Eléments propres d`un endomorphisme
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Eléments propres d`un endomorphisme
[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 5 mai 2016 Enoncés Eléments propres d’un endomorphisme Exercice 1 [ 00768 ] [Correction] Soient E = C ∞ (R, R) et D l’endomorphisme de E qui à f associe sa dérivée f 0 . Déterminer les valeurs propres de D ainsi que les sous-espaces propres associés. 1 Exercice 6 [ 00771 ] [Correction] Soit E le sous-espace vectoriel des fonctions de C([0 ; +∞[R) s’annulant en 0. Pour tout f ∈ E, on définit ϕ(f ) : [0 ; +∞[ → R par Z 1 x f (t) dt pour x > 0 ϕ(f )(0) = 0 et ϕ(f )(x) = x 0 a) Montrer que ϕ(f ) ∈ E puis que ϕ est un endomorphisme de E. Exercice 2 [ 03126 ] [Correction] Soient E = CN et f : E → E l’application qui transforme une suite u = (un ) en v = (vn ) définie par v0 = u0 et ∀n ∈ N∗ , vn = un + un−1 2 Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de f . Exercice 3 [ 00770 ] [Correction] Soient E l’espace des suites réelles convergeant vers 0 et ∆ : E → E l’endomorphisme défini par b) Déterminer les éléments propres de ϕ. Exercice 7 [ 03435 ] [Correction] Soit E l’espace vectoriel des fonctions continues de [0 ; +∞[ vers R. Pour tout f ∈ E, on définit T (f ) : ]0 ; +∞[ → R par Z 1 x T (f )(x) = f (t) dt pour x > 0 x 0 a) Montrer que la fonction T (f ) se prolonge par continuité en 0 et qu’alors T est un endomorphisme de E. b) Déterminer les éléments propres de T . ∀u ∈ E, ∀n ∈ N, ∆(u)(n) = u(n + 1) − u(n) Déterminer les valeurs propres de ∆. Exercice 4 [ 00769 ] [Correction] Soient E = C 0 (R, R) et I l’endomorphisme de E qui à f ∈ E associe sa primitive qui s’annule en 0. Déterminer les valeurs propres de I. Exercice 5 [ 03467 ] [Correction] Soit E le R-espace vectoriel des fonctions continues de [0 ; +∞[ vers R convergeant en +∞. Soit T l’endomorphisme de E donné par Exercice 8 [ 03063 ] [Correction] Soit E l’espace des fonctions f de classe C 1 de [0 ; +∞[ vers R vérifiant f (0) = 0. Pour un élément f de E on pose T (f ) la fonction définie par Z x f (t) dt T (f )(x) = t 0 Montrer que T est un endomorphisme de E et trouver ses valeurs propres. Exercice 9 [ 02700 ] [Correction] Soit E = C([0 ; 1], R). Si f ∈ E on pose Z T (f ) : x ∈ [0 ; 1] 7→ 1 min(x, t)f (t) dt 0 ∀x ∈ [0 ; +∞[, T (f )(x) = f (x + 1) Déterminer les valeurs propres de T et les vecteurs propres associés. a) Vérifier que T est un endomorphisme de E. b) Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de T . Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 5 mai 2016 Exercice 10 [ 02577 ] Enoncés 2 [Correction] a) Montrer que Φ, qui à P associe (X 2 − 1)P 0 (X) − (4X + 1)P (X) est un endomorphisme de R4 [X]. b) Résoudre l’équation différentielle 3+λ 5−λ + y y0 = 2(x − 1) 2(x + 1) c) En déduire les valeurs propres et les vecteurs propres de Φ. Exercice 11 [ 03125 ] [Correction] Déterminer valeurs propres et vecteurs propres de l’endomorphisme ϕ de Rn [X] défini par ϕ : P 7→ (X 2 − 1)P 0 − nXP Exercice 12 [ 02511 ] [Correction] Soit a ∈ R et n ≥ 2. a) Montrer que φ(P )(X) = (X − a) (P 0 (X) − P 0 (a)) − 2(P (X) − P (a)) définit un endomorphisme de Rn [X]. b) À l’aide de la formule de Taylor, déterminer l’image et le noyau de φ. c) Trouver ses éléments propres. L’endomorphisme est-il diagonalisable ? Exercice 13 [ 03187 ] [Correction] a) Soit f un endomorphisme d’un R-espace vectoriel de dimension finie. Si a est valeur propre de f , de multiplicité m, et si E(f, a) est le sous-espace propre attaché, montrer 1 ≤ dim E(f, a) ≤ m b) Soit 1 2 A= 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Déterminer simplement les valeurs propres de A. La matrice A est-elle diagonalisable ? Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 5 mai 2016 Corrections Corrections 3 Pour λ ∈ ]−2 ; 0[, la suite u(n) = (1 + λ)n est élément non nul de E et vérifie ∆(u) = λu. Pour λ ∈ / ]−2 ; 0[, seule la suite nulle est converge vers 0 et satisfait Exercice 1 : [énoncé] Soient λ ∈ R et f ∈ E. On a ∀n ∈ N, u(n) = u0 (1 + λ)n D(f ) = λf ⇐⇒ f est solution de y 0 = λy Les solutions de l’équation y 0 = λy sont les fonctions de la forme t 7→ Ceλt . Ainsi Sp(D) = R et Eλ (D) = Vect(t 7→ eλt ) Exercice 2 : [énoncé] Soient λ ∈ C et u ∈ E. Étudions l’équation f (u) = λu. On a (1 − λ)u0 = 0 f (u) = λu ⇐⇒ ∀n ∈ N∗ , (2λ − 1)un = un−1 On peut donc conclure Sp(∆) = ]−2 ; 0[ Exercice 4 : [énoncé] Soient λ ∈ R et f ∈ E. Si I(f ) = λf alors I(f ) est solution de l’équation différentielle y = λy 0 Si λ = 0 alors I(f ) = 0. Si λ 6= 0 alors I(f ) est de la forme x 7→ Cex/λ et puisque I(f ) s’annule en 0 donc I(f ) = 0. Dans les deux cas f = I(f )0 = 0. Ainsi Cas λ = 1 Sp(I) = ∅ f (u) = u ⇐⇒ ∀n ∈ N∗ , un = un−1 On en déduit que 1 est valeur propre de f et que le sous-espace propre associé est formé des suites constantes. Cas λ 6= 1 u0 = 0 f (u) = λu ⇐⇒ ∀n ∈ N∗ , (2λ − 1)un = un−1 Exercice 5 : [énoncé] Soit λ un réel et f une fonction élément de E. Si T (f ) = λf alors ∀x ∈ [0 ; +∞[, f (x + 1) = λf (x) En passant cette relation à la limite quand x → +∞, on obtient Que λ = 1/2 ou non, on obtient ` = λ` f (u) = λu ⇐⇒ ∀n ∈ N, un = 0 et donc λ n’est pas valeur propre. Finalement Sp f = {1} Exercice 3 : [énoncé] Soient λ ∈ R et u ∈ E. ∆(u) = λu ⇐⇒ ∀n ∈ N, u(n + 1) = (1 + λ)u(n) Ainsi ∆(u) = λu ⇐⇒ ∀n ∈ N, u(n) = u0 (1 + λ)n en notant ` la limite de f . Cas ` 6= 0 : Nécessairement λ = 1 et ∀x ∈ [0 ; +∞[, f (x + 1) = f (x) Puisque la fonction f est périodique et converge en +∞, elle est constante. Inversement, toute fonction constante non nulle est vecteur propre associé à la valeur propre 1. Cas ` = 0 : Si λ est valeur propre alors en introduisant f vecteur propre associé, il existe x0 ∈ [0 ; +∞[ tel que f (x0 ) 6= 0 et la relation T (f ) = λf donne par récurrence ∀n ∈ N, f (x0 + n) = λn f (x0 ) Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 5 mai 2016 Corrections En faisant tendre n vers +∞, on obtient |λ| < 1. Inversement, supposons |λ| < 1. Si T (f ) = λf alors 4 Pour α = 0 ou α < 0 la condition lim0 f = 0 entraîne f = 0 et est donc exclue. Par contre le cas α > 0 (correspondant à λ ∈ ]0 ; 1[) conduit au vecteur propre f (x) = Cxα , x ∈ [0 ; +∞[ f (1) = λf (0) et ∀n ∈ N, ∀x ∈ [0 ; 1[, f (x + n) = λn f (x) La fonction f est donc entièrement déterminée par sa restriction continue sur [0 ; 1] vérifiant f (1) = λf (0). Inversement, si ϕ : [0 ; 1] → R est une fonction continue sur [0 ; 1] vérifiant ϕ(1) = λϕ(0) alors la fonction f donnée par ∀n ∈ N, ∀x ∈ [0 ; 1[, f (x + n) = λn ϕ(x) ∗ et continue (on vérifie la continuité en k ∈ N par continuité à droite et à gauche), converge vers 0 en +∞ et vérifie T (f ) = λf . Puisqu’il est possible de construire une fonction non nulle de la sorte, le scalaire λ ∈ ]−1 ; 1[ est valeur propre et les vecteurs propres associés sont les fonctions non nulles de la forme précédente. Exercice 6 : [énoncé] a) ϕ(f ) est dérivable sur R∗+ donc continue sur R∗+ . Puisque f est continue, f admet une primitive F et alors quand x → 0+ ϕ(f )(x) = F (x) − F (0) → F 0 (0) = f (0) = 0 x On en déduit que ϕ(f ) est continue en 0. La linéarité de ϕ est immédiate et donc ϕ est un endomorphisme de E. b) Soient λ ∈ R et f une fonction de E non nulle vérifiant ϕ(f ) = λf . Pour tout x ∈ R+ , Z x f (t) dt = λxf (x) 0 élément de E. Exercice 7 : [énoncé] a) T (f ) est dérivable sur R∗+ donc continue sur R∗+ . Puisque f est continue, f admet une primitive F et alors quand x → 0+ T (f )(x) = F (x) − F (0) → F 0 (0) = f (0) x On en déduit que T (f ) se prolonge en une fonction continue en 0. La linéarité de T est immédiate et donc T est un endomorphisme de E. b) Soient λ ∈ R et f une fonction de E non nulle vérifiant T (f ) = λf . Pour tout x > 0, Z x f (t) dt = λxf (x) 0 1 donc f est de classe C et vérifie (1 − λ)f (x) = λxf 0 (x) Le cas λ = 0 implique f = 0 et est donc exclu. Pour λ 6= 0 et x > 0 on a xf 0 (x) = αf (x) avec α = (1 − λ)/λ dont la résolution conduit à 1 donc f est de classe C et vérifie f (x) = Cxα , x ∈ ]0 ; +∞[ (1 − λ)f (x) = λxf 0 (x) Le cas λ = 0 implique f = 0 et est donc exclu. Pour λ 6= 0 et x > 0 on a xf 0 (x) = αf (x) Pour α < 0 la condition lim0 f = 0 entraîne f = 0 et est donc exclue. Par contre le cas α ≥ 0 (correspondant à λ ∈ ]0 ; 1]) conduit aux vecteurs propres f (x) = Cxα , x ∈ [0 ; +∞[, C 6= 0 avec α = (1 − λ)/λ dont la résolution conduit à éléments de E. α f (x) = Cx , x ∈ ]0 ; +∞[ Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 5 mai 2016 Corrections Exercice 8 : [énoncé] Puisque f est de classe C 1 et que f (0) = 0, on peut écrire 5 a) On peut écrire Ainsi la fonction ϕ : t 7→ f (t)/t peut être prolongée par continuité en 0 et donc l’intégrale définissant T (f )(x) a un sens en tant qu’intégrale d’une fonction continue. De plus, la fonction T (f ) apparaît alors comme la primitive s’annulant en 0 de cette fonction continue ϕ, c’est donc une fonction élément de E. Enfin, la linéarité de l’application T étant immédiate, on peut affirmer que T est un endomorphisme de E. Soient λ ∈ R. Si T (f ) = λf alors pour tout x ∈ [0 ; +∞[, L’application T (f ) apparaît alors comme continue (et même dérivable). Ainsi, l’application T opère de E dans E, elle de surcroît évidemment linéaire. b) Soient λ ∈ R et f ∈ E vérifiant T (f ) = λf Cas λ = 0 On a T (f ) = 0 donc Z T (f )(x) = λf (x) f (x) = λxf 0 (x) f (t) dt x x Z 1 tf (t) dt + x En dérivant cette relation, on obtient pour tout x ∈ [0 ; +∞[ f (t) dt = 0 x 0 En dérivant, on obtient Z 1 xf (x) − xf (x) + Z y(x) = Cx1/λ Ainsi, il existe C ∈ R tel que pour tout x > 0, f (x) = Cx1/λ Or pour qu’une telle fonction puisse être prolongée en une fonction de classe C 1 sur [0 ; +∞[, il faut C = 0 ou 1/λ ≥ 1. Ainsi les valeurs propres de T sont les éléments de l’intervalle ]0 ; 1]. Inversement, soient λ ∈ ]0 ; 1] et la fonction fλ : x 7→ x1/λ prolongée par continuité en 0. La fonction fλ est de classe C 1 sur [0 ; +∞[, s’annule en 0 et vérifie T (fλ ) = λfλ sans être la fonction nulle. Finalement, les valeurs propres de T sont exactement les éléments de l’intervalle ]0 ; 1]. Exercice 9 : [énoncé] 1 f (t) dt = x Si λ = 0 alors f est la fonction nulle et λ n’est pas valeur propre. Si λ 6= 0, f est solution de l’équation différentielle λxy 0 = y. Cette dernière est une équation différentielle linéaire d’ordre 1 homogène dont la solution générale sur ]0 ; +∞[ est 1 Z tf (t) dt + x 0 0 f (t) =t→0 f (0)t + o(t) x Z T (f )(x) = f (t) dt = 0 x En dérivant à nouveau, on obtient f = 0. Ainsi 0 n’est pas valeur propre de T . Cas λ 6= 0 On a T (f ) = λf Z x Z 1 tf (t) dt + x f (t) dt = λf x 0 En particulier, on peut affirmer que f (0) = 0 car T (f )(0) = 0. Le premier membre de l’équation T (f ) = λf est dérivable donc la fonction f est également dérivable et, en dérivant, on obtient la relation Z 1 f (t) dt = λf 0 (x) x En particulier f 0 (1) = 0. Le premier membre de cette nouvelle équation étant dérivable, la fonction f est deux fois dérivable et on obtient en dérivant l’équation différentielle λf 00 (x) + f (x) = 0 Sous cas λ < 0 Sachant f (0) = 0, la résolution de l’équation différentielle donne ! x f (x) = A sh p |λ| Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 5 mai 2016 Corrections La condition f 0 (1) = 0 entraîne toujours f = 0 et donc un tel λ n’est pas valeur propre de T . Sous cas λ > 0 Sachant f (0) = 0, on obtient par résolution de l’équation différentielle x f (x) = A sin √ λ La condition f 0 (1) = 0 n’entraînera pas f = 0 que si 1 =0 sin √ λ c’est-à-dire si, et seulement si, λ= Exercice 10 : [énoncé] a) L’application Φ est évidemment linéaire, il reste à voir qu’elle est à valeurs dans R4 [X]. Pour un polynôme P de degré inférieur à 4, le polynôme (X 2 − 1)P 0 (X) − (4X + 1)P (X) est de degré inférieur à 5 et, si a est le coefficient de X 4 dans P , le coefficient de X 5 dans Φ(P ) est 4a − 4a = 0. Par suite Φ est bien à valeurs dans R4 [X] et c’est donc un endomorphisme de cet espace. b) L’équation y = y0 = 3+λ 5−λ + 2(x − 1) 2(x + 1) y est une équation différentielle linéaire d’ordre 1 de solution générale (5−λ)/2 y(x) = C |x − 1| 4x + (1 + λ) y x2 − 1 Or moyennant une décomposition en éléments simples et passage à l’opposé de λ, cette équation est celle précédemment résolue et le problème est alors de déterminer pour quel paramètre −λ, la solution précédemment présentée est une fonction polynomiale de degré inférieur à 4. Les valeurs 3, 1, −1, −3, −5 conviennent et ce sont donc des valeurs propres de Φ, de plus il ne peut y en avoir d’autres car dim R4 [X] = 5. Les vecteurs propres associés à ces valeurs propres λ sont les polynômes C(X − 1) est vecteur propre associé à la valeur propre λ = 1/(kπ)2 c) Pour λ ∈ R, Φ(P ) = λP si, et seulement si, P 0 (X) = 4X+(1+λ) X 2 −1 P (X) i.e. si, et seulement si, la fonction polynomiale P est solution, par exemple sur ]1 ; +∞[, de l’équation différentielle 1 avec k ∈ N∗ (kπ)2 Notons qu’alors il est possible de remonter les précédents calculs et d’affirmer que f : x 7→ sin (kπx) 0 6 5+λ 2 (X + 1) 3−λ 2 avec C 6= 0 Exercice 11 : [énoncé] L’application ϕ est évidemment linéaire et on vérifie en observant une simplification que ϕ transforme un polynôme de degré inférieur à n en un autre. L’application ϕ est donc bien un endomorphisme de Rn [X]. Soient λ ∈ R et P ∈ Rn [X]. Pour résoudre l’équation ϕ(P ) = λP , on recherche les solutions polynomiales de degrés inférieurs à n à l’équation différentielle (x2 − 1)y 0 − (nx + λ)y = 0 La solution générale de cette équation différentielle est y(x) = C (x − 1) n+λ 2 (x + 1) n−λ 2 Pour λ = −n + 2k avec k ∈ {0, . . . , n}, on obtient une fonction polynomiale non nulle Pλ (X) = C(X − 1)k (X + 1)n−k avec C 6= 0 et donc λ est valeur propre de ϕ et les Pλ sont les vecteurs propres associés. Puisque dim Rn [X] = n + 1, il ne peut y avoir d’autres valeurs propres (et l’endomorphisme ϕ est diagonalisable). (3+λ)/2 |x + 1| Exercice 12 : [énoncé] sur I = ]−∞ ; −1[, ]−1 ; 1[ ou ]1 ; +∞[. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 5 mai 2016 Corrections a) La linéarité est immédiate et sans peine deg(φ(P )) ≤ n pour P ∈ Rn [X]. b) On a n X P (k) (a) (X − a)k P (X) = k! k=0 P 0 (X) = n X P (k) (a) (X − a)k−1 (k − 1)! k=1 puis φ(P )(X) = n n X X P (k) (a) P (k) (a) (X − a)k − 2 (X − a)k (k − 1)! k! k=1 k=2 donc φ(P )(X) = n X k=3 (k − 2) 7 Exercice 13 : [énoncé] a) Il suffit de calculer le polynôme caractéristique de f à partir d’une représentation matricielle triangulaire par blocs relative à une base adaptée à l’espace non nul E(f, a). b) La matrice A est de rang 1 donc 0 est valeur propre de A et par la formule du rang dim E(A, 0) = 3. Le polynôme caractéristique de A étant de degré 4 et factorisable par X 3 , c’est un polynôme scindé. La somme des valeurs propres de A comptées avec multiplicité vaut alors tr A = 10. Par suite 10 est valeur propre de A de multiplicité nécessairement 1. Finalement A est diagonalisable semblable à diag(0, 0, 0, 10). P (k) (a) (X − a)k − 2P 0 (a)(X − a) k! Ainsi P ∈ ker φ ⇐⇒ P 0 (a) = 0 et ∀3 ≤ k ≤ n, P (k) (a) = 0 et donc ker φ = Vect(1, (X − a)2 ) Aussi P ∈ Im φ ⇐⇒ P (a) = P 00 (a) = 0 et donc Im φ = (X − a)3 Rn−3 [X] + Vect(X − a) c) On a 0 = λP (a) −2P 0 (a) = λP 0 (a) φ(P ) = λP ⇐⇒ (k − 2)P (k) (a) = λP (k) (a) pour k ∈ {2, . . . , n} Cette équation possède une solution non nulle si, et seulement si, λ = 0, λ = −2 et λ = k − 2 avec k ∈ {2, . . . , n}. Ainsi Sp(φ) = {−2, 0, 1, . . . , n − 2} On a E−2 (φ) = Vect(X − a), E0 (φ) = ker φ, Ek−2 (φ) = Vect(X − a)k pour k ∈ {3, . . . , n}. La somme des dimensions des sous-espaces propres vaut dim Rn [X] : l’endomorphisme est diagonalisable. En fait, la base des (X − a)k est base de diagonalisation de l’endomorphisme φ. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD