“du fait du dysfonctionnement des polycystines, les ceLLuLes
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“du fait du dysfonctionnement des polycystines, les ceLLuLes
//// DOSSIER recherche médicale >>pkd se multiplier davantage et à former des kystes. Une hypothèse plus récente : une polarité planaire désorganisée Plus récemment, l’hypothèse de la « polarité planaire » a été avancée : • durant le développement du rein normal, l’orientation du cil primaire, qui est recourbé dans le sens de l’écoulement de l’urine, pourrait indiquer aux cellules l’axe unique selon lequel elles doivent se diviser: le long de l’axe du tubule rénal, ce qui lui permet de s’allonger harmonieusement. • en cas de polykystose, un défaut d’inclinaison du cil primaire (du fait de mutation des polycystines), pourrait « tromper » les cellules et leur ordonner de se diviser selon des axes multiples et différents, aboutissant à la formation du kyste. 2. Le développement des nouveaux traitements de la polykystose Une cible de traitement directe : la « thérapie ciliaire » ? Les deux théories exposées ci-dessus mettent en avant le rôle du cil primaire. Il est tentant de penser que que dans un avenir plus ou moins lointain, la thérapie génique permettra de rétablir à la surface des cils primaires une « activité polycystine » suffisante. Cette piste de recherche, simple et « directe » est pour l’instant très futuriste si bien que la majorité des équipes de recherche ont privilégié la recherche de cibles « indirectes ». Les cibles de traitement « indirectes » On sait par exemple que, du fait du dysfonctionnement des polycystines, “ Du fait du dysfonctionnement des polycystines, les cellules tubulaires ont tendance à se diviser et se multiplier : elles « prolifèrent » largement plus que les cellules tubulaires normale. ” les cellules tubulaires ont tendance à se diviser et se multiplier : elles « prolifèrent » largement plus que les cellules tubulaires normales. Cette prolifération fait appel à une machinerie complexe à l’intérieur de la cellule, qui est une cascade d’interactions entre protéines, que l’on appelle « voie de signalisation ». Plusieurs équipes de recherche ont montré que certaines voies de signalisation étaient très fortement exprimées au sein des cellules formant la paroi des kystes. Chez l’animal Il a ensuite été montré chez des animaux (rats, souris) souffrant de polykystose rénale que les traitements qui bloquaient ces voies de signalisation permettaient de limiter la prolifération des cellules et d’empêcher la formation des kystes. Chez l’homme Ces résultats très encourageants ont permis il y a peu de temps de débuter des essais chez l’homme. Après les expérimentations de phase I et de phase II, des essais de phase III sont actuellement en cours. La phase III du développement d’un nouveau médicament a pour but de démontrer qu’il est plus efficace qu’un placebo (produit qui ressemble au médicament mais n’en a pas les effets biologiques). La comparaison se fait en « double aveugle » : ni le patient ni le médecin ne savent si le médicament ou le placebo est utilisé (cela est déterminé par un tirage au sort anonymisé et informatisé au début de l’étude). Que compare-t-on ? Dans la polykystose, on mesure principalement l’évolution du volume rénal et l’évolution de la fonction rénale tout au long de l’essai thérapeutique. Les essais seront à terme déclarés positifs si les médicaments réduisent ou bloquent la croissance des kystes (et donc du volume rénal) et stabilisent la fonction rénale. Nous allons détailler à présent deux exemples concrets. Les inhibiteurs de mTOR1 mTOR est une protéine intra-cellulaire, d’importance majeure : lorsqu’elle est activée, elle favorise la croissance des cellules et leur division. L’activité de mTOR est nor- 26 /// Reins-Échos n°6 - www.rein-echos.com