Teloarimasy RANTOVOLOLONA - Thèses malgaches en ligne
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Teloarimasy RANTOVOLOLONA PREVALENCE DES HERNIES INGUINALES DE L’ENFANT, AU CHD II DE MORAMANGA Thèse de Doctorat en Médecine UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO FACULTE DE MEDECINE ANNEE 2002 N°6433 PREVALENCE DES HERNIES INGUINALES DE L’ENFANT, AU CHD II DE MORAMANGA Thèse Présentée et soutenue publiquement A Antananarivo le 17 Octobre 2002 Par Mademoiselle Teloarimasy RANTOVOLOLONA Née le 19 mai 1971 à Antalaha Pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MEDECINE (Diplôme d’Etat) Membres du jury Président : Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe Juges : Professeur FIDISON Augustin Professeur RAKOTOVAO Joseph Dieudonné Rapporteur : Docteur ANDRIAMANARIVO Mamy Lalatiana UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE MEDECINE Année Universitaire 2001-2002 I.- DIRECTION A-DOYEN M. RAJAONARIVELO Paul B-VICE-DOYEN - Administratif et Financier M. RAMAKAVELO Maurice Philippe - Appui à la Recherche et formation continue Alain M. TEHINDRAZANARIVELO Djacoba M. RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa - Relations Internationales M. RAKOTOBE Pascal - Relations avec les Institutions et Partenariat M. RASAMINDRAKOTROKA Andry - Ressources Humaines et Pédagogie M. RAMAKAVELO Maurice Philippe - Scolarité et Appui à la Pédagogie Roland M. RAKOTOARIMANANA Denis M. RANAIVOZANANY Andrianady - Troisième Cycle long, Enseignement postRakotomanantsoa Universitaire, CAMES et Titularisation Fahafahantsoa C-CHEF DE DEPARTEMENT - Biologie - Chirurgie - Médecine - Mère et Enfant - Santé Publique - Sciences Fondamentales et Mixtes - Tête et Cou M. RABENANTOANDRO M. RAPELANORO RABENJA M. RASAMINDRAKOTROKA Andry M. RANAIVOZANANY Andrianady M. RAJAONA Hyacinthe M. RAKOTOARIMANANA Dénis Roland M. RAKOTOMANGA Samuel M. RANDRIAMIARANA Joël Mme ANDRIANTSOA RASOAVELONORO Violette II- PRESIDENT DU CONSEIL SCIENTIFIQUE M. RAJAONARIVELO Paul III - COLLEGE DES ENSEIGNANTS A- PRESIDENT Pr RAMAHANDRIDONA Georges B- ENSEIGNANTS PERMANENTS 1) PROFESSEURS TITULAIRES D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE RECHERCHE DEPARTEMENT BIOLOGIE - Immunologie DEPARTEMENT CHIRURGIE - Chirurgie Thoracique - Clinique Chirurgicale et disciplines apparentées Pr RASAMINDRAKOTROKA Andry Pr RANAIVOZANANY Andrianady Pr RAMONJA Jean Marie - Traumatologie - Urgences Chirurgicales DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES - Endocrinologie et Métabolisme - Médecine Interne - Médecine Légale - Neuropsychiatrie - Pneumologie-Phtisiologie - Néphrologie DEPARTEMENT MERE- ENFANT - Pédiatrie et Génétique Médicale - Pédiatrie et Puériculture, Infectieuse - Pédiatrie néonatale DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE - Education pour la Santé - Santé Communautaire - Santé Publique, Hygiène - Santé Publique Pr RAMAHANDRIDONA Georges Pr SOAVELO Pascal Pr ANDRIAMBAO Damasy Seth Pr ANDRIANARISOA Ange Pr RAJAONARIVELO Paul Pr RANDRIANASOLO Olivier Pr ANDRIAMANALINA Nirina Pr RANDRIANARIMANANA Dieudonné Pr RANJALAHY RASOLOFOMANANA J. Pr RATSIMBAZAFIMAHEFA RAHANTALALAO Henriette DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES - Anatomie et Organogenèse - Anatomie Pathologique Pr GIZY Ratiambahoaka Daniel - Anesthésie-Réanimation Pr FIDISON Augustin Pr RANDRIAMIARANA Joël Pr RAMIALIHARISOA Angeline DEPARTEMENT TETE ET COU - Stomatologie - Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale - Ophtalmologie - ORL et Chirurgie Cervico-Faciale Pr RAKOTOVAO Joseph Dieudonné Pr RAKOTOBE Pascal Pr ANDRIANTSOA RASOAVELONORO Violette Pr RABENANTOANDRO Casimir 2) PROFESSEURS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE RECHERCHE DEPARTEMENT BIOLOGIE - Biochimie Pr RANAIVOHARISOA Lala DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES - Dermatologie Pr RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa - Néphrologie Pr RABENANTOANDRO Rakotomanantsoa - Neurologie Pr TEHINDRAZANARIVELO Djacoba Alain DEPARTEMENT MERE ET ENFANT - Pédiatrie DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE - Médecine du travail - Santé Publique DEPARTEMENT TETE ET COU - Ophtalmologie 3) MAITRES DE CONFERENCES : Pr RAVELOMANANA RAZAFIARIVAO Noëline Pr RAHARIJAONA Vincent Pr ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson Pr ANDRIANASOLO Roger Pr RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie Pr BERNARDIN Prisca Lala DEPARTEMENT MERE ET ENFANT - Obstétrique M. RAZAKAMANIRAKA Joseph DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE - Santé Publique Dr RANDRIAMANJAKA Jean Rémi DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES - Hématologie - Physiologie DEPARTEMENT TETE ET COU - Ophthalmologie C- ENSEIGNANTS NON PERMANENTS PROFESSEURS EMERITES . Pr RATOVO Fortunat . Pr ANDRIANANDRASANA Arthur . Pr RANDRIAMAMPANDRY . Pr RANDRIAMBOLOLONA Aimée . Pr RAKOTOMANGA Robert . Pr MANAMBELONA Justin . Pr ZAFY Albert . Pr ANDRIANJATOVO Joseph Marthe M. RASIKINDRAHONA Erline . Pr RAKOTO-RATSIMAMANGA S. U. . Pr RASOLOFONDRAIBE Aimé . Pr RAZANAMPARANY Marcel . Pr RASOLONJATOVO Andriananja Pierre . Pr RAHAROLAHY Dhels . Pr ANDRIAMANANTSARA Lambosoa . Pr RABARIOELINA Lala . Pr SCHAFFNER RAZAFINDRAHABA . Pr KAPISY Jules Flaubert . Pr RAZAKASOA Armand Emile . Pr RANDRIANARIVO . Pr RABETALIANA Désiré . Pr RAKOTOMANGA Samuel Blaise . Pr RAJAONA Hyacinthe . Pr RAMAKAVELO Maurice Philippe . Pr ANDRIANAIVO Paul Armand . Pr RADESA François de Sales . Pr RATSIVALAKA Razafy . Pr Pierre AUBRY . Pr RANDRIARIMANGA Ratsiatery Honoré . Pr RAKOTOZAFY Georges . Pr RAKOTOARIMANANA Denis Roland D- IN MEMORIAM . Pr RAJAONERA Richard . Pr RAMAHANDRIARIVELO Johnson . Pr RAJAONERA Frédéric . Pr ANDRIAMASOMANANA Velson . Pr RAKOTOSON Lucette . Pr ANDRIANJATOVO Jeannette . Pr RAMAROKOTO Razafindramboa . Pr RAKOTOBE Alfred . Pr RAVELOJAONA Hubert . Pr ANDRIAMAMPIHANTONA Emmanuel . Dr RABEDASY Henri . Pr RATSIFANDRIHAMANANA Bernard . Pr RAKOTO-RATSIMAMANGA Albert . Pr ANDRIAMIANDRA Aristide . Pr ANDRIANTSEHENO Raphaël . Pr RANDRIAMBOLOLONA Robin . Pr RAMANANIRINA Clarisse . Pr RALANTOARITSIMBA Zhouder . Pr RANIVOALISON Denys . Pr RAKOTOVAO Rivo Andriamiadana . Pr RANDRIANONIMANDIMBY Jérôme . Dr RAKOTONANAHARY . Pr RAKOTONIAINA Patrice . Pr RANDRIANARISOLO Raymond . Pr MAHAZOASY Ernest . Pr RAZAFINTSALAMA Charles . Pr RANAIVOARISON Milson Jérôme E- ADMINISTRATION A. SECRETAIRE PRINCIPAL Sahondra Henriette B - CHEFS DE SERVICES 1. ADMINISTRATIF ET FINANCIER 2. APPUI A LA RECHERCHE ET FORMATION CONTINUE 3. RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS 4. RESSOURCES HUMAINES Florelle 5. SCOLARITE ET APPUI A LA PEDAGOGIE 6. TROISIEME CYCLE LONG Bruno . Mme RASOARIMANALINARIVO . M. RANDRIARIMANGA Henri . M. RAZAFINDRAKOTO Willy Robin . M. RAMARISON ELysée . Mme RAKOTOARIVELO Harimalala . Mme RAZANAJAONA Mariette M RANDRIANJAFIARIMANANA Charles DEDICACES « Ary Andriamanitra mahay mampitombo ny fahasoavany rehetra aminareo » II Kort 9:8 Je dédie cette thèse : A mon PAPA et à ma MAMAN, En reconnaissance de sacrifices que vous avez faits pour moi durant mes longues années d’études. Que ce travail soit la marque de tous nos efforts ! En témoignage de notre profonde affection, beaucoup d’amour. A ma sœur : NALA et mes quatre frères, : RICHARD, RAYMOND, JAONA, NAINA. Merci de m’avoir soutenue jusqu’au bout : De tout mon cœur, je vous remercie. A mes belles sœurs : LIVA, JOCELYNE, CHRISTINE, DINA. Merci pour tous vos encouragements ! A tous mes cousins et cousines : Je vous souhaite un meilleur avenir. A toute ma famille, et a tous mes ami(e)s Tous mes vifs remerciements ! A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE Monsieur le Docteur RAMAKAVELO Maurice Philippe - Professeur Emérite d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Santé Publique, Hygiène et Médecine Préventive à la Faculté de Médecine d’Antananarivo. - Vice-Doyen Responsable de la Pédagogie et des ressources Humaines à la Faculté de Médecine d’Antananarivo. Vous nous avez fait le grand honneur d’accepter la présidence de cette thèse malgré vos lourdes et nobles responsabilités. Soyez rassuré de notre haute considération et notre profonde reconnaissance. A NOS MAITRES ET JUGES DE THESE Monsieur le Docteur FIDISON Augustin, - Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Anesthésie-réanimation à la faculté de Médecine d’Antananarivo Monsieur le Docteur RAKOTOVAO Joseph Dieudonné - Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Stomatologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo. Vous nous faites le plus grand plaisir de bien vouloir siéger parmi nos membres de jury. Veuillez, recevoir ici nos respects les plus profonds, et l’expression de nos sincères reconnaissances. A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE Monsieur le Docteur ANDRIAMANARIVO Mamy Lalatiana - Médecin-Chef du CHD II de Moramanga, Chirurgien des Hôpitaux, CES en Chirurgie Générale - Diplômé de l’Université de Montemorelos Mexico et du CHU Nord de Marseille Vous avez fait le grand honneur d’accepter de rapporter cette thèse. Vous n’avez fait épargne de votre précieux temps et de votre compétence pour faire valoir la présente thèse Nous en sommes infiniment reconnaissant. A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO Monsieur le Professeur RAJAONARIVELO Paul Hommages respectueux ! A TOUS NOS MAITRES ET PROFESSEURS DE LA FACULTE DE MEDECINE A TOUS LES MEDECINS DES HOPITAUX Pour tout ce que vous nous avez appris durant nos études médicales, veuillez trouver ici le témoignage de notre profond respect. A tout le personnel du Centre Hospitalier de District niveau II de Moramanga. A tous ceux qui ont, de loin ou de près, contribué à l’accomplissement de mes études. Merci à tous ! SOMMAIRE Pages INTRODUCTION 1 PREMIERE PARTIE : Etudes théoriques 1- GENERALITES 2 1.1- HISTORIQUE 2 1.2- DEFINITION 2 1.3- EPIDEMIOLOGIE 4 2- RAPPEL EMBRYOLOGIQUE 6 3- RAPPELS ANATOMIQEUS 6 3.1- L’ORIFICE 6 3.2- LA PAROI 8 3.3- LES CONTENUS 8 3.4- LES RAPPORTS 9 3.5- LE DEVELOPPEMENT 10 4- ETIOPATHOGENIE 10 5- ANATOMIE PATHOLOGIE 11 6- 7- 5.1- CONSTITUTION D’UNE HERNIE 11 5.2- FORMES ANATOMIQUES 12 DIAGNOSTIC 13 6.1- DIAGNOSTIC POSITIF 13 6.2- DIAGNOSTIC DIFFERENTIELS 21 TRAITEMENT 22 7.1- BUTS 22 7.2- METHODES 22 7.3- INDICATIONS 31 7.4- CONTRES INDICATIONS 32 DEUXIEME PARTIE : Etude proprement dite 1-CADRE DE L’ETUDE 2- 33 1.1- PRESENTATION DU CHDII DE MORAMANGA 33 1.2- LES RESSOURCES 33 MATERIELS ET METHODES D’ETUDE 34 2.1- RECRUTEMENT DES MALADES 34 2.2- CRITERE D'INCLUSION 34 2.3- CRITERES D’EXCLUSION 35 2.4- LES PARAMETRES A ANALYSER 35 3- PRESENTATION DE NOS CAS 35 4- LES RESULTATS 39 4.1- ETUDES EPIDEMIOLOGIQUES 39 4.2- REPARTITION DES CAS SUIVANT L’AGE 39 4.3- REPARTITION DES CAS SUIVANT L’AGE ET LE SEXE 40 4.4- REPARTITION DES SITES HERNIAIRES 41 4.5- LES MOTIFS DE CONSULTATION 42 4.6- LA NATURE DES HERNIES 43 4.7- LES PATHOLOGIES ASSOCIEES 43 4.8- LE DELAI ENTRE LA DECOUVERTE DE LA MALADIE ET LA CURE CHIRURGICALE 4.9- 44 L’ACTE OPERATOIRE 44 4.10- LA DUREE D’HOSPITALISATION 45 TROISIEME PARTIE : Commentaires, Discussions et Suggestions COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS CONCLUSION 51 BIBLIOGRAPHIE 46 LISTE DE TABLEAUX Pages Tableau n°1 : Hernie de l’enfant en 1999 36 Tableau n°2 : Hernie de l’enfant 2000 37 Tableau n°3 : Hernie de l’enfant 2001 38 Tableau n°4 : Répartition des malades suivant l’âge 39 Tableau n°5 : Répartition des malades suivant l’âge et le sexe 40 Tableau n°6 : Répartition des sites herniaires 41 Tableau n°7 : Répartition des malades selon le motif de consultation 42 Tableau n°8 : Nature de la hernie 43 Tableau n°9 : Les pathologies associées 43 Tableau n°10 : Les opérations associées 44 LISTE DES FIGURES Pages Figure n°1 : Evolution du canal péitoné-vaginal 3 Figure n°2 : Hernie funiculaire 3 Figure n°3 : Hernie inguino-scrotal 3 Figure n°4 : Canal péritonéo-vaginal 5 Figure n°5 : Vue de face de l’aine 10 Figure n°6 : Anatomie d’une hernie 12 Figure n°7 : Incision cutanée 24 Figure n°8 : Paroir postérieure du canal inguino scrotal reconstruite en retrofuniculaire 26 Figure n°9 : Technique de Shouldice 27 Figure n°10 : Réparation du mur postérieur du canal inguinal 28 Figure n°11 : Après plicature du fascia transversalis, découpage d’un lambeau aponévrotique sur la gaine du muscle grand droit 30 Figure n°12 : Technique de Rives 31 Figure n°13 : Répartition des malades suivant l’âge 39 Figure n°14 : Répartition des malades suivant l’âge et le sexe 40 Figure n°15 : Les sites herniaires 41 Figure n°16 : Répartition des cas selon le motif de consultation 42 Figure n°17 : Résultats selon les pathologies associées 43 LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS CHD II : Centre Hospitalier de District de Niveau II CPV : Canal Péritonéo-vaginal HID : Hernie Inguinale Droite HIG : Hernie Inguinale Gauche HIB : Hernie Inguinale Bilatérale HISD : Hernie Inguino-Scrotale Droite HISG : Hernie Inguino-Scrotale Gauche HISB : Hernie Inguino-Scrotale Bilatérale INTRODUCTION La hernie de la paroi abdominale est une affection déjà connue depuis l’antiquité. Cette affection est considérée comme une banalité pathologique à cause de sa fréquence et du nombre de personnes qu’elle affecte. La hernie de l’enfant est une hernie congénitale liée à une anomalie de la fermeture du canal péritonéo-vaginal(1). Parmi la hernie de l’enfant, notre étude se porte sur la hernie de l’aine plus particulièrement la hernie inguinale, la plus fréquente à Madagascar. L’objectif de notre travail est d’étudier l’aspect épidémiologique, sa fréquence, sa gravité, son diagnostic et son traitement. Notre étude rétrospective a été menée sur des enfants admis et opérés dans le Service Chirurgie de CHD II de Moramanga s’étalant sur une période de 3 ans, c’est à dire du 01 janvier 1999 au 31 Décembre 2001. Elle se divise en trois parties : - Tout d’abord la première partie qui nous donnera quelques rappels de généralités - Ensuite nous présenteront nos observations sous forme de tableaux, suivies d’analyses qui nous amènera à la troisième partie, les commentaires, discussions , et enfin à en tirer une conclusion. 1 1- GENERALITES 1-1- HISTORIQUES La hernie de la paroi ventrale de l’abdomen, en particulier la hernie de l’aine a connu une longue histoire dans la pathologie externe. En 1552 avant Jésus Christ, Ebert en parlait dans son papyrus. Cet auteur rappelait aussi que Ramses V était affligé de cette infirmité lui-même. Il a fallu attendre le XIXe siècle, pendant lequel l’anatomie de l’abdomen a fait un grand progrès. Jules Cloquet a fait ses recherches anatomiques sur les hernies de l’abdomen (Thèse médecine Paris en 1817 J. F. Malgaine a étudié les cliniques des hernies receueillis/Gelaz (paris) en 1841 Le traitement de cette affection a parcouru de nombreuses étapes. Le premier bandage herniaire connu, semble être celui qui figure sur une statuette phénicienne du IXe siècle avant Jésus Christ. Puis l’introduction de la chirurgie sous anesthésie (générale, rachidienne, locale) devint courante depuis le XIXe siècle. 1-2- DEFINITION(2) La Hernie inguinale de l’enfant est d’origine malformative, due à la persistance du canal péritonéovaginal. C’est une hernie dite « OBLIQUE EXTERNE »ou « INDIRECTE » ( Le doigt explorant le trajet prend une direction en haut, en arrière et en dehors), sans déficience pariétale, contrairement à la hernie directe chez l’adulte. Le contenu herniaire est le plus souvent de l’intestin grêle. Cela peut aussi être du colon une frange de épiploique ou un ovaire. La hernie inguinale est un défaut d’oblitération de la partie proximale du CPV. On distingue : La hernie intraparietale : qui ne dépasse pas l’orifice inguinal externe. La hernie funiculaire : qui descend dans le cordon (Figure n°2 ) La hernie testiculaire ou inguino-scrotale qui descend dans la bourse au contact du testicule. Dans ce cas, il s’agit d’une persistance complète du CPV. (Figure n°3 ) 2 Figure n°1 : Evolution normale du canal péritonéovaginal (1- Intestin ; 2- anneau inguinal ; 3- ligament de Cloquet ; 4-canal déférent ; 5- testicule ; 6- vaginale testiculaire) (2) Figure n°2 : Hernie funiculaire (2) 3 Figure n°3 : Hernie inguino-scrotale(2) 1-3- EPIDEMIOLOGIE LA persistance du CPV est très fréquente chez les petits enfants, elle peut être asymptomatique. On observe la persistance du CPV chez 80 à 90% des nouveau-nés, 65% des enfants de 2 mois, et 40% des enfants de 2 ans(3)(4) Environ 2 à 5% des enfants présentent une hernie inguinale.(2)(5)(6) Elle apparaît dans 1/3 de cas avant l’âge de 1 an(7) La hernie est plus fréquente à droite(60%) qu’à gauche(30%). Elle est bilatérale dans 10% des cas(3)(7). Ceci nus amène à voir la formation de la région inguinale, l’embryologie et l’anatomie. 2- RAPPELS EMBRYOLOGIQUES(8)(9) L’embryologie de ce canal permet d’en comprendre la pathogénie. La cavité péritonéale du fœtus présente deux fossettes péritonéales, les fossettes vaginales. Avec la croissance, elles se transforment en deux diverticules qui, traversant les régions inguinales, se terminent au niveau des bourrelets génitaux. Ce processus péritonéo-vaginal est déjà en place au troisième mois de la vie intra-utérine, alors que les gonades sont encore en position retro péritonéale. Le diverticule, chez le garçon est un canal péritonéo-vaginal qui forme à son extrémité inférieure la vaginale du testicule, lorsque la glande vient se coiffer de ce élément séreux lors de sa descente. Chez la fille, ce canal, aboutissant vers la grande lèvre constitue le canal de Nück. Il suit le ligament rond entre l’annexe et la grande lèvre. La descente testiculaire est indépendante de l’accroissement du canal péritonéovaginal, cette indépendance est prouvée par la possibilité des testicules ectopiques, alors que le canal péritonéo-vaginal descend jusque dans les bourses, et aussi par l’existence d’un canal identique dans le sexe féminin.(10) Le canal péritonéo-vaginal, né au-dessous de la courbe de l’artère épigastrique, passe au-dessus de la crosse de cette artère. Il redescend tout le long du canal inguinal, selon la direction oblique en bas et au-dedans, à travers le plan musculaire du petit oblique, du transverse et apparaît à l’orifice inguinal externe du grand oblique pour se terminer dans le scrotum ou la grande lèvre. Figure n°4(11) 4 Figure n°4 : Canal péritonéo-vaginal (11) Chez le garçon, le canal péritonéo-vaginal s’accole aux autres éléments du cordon spermatique (canal déférent, vaisseaux spermatiques) auxquels il adhère. L’ensemble est entouré par la gaine fibreuse du cordon issue du fascia transversalis.(12)(13) Le canal péritonéo-vaginal présente une saillie alternée de rétrécissements(anneaux de Ramonède) et de dilatations. Le testicule vient au contact de la dilatation terminale du canal qui persistera et constituera la vaginale ou tunique séreuse du testicule. Au-dessus de ce canal, on décrit une ampoule funiculaire, une ampoule intrapariétale, et un vestibule propéritonéal, amorce des hernies.(14)(15) Normalement, avant la fin de la période fœtale, le canal s’oblitère au-dessus de la vaginale testiculaire, l’accolement débutant au niveau des rétrécissements déjà décrits. Il persiste donc des zones no accolées transitoirement avant que ne se ferme un cordon unique et fibreux : « le ligament de Cloquet ». Ceci permet d’expliquer que les absences d’oblitérations totales ou partielles laissent descendre plus ou moins bas l’intestin dans le sac herniaire congénital qui constitue le segment resté ouvert du canal ou laisse simplement le passage au liquide péritonéal lorsque l’ouverture est de faible calibre.(16)(17) Les deux canaux de Müller fusionnent sur la ligne médiane et forment le canal utéro-vaginal pour donner naissance aux trompes et à l’utérus. Le mesonéphros va se différencier en gubernaculum, élément précurseur du ligament suspenseur de l’ovaire, du ligament utéro-ovarien et du ligament rond. Ce dernier poursuit sa route jusqu’aux grandes lèvres. Si la fusioin des deux canaux de Müller ne s’effectue pas. L’ovaire ne pourra pas se fixer à l’utérus et le gubernaculum l’entraînera jusqu’aux grandes lèvres.(18)(19 5 3- RAPPELS ANATOMIQUES(8)(20) Pour mieux connaître cette malformation, il est bien d’étudier le canal inguinal. Le canal inguinal est un orifice naturel compris entre les muscles de la paroi abdominale au-dessus du pli de l’aine ; plusieurs auteurs, tels que Ph DETRIE, ont fait une description (21) anatomique du canal inguinal, mais celle de WALLON et J. Borde nous paraissent plus claire et plus simple(22) En effet, pour certains auteurs, ce canal est formé anatomiquement par un défilé qui s’insinue entre les différentes couches de la paroi abdominale. Ce défilé est oblique en bas, en avant et au-dedans. Il suit donc la direction de l’arcade fémorale. Selon J. Cloquet et Ruchet, il est de 4 mm à 5 mm plus long chez la femme que chez l’homme. Sa longueur moyenne étant de 5 cm et demi, mesuré au niveau de l’arcade crurale : il présente que nous allons essayer d’étudier maintenant : deux orifices, quatre parois et un contenu. 3-1- L’ORIFICE : il y a deux orifices : - L’orifice cutané ou orifice de superficiel appelé encore l’anneau inguinal - L’orifice péritonéal aussi appelé aussi orifice profond. 3-1-1- L’orifice superficiel Cet orifice est de forme ovale. Il est situé au-dessus du pubis, en avant du muscle droit. Son grand diamètre, oblique en bas et au-dedans a une longueur de 2 cm et demi à 3 cm. Cet orifice est limité : - Au-dedans par le pilier interne ou supérieur, dépendance du grand oblique, qui s’insère par quelques fibres allant concourir à la formation du ligament antérieur de la symphyse pubienne. - En dehors par le pilier externe ou inférieur, dépendance du grand oblique, qui s’insère par quelques fibres à l’épine pubienne avec celles du coté opposé. - En haut par des fibres aponévrotiques minces, venues du grand oblique du coté opposé, ces fibres qui décrivent des courbes convexes en bas et en dedans désignées sous le nom des fibres intercolonnaires ou des fibres en sautoir. Elles préviennent l’écartement des deux piliers interne et externe. 6 - En bas par l’espace qui sépare l’angle de l’épine du pubis et par le ligament de colles, ou pilier postérieur qui s’y insère. Cet orifice est placé sous la peau, traversé par les éléments du cordon spermatique. L’aponévrose de l’enveloppe du muscle grand oblique se jette sur le cordon, qu’elle accompagne jusqu’au fond des bourses où elle constitue la tunique celluleuse. 3-1-2- L’orifice profond C’est l’orifice péritonéal. Il est situé sur le milieu d’une ligne qui va directement de l’épine iliaque supérieure à l’épine pubienne, à 2 cm au-dessus de l’arcade fémorale. Le nom d’orifice est impropre. Il n’y a pas d’ouverture à ce niveau, attendu que le fascia transversalis est très adhéré aux organes qui viennent du canal inguinal, et qui se séparent sous le péritoine, pour se porter dans diverses directions : vaisseaux spermatiques, canal déférent. Lorsqu’on renverse la paroi abdominale sur les cuisses du sujet, on voit cependant une légère dépression, fossette inguinale externe, qui correspond à ce point. Au moment de la naissance, cette ouverture existe, elle est l’orifice péritonéal d’un petit canal « canal péritonéo-vaginal », qui fait communiquer le péritoine avec la tunique vaginale. Mais, ce canal inguinal se resserrant sur eux. En examinant avec soins le point où le canal déférent traverse le fascia pour se porter dans le petit bassin, on remarque une sorte de croissant fibreux à concavité externe formé par le tiraillement exercé par celui-ci sur le bord de l’ouverture. 3-2- LA PAROI (23)(24)(25) Le canal inguinal traverse la paroi abdominale obliquement dirigée de haut en bas, en avant et de dehors vers l’antérieur. Il y a un interstice ménagé entre les divers plans aponévrotiques. Il y a quatre parois : 3-2-1- La paroi antérieure La paroi antérieure avec un orifice inguinal superficiel en dedans. Elle est rigide, épaisse et résistante. Cette paroi est formée par l’aponévrose de terminaison du muscle grand oblique. 3-2-2- La paroi postérieure La paroi postérieure avec un orifice inguinal profond en dehors. Elle est plus ou moins résistante selon les sujets. Cette paroi est formée par le fascia transversalis fibreux, et au niveau de l’orifice cutané, par la face antérieure du muscle droit. 3-2-3- La paroi supérieure 7 Elle est constituée par le bord inférieur du tendon conjoint qui croise le cordon ou le ligament rond en passant au-dessus d’eux et forme la partie externe de la paroi supérieure du canal inguinal. 3-2-4- La paroi inférieure Elle est constituée par la face supérieure de l’arcade fémorale. Cette paroi est concave, très étroite. Elle est intimement confondue avec l’antérieure et postérieure. 3-3- LES CONTENUS Ce sont les éléments du cordon spermatique. On y trouve : . le canal déférent . l’artère spermatique . l’artère déférentielle d’Astley Cooper . les veines spermatiques . les vaisseaux lymphatiques . le plexus spermatique et . le plexus déférentiel. Tous ces organes sont enveloppés immédiatement dans l’intérieur du canal, par une couche fibreuse, dépendant du fascia transversalis, et plus superficiellement par les fibres musculaires inférieures des muscles petits obliques et transverses. La description initiale de Cooper considère ce fascia transversalis formé de deux feuillets : - un feuillet antérieur membraneux - un feuillet postérieur celluleux, entre lesquels cheminent les vaisseaux épigastriques(26) L’artère funiculaire, branche de l’épigastrique et des filets nerveux du grand abdomino-génital et du petit abdomino-génital, branches collatérales du plexus lombaire, se distribuent aux enveloppes du cordon. Chez la femme, le canal inguinal renferme seulement le ligament rond de l’utérus, ainsi qu’un prolongement du péritoine qui s’enfonce dans la grande lèvre et qu’on appelle « canal de Nück » 3-4- LES RAPPORTS(27) Le canal inguinal est recouvert par la peau en avant, et par le fascia transversalis celluleux et le péritoine en arrière. On trouve sur sa face postérieure l’artère épigastrique, qui croise sa direction et qui sépare deux dépressions. L’une située en dehors de l’artère, correspond à l’orifice péritonéal du canal inguinal, et porte le nom : 8 de « fossette inguinale externe ». L’autre située en dedans de l’artère, correspond à l’orifice cutané, et porte le nom de fossette inguinale interne. En bas, le canal inguinal est en rapport avec l’anneau crural, l’artère et la veine fémorales (Figure n°5) A l’étage de inguinal : le cordon spermatique(1) entrant dans le canal inguinal par la fossette inguinale externe(2) en dehors de l’artère épigastrique(3) chemine entre tendon conjoint (4) et arcade crurale(5) devant le fascia transversalis(6) Figure n°5 : Vue de face de l’aine.(27) 3-5- LE DEVELOPPEMENT(26) Jusqu’au septième mois de la vie intra-utérine, il n’y a qu’une ouverture, à ce stade les deux orifices sont situés en face l’un de l’autre. A partir du 7ème mois, le testicule traverse cette ouverture et entraîne le péritoine, qui doit former plus tard la tunique vaginale, est connue sous le nom de « Canal vagino-péritonéal » Les deux orifices s’écartent par suite du développement du bassin et de la paroi abdominale, et à la naissance le canal de communication des deux séreuses s’oblitèrent dans la majorité des cas. 4- ETIOPATHOGENIE Mécanisme physiopathologique de la genèse des hernies La fonction de la hernie s’explique par : - L’existence d’une faille de la paroi abdominale - Hyper pression intra abdominale 9 L’existence d’une faille de la paroi abdominale : elle est un facteur primordial pour qu’il y ait une hernie. Il y a deux types de causes : .Pour les hernies inguinales congénitales, il y a la persistance du canal péritonéo-vaginal. .Pour les hernies inguinales acquises, la cause essentielle est l’atrophie musculaire. La pression abdominale ou l’hyper pression abdominale Dans la cavité abdominale la pression résulte de 3 facteurs .Le tonus et la contraction des muscles pariétaux .Le degré de distension des viscères abdominaux. .La pression hydrostatique Pendant l’effort la pression intra-abdominale augmente proportionnellement. De nombreuses circonstances augmentent la pression intraabdominale de façon aiguë ou chronique. Ces facteurs sont dits herniogènes. Pour les enfants, on retiendra les affections tussigènes, la constipation, la distension abdominale du sevrage. En bref, le mécanisme de la formation de la hernie vient d’un déséquilibre de forces en présence, avec dépassement de résistances musculaires (28). 5- ANATOMOPATHOLOGIE(29) 5-1- CONSTITUTION D’UNE HERNIE La hernie est constituée par : - Les enveloppes externes - Le sac herniaire - et le contenu du sac (Figure n°6). a-Les enveloppes externes Elles sont constituées par les différents plans anatomiques de la région. Les couches celluleuses et aponévrotique sont souvent infiltrées de graisses réalisant le lipome préherniaire. b-Le sac herniaire (très EXTENSIBLE) Il est formé par un diverticule péritonéal c’est à dire une portion du péritoine refoulé au devant de l’intestin qui s’est engagé dans l’orifice herniaire, il renferme les organes prolabés. Ce sac comprend trois parties : - Le collet - Le corps - et le fond. 10 • Le collet : rétrécissement au niveau de l’anneau de la paroi abdominale par laquelle s’effectue la hernie • Le corps : la partie moyenne faisant site au collet • Le fond : la partie en contact des doigts lors de l’exploration. c-Les contenus du sac Habituellement, les contenus sont des organes intra péritonéaux : l’épiploon réalisant épiplocèle, les anses grêles, colon sigmoïde, appareil ceoco-appendiculaire, vessie, diverticule de Meckel réalisant la classique hernie de Littré, ascite chez les chirrotiques. Figure n°6 : Anatomie d’une hernie(29) 5-2- FORMES ANATOMIQUES a) La hernie inguinale congénitale La hernie inguinale congénitale, due à la persistance du canal péritonéo-vaginal chez le garçon et le canal de Nück chez la fille, a un trajet oblique externe : d’où le nom de la « hernie oblique externe » Chez le garçon, cette hernie s’engage dans la fossette inguinale, externe qui se trouve en dehors de la crosse de l’épigastrique et du ligament de Hesselbach, elle traverse le canal inguinal, s’engage dans le canal péritonéo-vaginal en suivant le trajet des éléments du cordon. En fonction du degré de pénétration transcanalaire du sac herniaire, nous avons plusieurs types de topographie de la hernie(29) Soient : 11 - La hernie inguino-scrotale : le sac descendant dans les bourses, entoure le testicule qui n’apparaît qu’après réduction . - La hernie inguino-finuculaire qui est le plus typique, le sac s’arrête sur le trajet du cordon, au-dessus de la vaginale testiculaire dont il reste distinct - La hernie intra pariétale, faisant seulement saillie sous la peau, audessus du pubis. - La pointe d’hernie, à l’orifice profond, souvent assez gênant. - La hernie inguino-pubienne ou bubonocèle. Pour la fille, la hernie oblique externe est due à la persistance du canal de Nück. Cette hernie inguinale peut prendre un type particulier chez la fille, la hernie de l’ovaire accompagnée ou non de la trompe dans le sac herniaire. Cette éventualité est moins fréquente, mais qu’il faut bien reconnaître chez le nouveau-né pour éviter les complications pour la glande. b) La hernie inguinale acquise Elle est secondaire à une déficience musculo-aponévrotique. Il s’agit d’une hernie directe qui se produit dans l’aire de la fossette inguinale moyenne. Le sac herniaire sort de la cavité abdominale en dedans du ligament de Hesselbach et des vaisseaux épigastriques. Le sac est extra-finuculaire sans rapport avec le cordon. Il faut se méfier tout spécialement de la vessie qui peut accompagner le bord interne du sac herniaire. Le collet est large et le risque d’étranglement est minime. 6- DIAGNOSTIC 6-1- DIAGNOSTIC POSITIF DE LA HERNIE INGUINALE Il repose sur des éléments simples : 6-1-1- A l’interrogatoire Il précise : - La date d’apparition et sa modalité . Est-elle ancienne ou récente . Apparition d’une tuméfaction inguinale de façon brutale ou progressive à la suite d’un effort abdominal ? Un accès de toux . Est-elle une récidive ? - La fréquence de l’extériorisation : permanente ou à chaque effort 12 - Les troubles entraînés par cette hernie . Simple gêne avec indolence . Sensation de pesanteur et tiraillement . Douleur vive à l’effort - Les pathologies associées entraînant la cause d’hyper pression abdominale. . Dysurie . Amaigrissement rapide . Pathologie broncho-pulmonaire . Troubles digestifs comme : Constipation chronique, pathologie colorectale - Les antécédents familiaux : présence de cas similaire dans la fratrie. Cette hernie inguinale est caractérisée par - Sa prédominance chez l’homme plus ou moins jeune dont le motif de consultation chez un médecin est soit : . Une tuméfaction de l’aine, apparue parfois à l’effort . Une gêne fonctionnelle plus ou moins intense à certains mouvements de la cuisse. - Son origine : congénitale par défaut d’oblitération du canal pariétovaginal - Son trajet : elle est développée dans le cordon et son collet est représenté par l’orifice profond du canal inguinal, c’est à dire la fossette inguinale externe en dehors de l’artère épigastrique. 6-1-2- Les examens cliniques(30) Les examens cliniques ont pour objectif d’établir le diagnostic de la hernie, de préciser son caractère compliqué ou non, de déterminer le type, de chercher les pathologies associées 6-1-2-1- La forme typique Signes généraux Une hernie inguinale non compliquée n’altère pas l’état général du malade. Toutefois, le paramètre qui nous intéresse est l’amaigrissement. 13 Signes fonctionnels : les circonstances de découverte Les signes fonctionnels qui conduisent le patient à consulter sont : - La découverte d’une tuméfaction inguinale ou - La survenue de douleur dans la région de l’aine - La sensation d’une gêne Signes physiques L’examen physique sera pratiqué sur le sujet couché puis debout en faisant tousser et marcher. Inspection : La tuméfaction est située à l’angle supéro-interne du triangle de Scarpa et oblique en bas et en dedans, descend vers les bourses. Palpation : - sa réductibilité - son impulsivité - son indolence - le collet situé franchement au-dessus de la ligne de Malgaine La hernie oblique externe fait partie du cordon. Elle naît de l’orifice inguinal profond comme lui et se dirige vers les bourses. Percussion : nous permet de nous renseigner sur la nature de son contenu. Nous avons : . Un gargouillement quand il s’agit d’un entérocèle . Une sensation de grenu quand il s’agit d’un épiploocèle Les examens complémentaires ont peu d’intérêt sauf qu’ils sont nécessaires pour dépister les lésions associées. . Une bronchite chronique . Des troubles mictionnels chez un prostatique ou chez un lithiasique. L’échographie pelvi-abdominale est parfois utile, à la recherche : - d’un testicule ectopique - d’un adénome prostatique Pour certains auteurs(31) : -l’écographie -la tomodensitométrie peuvent confirmer les anomalies pariétales. 6-1-2-2- Les autres formes cliniques Selon la forme anatomique : Les hernies inguinales directes(29) 14 * Caractéristiques : Cette hernie est caractérisée par : - Son origine : acquise, il s’agit donc d’une hernie de faiblesse (très rare) se voyant généralement chez un homme d’âge mûr, peu tonique, amaigri ou au contraire obèse. - Date d’apparition : progressive ou souvent brutalement à la suite d’un effort abdominal entraînant une gêne fonctionnelle plus ou moins intense à certains mouvements de la cuisse. - Cette hernie est souvent bilatérale - Son trajet : dans la plupart des cas elle est directe, développée en dedans du cordon à travers la fossette inguinale moyenne, point faible de la paroi postérieure du canal inguinal, en dedans de l’artère épigastrique. Mais exceptionnellement elle peut être oblique interne à travers la fossette inguinale interne. * A l’examen clinique Il est pratiqué sur le patient couché puis débout en le faisant pousser et tousser. A l’inspection - Présence de la tuméfaction assez large de dimension d’un verre de montre, siégeant à l’angle supéro-interne du triangle de Scarpa (indépendant des bourses). Elle ne descend jamais vers les bourses. Palpation : Elle est . réductible ; le doigt qui explore le canal refoule directement le sac d’avant en arrière. . impulsive à la toux . indolente La hernie directe est située en dedans au niveau de la fossette inguinale moyenne, elle est modérée et sessile. Le cordon et la bourse sont normaux et l’orifice profond du canal inguinal est libre. Percussion La nature de son contenu qui peut soit un épiploocèle soit un entérocèle Cette hernie directe n’a pas de risque d’être étranglée. 15 6-1-2-2-1- La forme selon le terrain Nous savons qu’il y s’agit d’une hernie congénitale, une hernie oblique externe par défaut d’oblitération du canal de Nück et le collet est représenté par l’orifice profond du canal inguinal. * Chez la fille avant l’âge de 3 mois(1) Il s’agit le plus souvent d’une « Hernie de l’ovaire ». C’est une tuméfaction ovoïde, ferme de 10 à 15mm de grand axe siégeant à la racine de la grande lèvre, devant le pubis ou devant l’orifice externe du canal inguinal. Cette tuméfaction est mobile et indolore, elle ne doit pas être prise pour une adénopathie, de localisation toujours plus externe. Il ne faut surtout pas tenter de réduire ces hernies en raison du risque important de laisser l’ovaire. * Chez la fille plus grande (1) Le contenu herniaire est toujours intestinal, la tuméfaction inguinale a les caractéristiques cliniques suivantes : elle est réductible, impulsive à la toux et peu ou pas indolente. * Chez les vieillards hypotoniques(29) Chez ces personnes, nous avons une hernie acquise, une hernie par glissement, très volumineuse, qui est à la fois directe et oblique externe. Elle contient à droite le cæcum, à gauche le sigmoïde, ainsi que le péritoine pariétal postérieur, qui a glissé dans le sac rendant la dissection difficile. 6-1-2-2-2-Les formes compliquées L’évolution spontanée d’une hernie est imprévisible et peut se faire vers des complications qui en font leur gravité. Ce sont : - L’engouement - L’étranglement herniaire - L’irréductibilité d’une hernie - Le traumatisme herniaire - La péritonite herniaire et - La hernie récidivée. i)L’engouement 16 Il constitue un étranglement résolutif : la hernie devient transitoirement douloureuse et irréductible, puis se réduit spontanément. Il correspond soit à : .Une hernie de l’intestin grêle .Une hernie de gros intestin qui par accumulation stercorale provoque des phénomènes subocclusifs. Il traduit un étranglement peu serré. Cet engouement herniaire s’observe surtout dans les hernies inguino-scrotales volumineuses. ii) Hernie étranglée ou étranglement herniaire Il survient dans la majorité des cas dans les trois premiers mois de vie. La hernie devient douloureuse, tendue irréductible. Il y a fréquemment des vomissements si la situation dure quelques heures. Le diagnostic est facile lorsque la hernie était connue. Lorsque l’étranglement est révélateur, la négativité de la transillumination et l’engagement de la tuméfaction dans l’orifice inguinal superficiel permettent facilement d’éliminer une hydrocèle ou un kyste du cordon. Le risque de la hernie étranglée se situe à deux niveaux : L’incarcération de l’intestin entraîne une occlusion donc un risque de nécrose et par ailleurs, il y a un risque majeur d’infarcissement du testicule. Chez la fille (7) l’étranglement d’une hernie inguinale à contenu intestinal est exceptionnel, mais chez le nourrisson, l’ovaire extériorisé est à haut risque de torsion. La tuméfaction devient alors plus volumineuse ou douloureuse et fixe. iii) L’irréductibilité d’une hernie Elle résulte classiquement d’un processus d’adhérence, soit - naturelle dans les hernies par glissement - inflammatoire entre le sac herniaire et les viscères et entre les viscères eux-mêmes qui s’opposent Elle s’observe surtout dans les hernies inguino-scrotales volumineuses et anciennes.(32) iv) Le traumatisme herniaire Le traumatisme herniaire, tantôt directe, tantôt indirect est favorisé par le port d’un bandage herniaire inadapté. Les hernies volumineuses, irréductibles ou incohérsibles (c’est à dire les hernies anciennes, volumineuses, extériorisées à travers un 17 orifice large ayant perdu « le droit de domicile » dans l’enceinte abdominale) sont particulièrement exposées à cet incident. Tous les organes contenus dans la hernie peuvent être intéressés, leur aspect anatomique va de simple contusion à la rupture du grêle avec déchirure mésentérique et/ou épiploique, voire rupture du cordon spermatique. La physiopathologie du traumatisme herniaire est soit par l’éclatement de du sac herniaire par hyperpression abdominale soit par écrasement du sac sur la branche horizontale du pubis. v) La péritonite herniaire Elle peut être soit : -Secondaire à une péritonite généralisée -Primitive sur l’appendicite, diverticulite de Meckel ou sigmoïdite intra herniaire : l’appendicite se développe volontairement au sein d’une volumineuse hernie droite par glissement qui paradoxalement prend un aspect inflammatoire et devient rapidement irréductible. iv) La hernie récidivée Elle est due à la faiblesse pariétale apparue dans la zone opérée quels que soient le mécanisme et le délai d’apparition (33) elle est assez fréquente. La récidive herniaire peut être à la suite de : - Une hernie inaperçue et non opérée lors de l’intervention parce qu’il y a plusieurs sacs herniaires et que seule la plus volumineuse des hernies a été vue et traitée. - Un lâchage de suture tissulaire ou d’un orifice inguinal profond insuffisamment renforcé. Dans ces deux cas, la récidive est alors précoce. - Une zone faible non renforcée : c’est le cas habituel des hernies directes après cure d’une hernie oblique externe. - Une altération dans le temps des tissus unifiés Dans ces deux cas, la récidive est tardive (5 à 20 ans après l’intervention) 6-2- DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL Le diagnostic différentiel repose uniquement sur la clinique. Il est parfois difficile d’être sûr du diagnostic lorsque seuls les parents ont vu la tuméfaction inguinale d’où l’importance de l’interrogatoire (1) Donc devant une petite tumeur inguinale non réductible nous pourrons penser à : * Une adénopathie inguinale : siégeant au-dessus de la ligne de Malgaine en dehors du trajet du cordon 18 * Tumeur sous cutanée : de type lipome qui est irréductible et inexpansive. * Un testicule ectopique : que l’on reconnaît par la vacuité de la bourse correspondant. * Un kyste de cordon : réalise une tuméfaction inguinale ou de la partie haute de la bourse qui peut faire évoquer une hernie inguinale, mais cette tuméfaction est permanente, mobile, transilluminable et elle laisse libre l’orifice inguinal superficiel. Il peut parfois y avoir une impression de pseudo-réductioin du kyste lorsqu’on appuie dessus, mais en fait, il ne fait que s’engager superficiellement dans le canal inguinal et en ressort aussi tôt. Cette tuméfaction n’englobe pas le testicule qui est toujours facilement palpable en dessous. * Le kyste du canal de Nück : témoigne la persistance du canal péritonéal accompagnant le ligament rond. En plein grande lèvre, on le prend pour l’ovaire hernié car il est relié par un pédicule à la région inguino-pubiene. Si le kyste du canal de Nück est volumineux, il est translucide par la transillumination. * La varicocèle ou la tumeur des parties molles de la région non impulsive à la toux. Devant une grosse bourse, on doit éliminer : * Hydrocèle de la vaginale : qui distend la bourse mais est séparé de l’orifice inguinal par un segment normal et bien palpable du cordon. Elle est irréductible. Le diagnostic se fait par la transillumination qui montre l’ombre du testicule au milieu de sa clarté. * Hydrocèle communicante avec un large pédicule qui s’enfonce dans le canal inguinal et une irréductibilité parfaite. Elle est l’équivalente anatomique d’une hernie par l’absence de coalescence du canal péritonéo-vaginal. Seul le contenu change, c’est du liquide péritonéal qui descend jusqu’à la vaginale testiculaire. Mais assez souvent, la communication se fait par un anneau de Ramonède rétréci mais non obturé : la vidange de la vaginale se fait lentement. * Kyste séreux de l’épididyme qui se reconnaît par une tumeur arrondie, surmontant le pôle supérieur. * Une torsion testiculaire nécessitant une intervention chirurgicale d’urgence. La bourse est grosse, inflammatoire et douloureuse. 7- TRAITEMENT 7-1- BUTS Le traitement de la hernie vise (32) - à réintégrer dans la cavité péritonéale les viscères herniés 19 - à reconstituer anatomiquement et fonctionnellement la région inguinale afin d’éviter les récidives et les complication. 7-2- METHODES 7-2-1- Les traitements médicaux proprement dits Il consiste à : * Donner des antalgiques et des antispasmodiques * A traiter les causes favorisantes d’une hernie c’est à dire tous ceux qui provoquent une hyperpression abdominale tels que : - La toux - Les dyspnées, les crises d’asthme - Troubles du transit (constipation) * Dépister et traiter les tares associées pour préparer l’acte opératoire * Améliorer l’état nutritionnel des patients pour la prévention de la hernie 7-2-2- Le traitement orthopédique bandage ou ceinture herniaire Le but de ce bandage est de fermer complètement l’orifice herniaire chez l’enfant de 0 à 5 ans. Ce bandage est indiqué dans les hernies réductibles, dans l’attente d’un traitement chirurgical et dans la période post-opératoire pour prévenir les récidives. Il est contre-indiqué dans les hernies étranglées et hernies irréductibles. 7-2-3- Le taxis(1) : Le taxis constitue à réduire manuellement une hernie engouée ou étranglée. Cette manœuvre se fait sur un enfant calme, après administration intra-rectale de 0,5 mg/kg de Valium*. Il ne faut pas appuyer sur la hernie, mais la presser latéralement pour réduire d’abord l’œdème et le contenu intestinal, l’anse incarcérée réintégrant ensuite la cavité péritonéale lorsqu’elle est vide. 7-2-4- Le traitement chirurgical (32) C’est le traitement idéal pour traiter la hernie. Il vise à réintégrer les organes herniés et à empêcher leur sortie. 1- Le choix de l’anesthésie Le traitement chirurgical peut être effectué : 20 - sous anesthésie générale, - sous rachie anesthésie, - sous anesthésie locale. 2- Les différents étapes de la technique chirurgicale La cure de l’hernie inguinale comporte deux temps : - La dissection et ouverture du sac péritonéal - La réfection pariétale 1er temps : il s’agit de : *L’incision cutanée : faite oblique en haut et en dehors allant de l’épine du pubis jusqu’à deux travers de doigt en dedans de l’épine iliaque antero-supérieure ou incision transversalisée, parallèle au pli inguinal et traversant l’orifice inguinal superficiel donc placée à un travers de doigt en dessous de l’épine de pubis ( Figure n°7)(34). Figure n°7 : Incision cutanée (34) *Incision de l’aponévrose du grand oblique : ce qui montre l’issue du cordon spermatique *Dissection du cordon : A ce stade de dissection, le cordon est constitué d’un ensemble incluant les cremasters, la fibreuse commune, les éléments du cordon proprement dit et parfois le sac herniaire (hernie intra funiculaire). La dissection du cordon se fait de la façon suivante : - La résection des cremasters 21 - La libération du cordon de dedans en dehors et l’exposition de l’ensemble de la paroi postérieure du canal inguinal. - La ligature du pédicule funiculaire permet de libérer la face profonde du cordon et d’individualiser la paroi postérieure jusqu’au bord interne de l’orifice profond. Grâce à cette ligature, l’émergence du cordon mobilisée sera portée très en dehors et on peut rétrécir l’orifice inguinal profond *Dissection et résection du sac herniaire : Une fois, le cordon spermatique est abordé, le sac herniaire doit être identifié. S’il y a une hernie oblique externe, le sac péritonéal est oblique externe, émergeant en dehors des vaisseaux épigastriques et parcourant alors un trajet intra ou extra funiculaires. Le sac est identifié par la couleur blanchâtre ou bleutée du péritoine qui le constitue. La dissection du sac péritonéal doit être poussée au-delà de l’orifice inguinal profond. Une fois le sac disséqué, il est lié et réséqué. Certains fixent cette fermeture péritonéale à la face profonde de la paroi grâce en un point en U (manœuvre de BARKER)(34) Cependant, dans les hernies par glissement, la paroi du sac peut être constituée par le côlon en particulier le colon iliaque gauche ou la vessie. Elle est alors épaisse. Il faut dans ce cas ne réséquer que le péritoine apparaissant sous forme d’une lame mince et transparente, refermer le péritoine sans aucun décollement péritonéo-viscéral et refouler en masse le sac et son contenu dans la cavité abdominale(32) S’il y a une hernie directe : le sac herniaire fait saillie à l’intérieur du pédicule épigastrique dans la zone distendue du fascia transversalis. Il est peu profond et a un large collet. Dans ce cas : il faut inciser la fascia transversalis depuis l’orifice inguinal profond jusqu’au bord externe du grand droit, à quelques millimètres de l’épine du pubis, le sac et le lipome pré herniaire seront refoulés en masse vers la profondeur(34). Le 2e temps : La réfection pariétale(25)(32)(34) La réfection de la paroi se fait sur la paroi postérieure du canal inguinal. Cependant, elle diffère selon les méthodes et les techniques. Dans la pratique, il existe trois grandes variétés de techniques : - - Les herniraphies : qui sont constituées par : • La technique de Bassini • La technique de Shouldice • La technique deMac Vay Les autoplasties pariétales 22 - Les plasties hétérogènes en s’aidant d’un matériel prothétique. Les herniorraphies consistent à renforcer la paroi abdominale en rapprochant les éléments musculo-aponévrotiques de la région par suture directe. Les techniques diffèrent en fonction des éléments suturés et de la place du cordon au sein de cette réparation. Quelle que soit la technique choisie, elle comporte toujours une fixation du plan musculo-fascial à un élément solide inférieur : arcade crurale ou ligament du Cooper(34) *La technique de Bassini (32)(34) Cette technique constitue à resserrer l’orifice inguinal profond en abaissant en rétrofuniculaire le tendon conjoint à l’arcade crurale. Elle associe une structure en deux plans rétrofunicualires de la paroi postérieure permettant ainsi son renforcement à une suture préfuniculaire du grand oblique (Figure n°8). Figure n°8 : Paroi postérieure du canal inguinal reconstruite en rétrofuniculaire(32) 23 *La technique de Shouldice (32) Cette technique abaisse en retrofunicualire le tendon conjoint à l’arcade crurale en suturant tous les plans en paletot par des surjets aller et retour. Elle donne moins de récidive. Après la résection du sac, la suture du péritoine par un surjet de fil résorbable décimal 2 et l’incision large du fascia transversalis de l’orifice profond jusqu’à l’épine du pubis, la réparation pariétale comporte six plans superposés constitués par trois surjets ou paletots aller et retour. Figure n°9 Figure n°9 : Technique de Schouldice. Débute du 2 paletots (point oblique-lèvre inférieure de l’aponévrose du grand oblique)(32) 24 *La technique de Mac Vay (32)(34) C’est un abaissement du muscle c njoint au ligament pectiné (ou ligament de Cooper) avec une suture de fascia transversalis à la gaine vasculaire fémorale(zone de transition) et une incision de décharge ou relâchement pariétal sur l’aponévrose du muscle grand droit (Figure n°10). 1- Suture transverse, ligament pectiné 2- Zone de transition 3- Suture transverse Figure n°10 : Réparation du mur postérieur du canal inguinal 25 Les autoplasties pariétales(32)(34) Pour pallier le déficit pariétal, quelques techniques font apport d’un tissu auto logue. Les seules. Les seules encore utilisées sont les plasties aponévrotiques en particulier les plasties aponévrotiques antérieures du grand droit : c’est la technique de Vayeres et Petit PAZOT dont l’objectif principal est de réaliser une réparation inguinale sans tension. En effet, l’incision de la gaine du droit relâche l’arche musculaire du conjoint et diminue la tension lors de son abaissement. Ce relâchement s’associe à un renforcement de la paroi postérieure par la basale d’un lambeau de l’aponévrose du grand droit. Les étapes opératoires, après dissection du codon sont : • La préparation de la plastie par une dissection large de l’aponévrose de l’oblique externe vers la ligne médiane de manière à découvrir la terminaison aponévrotique du grand muscle droit. On met ainsi en évidence la face antérieure de la gaine du droit. • La plicature de du fascia transversalis par surjet ou par points séparés. • L’incision de l’aponévrose du grand droit curviligne à concavité inférieure, s’étend de l’épine du pubis (qui est à l’extrémité supérieure) en bas jusqu’à un point situé à l’aplomb de l’orifice profond du canal inguinal (qui est à l’extrémité inférieure) Les deux extrémités restent 5 à 10mm du bord externe du grand droit. La base du lambeau mesure 5 à 7 cm pour une hauteur maximale de 2 à 3cm. Ce lambeau ne doit en aucun cas être décollé du plan musculaire (Figure n°11). 26 Figure n°11 : Après plicature du fascia transversalis, découpage d’un lambeau aponévrotique sur la gaine du muscle grand droit • Le bord libre du lambeau aponévrotique est suturé au ligament pectiné, retro funiculaire par des points séparés de fil non résorbable. • La suture par point en dessus et en dehors du cordon afin de calibrer l’orifice inguinal et d’éviter les récidives externes. L’aponévrose de l’oblique externe peut être suturée en avant ou en arrière du cordon. 27 Les plasties prothétiques (32)(34) Elles utilisent des matériaux prothétiques inextensibles. La technique la plus utilisée est celle de RIVES et ses Collaborateurs qui consiste à renforcer la paroi postérieure du canal inguinal par un voile de Dacron (Figure n°12). 1 Fixation au ligament pectiné 2 Fixation aux muscles larges 3 Bandelette prothétique rabattue vers la région obturatrice Figure n°12 : Technique de Rives. Siège de la prothèse sur une coupe sagittale de la région inguinale *La technique par voie cœlioscopique Il s’agit d’un traitement chirurgical des hernies par laparoscopie. Il existe deux méthodes : - La méthode laparoscopique totalement intra péritonéale - La méthode laparoscopique transabdominale pré péritonéale. Ces deux méthodes se caractérisent par la mise en place d’un renfort prothétique sous péritonéal. 7-3- LES INDICATIONS THERAPEUTIQUES(1) 1) Toute hernie inguinale diagnostiquée doit être opérée 2) Il n’y a pas d’âge minimum pour opérer une hernie inguinale 3) En cas d’étranglement, si la hernie a pu être réduite par taxis, l’enfant est gardé en observation jusqu’au lendemain, et l’intervention est prévue 3 à 6 jours plus tard au maximum, le temps que disparaisse l’œdème local. 28 7-4- CONTRE INDICATIONS(1) Le taxis est contre-indiqué : - En cas de hernie de l’ovaire avec suspicion de souffrance ovarienne. - En cas d’étranglement évoluant depuis plusieurs heures avec signes nets d’occlusion. Dans ces deux cas, la correction chirurgicale doit alors être réalisé en urgence, ave un risque, très important pour la gonade dans les deux cas, et pour l’intestin dans le deuxième. 29 1- CADRE DE L’ETUDE Notre étude a été effectuée au Service de Chirurgie du CHD II de Moramanga. 1.1. PRESENTATION DU CHD II DE MORAMANGA Le CHD II de Moramanga se trouve à l’est de la ville, haut situé et tranquille. Il est clôturé, composé de 10 bâtiments dont : - un pour l’administration et la radiologie - un pour la Maternité - deux pour la Chirurgie - deux pour la Médecine et la Pédiatrie - un pour le Centre de traitement de Choléra - un pour l’unité de pharmacie - un pour la cuisine - un pour les maladies contagieuses 1.2. LES RESSOURCES( Service de Chirurgie ) 1.2.1. Ressources matérielles Le service de Chirurgie reçoit des malades qui ont besoin d’un acte chirurgical urgent ou d’opérations programmées. Les bâtiments du service se divisent en : - une salle pour le bloc opératoire - une salle de réanimation - une salle de soins et pour les petites chirurgies - une salle de stérilisation - une salle pour l’hospitalisation des hommes - une salle pour l’hospitalisation des femmes et des enfants - une salle pour les lépreux opérés - trois salles payantes 1.2.2. Ressources humaines Le personnel du service de Chirurgie est composé de : - 1 Chirurgien - 1 Médecin généraliste 30 - 1 infirmier Anesthésiste - 3 sages-femmes - 2 Infirmières et - 3 employés de service. 2-MATERIELS ET METHODES D’ETUDE 2-1- RECRUTEMENT DES MALADES Nous avons réalisé une étude rétrospective sur dossiers des malades opérés de hernie inguinale au service de la Chirurgie du Centre Hospitalier de District niveau II Moramanga s’étalant sur une période de 36 mois c’est à dire du 1er janvier 1999 au 31 décembre 2001. Notre travail s’appuyait sur : - Le registre des entrées de service dans lequel sont mentionnés : . la date d’entrée . la date de sortie . le diagnostic d’entrée et de sortie - le dossier des malades avec : . les observations médicales . les suites opératoires - les protocoles opératoires - Les fiches de traitement 2-2- CRITERE D’INCLUSION Les critères de sélection de dossiers des malades sont : - enfants hospitalisés - Atteints d’une hernie inguinale avec ou sans pathologie associée - enfants opérés - Les enfants sont inférieurs ou égales à 14 ans. 2-3- CRITERES D’EXCLUSION On a exclu de notre étude les patients supérieurs à 14 ans atteints : - D’une kyste de cordon spermatique, - d’une hydrocèle, 31 - des hernies ombilicales, - d’ectopie testiculaire. 2-4- LES PARAMETRES A ANALYSER Nous avons évalué plusieurs paramètres pour notre étude : - Le sexe - L’âge - Le type - Le motif de consultation - Les pathologies associées - L’acte opératoire - La date d’intervention - La durée d’hospitalisation post-opératoire - Les suites opératoires. 3- PRESENTATION DE NOS CAS Entre 01 janvier 1999 et 31 décembre 2001, il y a eu 112 enfants de 0 à 14 ans présentant une hernie inguinale qui ont été recrutés dans le service de Chirurgie CHD II de Moramanga (6,79% des malades opérés durant cette période). Nos cas sont présentés dans les tableaux suivants : 32 Tableau n°1 : Hernies de l’enfant en 1999 N° Sexe Age Type Motif de Date de Durée consultation l’intervention d’hospt. 1 M 2 ans HIG H simple 07/01/99 4 jours 2 M 3 ans HIG - 08/01/99 - 3 M 18 mois HISD - 26/01/99 - 4 M 20 mois HISG Grosse HISG 26/01/99 - 5 M 28 mois HISD H Simple 11/03/99 - 6 M 18 mois HISG - 17/03/99 - 7 M 2 ans HISD - 31/03/99 - 8 M 7 mois HISD - 19/04/99 - 9 M 18 mois HISG - 21/04/99 - 10 M 8 mois HISB - 04/05/99 - 11 M 14 mois HIG - 05/05/99 - 12 M 7 mois HID - 06/05/99 - 13 M 4 ans HISG - 22/06/99 - 14 M 2 ans HISG - 22/06/99 - 15 M 3 ans HIG - 23/06/99 - 16 M 11 ans HISD - 28/06/99 - 17 M 3 ans HISG - 05/07/99 - 18 M 2 ans HISD - 07/07/99 - 19 M 4 ans HIB - 07/07/99 - 20 M 8 ans HISD - 14/07/99 - 21 M 4 ans HID Récidivante - 09/08/99 - 22 M 18 mois HISG - 10/08/99 - 23 M 10 ans HISG - 13/08/99 - 24 M 13 ans HISG - 13/08/99 - 25 M 6 ans HISG - 16/08/99 - 26 M 6 ans HID - 24/08/99 - 27 M 4 ans HISG - 27/08/99 - 28 M 4 ans HISD - 27/08/99 - 33 Pathologies associées Ectopie testiculaire Ectopie testiculaire bilat. 29 M 3 ans HISG - 06/09/99 - 30 M 30 mois HISG - 29/09/99 -- 31 M 1 ans HID - 20/10/99 - 32 M 18 mois HISD - 25/10/99 - 33 M 18 mois HIG - 27/10/99 - 34 M 12 ans HID - 29/10/99 - 35 M 10 ans HID - 12/11/99 - 36 M 3 ans HID - 30/11/99 - 37 M 18 mois HID - 21/12/99 - 34 Tableau n°2: Hernie de l’enfant 2000 N° Sexe Age Type Motif de Date Durée consultation d’intervention d’hospt. 38 M 10 ans HIB Hernie simple 04/01/00 4 jours 39 F 1 an HIB - 18/01/00 - 40 M 18 mois HISG - 10/02/00 - 41 M 2 ans HISG - 21/02/00 - 42 M 10 mois HISG - 22/02/00 - 43 M 12 ans HISD - 25/02/00 - 44 F 3 ans HID - 23/03/00 - 45 M 7 ans HISD - 24/03/00 - 46 M 18 mois HISG - 17/04/00 - 47 M 4 ans HISG - 17/04/00 - 48 M 5 ans HISG - 05/05/00 - 49 M 3 ans HID - 08/05/00 - 50 M 10 mois HISG + HID - 19/06/00 - 51 M 1 an HISG - 20/06/00 - 52 M 3 ans HISD - 23/06/00 - 53 M 13 mois HISG - 04/07/00 - 54 M 1 an HISG - 19/07/00 - 55 M 18 mois HISD - 19/07/00 - 56 M 2 ans HISG - 26/07/00 - 57 M 3 ans HID - 09/08/00 - 58 M 6 ans HID - 09/08/00 - 59 M 7 ans HISG - 11/08/00 - 60 M 17 mois HISG - 16/08/00 - 61 M 1 an HISG - 22/08/00 - 62 M 2 ans Grosse HISB Hernie étranglée 23/08/00 - 63 M 1 an HIG Hernie simple 24/08/00 - 64 M 30 mois HISG - 11/09/00 - 65 M 2 ans HISG - 19/09/00 - 66 M 7 mois HISG - 10/10/00 - 35 Pathologies associées 67 M 18 mois HISG - 20/10/00 - 68 M 9 mois HISG - 06/11/00 - 69 M 17 mois HIG - 10/11/00 - 70 M 16 mois Grosse HISG Hernie étranglée 17/11/00 - 71 M 8 mois HISD Hernie simple 15/12/00 - 72 M 9 mois HISD - 15/12/00 - 36 Tableau n°3: Hernie de l’enfant 2001 Motif de Date Durée Pathologies consultation d’intervention d’hospt. associées N° Sexe Age Type 73 F 5 ans HID Hernie simple 04/01/01 4 jours 74 M 16 mois HISG - 12/01/01 - 75 M 30 mois HISG - 16/01/01 - 76 F 11 ans HID - 26/02/01 - 77 M 1 an HISB - 26/02/01 - 78 M 3 ans HID - 28/02/01 - 79 M 8 mois HID - 05/04/01 - 80 M 30 mois HISD - 09/04/01 - 81 F 3 ans HID - 11/04/01 - 82 M 2 ans HISG - 04/05/01 - 83 M 17 mois HISD - 07/05/01 - 84 M 9 mois HISG - 06/06/01 - 85 M 4 ans HISG - 11/06/01 - 86 M 14 mois HISG - 21/06/01 - 87 M 9 mois HISD - 13/07/01 - 88 M 8 ans HISG - 13/07/01 - 89 M 4 ans HISG - 16/07/01 - 90 M 14 ans HISD - 16/07/01 - 91 M 8 mois HISG - 18/07/01 - 92 M 4 ans HID - 18/07/01 - 93 M 15 mois HID - 19/07/01 - 94 M 7 ans HISG - 03/08/01 - 95 F 14 ans HID - 10/08/01 - 96 M 14 ans HIG - 10/08/01 - 97 M 7 ans HIG - 13/08/01 - 98 M 2 ans HISG - 20/08/01 - 99 M 16 mois HISB - 03/09/01 - 100 F 14 ans HIG - 07/09/01 101 M 18 mois HIG - 10/09/01 - 102 M 30 mois HISG - 27/09/01 - 37 103 M 14 mois HISG - 09/10/01 - 104 M 18 mois HID étranglée Hernie étranglée 12/10/01 - 105 M 7 ans HISD Hernie simple 24/10/01 - 106 M 8 mois HIG - 29/10/01 - 107 M 14 mois HISD - 19/11/01 - 108 M 7 mois HIG étranglée Hernie étranglée 19/11/01 - 109 M 8 mois HISD Hernie simple 29/11/01 - 110 M 3 ans HISG - 29/11/01 - 111 M 30 mois HISG - 10/12/01 - 112 M 10 mois HISG - 21/12/01 - 38 4- LES RESULTATS 4-1- ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE : Notre étude s’est portée sur 112 malades, hospitalisés et opérés de hernie inguinale(compliquée ou non) dans le service de Chirurgie du Centre Hospitalier de District niveau II de Moramanga. Les 112 malades, ayant rempli les critères d’inclusion, sont recrutés entre le 10 janvier 1999 et 31 décembre 2001. 4-2- L’AGE : de ]0-14 ans] Tableau n°4 : Répartition des malades suivant l’âge Tranches d’âge Nombre Pourcentage ]0,2] 60 67,2% ]2,4] 28 31,36% ]4,6] 5 5,6% ]6,8] 7 7,84% ]8,10] 3 3,36% ]10,12] 4 4,48% ]12,14] 5 5,6% TOTAL 112 100% L’âge des enfants varie de 7 mois à 14 ans. L’âge médian est de 7ans ]6,8]. La tranche d’âge de moins de 2 ans a un fort pourcentage suivi de celle comprise entre]2,4 ans] Le plus faible pourcentage se situe entre le 8 à 10 ans 39 Pourcentage 70,00% 67,20% 60,00% 50,00% 40,00% 31,36% 30,00% 20,00% 5,60% 7,84% 3,36% 4,48% 5,60% 10,00% 0,00% ]0-2] ]2-4] ]4-6] ]6-8] Figure n°13 : Répartition des malades suivant l’âge. 40 ]8-10] ]10-12] ]12-14] Age (ans) 4-3- LE SEXE Tableau n°5 : répartition des malades suivant l’âge et le sexe Tranches d’âge Masculin Féminin ]0,2] 59 1 ]2,4] 26 2 ]4,6] 5 1 ]6,8] 6 0 ]8,10] 3 0 ]10,12] 3 1 ]12,14] 3 2 TOTAL 105 7 Les 112 enfants malades se répartissent en 105 petits garçons (93,75%) et 7 petites filles(6,25%) Nous avons une prédominance du sexe masculin par rapport au sexe féminin. Nombre des malades 60 50 Sexe Féminin Sexe Masculin 40 30 20 10 0 ]0-2] ]2-4] ]4-6] ]6-8] ]8-10] ]10-12] ]12-14] Age(ans) Figure n°14 : Répartition des malades suivant l’âge et le sexe 41 4-4- REPARTITION SELON LES SITES HERNIAIRES Tableau n°6 : La répartition des sites herniaires selon l’âge des malades Tranches d’âge HID HIG HIB HISG HISD HISB TOTAL ]0,2] 6 6 1 31 12 4 60 ]2,4] 7 2 2 13 4 0 28 ]4,6] 3 0 0 2 0 0 5 ]6,8] 0 1 0 4 2 0 7 ]8,10] 1 0 1 1 0 0 3 ]10,12] 1 1 0 0 2 0 4 ]12,14] 1 2 0 1 1 0 5 TOTAL 19 12 4 52 21 4 112 HID = 19 HIG = 12 HIB = 4 HISD = 21 HISG = 52 HISB = 4 A droite = 40(35,71%) à gauche= 64(57,14%) bilatérale = 8(7,15%) Il y a une prédominance des hernies inguinales du côté gauche. Et les hernies inguinales unilatérales sont de 92,85% et les hernies inguinales bilatérales sont de 7,15%. 10,71% 3,57% 3,58% 16,06% HIB HISB HID HISD 19,65% 46,43% HISG HIG Figure n°15 : Les sites herniaires 42 4-5- LES MOTIFS DE CONSULTATION Le motif de consultation qui fait décider une cure chirurgicale des hernies inguinales : Tableau n°7 : Répartition des malades selon le motif de consultation Motif de consultation Nombre Pourcentage Tuméfaction de l’aine 72 64,28% Douleur au niveau de l’aine 33 29,47% Hernie étranglée 6 5,36% Récidive 1 0,9% Dans la plupart des cas, les patients viennent en consultation pour une hernie simple constituée de 72 cas de tuméfaction (64,28%), 33 cas de douleur au niveau de l’aine, 6 enfants sur 112, venus pour une hernie étranglée et 1 cas pour une hernie récidivée. 5,36% 0,90% 29,47% 64,28% Tumeafction de l'aine Douleur au niveau de l'aine Hernie étranglée Figure n°16 : Répartition des cas selon le motif de consultation 43 Récidive 4-6- NATURE DE LA HERNIE Tableau n°8 : Nature de la hernie Hernie congénitale simple Hernie compliquée congénitale Récidive post-opératoire 105 6 1 4-7- LES PATHOLOGIES ASSOCIEES Tableau n°9 : Les pathologies associées à la hernie Pathologies Nombre des cas Pourcentage Hernie inguinale 110 98,21% HI et Ectopie testiculaire 02 1,79% 2 cas sur 112 sont associés à une ectopie testiculaire. 1,79% 98,21% Hernie inguinale et ectopie testculaire Figure n°17 : Résultat selon la pathologie associée 44 Hernie inguinale 4-8- LE DELAI MIS ENTRE LA DECOUVERTE DE LA MALADIE ET LA CURE CHIRURGICALE Nous n’avons pas pu obtenir des renseignements précis pour chaque patient sur le délai mis entre la découverte de la maladie et la cure chirurgicale. D’après les informations que nous avons recueillies, ce délai est assez long. Ceci s’explique par plusieurs raisons, soit : - par la négligence des parents devant une hernie simple à cause de la méconnaissance de la complication herniaire. - Par les impératifs familiaux et socio-économiques - Par le coût de l’hospitalisation (droit d’intervention, droit d’hébergement) - Par les coûts des médicaments - La honte. 4-9- L’ACTE OPERATOIRE 1- Opération effectuée : En urgence, lors de la hernie étranglée, chez 6 enfants soit 5,36% des cas Après l’âge de 6 mois pour 106 cas soit 94,64% 2- Procédé anesthésique On utilise l’anesthésie générale (100%) 3- La technique chirurgicale 100% de nos cas ont été opérés selon la technique de réfection pariétale de BASSINI (en prefuniculaire) 4-Les opérations associées Tableau n°10 : Les opérations associées à la cure des hernies Les opérations associées Effectifs Ectopie testiculaire 2 Circoncision 40 4-10- LA DUREE D’HOSPITALISATION ET LES SUITES POSTOPERATOIRES 45 En général : la durée d’hospitalisation est de 4 jours sur les 112 cas. Les suites opératoires sont simples. Cependant il y a eu 10 cas de complications post-opératoires par suppuration pariétale. 46 DISCUSSIONS, COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS S‘il y a une pathologie abdominale qui a attiré l’attention des chirurgiens dans cette dernière moitié du vingtième siècle « Les HERNIES DE L’AINE » peuvent être considérées comme la plus importante. A Madagascar, le traitement chirurgical de l’aine occupe une place importante après l’appendicectomie. 1- SELON L’EPIDEMIOLOGIE Au cours de cette étude : soit sur 36 mois, 112 cas ont été recensés comme ayant rempli les critères d’inclusion. Nous avons, à partir de ces chiffres, en moyenne 38 enfants par an. Notre résultat se rapproche de celui de Harouna Y. et Coll lors d’une étude menée à l’hôpital national de Niamey (Niger) sur une période de 24 mois car ils ont recruté 43 enfants de 0 à 15 ans par an qui ont bénéficié une cure de hernie inguinale. (35) 2- SELON LA MOYENNE D’AGE DES PATIENTS Notre étude démographique a démontré une moyenne d’âge de 7 ans. La majorité de nos patients est incluse dans la tranche d’âge de 0 à 4 ans (88 cas soit 78,57%), ce qui montre une fréquence très élevée chez les petits enfants. En effet, la hernie inguinale chez l’enfant est congénitale. Donc, chez les enfants nous avons un histogramme en décroissance prouvant que le nombre des hernies inguinales diminue au fur et à mesure que l’âge augmente.(35) M. Juskiewenki (3) et Rowe Mi (7) disent que la hernie inguinale apparaît dans 1/3 des cas avant 6 mois et dans la moitié des cas avant l’âge de 1 an. Maroson Aimé(28) : ]0 à 2 ans] est 68,4% ]2 à 4 ans] est 9,9% 3- REPARTITION SELON LE SEXE Dans notre série, la prédominance masculine est nette (93,75%) alors que chez le sexe féminin le pourcentage n’est que de 6,25%. Celle-ci est retrouvée dans tous les articles de publication : . M Given J. P. et Sebastiani M. (36)(37) disent que la hernie inguinale est plus fréquente chez les garçons (85% des cas) que chez les filles (15% des cas) 47 . Maroson (28) a trouvé sur 62 cas de hernie inguinale observé au centre d’appareillage de Madagascar : 52 cas de garçons soit 87,87% et 10 cas des filles soit 12,13%. - Cette prédominance est due à la différence embryologique et anatomique au niveau de certains organes et régions chez les deux sexes (35). Ainsi, le canal inguinal masculin donnant passage au cordon spermatique entouré des ses gaines fibro-musculaires, réalise une faille dans l’étanchéité du mur pariétal inguinal et prédispose aux hernies. - L’activité physique, plus intense chez le sexe masculin peut provoquer une déficience pariétale.(25) Les circonstances affaiblissent la paroi inguinale représentées par les variation du triangle inguinal de Hesserbach, en effet, il existe une disposition anatomique défavorable où le muscle du petit oblique s’insère sur le bord externe de la gaine des droits au dessus et en dehors de l’orifice inguinal profond.(32) Le tendon conjoint est alors inexistant à sa partie inféro-interne, et l’orifice profond du canal inguinal est alors dépourvu de protection musculaire contre la poussée abdominale et la paroi postérieure n’est plus constituée que par le fascia transversalis. Ceci explique la formation de la hernie (32) Ces variations expliquent la moindre fréquence des hernies inguinales chez le sexe féminin à bassin large. 4- SELON LA REPARTITION DES SITES HERNIAIRES D’après notre étude : il y a une prédominance des hernies inguinales du côté gauche : 35,71% à droite contre à gauche 57,14% et 7,15% de bilatérale. Nous n’avons pas trouvé d’explications. Et l'unilatéralité a été retrouvé à travers les études des pourcentages allant de 92,85% et la hernie bilétarale chez 7,15%. Tandis que certains auteurs ayant fait ces mêmes études ont trouvé les résultats ci-après : *Juskiewenskie et Rowe MI (2)(3)(7) : 60% à droite contre 30% à gauche, c'est à dire 90% d'unilatérale et 10% de bilatérale. Duhamel (38) 62% à droite contre 19% à gauche, c'est à dire 81% d'unilatérale et 19% bilatérale. Moss (39) : 67% à droite contre 18% à gauche, c'est à dire 85% d'unilatérale et 15% de bilatérale. La survenue d’une hernie controlatérale est plus fréquente lorsque la 1ère hernie est apparue à gauche (36). La bilatéralité est plus fréquente chez les enfants prématurés et de petit poids de naissance : environ dans 50% des cas. (2) 48 Nous suggérons un examen controlatéral devant toute hernie, plus particulièrement devant une hernie inguinale gauche où existe une possibilité de hernie bilatérale. 5- LE MOTIF DE CONSULTATION Nous constatons comme ailleurs que les hernies compliquées (6 hernies étranglées dans notre étude) 5,36% touchent essentiellement les enfants de très bas âge (7 mois à 24 mois). Or l’étude de Puri et Al (40) a noté que l’incidence de la hernie étranglée est la plus élevée pour les enfants de moins de 1 an et elle est de l’ordre de 31%. La conséquence de celle-ci peut être une atrophie testiculaire et une nécrose testiculaire. D’après la littérature, la hernie indirecte est 10 fois prédisposées à l’étranglement que la hernie directe. Or chez les enfants, la hernie est toujours indirecte. Nous proposons alors une intervention précoce chez l’enfant porteur des hernies inguinales, vu le faible taux de complication lors d’opération élective par rapport au risque que comporte un étranglement herniaire. 6- LA NATURE DE LA HERNIE 100% de nos cas sont des hernies indirectes. Et à l’étude de A. Walser (41) : où ils sont trouvés chez les enfants de 1 mois à 13 ans, 100% des hernies indirectes. Les hernies congénitales (ou indirectes) qui touchent essentiellement le nourrisson, l’enfant et l’adolescent.(41) 7- SELON LE DELAI ENTRE LA DECOUVERTE DE LA MALADIE ET LA CURE CHIRURGICALE Nous avons dit que, chez les enfants, le délai de la découverte de la hernie par rapport à l’opération est de quelques mois. Le retard de l’opération résulte surtout : - De la méconnaissance de la maladie, - De la peur d’être opéré, - De l’éloignement de l’habitation des parents par rapport au centre hospitalier - La crainte de l’insuffisance de moyen financier pour payer le coût de traitement et le loyer de la salle d’hospitalisation (recouvrement de coût). 8- SELON L’ACTE OPERATOIRE . Le procédé anesthésique le plus utilisé est l’anesthésie générale(100%). Chez les enfants, l’anesthésie générale est recommandée car elle peut réduire ou éliminer l’apnée post-opératoire.(39) 49 . La technique chirurgicale que nous avons utilisée dans 100% des cas est le procédé de Bassini en prefuniculaire. L’opération de Bassini est considérée comme la plus logique des interventions classiques proposées dans la cure opératoire d’une hernie inguinale. Elle est très largement pratiquée dans les formations chirurgicales à Madagascar malgré son caractère classique 9- SELON LA DUREE D’HOSPITALISATION ET LES SUITES OPERATOIRES La durée moyenne de séjour pour une cure de hernie inguinale est de 4 jours pour 100% de nos cas. Le type de réparation effectué joue un rôle non négligeable dans cette durée de séjour. Le séjour post-opératoire est en moyenne de 2 jours pour les hernies simples et de 5 jours pour les hernies étranglées en Niger(35) Aucune récidive pour notre série, alors qu’à l’hôpital de Niamey (35) il y a eu 9,32% de récidive. Le taux élevé de la récidive s’expliquerait par l’état nutritionnel de des enfants (35) Pour la technique de Mac Vay, le taux de récidive varie entre 1,9 à 15,5% pour un délai de 1 à 11 ans (42) Pour la technique de Shouldice Hopital, ce taux varie entre 0,18% à 2,7% avec une moyenne de 1,6% pour un délai de 1 à 16 ans.(43) Ce qui prouve que la technique de Bassini reste encore valable et efficace dans la cure chirurgicale des hernies inguinales. Les récidives sont dans la majorité des cas, liées à une faute technique. L’erreur la plus fréquente consiste à réaliser une suture sous tension des plaies musculo-aponévrotiques. L’ischémie locale qu’elle entraîne perturbe les mécanismes de la cicatrisation et altère la solidité de la cicatrice. La tension peut provoquer la déchirure de la faux inguinale et entraîne l’apparition d’une hernie directe(44) 50 CONCLUSION La hernie inguinale de l’enfant est une pathologie chirurgicale fréquente. Durant 3 ans, nous avons retrouvé 112 cas. On a constaté un pic de fréquence avant l’âge de 2 ans (68%)et 78,57% des cas sont dans la tranche d’âge de 0 à 4 ans, avec prédominance masculine nette, 93,75%. L’unilatéralité a été retrouvé à travers les études des pourcentages allant de 92,85% La hernie bilatérale n’a qu’un taux de 7,15% Dans notre série, il y a une prédominance des hernies inguinales du côté gauche 57,14%. La découverte d’une tuméfaction de l’aine constitue surtout le motif de consultation (64,28%) Nous n’avons pas trouvé des hernies directes au cours de cette étude. 100% de nos cas ont été opérés avec la technique de Bassini en préfuniculaire. Toutes nos interventions ont été conduites sous anesthésie générale. La circoncision est l’intervention associée la plus fréquente, suivie de la cure d’ectopie testiculaire. La durée d’hospitalisation est de 4 jours en général et les suites opératoires sont simples. Aucune récidive post-opératoire. Nous pensons que la technique de Bassini reste encore valable et efficace dans la cure chirurgicale des hernies des enfants. 51 BIBLIOGRAPHIE 1- Fernand B. – Hernie inguinale, hydrocèle et kyste du cordon chez l’enfant. CHU de Rennes. 2000 :1-5. 2- Michel J. L., Jan D., Jan Y., Revillon Y. – hernies inguinales de l’enfant. Encyclopédie-médico-chirurgicale Pédiatrie. Paris. 1993. : 4-018-A-10. 3- Juskiewenski S. – Hernie de l’aine chez l’enfant. In, Chevrel J.P Chirurgie des parois de l’abdomen. Berlin ; Springer-Verlag. 1985: 267-277. 4- Rowe M. J. et Coll. – The patent processus vaginalis and the inguinal hernia. J. Pediatr. Surg. 1969; 4: 102-107. 5- Cox J. A. – Inguinal hernia in child hood. Surg. Clin. North Am. 1985; 65: 1331-1342. 6- Grosfeld J. L. – Current comcepts in inguinal hernia in infants and children. World J. Surg. 1989; 11: 506-515. 7- Rowe M. I., Lioyd D. A. – Inguinal hernia In: Welch KJ, Randolph J. G., Ravitch M. M., O’Neill J. J., Rowe M I ed. Pediatric Surgery. 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Dia manome toky sy mianiana aho, fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovana ny voninahitra sy ny fahamarinana eo ampanatontosana ny raharahampitsaboana. Hotsaboiko maimaimpoana ireo ory, ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza aho mba ahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo. Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy ahita izay zava-miseho ao ny masoko, ka tanako ho ahy samy irery ireo tsiambaratelo aboraka amiko ary ny asako tsy avelako hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamoràna famitan-keloka. Tsy ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny antonjavatra ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana ary ara-tsaranga. Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorontoronina aza, ary tsy hahazo mampiasa ny fahalalàko ho enti-manohitra ny lalàn’ny maha-olona aho na dia vozonana aza. Manaja sy mankasitraka ireo Mpampianatra ahy aho, ka hampita amin’ny taranany ny fahaizana noraisiko tamin’izy ireo. Ho toavin’ny Mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano nataoko. Ho rakotry ny henatra sy ho rabirabian’ireo Mpitsabo namako kosa anie aho raha mivadika amin’izany ». PERMIS D’IMPRIMER LU ET APPROUVE Le Président de thèse Signé : Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe VU ET PERMIS D’IMPRIMER Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo Signé : Professeur RAJAONARIVELO Paul Name and first names: Teloarimasy RANTOVOLOLONA Title of the thesis: " PREVALENCE OF HERNIA INGUINALES OF THE CHILD, TO THE CHD II OF MORAMANGA " Category: SURGERY Number of pages : 51 Number of pictures : 10 : Number of faces : 17 Bibliographic references : 44 SUMMARY The child's inguinal hernia is a very frequent congenital pathology concerning especially the masculine sex. We made a retrospective survey of 112 children treaties in the service of Surgery of CHD II of Moramanga for a surgical cure of a inguinal hernia, of January 1st, 1999 to 31 December 2001. The age group of 0 at 14 years is the more concerned. There is a clean masculine predominance 93,75%. The left side is the more reached in our set, all have been treated by the technique of BASSINI. The length of hospitalization is of 4 days. The operative continuations are simple. No post - operative recidivism has been signalled. Key words: Hernia - Child - surgical Cure - Technique of Bassini - Recidivism. President of Thesis : Professor RAMAKAVELO Maurice Philippe Reporter of Thesis : Doctor ANDRIAMANARIVO Mamy Lalatiana Address of the author : C share 62 Ambohimadera Moramanga 514. Nom et prénoms : Teloarimasy RANTOVOLOLONA Titre de la thèse : « PREVALENCE DES HERNIES INGUINALES DE L’ENFANT, AU CHD II DE MORAMANGA » Rubrique : CHIRURGIE Nombre de pages : 51 Nombre des tableaux : 10 Nombre des figures : 17 Références bibliographiques : 44 RESUME La hernie inguinale de l’enfant est une pathologie congénitale très fréquente touchant surtout le sexe masculin. Nous avons fait une étude rétrospective de 112 enfants traités dans le service de Chirurgie de CHD II de Moramanga pour une cure chirurgicale d’une hernie inguinale, du 1er janvier 1999 au 31 décembre 2001. La tranche d’âge de 0 à 14 ans est la plus concernée. Il y a une prédominance masculine nette 93,75%. Le côté gauche est le plus atteint dans notre série, tous ont été traités par la technique de BASSINI. La durée d’hospitalisation est de 4 jours. Les suites opératoires sont simples. Aucune récidive post-opératoire n’a été signalée. Mots clés : Hernie – Enfant – Cure chirurgicale – Technique de Bassini – Récidive. Président de Thèse : Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe Rapporteur de Thèse : Docteur ANDRIAMANARIVO Mamy Lalatiana Adresse de l’auteur : Lot C 62 Ambohimadera Moramanga 514.