en Allemagne et en Angleterre. Répartition européenne.
Peut être considérée comme menacée en France.
56. Abdera flexuosa : Espèce bio indicatrice de la valeur biologique des forêts. Ce
rare Melandryide est un mycétophage paraissant particulièrement lié aux
champignons d’arbres tels que les polypores. Sa présence atteste encore une
fois de la très grande valeur patrimoniale des vieux chênes sénescents pour
un vaste cortège saproxylique sur les coteaux du Tursan
57. Phloiotrya tenuis : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des forêts.
Oedemeridae :
58. Ischnomera caerulea : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts.
Tenebrionidae :
59. Platydema violaceum : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts.
60. Mycetochara humeralis : Espèce très menacée en Allemagne. Statut de
conservation à préciser en France. Répartition très mal connue. A minima,
c'est une espèce principalement menacée en zone d'agriculture et
d'urbanisation intensive. Sa présence dénote d'une bonne potentialité du site
pour la sauvegarde d'espèces saproxyliques.
Cerambycidae :
61. Saperda punctata : Le Saperde ponctué, retenu par Brustel comme
bioindicateur de la qualité des forêts, est une espèce liée à l’Orme (arbre
décimé par la graphiose). Extrêmement menacée en Allemagne (en limite
d'aire), rare et localisée dans le nord de la France, l’espèce est réputée plus
commune dans le sud, sans pour autant être très abondante, en relation avec
son arbre hôte qui dépérit à chaque cycle de la maladie. Son statut de
conservation reste à préciser dans le sud-ouest de la France et le domaine
méditerranéen. Sa présence sur le site témoigne de la diversité des essences
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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et donc de sa qualité biologique et de sa potentialité d’héberger un cortège
diversifié.
62. Chlorophorus glabromaculatus : Espèce bio indicatrices de la valeur
biologique des forêts.
63. Chlorophorus figuratus : Cette espèce est peu commune sur la majorité du
territoire Français : Absent du Nord de la France, il apparaît être rare du Sud
de Paris jusqu’au centre du pays, puis devient relativement plus abondant
dans le Sud, sauf le Sud-Ouest, où il semble rester en faibles densités. Son
aire mondiale s’étend de l’Europe à la Sibérie occidentale et centrale, jusqu’à
l’Asie mineure. La larve très polyphage est connue de nombreux feuillus et
d’arbres fruitiers, dont elle consomme le bois mort pendant 2 ans avant de se
nymphoser. Les adultes, visibles en Juin Juillet, se retrouvent sur les fleurs
des chardons et les ombellifères pour se reproduire.
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64. Pseudosphegesthes cinerea : est un longicorne rare et localisé, mais
présent sur la majorité des départements Français,où il est alors connu la
plupart du temps d’une ou de quelques citations .Extrêmement menacé en
Allemagne, où elle atteint sa limite Nord, cette espèce a une répartition Sud
Européenne (Espagne, France et Italie) en différentes aires disjointes, et son
statut de conservation reste à préciser pour notre pays. La Larve est connue
de différents chênes, particulièrement dans les branchettes mortes, au sein
desquelles elle se développe pendant deux ans. Les adultes sont estivaux
(surtout Juillet Août) et fréquentent les arbres en fleurs et les chardons.
Pseudosphegesthes cinerea
Figure 5 : phénologie des observations de Pseudosphegesthes cinerea au cours de l'étude.
65. Xylotrechus arvicola : est une espèce à large répartition mondiale (Europe,
Asie mineure, Afrique du Nord), très polyphage sur les parties mortes de
nombreux feuillus, mais qui reste peu abondante sur la majeure partie du
territoire. Rare ou absente selon les départements de la moitié Nord du pays,
elle devient plus commune dans le Sud, sans pour autant être signalée en
abondance.
66. Xylotrechus antilope : est largement réparti en France, mais toujours localisé
et peu abondant sur la majeure partie du pays. La zone du chêne-liège
(Corse, Var, Gascogne, etc.) semble le privilégier, sans pour autant qu’il y
devienne très commun. Sa larve, se développe en deux ans dans le bois de
divers chênes dans des secteurs généralement de bonne qualité biologique,
et sa présence est souvent couplée à celle d’autres espèces patrimoniales
remarquables.
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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67. Cerambyx cerdo :
Protection nationale, Annexe II et IV de la Directive
Habitats
Identification : Délicate, le grand capricorne
ressemble beaucoup à deux autres espèces du
même genre, que l’on rencontre dans la moitié sud de
la France, Cerambyx miles Bonelli, plus petit, aux
antennes courtes et noueuses et sans épine à l’apex
sutural des élytres, et Cerambyx welensii Küster (= C.
velutinus Brullé), un peu plus grand, aux élytres
moins atténuées et sans ligne dénudée sous le
deuxième article des tarses postérieurs.
Répartition : Cerambyx cerdo se rencontre dans
presque toute l’Europe. C'est une espèce
principalement méridionale, très commune dans le
sud de la France, en Espagne et en Italie. Elle se
raréfie au fur et à mesure que l'on remonte vers le
nord de la France où l'espèce subsiste principalement
Cerambyx cerdo
dans quelques forêts anciennes, dans des sites où se
pratique une activité sylvopastorale ou dans de vieux réseaux bocagers où
subsistent des arbres têtards ou émondés
Habitat : C’est une espèce qui se développe sur les chênes vivants, mais affaiblis ou
dépérissants. Il s’agit d’une espèce principalement de plaine qui peut se rencontrer
en altitude en Corse et dans les Pyrénées. Ce Cérambycide peut être observé dans
tous types de milieux avec des chênes relativement âgés, des milieux forestiers,
mais aussi des arbres isolés en milieux parfois très anthropisés (parcs urbains,
alignement de bord de route)
Intérêt patrimonial : Considérable dans la moitié nord de la France, à faible ou nul
dans le midi où l’espèce est considérée comme nuisible aux chênes. Non menacé
dans le sud-Ouest.
Echantillonnage : L’espèce se capture au piège aérien à vin.
Menaces : L'espèce a nettement régressé en Europe au nord de son aire de
répartition. En France les populations semblent très localisées dans le nord.
L'espèce est commune, voire très commune, dans le sud. La régression des
populations dans le nord de l'Europe semble liée à la disparition progressive des
milieux forestiers sub-naturels. Il s’agit cependant d’une espèce thermophile, peu
abondante dans les biotopes froids.
Gestion forestière : Dans la moitié nord de la France, la présence du grand
capricorne témoigne de la persistance de peuplements âgés de chênes dont le
gestionnaire doit assurer la sauvegarde en priorité. En zone méditerranéenne car
cette espèce est commune voire très commune. En milieu anthropisé, l'espèce peut
se révéler dangereuse pour la sécurité publique en provoquant la chute de grands
chênes ornementaux. La lutte contre cet insecte (injection de polymères de renfort à
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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propriétés insecticides dans les galeries larvaires) pose d'autre part un problème
réglementaire pour une espèce protégée au niveau international.
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Cerambyx welensii
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Cerambyx cerdo
Figure 6 : phénologie des observations de C cerdo et C welensii au cours de l'étude.
68. Cerambyx welensii : Le Capricorne velouté est le plus grand des capricornes
de France, avec une taille frôlant les 6cm de long et presque 20cm d’une
antenne à l’autre. Cette très grosse espèce peut être considérée comme
caractéristique des chênaies thermophiles méridionales. La larve se
développe pendant au moins 3 ans dans le bois des gros chênes malades ou
physiologiquement affaiblis, et bien qu’elle accélère leur dépérissement, elle
permet à un riche cortège d’espèces saproxyliques de s’épanouir en leur
générant un habitat favorable .Les adultes apparaissent majoritairement à
partir de début Juillet et sont actifs à la nuit tombée. Assez largement répartie
sur les zones méridionales, l’espèce demeure peu abondante en France, il est
exceptionnel de contacter plus de quelques individus par an.
Carte n° 3 répartition de C. cerdo (source opie)
Carte n° 4 répartition de C. welensii (source opie)
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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69. Prionus Coriarius : Le Prione tanneur est un gros longicorne nocturne dont la
taille avoisine les 4cm. La larve se développe dans les souches en
décomposition des gros feuillus pendant plusieurs années. Assez commun
dans les forêts de plaine, le Prione se raréfie à mesure que l’on descend dans
le Sud.
Chrysomelidae :
70. Oedionychus cinctus :
Cette chrysomèle est très caractéristique par sa morphologie. Elle est cependant très
rarement observée en europe. Nous l'avons capturée en plusieurs exemplaires, sur
quatre des cinq stations d'échantillonnage, dans
les cuvettes destinées aux insectes coprophages.
Cette omniprésence révèle l’existence sur
l'ensemble du site d'une population bien établie.
L'étude de la faune de France des Chrysomelidae
(Dauget 1994) révèle que presque toutes les
mentions connues font référence au département
des Landes. L’auteur lui même n'a jamais eu
l'occasion d'observer cette espèce in natura.
Il s'agit donc d'une véritable rareté, en particulier à
cause d'une part de sa localisation restreinte au
département des Landes (Vieux Boucau, Saint
Sever, Loubouer) et des Pyrénées Atlantiques
(Guéthary), mais également par une profonde
défection des entomologistes pour cette région.
Au niveau européen elle n'est connue que
d'Espagne et du Portugal en plus de la france.
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Figure 7 : phénologie des observations d’O. cinctus au
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Oedionychus cinctus
Oedionychus cinctus
cours de l'étude.
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Les informations que nous détenons sur la biologie de cette espèce sont très
parcellaires. Doguet indique :" biotope herbeux, pelouse, prairie, plutôt rases et bien
exposées. Les adultes, qui sautent faiblement, se trouvent très souvent sous les
pierres ou au pied des plantes. La plante hôte est mal connue." Il s'agirait
vraisemblablement d'un Plantago comme pourrais le laisser penser les observations
sur les autres espèces du genre.
Carte n° 5 Répartition d’ Oedionychus cinctus en Europe (source Fauna Europea)
De notre point de vue, cette espèces présente un intérêt, de part son abondance sur
le site. Une étude serait l'occasion de préciser son écologique et sa biologie. Sa
conservation sur les sites des coteaux du Tursan est également un enjeu
fondamental pour cette espèce au vu de sa répartition biogéographique en France et
en europe. Enfin elle nous semble être une espèce succeptible de devenir un
bioindicateur de l'état de conservation des coteaux du Tursan. De part ses exigences
écologiques qui sont satisfaites et de part son identification très aisée.
La fermeture des stations par abandon ou modification profondes des usages
entraînerait l'irrémédiable disparition de l'espèce.
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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Anthribidae :
71. Tropideres albirostris : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts. Espèce menacée en Allemagne. Répartition eurasiatique ? Statut de
conservation à déterminer en France. Au minimum, c'est une Espèce dont la
biologie et l’écologie sont incompatibles avec l’agriculture et l’urbanisation
intensive. Sa présence dénote d'une bonne potentialité du site pour la
sauvegarde d'espèces saproxyliques.
72. Platystomos albinus : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts.
73. Enedreytes hilaris : Ce rare Anthribide est inféodé aux genêts, et selon la
bibliographie à Cytisus scoparius. Il s’agit d’un élément remarquable et
caractéristique des milieux ouverts
74. Enedreytes sepicola : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts. Espèce européenne (sud de l'Europe et Afrique du nord) encore
commune dans les forêts de la moitié sud de la France. A notre avis, elle est
menacée en zone d'agriculture et d'urbanisation intensive et sa présence
dénote d'une bonne potentialité du site pour la sauvegarde d'espèces
saproxyliques. On peut signaler que cette espèce est extrêment localisée en
Espagne.
75. Dissoleucas niveirostris : Espèce bio indicatrices de la valeur biologique des
forêts.
Curculionidae :
76. Xylosandrus germanus et Xyleborinus saxesenii: Espèce invasive issue
d'Asie.
77. Camptorhinus simplex : Espèce saproxilique liée au écorces de gros chênes
attaqués par des saproxylophages. Considéré par Brin, Brustel et Valladares
(2005) comme de bon indicateur de la valeur biologique d'une forêt.
Répartition méditerranéenne (observation en Afrique du nord et de l'Espagne
à la Grèce). Observé principalement sur chênes mais aussi sur Pinus.
Considérée comme rare et localisé en France, son statut de menace est à
définir Visiblement lorsque on la trouve sur un site, on peut avoir de nombreux
individus. Sa présence dénote d'une bonne potentialité du site pour la
sauvegarde d'espèces saproxyliques. Peut être un statut similaire à la
suivante.
78. Camptorhinus statua : Espèce saproxilique liée au écorces de gros chênes
attaqués par des saproxylophages. Considéré par Brin, Brustel et Valladares
(2005) comme de bon indicateur de la valeur biologique d'une forêt. Espèce
très menacée en Allemagne (proche de l'extinction). Présente sur la liste
Allemande des espèces indicatrices des forêts à "caractère naturelle"
(publication allemande faite en collaboration avec Brustel). En limite d'aire en
Allemagne et dans le nord de la France. Répartition sud européenne de la
France au Caucase. A mon avis c'est une espèce plutôt thermophile. Très
menacée dans la partie nord du domaine atlantique et dans le domaine
continental. Elle est considérée comme rare et localisée. Son statut dans la
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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région aquitaine et le domaine méditerranéen reste à définir mais elle est au
moins menacée en zone d'agriculture et d'urbanisation intensive. Sa présence
dénote d'une bonne potentialité du site pour la sauvegarde d'espèces
saproxyliques.
79. Dryophthorus corticalis : Il s'agit, d'un charançon xylophage lié aux vieux
bois. Il y a peu de citations récentes de cette espèce, peut-être à cause d'un
défaut de prospection. La larve de ce charançon vit dans le bois carié de
divers essences (Pinus, Salix, Quercus, …). L’adulte se rencontre
fréquemment dans les galeries de certaines fourmis du genre Lasius.
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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Réflexions et propositions de gestion
Les espèces mise en évidence sur le site, leur phénologie, leur réparation au
sein des différentes stations échantillonnées révèlent un très fort potentiel pour la
faune saproxyliques et un site en état de conservation satisfaisant pour les espèces
coprophage, le tout associé à une faune des coteau présentant des espèces de fort
intérêt écologique.
Les milieu ouverts et les formations ligneuses constituent 2 enjeux essentiels..
Ces milieux peuvent être considérés comme les formes extrêmes des formations
végétales des coteaux. L’abandon des pâturages aura tendance à conduire à une
lignification des milieux. L’extension des pâturages ne pourra se faire qu’un détriment
des boisements. La gestion devra donc avoir pour objectifs de freiner et d’équilibrer
ces deux aspects.
Il n’y a pas de notre point de vue d’incompatibilité entre ces deux objectifs et
même bien au contraire. La biodiversité des insectes saproxyliques est favorisée par
la présence de trouée dans les formations ligneuse. Les arbres les plus exposés sont
a même d’accueillir des espèces thermophiles telle que E. quercus. La présence
d’arbre isolée, de haies et de boisement peut parfaitement s’imbriquer dans des
structures prairiales. L’un des différences fondamental est dynamique de ces milieux.
Les boisements sont plus stables et nécessite un temps important pour leur mise en
place. Les prairies évoluent rapidement mais peuvent être restaurés assez
simplement.
Nos réflexions sont orientée par grands type de milieux pour des raisons de
clarté des actions à entre prendre.
Au travers des différentes recommandations, nous proposons une gestion en
faveur de la biodiversité, dans ses deux acceptions principales, diversité des
espèces et diversité des habitats. Une diversité biologique importante à tous les
niveaux est indicatrice de la qualité de l'environnement, celui ci reflétant les
nombreuses contraintes qui pèsent aussi bien sur les insectes que sur les hommes
L’étude de terrain nous a conduit à établir une liste d’espèces présentes sur le
site des coteaux du Tursan. Les individus observés sont les représentants de
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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populations bien implantées localement. L’ensemble de ces populations est le
patrimoine entomologique qu’il s’agit de préserver
Ce patrimoine résulte des gestions passées et des exigences écologiques de
l’entomofaune. Il convient donc dans un premier lieu de préserver les milieux et les
habitats déjà présents. Ensuite nous pourrons nous attacher à améliorer la diversité
en offrant des habitats peu fréquents ou en régression, mais aussi en permettant des
échanges entre les différentes populations présentes au niveau régional
Préserver les habitats existants : Les insectes peuvent réaliser leurs cycles de
développement dans des environnements aux dimensions bien plus restreintes que
les vertébrés. Ces micro habitats entomologiques sont à peu près aussi variés qu’il y
a d’espèces d’insectes, d'autant plus qu'un grand nombre d’espèces occupent à l’état
larvaire et à l’état adulte des habitats différents, ce qui augmente les contraintes
Le maintien d’une espèce est soumis à la présence de micro habitats
favorables et à la perpétuation de ceux ci. La brièveté des cycles de développement
des insectes leur impose de se reproduire chaque année, et de trouver chaque
année les conditions trophiques indispensables à la croissance de leurs larves
Dans la plupart des cas, la présence d'une population viable sur un site
implique que les modes de gestion de l'espace mis en oeuvre dans un passé proche
étaient favorables au maintien de l'espèce. Tout changement de mode de gestion
doit donc être abordé avec une grande prudence, et n'impliquer qu'une fraction de la
surface. En cas d'erreur stratégique, le temps nécessaire à la reconstitution du milieu
peut être suffisamment long pour que les effectifs de certaines populations
s’effondrent définitivement
Favoriser les déplacements de la faune par des corridors naturels La gestion
du patrimoine naturel doit s’envisager au niveau global, non seulement du site mais
aussi entre sites natura 2000, mais également de la Région. La création d'espaces
naturels protégés se fait bien trop souvent au détriment des zones interstitielles,
La fragmentation des habitats favorables entraîne l’isolement des noyaux de
populations. Pour les insectes, qui ont des potentialités de déplacement et de
colonisation généralement bien plus faibles que celles des vertébrés, cette situation
aboutit à un isolement génétique complet des populations, et bien souvent leur
OPIE - Étude des Coléoptères saproxyliques et coprophages du site Natura 2000 des coteaux du Tursan.- 2007
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disparition à plus ou moins brève échéance. Cette fragmentation des habitats est
probablement aujourd'hui un des facteurs principaux de la diminution des populations
d'insectes constatée en Ile-de-France, au abord même d’une forêt hautement
patrimoniale comme la forêt de Fontainebleau..
Mesures de gestion en faveur des coléoptères coprophages :
Lumaret (2000) suggère 4 éléments influençant positivement la répartition
locale ou régionale des populations de coléoptères coprophages.
La structuration des la végétation : les espèces coprophages montrent une
forte préférence pour les milieux ouverts. La fermeture du milieu entraîne donc une
réduction de la biodiversité de la communauté des coléoptères coprophages.
La nature des sols et l’exposition sont étroitement corrélés avec l’hygrométrie
des sols. Ces paramètres jouent un rôle important pour les coléoptères coprophages.
la mise en pâture de milieu de nature différentes et présentant des expositions
différentes accueillerons des communauté différentes. Le maintien de la diversité
régionale élevée passe donc par la mise en pâture de milieux variés.
La nature et l’abondance du pâturage :. La nature des ressources trophiques
influence peu la composition spécifique des communautés de coprophages. Par
contre elle influencera les abondances relatives des espèces.
Lumaret (2000) suggère aussi la pratique du brûlage dirigé, nous la
répercutons ici, mais il va de soit qu’une telle entreprise nécessiterais un profonde
réflexion.
L’ouverture du milieu par le feu contrôlé, suivi d’une forte charge de pâturage,
permet une colonisation rapide de l’espace par les insectes coprophage (2 à 3 ans).
On passe alors de peuplements non structurés (répartition équiprobable des
espèces) à des peuplements beaucoup plus hiérarchisés dans lesquels quelques
espèces se partage l’essentiel de la ressource (. Ces peuplements se diversifient
régulièrement par la suite.
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Mesures de gestion en faveur des coléoptères saproxyliques :
Notre inventaire à mis en évidence la présence d‘une faune remarquable et
insoupçonnée.
Cette faune se développe dans un contexte favorable lié à certains éléments
du paysage ou de l’histoire du site :
Une faible urbanisation,
La conservation de pratiques anciennes sans modification brutale des
usages de la terre.
Une histoire biographique particulière d’influence atlantique.
L’orientation des sites au sud ouest qui favorise les espèces thermophiles
Une forte continuité des réseaux écologique à l’échelle du territoire
Une hétérogénéité des habitats au niveau local, en particulier l’étroite
imbrication des peuplements de ligneux aux seins des zones agricole.
La présence dans les environs immédiats d’arbres remarquables
(alignements d’arbres dans les vallées, arbres pluri centenaires des fermes) qui
hébergent des populations sources capable de coloniser les boisements
limitrophes.
Pour préserver ce patrimoine, nous proposons quelques pistes de réflexions.
Les peuplements de ligneux des coteaux sont a notre avis plus riches si ils ne
sont pas conçus uniquement comme une surface de boisement mais comme des
boisements accompagné de linéaires qui parcourent ou ponctuent les limites des
terrains. Les îlots, bosquets et arbres isolées matures ou sénescents sont des
habitats qui s’avèreront extrêmement riches. Le dispositifs sapro I-1 a été placé sur
un chêne de taille moyenne en bordure de champ. Il présentait des signes de
développement de champignons et son écorce était décollée par endroit. Une
dizaine d’espèce saproxyliques à valeur patrimoniale y on été collectée. Dans ces
formations, il convient de privilégier un nombre d’individus qui seront assurés d’aller
jusqu’au terme de leur existence plutôt que d’avoir des boisements denses,
régulièrement exploités. Pour ces boisements différents aspects sont à retenir :
Diversité spécifique des essences. Les insectes saproxyliques présentent
une sélectivité quant à l’essence qu’ils peuvent exploiter. Les essences feuillues, qui
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permettent le développement de très nombreuses espèces doivent être favorisées.
La diversité des essences doit être maintenue en fonction des possibilités de
croissance et de la qualité géologique des sols. Le chêne présente un fort potentiel
entomologique mais il ne saurait à lui seul permettre la diversité des espèces
observées. L’orme s’avère également un arbre à fort potentiel.
Hétérogénéité des classes d’âge : Les micro habitats spécifiques aux
insectes n'apparaissent que progressivement et souvent sur des arbres âgés qui
atteignent ou dépassent l'âge optimal de rentabilité sylvicole. A l'inverse, toute une
cohorte d'insectes se développe préférentiellement sur des sujets jeunes, comme
certains xylophages (buprestes) et surtout les phyllophages frondicoles. Dans
certains cas, l'adulte ne pondra ses oeufs que dans des gros bois cariés mais ne
s'alimentera que sur des arbres jeunes, ou sur les fleurs des clairières (longicornes).
Pour une gestion raisonnée de la diversité entomologique il est donc indispensable
de préserver des arbres de toutes les classes d'âge dans un peuplement, de même il
est indispensable de ménager des discontinuités et des ouvertures dans le paysage
forestier. Les espèces d'insectes les plus remarquables sont liées à un ou plusieurs
stades bien précis de l'évolution de l'arbre, l'absence de ce stade dans un
peuplement en évolution se traduira immanquablement par la disparition de l'insecte
Le bois mort : Ce qui est valable pour les arbres vivants est également
valable pour le bois mort. Pour préserver le potentiel de recyclage des insectes, il
faut que les peuplements forestiers présentent des bois morts d’âges différents, mais
il faut également prêter une attention particulière aux bois morts sur pied
(chandelles). Pour des raisons évidentes de sécurité les forestiers préfèrent le bois
mort à terre (chablis) à celui resté sur pied. Il s'agit cependant de deux systèmes très
distincts, les gradients de température et d'hygrométrie sont différents et les espèces
qui les habitent ne sont pas les mêmes, qu'il s'agisse des vertébrés (oiseaux et
chiroptères contre amphibiens et reptiles) des champignons ou des insectes
saproxyliques.
Recenser et préserver les arbres remarquables : Cette proposition
s’applique non seulement aux arbres remarquables par leur aspect ou leur âge, mais
aussi aux arbres vieillissants qui présentent un état avancé d’évolution. Ces arbres
sont remarquables par la fonge et la faune qu'ils abritent et doivent être préservés,
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en particulier s’ils sont suffisamment éloignés des chemins et des lieux de passage.
Ces arbres sont les seuls dans lesquels se forment des cavités à même d’accueillir
une avifaune (pics et rapaces nocturnes) et une entomofaune particulière (grandes
cétoines, grands buprestes et grands capricornes, Trogidae…) qui leur confèrent une
très forte valeur patrimoniale. Depuis quelques années de nombreuses propositions
de gestion donnent le chiffre d’un arbre préservé par hectare. Cette valeur n’est
qu’empirique car nous ne possédons pas assez de recul pour pouvoir estimer
l’impact d’une telle mesure. L'abattage systématique des vieux arbres sans valeur
sylvicole ne peut avoir notre assentiment. Il convient de sensibiliser les propriétaires
sur la richesse que ces arbres représente Préserver tous les arbres âgés n’est pas
toujours chose possible. Aussi au lieu de préserver des arbres répartis uniformément
au sein des sites, nous proposons une alternative : créer des groupements d’arbres
destinés à vieillir ensemble.
Ilots de vieillissement : Les îlots de vieillissements sont des ensembles
d’arbres d’une classe d’âge souvent homogènes, répartis sur une surface
suffisamment restreinte pour être entretenue de façon raisonnable par le
gestionnaire mais suffisamment importante pour constituer une réserve de micro
habitats conséquente pour la faune. Ces îlots peuvent être créés à partir des
peuplements déjà existants. Dans le cadre d’une gestion logique, une fois mis en
place, ces îlots ne devraient pas pouvoir être réintégrés dans un mode de gestion
conventionnelle avant la disparition des derniers arbres. Le nombre et la constitution
des îlots est à définir sur l’ensemble de la forêt. L’idéal serait de posséder au moins
un îlot pour chacune des principales essences de la forêt et peut être plus pour les
essences très représentées ou avec un fort potentiel (chêne, châtaigner,). Les
dégâts occasionnés par les ouragans de décembre 1999, nous suggèrent de prévoir
plusieurs zones qui seront les sanctuaires pour les espèces les plus exigeantes, car
la brutalité des événements naturels pourrait assez aisément les balayer, réduisant à
néant les efforts entrepris dans le long terme en faveur de la diversité biologique
La gestion du bois et des espèces saproxyliques doit s’envisager sur le long
terme contrairement aux pâturages qui sont d’une grande dynamique.
La richesse des coteaux du Tursan ne se limite pas à la faune des coléoptères
coprophages et saproxylophages. Les formations de genévriers que nous avons pu
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observé constituent des milieux où devrait abonder un faune caractéristique qui a
souvent disparu des stations plus nordiques.
Les genévriers en forte densité sont incompatibles avec le pâturage et
peuvent disparaître sous le couvert des grands ligneux si ceux-ci ne sont pas
contrôlés. Ils constituent à notre avis une troisième facette des coteaux. Nous
suggérons donc ici la possibilité de conduire une étude sur l’entomofaune de cette
formation végétale.
L’autre étude qu’il conviendrais de mettre en place, ou du moins de mener une
réflexion sur la pertinence d’une telle étude concerne la chrysomèle Oedionychus
cinctus. Les prairies et pâturage des coteaux du Tursan sont à ce jour la plus
importante station de France et peut être d’Europe d’O cinctus. Il s’agit d’une espèce
à répartition géographique restreinte, facilement reconnaissable, inconfondable, qui
pourrait servir d’indicateur de l’état de conservation des prairies et pâturages. Une
étude sur cette espèce devrait être menée afin de confirmer l’intérêt et sa qualité de
bio indicateur.
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Conclusion.
La faune que nous a avons observée nous a particulièrement et agréablement
surprise et nous avons de nombreuses lacunes de connaissance
concernant la
biologie, la répartition, et les menaces qui pèsent sur bon nombre d’entre elle. Les
entomologistes ne fréquentent pas cette région ou ne publiant pas leurs
observations. Nous manquons d’information sur les espèces présentes dans le
département.
Cependant, il nous a été possible de dresser un état des lieux entomologique
des coteaux du Tursan.
Les coteaux qui bien qu’encore pâturés on souffert de la déprise agricole
transitoire. La cohorte des Coléoptères coprophage montre quelques espèces
remarquables, quelques espèces dominantes, et une richesse spécifique importante
ce qui est traduit un peuplement dans un état de conservation satisfaisant. La
situation pourrait évoluer favorablement par la mise en place d’une gestion des
milieux et des traitements vétérinaires.
Les prairies et pâturage des coteaux du Tursan sont à ce jour la plus
importante station de France et peut être d’Europe d’Oedionychus cinctus.
Imbriqué de manières indissociables aux pâturages les formations de chênes
isolées, en haies ou en boisements, constituent la seconde richesse du site.. La
faune mise en évidence est remarquable pas sa richesse, et surtout par le nombre
d’espèces indicatrices de la qualité du milieu forestier. Chaque stations
échantillonnée comporte au moins une espèces à très haute valeur patrimoniale.
Cette faune est dans un très bon état de conservation, état
que nous
expliquons par la pérennité des peuplements au travers de l’histoire de la région, par
l’hétérogénéité des milieux boisées et ouverts et par la préservation d’arbres sources
pour les populations des espèces les plus exigeantes. Ces arbres sont également à
notre avis le refuge probable pour des espèces de la Directives habitat tel que
Osmoderma eremita. Espèce qui pourrait s’implanter durablement sur les coteaux si
des habitats adaptés à son écologie viennent à se mettre en place.
Gageons qu'avec les résultat de cette étude, un nouveau regard sera porté
sur l'entomofaune du département tant par les gestionnaires qui ont la responsabilité
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d’un véritable patrimoine biogéographique que par les entomologistes qui ont trop
longtemps dédaignés ce département et les coteaux du Tursan.
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Planches
Planches
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Planche I
1 : Cicindela campestris
2 : Carabus auratus
3 : Carabus cancellatus
4 : Carabus nemoralis
5 : Carabus violaceus
6 : Callistus lunatus
7 : Thanatophilus sinuatus
8 : Hister quadrimaculatus
9 : Lucanus cervus
10 : Trox scaber
11 : Euoniticellus fulvus
12 : Onthophagus ovatus
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Planche II
1 : Onthophagus vacca
2 : Onthophagus coenobita
3 : Volinus sticticus
4 : Teuchestes fossor
5 : Otophorus haemorrhoidalis
6 : Melinopterus prodromus
7 : Melinopterus sphacelatus
8 : Colobopterus erraticus
9 : Calamosternus granarius
10 : Biralus satellitius
11 : Aphodius fimetarius
12 : Acrossus rufipes
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Planche III
1 : Sericotrupes niger
2 : Geotrupes mutator
3 : Anoplotrupes stercorosus
4 : Typhaeus typhoeus
5 : Protaetia aeruginosa
6 : Protaetia lugubris
7 : Protaetia cuprea
8 : Cetonia aurata
9 : Dromaeolus barnabita
10 : Eucnemis capucina
11 : Microrhagus pyrenaeus
12 : Melasis buprestoides
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Planche VI
1 : Ampedus nigroflavus
2 : Calambus bipustulatus
3 : Elater ferrugineus
4 : Stenagostus rhombeus
5 : Anthaxia manca
6 : Eurythyrea quercus
7 : Allonyx quadrimaculatus
8 : Tillus elongatus
9 : Thymalus limbatus
10 : Nemozoma elongatum
11 : Megatoma undata
12 : Colydium elongatum
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Planche V
1 : Colobicus hirtus
2 : Pycnomerus terebrans
3 : Triplax lepida
4 : Tritoma bipustulata
5 : Mycetophagus atomarius
6 : Mycetophagus decempunctatus
7 : Phloiotrya tenuis
8 : Melandrya barbata
9 : Nacerdes carniolica
10 : Prionychus fairmairei
11 : Platydema violaceum
12 : Salpingus aeneus
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Planche VI
1 : Saperda punctata
2 : Mesosa nebulosa
3 : Chlorophorus glabromaculatus
4 : Chlorophorus figuratus
5 : Glaphyra umbellatarum
6 : Trichoferus pallidus
7 : Pseudosphegesthes cinerea
8 : Prionus coriarius
9 : Cerambyx welensii male
10 : Cerambyx welensii femelle
11 : Cerambyx cerdo male
12 : Cerambyx cerdo femelle
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Planche VII
1 : Oedionychus cinctus
2 : Tropideres albirostris
3 : Rhaphitropis oxyacanthae
4 : Platystomos albinos
5 : Enedreytes hilaris
6 : Enedreytes sepicola
7 : Dissoleucas niveirostris
8 : Anthribus nebulosus
9 : Camptorhinus statua
10 : Dryophthorus corticalis
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Annexes :
Annexe 1 : Impact des produits vétérinaires.
1/ Impact des produits vétérinaires sur les insecte coprophages : conséquences sur la
dégradation des excréments dans les pâturages.
par Jean-Pierre LUMARET
Laboratoire de Zoogéographie, Université Paul Valéry Montpellier 3, Route de Mende
34199 MONTPELLIER cedex 5
Tel +33 (0)4 67.14.23.16
Fax +33 (0)4 67.14.24.59
E.mail : [email protected]
Le fonctionnement normal des pâturages
Dans les écosystèmes pâturés, la production fourragère est assez étroitement dépendante du
recyclage de la matière organique produite et de la quantité d'éléments minéraux disponibles.
Certains flux sont assez facilement quantifiables, comme les restitutions sous la forme des
fèces produites par le bétail. Les bouses représentent en effet une quantité considérable de
matière, un bovin adulte produisant en moyenne 12 bouses par jour, soit environ 4 kg en poids
sec (RH 80%) (WAITE et al., 1951; PETERSEN et al., 1956; WHITEHEAD 1970;
LANçON, 1978), tandis qu'un ovin restitue journellement 350 g en poids sec (RH 70%)
(Whitehead 1970; SPEDDING, 1971).
Le devenir de ces excréments est ensuite lié à la nature des organismes recycleurs et
décomposeurs de l'écosystème. Le pâturage accélère les processus de recyclage car les bouses
sont en majeure partie constituées d'éléments organiques déjà transformés. Elles sont ainsi en
principe plus facilement minéralisables que la litière brute puisqu'elles ont déjà subi des
attaques chimiques et physiques lors du transit intestinal. Toutefois le fonctionnement de
l'écosystème est amélioré par un recyclage rapide des excréments lorsqu'ils sont dilacérés et
enfouis par les coprophages.
La persistance au sol des bouses peut avoir diverses conséquences. Il s'agit d'abord d'une
immobilisation de matière organique et d'une fraction non négligeable d'éléments minéraux.
Lorsque les bouses sont enfouies sous une forme fractionnée, elles contribuent à modifier la
structure du sol en augmentant sa stabilité et sa capacité de rétention de l'eau au bénéfice de la
végétation qui profite de la minéralisation rapide de cette matière organique
(BORNEMISSZA & WILLIAMS, 1970; CALAFIORI & ALVES, 1981; FINCHER et al.,
1981; WICKLOW et al., 1984; KABIR et al., 1985; ROUGON, 1987; ROUGON &
ROUGON, 1981; ROUGON et al., 1988).
Le rôle des invertébrés du sol
Les excréments déposés au sol occupent une certaine surface. Celle-ci peut devenir
conséquente si les bouses s'accumulent, diminuant directement ou indirectement (par la
constitution des refus) les surfaces pâturables (WATERHOUSE, 1974). Dans ce contexte le
rôle des insectes coprophages (essentiellement Coléoptères et Diptères) apparaît comme
essentiel, en particulier lorsque des masses importantes de déjections sont déposées par le
bétail. En région méditerranéenne, les Coléoptères Scarabéides participent le plus activement
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à la dilacération, la fragmentation et le transport vertical des excréments, dans la mesure où
ces organismes sont actifs durant une très grande partie de l'année (LUMARET, 1978, 1983,
1986 ; LUMARET & KIRK, 1987, 1991). Les lombrics contribuent aussi à l'enfouissement,
mais leur action est plus déterminante dans les régions tempérées et fraîches (HOLTER,
1979). En montagne, les insectes sont les organismes les plus importants, du printemps à
l’automne.
L'enfouissement des bouses par les insectes conduit à un enrichissement des horizons
édaphiques sous-jacents (BREYMEYER, 1974 ; KALISZ & STONE, 1984), ce qui stimule
les populations de microarthropodes du sol, en particulier les Collemboles et les Acariens
(BERTRAND & LUMARET, 1984). Le brassage dû à l'enfouissement augmente
généralement d'une manière significative le rapport bactéries/hyphes mycéliens
(LUSSENHOP et al., 1980), favorisant de la sorte le développement des bactéries
ammonifiantes qui accélèrent le recyclage de la matière fécale et donc la circulation de l'azote
dans les écosystèmes pâturés (BREYMEYER et al., 1975; LOISEAU et al., 1984). Les
déplacements actifs de la mésofaune édaphique vers la source attractive (BERTRAND &
LUMARET, 1984; LUMARET et al., 1989) contribuent à accélérer les processus de
minéralisation des excréments. En effet les microarthropodes profitent des galeries ouvertes
par les insectes coprophages pour coloniser et transformer les excréments en une annexe
épigée du sol. Transportant passivement des conidies accrochées à leurs téguments (MAC
FADYEN, 1964), ils ensemencent ainsi le cœur des bouses en micro-organismes d'origine
tellurique.
Estimation de la valeur économique des insectes dans les processus de recyclage.
L'ensemble des processus empêchant l'accumulation des bouses et la formation de refus
permettent de maintenir la fertilité des pâturages sans interventions techniques importantes et
coûteuses (BORNEMISSZA & WILLIAMS, 1970; RICOU & LOISEAU, 1984). Sur ces
bases, la valeur économique des bousiers pour les seuls Etats-Unis d'Amérique a ainsi été
estimée à 2 milliards de dollars (US $) par an qui, en l'absence de ces insectes, seraient à
dépenser par l'ensemble du secteur agricole en engrais supplémentaires, interventions
techniques et multiplication des traitements sanitaires du bétail (FINCHER, 1981). C'est
d'ailleurs pour pallier le dysfonctionnement des pâturages australiens (du fait de la rareté des
Scarabéides coprophages capables de recycler les bouses des bovins introduits) que le
Commonwealth Scientific Industrial and Research Organization (CSIRO) a dépensé entre
1970 et 1985 plusieurs millions de dollars australiens pour introduire en Australie une
quarantaine d'espèces exotiques de bousiers, à la fois pour réduire les effectifs des mouches
qui se développaient dans les déjections et attaquaient le bétail, et pour prévenir
l'accumulation des bouses qui, non enfouies, conduisaient à une perte annuelle cumulée
d'environ un million d'hectares de pâturages (WATERHOUSE, 1974; BORNEMISSZA,
1979; RIDSDILL-SMITH, 1979; DOUBE et al., 1991; KIRK & LUMARET, 1991). Pendant
15 ans, chaque éleveur a été ainsi amené à débourser un dollar par an et par tête de bétail pour
financer ce programme d'introduction, ce qui lui a fait prendre conscience de manière très
directe de la valeur économique de ces insectes.
L'excellent ajustement de la faune entomologique coprophage de l'Europe occidentale à
l'utilisation des excréments du bétail montre le danger encouru si l’on détruisait
inconsidérément ou seulement si l’on réduisait la richesse et la diversité de ce matériel
biologique, alors que ce sont des éléments de cette même faune qui ont été introduits à grands
frais sur d'autres continents du fait de leurs performances, une partie des espèces introduites
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en Australie par exemple ayant pour origine la Grèce, la France, l'Espagne et le Maroc
(FINCHER, 1986 ; DOUBE et al., 1991 ; KIRK & LUMARET, 1991).
Les effets directs et indirects des anthelminthiques relargués dans les pâturages
Certaines drogues à usage vétérinaire peuvent modifier le fonctionnement normal de
l'écosystème en affectant certains maillons sensibles de la chaîne des décomposeurs. Cela
concerne en particulier les Coléoptères et Diptères coprophages, la mésofaune édaphique et
les lombriciens. Leur élimination partielle, même pendant un laps de temps court peut
conduire à plus que doubler le temps de disparition des bouses de la surface du sol
(LUMARET, 1986). Une exclusion totale des insectes durant le premier mois qui suit le dépôt
d'une bouse allonge considérablement le délai nécessaire à sa disparition, celui-ci pouvant
alors atteindre 3 et même 4 ans sous climat méditerranéen (LUMARET & KADIRI, 1995).
La plupart des animaux sont traités avec des helminthicides, même ceux que l’on utilise dans
les nombreux espaces protégés d'Europe où l’on a de plus en plus recours au pâturage extensif
pour gérer et entretenir les milieux. L'ouverture des milieux par le débroussaillage a souvent
pour effet une augmentation significative de la biodiversité, tant végétale qu'animale
(MORRIS, 1991 ; LECOMTE & LE NEVEU, 1993), mais ce que l’on peut gagner d’un côté
en biodiversité peut parfois être perdu par l’utilisation inconsidérée de certaines drogues.
Cependant tous les produits vétérinaires ne présentent pas le même risque pour
l'environnement selon la famille chimique à laquelle ils appartiennent. Nous ne considèrerons
ici que les produits dont l’excrétion de la molécule mère et de ses métabolites se fait par voie
fécale. Les benzimidazoles qui ont été étudiés (thiabendazole, cambendazole, fenbendazole,
mebendazole, oxfendazole), ainsi que les imidazothiazoles (levamisole) n'ont pas d'effets
nocifs significatifs sur les Coléoptères coprophages (BLUME et al., 1976 ; LUMARET 1986).
Il en est de même pour les salicylanilides (niclosamide, rafoxamide) (LUMARET, 1986).
Au contraire les résidus d’autres anthelminthiques aussi anciennement utilisés, comme la
phénothiazine (composé hétérocyclique), le coumaphos, le ruélène, la piperazine et le
dichlorvos (organophosphoré phosphate) ont des effets nocifs pour les insectes coprophages
tels les Diptères et les Scarabéides (BLUME et al., 1976 ; LUMARET 1986).
L'effet négatif du dichlorvos utilisé comme anthelminthique équin a été mesuré sur le terrain
(LUMARET 1986). La mortalité des insectes est considérable au cours des 10 premiers jours
qui suivent le traitement des animaux. L'ensemble du crottin toxique émis par un seul cheval
peut potentiellement tuer jusqu'à 20 000 Coléoptères coprophages au cours de cette période,
sans compter les autres insectes. A ce bilan négatif sur la faune entomologique s'ajoute le fait
que du crottin ayant contenu du dichlorvos se dégrade et disparaît beaucoup plus lentement
par rapport au crottin de chevaux non traités (rémanence sur le terrain après 8 mois : 57% en
poids sec pour chevaux traités, contre disparition totale pour le crottin des chevaux témoins).
Une nouvelle catégorie d’helminthicides, celle des endectocides, qui comprend les
avermectines et plus récemment les milbémycines, a révolutionné le contrôle antiparasitaire
au cours de cette dernière décade. Il s’agit de lactones macrocycliques produites par
fermentation par un Actynomycète du genre Streptomyces (BURG et al., 1979 ; EGERTON
et al., 1979 ; MILLER et al., 1979 ; TAKIGUCHI et al., 1980). Les endectocides sont des
produits de semi-synthèse qui présentent des similitudes de structure, même si leurs effets
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secondaires sur la faune non-cible des Invertébrés sont différents. Les avermectines et les
milbémycines sont actuellement les antiparasitaires les plus utilisés, avec un chiffre d’affaires
de l’ordre de 1 milliard de U.S. $ en 1993. Ainsi depuis 1981, l’ivermectine a été
commercialisée dans plus de 60 pays, et elle est utilisée pour traiter aussi bien les bovins que
les brebis, chèvres, chevaux, porcs, chiens, chameaux, rennes, et même l’homme (SHOOP et
al., 1995). Ces molécules connaissent un succès considérable, dans la mesure où elles agissent
sur un très large spectre d’espèces endoparasites et ectoparasites du bétail devenues
résistantes aux autres molécules plus classiques. Leur action est celle d’un systémique,
agissant à faible concentration, et leur persistance dans l’organisme permet la protection de
l’animal pendant plusieurs semaines.
Et c’est là que réside le problème majeur pour la faune non-cible des pâturages. Une part très
importante du produit est éliminée progressivement dans les fèces des animaux traités.
L’ivermectine conserve toute son efficacité insecticide durant une longue période. Ainsi
WARDHAUGH & RODRIGUEZ-MENENDEZ (1988) ont montré en laboratoire que des
insectes coprophages pouvaient être encore intoxiqués en consommant des bouses d'animaux
traités 40 jours auparavant. Or les bouses des animaux traités à l’ivermectine peuvent se
révéler plus attractives que celles des animaux non traités, augmentant ainsi les facteurs de
risque pour les insectes coprophages (LUMARET et al., 1993). En effet l’odeur des bouses
des animaux traités est plus intense, sans doute du fait qu’après le traitement il y a largage
dans les excréments d’une quantité importante d'acides aminés. Les analyses montrent que
dans les bouses des animaux traités la concentration en acide glutamique et en acide
aspartique augmente jusqu’au 4ème jour après le traitement, puis la concentration diminue
brutalement. Les concentrations en histidine et méthionine augmentent régulièrement pendant
7 jours. L’alanine, la valine et la leucine ont leurs plus fortes concentrations entre les 4ème et
7ème jours, tandis que la proline présente un pic très important pendant toute la période
d’attraction des insectes (BERNAL et al., 1994).
L’ivermectine est conditionnée sous diverses formulations et doses et différents modes
d’administration. En injection sous-cutanée et formulation non aqueuse, à la dose de 0.2
mg/kg, la persistance de l’ivermectine dans le plasma de l’animal traité est relativement
courte, avec une demi-vie de 8,3 jours. La concentration etrouvée dans es bouses est de 3.9
ppm. La dose est augmentée en formulation pour-on non aqueuse (0.5 mg/kg), ce qui
augmente d’autant l’effet écotoxique potentiel de cette formulation (9.0 ppm retrouvés dans
les bouses) (SOMMER & STEFFANSSEN, 1993). Enfin l’administration de l’ivermectine en
formulation aqueuse sous la forme d’un bolus intestinal (sustained-release bolus) qui libère
pendant plus de 4 mois de l’ivermectine à raison d'environ 12.7 mg/jour est le mode
d’administration le plus dangereux pour la faune des Invertébrés coprophiles, tant par la durée
d’action du traitement que par la concentration du produit dans les bouses (HERD et al.
1993).
Les différentes études montrent que les Diptères, en particulier les Cyclorraphes, sont
particulièrement touchés. Le développement larvaire de Musca domestica (house fly)
(MADSEN et al., 1990) et celui de Musca vetustissima (bush fly) (RIDSDILL-SMITH 1988;
WARDAUGH et al. 1993) sont significativement affectés pendant plus d’un mois après que
l’on ait traité du bétail par injection sous-cutanée d’ivermectine à la dose de 0.2 mg/kg. Il en
est de même pour d’autres Diptères, comme Neomyia cornicina (WARDHAUGH &
RODRIGUEZ-MENENDEZ, 1988 ; GOVER & STRONG, 1995), Scatophaga stercoraria
(STRONG & JAMES, 1993) ou encore Lucilia cuprina (COOK, 1993) dont la mortalité
larvaire est totale ou très forte pendant le premier mois qui suit le traitement du bétail à
l’ivermectine.
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Cependant tous les insectes ne sont pas touchés aussi fortement par les avermectines. Les
Coléoptères coprophages adultes semblent assez résistants. Par contre leur fécondité et le taux
d’émergence des adultes peuvent être diminués, tandis que la mortalité des imagos récemment
émergés ainsi que celle des larves peut être assez élevée. Cela a été montré chez des espèces
des genres Onthophagus, Euoniticellus, Copris, Onitis et Aphodius (DOHERTY et al., 1994 ;
FINCHER & WANG, 1992 ; RIDSDILL-SMITH, 1993 ; RONCALLI, 1989 ; SOMMER et
al., 1993 ; WARDAUGH et al., 1993). Une étude très récente menée avec l'aide du Ministère
de l'Environnement (programme PNETOX, en cours) a montré que 143 jours après un
traitement par bolus d'ivermectine, le bétail rejetait des bouses dont l'effet toxique sur les
insectes était encore significatif (ERROUISSI et al., soumis) Les résultats des études
conduites sur les Lombriciens sont plus contrastés, et même contradictoires. Pour certains
auteurs (HALLEY et al., 1989), les effets de l’ivermectine sur Eisenia foetida sont nuls à la
concentration de 12 ppm dans le sol, alors que des travaux plus récents (GUNN & SADD,
1994) tendent à montrer que la croissance de cette espèce serait ralentie, avec une production
moindre de cocons et une mortalité accrue, pour des concentrations en ivermectine dans le sol
similaires à celles trouvées dans les bouses.
Quant aux organismes aquatiques d’eau douce, comme le Crustacé Daphnia magna et le
Poisson Salmo gairdneri, leur sensibilité à l’ivermectine est très élevée (HALLEY et al.,
1989).
Les effets écotoxiques de l'ivermectine sur la faune des invertébrés non-cibles ont des
répercussions sur l'écologie des pâturages. En hiver, dans les champs, l'ivermectine dans les
excréments du bétail et dans le sol se dégrade très lentement, avec une demi-durée de vie de la
molécule qui varie entre 90 et 240 jours (HALLEY et al., 1989). Par contre l'ivermectine est
dégradée rapidement en été, avec une demi-durée de vie qui varie entre 7 et 14 jours
(LUMARET et al., 1993). WALL & STRONG (1987) ont montré que les bouses de bovins
ayant absorbé par voie orale de l’ivermectine contenue dans des bolus libérant 40 µg/kg/jour
restaient non dégradées 100 jours après leur dépôt en champ, alors que les bouses témoins
avaient disparu durant le même laps de temps. Les bouses des animaux traités contenaient peu
ou pas du tout de Coléoptères et de Diptères.
On retrouve là des résultats comparables à ceux obtenus avec le dichlorvos, qui est un
puissant insecticide, mais contrairement au dichlorvos qui est totalement éliminé par l'animal
en quelques jours, les systémiques sont excrétés pendant un laps de temps beaucoup plus
long, surtout si l'on utilise des bolus intestinaux qui peuvent libérer la molécule active pendant
environ 4 mois.
Si l’on compare les effets de l’ivermectine avec ceux de la moxidectine (un autre
endectocide), à la fois sur les Nématodes et sur la faune non-cible, on constate une aussi
grande efficacité de la moxidectine sur de nombreux Nématodes, y compris sur des parasites
devenus résistants à l’ivermectine (PANKAVICH et al., 1992; WATSON et al. 1992). Mais
par contre tous les travaux effectués en Australie, en Angleterre, aux U.S.A. et en France,
montrent que la moxidectine est beaucoup moins toxique que l’ivermectine pour les
invertébrés non-cibles. FINCHER & WANG (1993) ont montré aux Etats-Unis que le crottin
d’animaux traités par injection de moxidectine à la dose préconisée de 0.2 mg/kg n’affectait ni
la fécondité ni le taux d’émergence des Scarabéides coprophages Onthophagus gazella et
Euoniticellus intermedius, tandis que des résidus d’ivermectine avaient des effets adverses.
Alors que les Diptères sont ordinairement très touchés par l’ivermectine, ils le sont peu par la
moxidectine. DOHARTY et al. (1994) ont d’ailleurs montré que la moxidectine était 64 fois
moins toxique que l’ivermectine, tant vis-à-vis d’Onthophagus gazella que vis-à-vis du
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Diptère Haematobia irritans exigua. Nos propres résultats, portant aussi bien sur le Diptère
Neomyia cornicina que sur le Scarabéide coprophage Aphodius constans, vont dans le même
sens, à savoir une moindre toxicité de la moxidectine par rapport à l'ivermectine (LUMARET
& KADIRI, 1998).
Conclusion
L'usage de certains produits vétérinaires sur les insectes coprophages peut conduire à des
modifications d'équilibre des systèmes pâturés, avec un ralentissement de certains processus
biologiques et certainement une perte, ou tout au moins une raréfaction de composantes de
l'écosystèmes tels que les Diptères et les Coléoptères, peut-être aussi les Annélides. La prise
de conscience de ce problème est en train de se faire, tant de la part des gestionnaires des
espaces protégés que des firmes qui mettent au point et commercialisent ces produits.
D'ailleurs une récente Directive européenne subordonne maintenant les autorisations de mise
sur le marché (AMM) des produits vétérinaires à une étude préalable de l'impact de ces
derniers sur la faune des insectes non-cibles de l'écosystème (Directive 93/40/CEE du Conseil
du 14 Juin 1993 modifiant les Directives 81/851/CEE et 81/852/CEE relatives aux législations
des Etats membres sur les médicaments vétérinaires).
Il ne faudrait pas être irréaliste et proscrire tout traitement des animaux, même lorsque ceux-ci
pâturent dans des espaces protégés.
Par contre il s’agira de choisir soigneusement les molécules dont l'impact est moindre sur
l'environnement, et d'aménager les périodes de traitement qui soient compatibles à la fois avec
la phénologie des Invertébrés qu'il s'agit de préserver, et avec le cycle des parasites dont il
convient de réduire les effectifs afin de conserver un bon état sanitaire des troupeaux. On
pourrait peut-être envisager de concentrer sur un espace restreint, et pendant un laps de temps
à définir pour chaque molécule utilisée, les animaux à traiter, de manière à éliminer plus
aisément leurs excréments toxiques. Cependant là encore cela ne pourrait se faire d'une
manière réaliste que pour des molécules à temps de relarguage court.
Les effets toxiques ou non toxiques, sur la faune non-cible, de certaines molécules
actuellement commercialisées sont connus. Pour d'autres molécules les données sont
fragmentaires, voire même inexistantes. La recherche dans ce domaine reste ouverte mais
devra être soutenue, pour que demain nos pâturages ne deviennent jamais comparables à ceux
qu’on voyait en Australie avant qu'on importe à grands frais les insectes coprophages qui y
faisaient défaut naturellement.
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Annexe 2 : historique des version et mises à jour de ce document
Version 1.02 : version initiale.14 /2/ 2008
Version 1.02
Remise en forme du texte autour de l’image de Calambus bipustulatus (p34)
Tableau 4 – ajout du nombre d’observation par espèce
Planche IV remplacement de l’illustration d’Allonyx quadrimaculatus
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Annexe 3 : demande d’autorisation de capture d’espèces protégées.
DEMANDE D’AUTORISATION DE CAPTURE OU D’ENLEVEMENT
A DES FINS SCIENTIFIQUES DE SPECIMENS D’ESPECES ANIMALES PROTEGEES
Titre 1 du livre IV du code de l’environnement Arrêté du 22 décembre 1999 fixant les conditions de demande et d’instruction des
autorisations exceptionnelles d’activités portant sur des spécimens d’espèces protégées.
A. IDENTIFICATION DU DEMANDEUR
Nom et Prénom :
Ou Dénomination (pour les personnes morales) : OPIE : Office Pour les Insectes et leur
Environnement.
Domaine INRA la minière 78 280 Guyancourt
Nom et Prénom du mandataire (le cas échéant) : MERIGUET Bruno
Adresse : N° 6 Rue Paul Valéry
Commune MELUN
Code postal 77 000
Nature des activités :
Études entomologiques, relevé de faune, identification, principalement
sur coléoptères
Qualification :
Chargé d’études Entomologiste- à l’Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE) de
2000
DEA de systématique animale et Végétale du MNHN (sciences naturelles, écologie et bio
diversité).
B. IDENTIFICATION DES SPECIMENS
Nom scientifique
Quantité
Nom commun
B1 Tous Coléoptères protégés en
inconnue
France
B2
inconnue
B3
inconnue
B4
inconnue
Description (1)
1) sexe, signes particuliers
C. FINALITE DE LA CAPTURE OU DE L’ENLEVEMENT *
Inventaire
█
Suivi de population
Etude écoéthologique
Sauvetage
Etude parasitologique
Etude génétique
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Etudes biométrique
Autre
Préciser le programme scientifique dans lequel s’inscrit la demande, l’objectif, les
méthodes, les résultats attendus, la portée locale, régionale ou nationale :
Cette demande d'autorisation de capture d'insectes protégés est une demande
par anticipation d’éventuelle captures. L’OPIE va mettre ses compétences au
service du Conseil Général des Landes dans le cadre du projet d’études des
Coléoptères saproxyliques et coprophages du site natura 2000 des coteaux du
Tursan. Site Natura 2000 des coteaux du Tursan n° 7200771 ( coteaux de Pimbo, de
Geaune, de Boueilh et de Castelnau)
Ce projet prévu sur une année nécessite des prospections sur l’ensemble du
site Natura 2000. Les prospections seront menées sur la base de
protocoles rationnels et uniformisés que vous trouverez ci-joint. Nous
tenons également à votre disposition des copies informatiques de nos
rapports d’études antérieurs à titre d’exemple.
L’objectif de cette demande n’est pas de collecter des espèces protégées mais
d’être en conformité avec la loi. Il est quasiment inévitable au cours d’une
telle campagne de collecter sans le savoir des spécimens appartenant à
des espèces inscrites sur les listes de protection.
Toutes les observations validées seront transmise au Conseil Générale des
lande.
Les relevés seront assurés par un agent du conseil général des Landes suite à
une formation. Le dossier est suivi par
Conseil général des landes
Direction de l’environnement
A l’attention de M. Laurent Cornille
23, Rue Victor Hugo
40 025 Mont de Marsan Cedex
Les insectes collectés seront préparés dans un but conservatoire et intégrés à
la collection générale de l'OPIE, collection informatisée
Suite sur papier libre
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D. MODALITES DE CAPTURE OU D’ENLEVEMENT *
Capture définitive
█
Capture temporaire
avec relâcher sur place
avec relâché différé
D1. TECHNIQUE DE CAPTURE OU D’ENLEVEMENT UTILISEES
Capture manuelle
Pièges
█
pièges à Vitres & pièges
attractif aérien
Capture au filet
Capture avec épuisette
Autre
Préciser :
Utilisation de sources lumineuses
Préciser :
Utilisation d’émission sonores
Préciser :
D2 TECHNIQUE DE MARQUAGE UTILISEES
Marquage léger
Description et justification :
Baguage
Description et justification :
Autres
Description et justification :
D3. QUALIFICATION DES PERSONNES
Formation initiale en biologie animale
█
Préciser : DEA de Systématique Animale et
Végétale au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris.
Formation continue en biologie animale
professionnel
█
Préciser :
Entomologiste
E. PERIODE OU DATE DE CAPTURE OU D’ENLEVEMENT
Préciser la période : du 1 Avril 20076 au 31 Octobre 2007
la date :
F. LIEUX DE CAPTURE OU D’ENLEVEMENT
Régions administratives : Aquitaine
Départements : Landes
Cantons : tous
Arrondissements :tous
Communes : toutes
G. MODALITES DE COMPTE RENDU
Bilan d’opérations antérieures (s’il y a lieu) :
Modalités de compte rendu des opérations à réaliser :
Un compte rendu se ra fournis au conseil général des lande sur la base du cahier des charges.
* cocher les cases correspondantes
La loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’info rmatique, Fait à Melun
aux fichiers et aux libertés s’applique aux données Le
nominatives portées dans ce formulaire. Elle garantit un Signature du demandeur
droit d’accès et de rectification pour ces données auprès
des services préfectoraux
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