a/ la grille aggir

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a/ la grille aggir
PRISE EN CHARGE FINANCIERE DES DEPENSES
LIEES A LA VIEILLESSE
A/ LA GRILLE AGGIR
Qu'est-ce que la grille AGGIR et à quel degré de dépendance les différents
groupes de cette grille correspondent-ils ?
La grille nationale AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources)
constitue un outil destiné à évaluer le degré de perte d'autonomie ou le degré
de dépendance, physique et psychique, des demandeurs de l'allocation
personnalisée d'autonomie (APA), dans l'accomplissement de leurs actes
quotidiens.
L'évaluation se fait sur la base de dix-sept variables :
dix variables dites "discriminantes" se rapportent à la perte d'autonomie
physique et psychique et sont utilisées pour le calcul du GIR (groupe isoressources) : cohérence - orientation - toilette - habillage - alimentation élimination - transferts (se lever, se coucher, s'asseoir) - déplacement à
l'intérieur - déplacement à l'extérieur - communication à distance ;
sept variables dites "illustratives", concernant la perte d'autonomie
domestique et sociale, n'entrent pas dans le calcul du GIR mais apportent des
informations utiles à l'élaboration du plan d'aide : gestion personnelle de son
budget et de ses biens - cuisine - ménage - transports - achats - suivi du
traitement - activités de temps libre.
Chaque variable possédait trois modalités :
A : fait seul les actes quotidiens ;
B : fait partiellement ;
C : ne fait pas.
Remplir la grille AGGIR : de nouvelles recommandations
validées par la CNAMTS
31/03/2005
La CNAMTS a validé les propositions faites par un groupe de travail qu'elle avait
mis en place pour compléter le guide d'utilisation de la grille AGGIR et mieux
évaluer le degré de perte d'autonomie des personnes âgées. Désormais pour
chacune des variables de la grille AGGIR, les professionnels sont invités à
s'interroger sur les quatre adverbes, spontanément, totalement, habituellement et
correctement. A chaque fois ils doivent répondre par « oui » ou par « non » à ces
adverbes. S'ils obtiennent quatre « non », il est nécessaire alors de coter C. S'ils
répondent « oui » aux quatre adverbes, c'est une cotation A qui est la bonne . Enfin,
si la réponse est « non » pour 1 à 3 adverbes, alors c'est la cotation B qui s'impose.
Pour plus de détails, voir le document réalisé par la CNAMTS.
Les personnes âgées qui sollicitent le bénéfice de l'APA, sont classées
dans les six groupes iso-ressources que compte la grille nationale, en
fonction des aides à la personne ou techniques commandées par leur
état. Ainsi :
CONCLUSION
La grille AGGIR est l’outil de référence que ce soit au domicile ou en
institution qui permet d’évaluer la perte d’autonomie d’une personne .
B/LES AIDES SOCIALES
I – APA
ALLOCATION PERSONNALISEE
D’AUTONOMIE
L’organisation de l’aide sociale
Depuis l’application de la politique de décentralisation, l’aide sociale est
piloté par le CONSEIL GENERAL de chaque département.
L’APA constitue la plus grande part de l’aide sociale aux personnes
âgées.
Conditions pour en bénéficier
Pour bénéficier de l'APA, vous devez :
être âgé de 60 ans ou plus,
être en situation de perte d'autonomie, nécessitant une aide pour les actes
essentiels de la vie,
résider de façon stable et régulière en France,
si vous êtes de nationalité étrangère, être en situation régulière en matière de séjour
en France.
En l'absence de résidence stable
Les personnes dans cette situation peuvent demander à élire domicile auprès d'un
établissement social ou médico-social agréé.
Ce sont notamment des centres communaux ou intercommunaux d'action sociale
(CCAS ou CIAS), des centres locaux d'information et de coordination (CLIC), des
mutuelles, des services d'aides à domicile..
Ressources
L'attribution de l'APA n'est pas liée à une condition de ressources.
Toutefois, ces dernières sont prises en compte lors de l'établissement du montant
de l'APA qui vous est attribué.
Comment faire la demande ?
Dossier de demande
Ce dossier est délivré par les services du conseil général de votre département.
A DOMICILE
Vous pouvez également vous le procurer auprès d'organismes de sécurité sociale,
sociaux ou médico-sociaux (notamment les centres communaux ou
intercommunaux d'action sociale), de mutuelles ou de services d'aide à domicile, qui
ont conclu une convention avec le département.
EN ETABLISSEMENT
le dossier de demande de l’APA en établissement peut être remis par le directeur de
la structure d’accueil.
Le dossier rempli doit être adressé au président du conseil général de votre
département de résidence accompagné d'un certain nombre de pièces justificatives.
Examen de la demande
La demande est instruite par une équipe médico-sociale
Si vous résidez à votre domicile, au moins un de ses membres doit s'y rendre (la
composition minimale de l'équipe étant d'un médecin et d'un travailleur social).
Vous recevez à cette occasion une information sur l'APA, vos obligations
(notamment en cas de changement de situation) et les services d'aide à domicile.
L’instruction d’une demande d’APA en établissement présente néanmoins certaines
caractéristiques spécifiques :
L’évaluation du degré de perte d’autonomie des résidents et leur classement dans le
GIR correspondant sont effectués, non par l’équipe médico-sociale du conseil
général, mais sous la responsabilité du médecin coordonnateur de l’établissement
ou, à défaut, d’un médecin conventionné ;
Lors de la visite à domicile
Vous pouvez demander que vos proches (ou votre tuteur le cas échéant) soient
présents.
Vous pouvez également demander la présence d'un médecin de votre choix.
Ce médecin pourra également être consulté par l'équipe médico-sociale pendant
l'examen de la demande.
Décision de classement
En fonction des éléments recueillis, après examen de votre dossier, vous êtes
classé dans une catégorie de la grille "AGGIR" (qui comprend 6 catégories, selon le
degré de dépendance).
Seules, les catégories 1 à 4 ouvrent droit à l'APA.
Si vous entrez dans les catégories 5 ou 6, seul un compte rendu de visite est établi,
qui vous est adressé.
Plan d'aide
Si vous relevez des catégories 1 à 4, un plan d'aide vous est proposé, dans un délai
de 30 jours suivant la date de dépôt du dossier de demande.
Il mentionne notamment le taux de votre participation financière (vous en êtes
exonéré si vos revenus sont inférieurs à 677,25 EUR par mois, montant valable
depuis le 1er janvier 2008).
L’instruction de l’APA en établissement ne donne pas lieu à l’élaboration d’un plan
d’aide. L’APA en établissement a en effet pour objet d’aider son bénéficiaire à
acquitter le tarif dépendance, ce dernier ayant lui-même pour finalité de renforcer et
d’améliorer la prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie
Le contenu du plan d’aide
L’APA sert à financer toutes les dépenses figurant dans le plan (rémunération de
services à domicile et aides techniques) qui, une fois mises en œuvre, permettront
au bénéficiaire de l’APA de continuer à vivre chez lui.
- pour les interventions à domicile :
il peut s’agir d’heures d’aide ou de garde à domicile (de jour comme de nuit)
effectuées par une tierce personne, des frais d’accueil temporaire en établissement,
d’un service de portage de repas, d’une téléalarme, de travaux d’adaptation du
logement, d’un service de blanchisserie à domicile, d’un service de transport, de
dépannage et de petits travaux divers.
-pour les aides techniques :
il peut s’agir d’un fauteuil roulant, de cannes, d’un déambulateur, d’un lit médicalisé,
d’un lève malade, de matériel à usage unique pour incontinence (pour la part de ces
dépenses non couvertes par l’assurance maladie)… En fonction des besoins du
demandeur, le plan d’aide peut ne contenir que des aides techniques.
Par ailleurs, dans le cas d’une personne hébergée au sein d’une famille d’accueil, le
plan d’aide élaboré par l’équipe médico-sociale peut prévoir le paiement de la
rémunération et des indemnités versées à la famille d’accueil ainsi que le paiement
de l’intervention d’une tierce personne pour une aide apportée au bénéficiaire de
l’APA.
Ces listes ne sont pas exhaustives : d’autres aides ou services adaptés à la
situation et à l’environnement du bénéficiaire peuvent être proposés.
Délai de réponse
Vous disposez d'un délai de 10 jours pour accepter le plan ou demander des
modifications.
Dans ce cas, vous recevez une proposition définitive dans les 8 jours.
Vous disposez d'un nouveau délai de 10 jours pour l'accepter ou le refuser
(attention, si vous gardez le silence, la proposition est considérée comme refusée à
l'issue de ce délai).
Montant
Le montant de l'APA qui vous est attribué est déterminé:
en fonction des besoins relevés par le plan d'aide et de la nature des aides
nécessaires (notamment, rémunération de l'aide à domicile, paiement de services
rendus par des accueillants familiaux agréés, frais de transports éventuels),
en fonction de vos revenus (certaines ressources étant exclues du calcul).
Ne sont pas prises en compte pour le calcul du montant :
les prestations en nature des assurances maladie, maternité, invalidité, d'accidents
du travail ou accordées au titre de la CMU,
les allocations logement, l'aide personnalisée au logement, et la prime de
déménagement attribuée par la CAF,
le capital décès (sécurité sociale),
l'indemnité en capital versée suite à un accident du travail, ainsi que les primes de
rééducation et prêts d'honneur versés par la CPAM,
la retraite du combattant et les pensions attachées aux distinctions honorifiques,
certaines rentes viagères.
Montant maximum mensuel du plan d'aide
1 212,50 EUR en cas de classement en GIR 1 (dépendance la plus lourde),
1 039,29 EUR en GIR 2,
779,46 EUR en GIR 3,
519,64 EUR en GIR 4.
Montants depuis le 1er septembre 2008.
Récupération sur succession
A la différence de la prestation spécifique dépendance (PSD), les sommes versées
au titre de l'APA ne font pas l'objet de récupération sur la succession du
bénéficiaire.
Révision
L'APA fait l'objet d'une révision périodique, dans un délai fixé lors de son attribution.
Elle peut être aussi révisée à votre demande, ou à celle du président du conseil
général en fonction d'éléments nouveaux.
La procédure est identique à celle d'attribution de l'APA.
Le versement de l'APA est suspendu:
si vous ne remplissez pas vos obligations en matière de déclaration du personnel ou
de l'organisme auquel vous avez recours,
si vous n'acquittez pas votre part de participation financière,
si l'équipe médico-sociale constate que le service rendu n'est pas celui prescrit ou
présente un risque pour votre santé ou votre sécurité.
Possibilités de cumul
L'APA peut se cumuler avec les aides facultatives des organismes de sécurité
sociale, conseils généraux et communes, sous réserve de délibération contraire de
leurs instances de décision.
II/ L’AIDE SOCIALE AUX PERSONNES
AGEES
QU’EST-CE QUE L’AIDE SOCIALE A L’HEBERGEMENT ?
En principe, toute personne âgée peut être hébergée dans l’établissement
d’accueil de son choix.
L’aide sociale aux personnes âgées vient en aide aux personnes ne disposant
pas de ressources suffisantes pour assurer le règlement des frais
d’hébergement.
L’attribution et le montant de l’aide sociale dépendent de l’appréciation de la
situation du demandeur.
L’accès aux prestations d’aide sociale est réputée subsidiaire, c’est-à-dire
qu’elle n’intervient qu’en dernier recours ?
Lorsque la personne ne peut bénéficier d’aucune autre aide.
CONDITIONS POUR BENEFICIER
- AGE : avoir 65 ans ou plus (ou 60 ans en cas d’inaptitude au travail)
- RESSOURCES :Il faut être dépourvue de ressources suffisantes pour
assurer le coût d’un hébergement en maison de retraite, même avec
l’aide des éventuels obligés alimentaires, ou avoir des ressources
inférieures à un certain plafond.
- Ressources prises en compte pour l’attribution
- Ensemble des ressources du demandeur, et de son conjoint éventuel, y
compris les revenus des placements et du patrimoine, ainsi que les
revenus non imposables.
- L’allocation logement est également prise en compte par la commission
départementale d’aide sociale
- On évalue de plus la capacité des obligés alimentaires (les
descendants : enfants et, selon les départements, petits enfants) à
contribuer à aider leur parent démuni.
- Enfin, les revenus que produiraient les éléments du patrimoine non
placés ou non loués (à l’exclusion de la résidence principale), calculés
selon un barème légal.
- POUR QUELLE CATEGORIE D’ETABLISSEMENT ?
Le demandeur doit être placé :
- dans un établissement habilité au titre de l’aide sociale ou
- dans un établissement non habilité à recevoir des bénéficiaires de l’aide
sociale, à condition que le demandeur y ait séjourné à titre payant plus
de cinq ans et que ses ressources ne lui permettent plus d’en supporter
le coût.
- LIEU DE RESIDENCE : il faut résider en France et être de nationalité
française ou, pour les étrangers, être en séjour régulier en France.
QUEL EST LE MONTANT DE L’AIDE SOCIALE ?
LE MONTANT DE L’AIDE APPORTEE PAR LA COLLECTIVITE EST VARIABLE
ET DEPEND DE :
- La participation du bénéficiaire, sachant que 90% de ses revenus sont
affectés au paiement de ses frais d’hébergement
- La contribution des éventuels obligés alimentaires
- Du montant des frais d’hébergement de l’établissement de résidence du
demandeur (les frais de séjour sont réglés directement par l’aide sociale
à l’établissement, sur la base d’un prix de journée fixé annuellement par
le Président du Conseil Général. En contrepartie, 90% des ressources de
la personne âgée sont récupérées par le département, qui doit toutefois
laisser à sa disposition un minimum mensuel pour usage personnel. Ce
minimum régulièrement réévalué ne peut être inférieur à 10% du
minimum vieillesse soir environ 75 EUROS.
- En cas d’hébergement en foyer logement, la somme laissée à disposition
du bénéficiaire ne peut être inférieure au minimum vieillesse, environ
750 EUROS.
- La commission tient compte également des besoins du conjoint :
minimum vieillesse + charges locatives.
COMMENT FAIRE LA DEMANDE ?
Les dossiers de prise en charge par l’aide sociale sont à constituer auprès du
CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) de la commune de résidence, ou
bien à la mairie du domicile du demandeur.
ATTENTION :
Pour être recevable, la demande d’aide sociale à l’hébergement doit être
déposée avant l’entrée en maison de retraite ou au plus tard dans les deux
mois qui suivent, sauf cas des résidents hébergés en maison de retraite
depuis plus de 5 ans et n’ayant plus de ressources suffisantes.
DECISION D’ATTRIBUTION DE L’AIDE SOCIALE
L’enquête administrative de la commission d’admission à l’aide sociale prend
du temps (2 à 6 mois)
La décision prise par la commission d’admission, détermine le montant de
l’allocation et décide soit :
- l’admission à l’aide sociale pleine et entière du demandeur
- l’admission partielle avec participation de l’intéressé en fonction de ses
ressources.
- Le rejet de la demande
La décision est notifiée à toutes les parties intéressées : demandeur, obligés
alimentaires, maison de retraite
La prise en charge, en cas d’acceptation de la demande, est délivrée pour une
durée maximale de 5 ans, renouvelable dans les mêmes conditions sur
demande de l’intéressé. Elle peut être réexaminée à tout moment, en cas de
modification des conditions connues au moment de la décision initiale.
Comme pour l’APA, en cas de refus d’attribution, il y a toujours la possibilité
d’engager des recours possibles.
L’AIDE SOCIALE EST-ELLE REMBOURSABLE ?
Les prestations d’aide sociale ne reposent pas sur un système de contribution
mais une avance consentie par la société.
L’aide sociale doit par conséquent être considérée comme une avance
récupérable. Cette récupération est naturellement limitée au montant non
indexé, des frais pris en charge par le Conseil Général.
Si la situation du bénéficiaire s’améliore de son vivant, par exemple en cas
d’héritage, de vente de biens immobiliers ou de perception de revenus
exceptionnels, la récupération peut avoir lieu immédiatement.
Le Conseil Général dispose d’un délai de 30 ans pour exercer son recours et
peut décider de reporter la récupération au décès du conjoint survivant.
III – LES AIDES FISCALES
Réduction d’impôt pour la personne âgée
- Réduction d’impôt pour l’emploi d’une personne à domicile
Il s’agit d’une exonération de charges sociales dans le cadre de l’emploi d’un
salarié pour l’aide à domicile, pour en bénéficier, il convient de répondre à une
des conditions suivantes :
- Etre âgé de plus de 70 ans et vivre seul
- Constituer un couple dont l’un des conjoints est âgé de 70 ans au moins
et à l’obligation de recourir à une tierce personne
- Etre âgé de plus de 60 ans, vivre seul et être titulaire d’une pension
d’invalidité civile ou militaire, en étant dans l’obligation de recourir à
l’assistance d’une tierce personne
Le montant de l’exonération est de 100% du montant des cotisations versées,
quel que soit le nombre de salariés.
L’exonération est limitée à un plafond.
- Réduction d’impôt pour frais d’établissement d’une personne âgée
dépendante.
Une réduction d’impôt égale à 25% des dépenses s’applique au titre des seuls
frais de dépendance, à l’exclusion des dépenses de soins et d’hébergement, à
concurrence de 3000 EUROS par personne hébergée.
La base de la réduction d’impôt correspond aux dépenses effectivement
supportées dans : après déduction de l’APA accordée au cours de l’année.
Cette réduction d’impôt peut se cumuler avec celle prévue pour l’emploi d’un
salarié à domicile, lorsque, au sein d’un même foyer fiscal, l’un des conjoints
est hébergé dans un EHPAD tandis que l’autre, resté à son domicile, a recours
aux services d’une aide à domicile.
- Réductions d’impôts pour les familles
La pension versée au titre de l’obligation alimentaire ouvre droit à déduction
fiscale.
- Autres mesures d’allègements fiscales
- carte d’invalidité
Le code général des impôts prévoit l’octroi d’une demi-part supplémentaire
dans le calcul du quotient familial au détenteur d’une carte d’invalidité (carte
accordée à toute personne dont le taux d’incapacité permanente est égale ou
supérieur à 80%)
- taxe d’habitation
Lorsqu’elles bénéficient d’une chambre individuelle, les personnes âgées
résidant en maison de retraite sont assujetties à la taxe d’habitation. En
revanche, si le règlement intérieur limite substantiellement leur droit de
jouissance, par exemple, si les pensionnaires doivent prendre leur repas en
commun, si le droit de visite est réglementé, ou bien si le personnel a libre
accès aux chambres, les pensionnaires ne seront pas redevables de la taxe
d’habitation.
IV – L’ALLOCATION LOGEMENT
Qui est concerné par l’APL ?
Les personnes âgées hébergées en maison de retraite peuvent bénéficier de
l’Aide Personnalisée au Logement si l’établissement dans lequel elles
séjournent est conventionné.
Quel est le montant de l’APL ?
Le montant de l’APL dépend du niveau de revenu du bénéficiaire et du niveau
de dépenses consacré au logement.
Montant évalué par la CAF.
Comment obtenir l’APL ?
L’APL s’obtient auprès des Caisses d’Allocation Familiales.
V – LES AIDES DIVERSES
Certaines caisses peuvent attribuer des aides ponctuelles et exceptionnelles.
Prise en charge par exemple d’appareils auditifs, de lunettes, heures d’aide
ménagère afin de permettre la remise en état d’un logement…….
C/ LE CINQUIEME RISQUE
LA DEPENDANCE
LA PROTECTION
SOCIALE
LA
SECURITE
SOCIALE
LES REGIMES
COMPLEMENTAIRES
UNEDIC
Union Nationale
pour l’emploi
dans l’Industrie
et le Commerce
GESTION DU
REGIME
ASSURANCE
CHOMAGE
L’AIDE
SOCIALE
LA SECURITE
SOCIALE
ELLE EST COMPOSEE DE DIFFERENTS REGIMES REGROUPANT LES
ASSURES SOCIAUX SELON LEUR ACTIVITE PROFESSIONNELLE
LE REGIME
GENERAL
Salariés, étudiants, simples
résidents…
LES
REGIMES
SPECIAUX
LES
REGIMES
DES NON
SALARIES
NON
AGRICOLES
Salariés qui ne sont pas
au régime général
(fonctionnaires, agents de
la SNCF, EDF-GDF…)
LE REGIME
AGRICOLE
Protection des
exploitants et des salariés
agricoles
Artisans, commerçants ou
industriels et les
professions libérales
LA SECURITE SOCIALE
Par l’intermédiaire des différents régimes
couvre 4 risques
MALADIE
MATERNITE
INVALIDITE
DECES
ACCIDENTS DU TRAVAIL
MALADIES
PROFESSIONNELLES
VIEILLESSE
FAMILLE
+
5EME RISQUE
LE RISQUE DEPENDANCE
Quels
Quels en sont les objectifs ?
Attribuer à ceux qui sont frappés d’une déficience physique, sensorielle, mentale ou
psychique une aide en nature ou en espèces - la compensation personnalisée pour
l’autonomie. Celle-ci permettrait à son bénéficiaire de réaliser, grâce à un
appareillage ou à l’aide d’une tierce personne, ce qu’il aurait pu faire seul, et sans
aide, s’il n’avait pas été atteint de la déficience en question.
Création d’un droit universel
La compensation personnalisée pour l’autonomie deviendrait un droit universel
quels que soient l’âge de la personne et les causes de sa perte d’autonomie. Ce
droit donnerait accès :
à une évaluation des besoins d’aide à l’autonomie qui prendrait en compte les
spécificités de chaque situation ;
à l’élaboration d’un plan personnalisé de compensation intégrant les prestations,
biens et services, identifiées comme nécessaires.
Quel organisme en gérerait le financement ?
La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) serait l’organisme
spécialement chargé de gérer les sources de financement de ce nouveau champ de
protection sociale. La loi sur l’égalité des droits et des chances des personnes
handicapées du 11 février 2005 a précisé et renforcé les missions de cet
établissement public créé par la loi du 30 juin 2004. Mise en place en mai 2005, la
CNSA est chargée de :
financer les aides en faveur des personnes âgées dépendantes et des personnes
handicapées ;
garantir l’égalité de traitement sur tout le territoire et pour l’ensemble des
handicaps ;
assurer une mission d’expertise, d’information et d’animation pour suivre la qualité
du service rendu aux personnes.
La CNSA est donc à la fois une "caisse" chargée de répartir les moyens financiers
et une "agence" d’appui technique.
L’ORGANISATION DES SOINS INFIRMIERS
EN MAISON DE RETRAITE
MEDICALISATION des Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées
Dépendantes :
- signature de la convention Tripartite : mise en place de trois tarifs :
HEBERGEMENT – SOINS - DEPENDANCE
De nombreuses modifications devront intervenir dans les prestations médicales des
maisons de retraite pour plusieurs raisons :
. l'âge moyen d'entrée des résidents est de plus en plus élevé (85 ans)
. la plupart d'entre eux développent souvent plusieurs pathologies de plus en
plus lourdes ;
. des sorties d'hospitalisations de plus en plus rapides,
. des familles plus présentes et plus exigeantes qu'auparavant ;
. une augmentation du nombre de résidents dépendants nécessitant des prises
en charges spécifiques (déambulants, incontinents, …).
L'enjeu de notre projet de soins est avant tout de procurer le meilleur confort
de vie et de fin de vie possible à nos résidents souffrant pour la plupart d'entre eux
de dépendance physique et/ou psychique, en les encadrant par notre équipe
gérontologique.
Cela implique :
. une qualité de vie satisfaisante ;
. une qualité d'accueil, d'écoute de la part des soignants et des autres
personnels.
. une sécurisation maximale de la structure aux yeux des résidents et de leur
famille
. un contact permanent avec les familles, les acteurs sociaux et les bénévoles
extérieurs
. une définition précise du rôle de chacun suivant son poste dans la structure ;
L’organisation des soins infirmiers se situe dans le cadre du projet de soins qui
définit les politiques en matière de soins curatifs et de recours à l’hospitalisation, de
prévention, d’information et d’éducation, de prise en charge gérontologique
spécifique.
A/ L’INSTITUTION
- ORGANISATION ARCHITECTURALE DE BASE
LES ESPACES COMMUNS
ACCUEIL
RESTAURANT
SALON
D’ANIMATION OU
PLACE DU
VILLAGE
SALON DE
COIFFURE
ESPACE
DETENTE
LES ESPACES INDIVIDUELS
CHAMBRE
INDIVIDUELLE
+ SALLE DE
BAIN
CHAMBRE
DOUBLE
+ SALLE DE
BAIN
CHAMBRE
GRANDE
+ SALLE DE BAIN
CHAMBRE
PETITE
+ SALLE DE
BAIN
CHAMBRE
AVEC
TERRASSE
+ SALLE DE
BAIN
LES LOCAUX DE SOINS
PHARMACIE
BUREAU
MEDICAL
SALLE KINE
SALLE
SALLE
BALNEOTHERAPIE SNOEZELEN
INFIRMERIE
- Une salle SNOEZELEN : Le concept SNOEZELEN vient de Hollande. Deux
psychologues en ont été les initiateurs, Tout d’abord indiquée dans
l’accompagnement des personnes polyhandicapées (enfants et adultes), cette
recherche s’ouvre à présent à des publics divers (psychogériatrie, maisons de
retraite, etc…) augmentant ainsi la palette des indications.
Tout le monde peut être “touché” par les propositions contenues dans la démarche.
Enfant, adulte, personne âgée, sujet en fin de vie, personnes atteintes de démences
(altzheimer...) etc..., et il convient de savoir que SNOEZELEN N’EST PAS UNE
METHODE, mais bien plutôt une approche philosophique de la personne en état de
dépendance. Si SNOEZELEN consiste en la proposition d’expériences sensorielles
variées, vécues dans une atmosphère de confiance et de détente, favorisant la
stimulation des sens primaires, c’est aussi un lieu qui devient un lieu de convivialité,
de respect mutuel, d’écoute, car on peut “ne rien faire” dans SNOEZELEN, rien
d’autre qu’accompagner, rassurer de sa présence, réchauffer de son corps, respirer
avec...
- un CANTOU : Centre d’Activités Naturelles Tirées d’ Occupations Utiles
(espace destiné à accueillir les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
ou maladies apparentées) architecturalement, il est possible de trouver un
espace comprenant les chambres et les lieux de vie ou simplement les lieux
de vie)
CANTOU
CHAMBRES
SALLE A
MANGER +
CUISINE
SALON
D’ANIMATION
SALON TV
ESPACE DE
DEAMBULATION
LES LOCAUX ADMINISTRATIFS
BUREAU
DIRECTION
SALLE DE
REUNION
BUREAU IDEC
BUREAU
COMPTABILITE
GOUVERNANTE
LES LOCAUX TECHNIQUES
CUISINE
MACHINERIE
ASCENSEUR
BUREAU
RESPONSABLE
TECHNIQUE
LOCAUX
STOCKAGE
- LE PROJET D’ETABLISSEMENT
Le projet d’établissement appelé auparavant projet institutionnel est un document
officiel que doit produire toute institution sanitaire. (circulaire DH/PE N° 54 du 28
décembre 1992 relative à l’approbation des projets d’établissement)
Le législateur a entendu faire du projet d’établissement un document obligatoire
de base définissant les principaux objectifs et priorités déterminant des mesures et
moyens nécessaires à leur réalisation pour chaque établissement de santé
concerné.
Il s’agit donc d’un document qui précise les choix faits ou à venir quant à
l’organisation interne, aux prestations offertes, en conformité avec les lois en
vigueur.
Le projet se fait à partir d’un constat, il s’agit d’un projet d’avenir dans le cadre
d’une démarche qualité.
Le projet doit tenir compte :
- de l’histoire de l’établissement
- de son environnement géographique, sanitaire…(la vie dans une maison de
retraite rurale et celle dans une maison de retraite située en plein centre ville
est totalement différente)
- des grandes orientations qu’il souhaite prendre en ce qui concerne :
• son activité
• les types de personnes âgées dont il se charge
• son projet médical et paramédical
• son projet hôtelier
• son projet de communication
• son projet d’animation….
Ce projet est véhiculé par un comité de pilotage.
- LE PROJET DE SOINS
Le projet de soins sera défini par le Médecin Coordonnateur et l'équipe
soignante. Il fera partie du projet d’établissement, qui sera sous la responsabilité
du Directeur et devra prévoir :
. en interne : les modalités d'organisation des soins au sein de l'établissement,
en fonction de l'état de santé des résidents et les dispositions prises pour
coordonner les divers intervenants,
. en externe : les modalités d'adhésion des personnels médicaux et
paramédicaux libéraux au projet d’établissement, dans la mesure où les
professionnels interviennent dans l'établissement.
Le projet de soins est réalisés dans le but d’accroître la qualité des soins
Le projet de soins est placé sous la responsabilité du Médecin Coordonnateur,
conformément aux dispositions de l'annexe II de l'arrêté du 26 avril 1999 (fixant le
contenu du cahier des charges de la convention pluriannuelle prévue par l'article 5-1
de la loi n° 75-535 du 30 juin 1975 relative aux institutions sociales et médicosociales).
Dans le cadre du projet de soins, l’obligation de désigner l’infirmière
référente de l’établissement, ainsi que la nomination d’un médecin
coordonnateur de l’établissement devient un gage de qualité en matière
d’orientation de soins.
L’infirmière référente est la personne ressource pour le personnel soignant de
l’établissement. Elle assure outre ses compétences relatives aux décrets officiels,
un bon suivi des prescriptions médicales dans le respect de soins et aides
gérontologiques de qualité.
Le cadre de santé de l’établissement prend les fonctions d’IDE référente.
Les indicateurs de santé seront un élément très important de mesure de réalisation
et d'efficacité du projet de soins :
. % de maladies thrombo-emboliques (membres inférieurs) ;
. % de chutes annuelles ;
. % de résidents atteints d'escarres (% survenus hors ou dans l'établissement) ;
. % d'hospitalisations ;
. % de résidents dépendants (arrivés ou devenus très dépendants) ;
. nombre de décès par an ;
. % patients perfusés (déshydratation) ;
. % des infections urinaires ;
. % de résidents atteints de la maladie d’Alzheimer
- ORGANIGRAMME
DIRECTEUR
LIEN HIERARCHIQUE
MEDEC IDEC GOUVERNANTE RESPONSABLE ERGOTHERAPEUTE
OU RQV
TECHNIQUE
PSYCHOLOGUE
INFIRMIERE COORDINATRICE
LIEN HIERARCHIQUE
INFIRMIERES
AIDES
SOIGNANTES
AIDES MEDICO
PSYCHOLOGIQUES
GOUVERNANTE OU RQV
Responsable Qualité de Vie
LIEN HIERARCHIQUE
ASH
ANIMATRICE
SERVEURS
PERSONNEL
ADMINISTRATIF
ACCUEIL
SERVICES RESTAURATION
LIEN HIERARCHIQUE
CHEF DE
CUISINE/GERANT
CUISINIERS
AIDES CUISINIERS
PLONGEUR
Service restauration : il est fréquent que ce service soit sous
traité.
A cela se rajoute des intervenants libéraux n’ayant pas de lien hiérarchique avec le
directeur, mais une relation de partenariat :
MEDECINS
GENERALISTES
MEDECINS
SPECIALISTES
CHIRURGIEN
DENTISTE
KINESITHERAPEUTES
PEDICURE
PODOLOGUE
ORTHOPHONISTE
COIFFEUR
ESTHETICIENNE
B/ LE RESIDENT
- LA PRISE DE CONTACT
Elle peut se faire soit par téléphone ou à l’occasion d’une visite spontanée.
Elle faite soit par le futur résident, soit par les aidants (conjoint, descendants,
ascendants, ami, aide à domicile, des personnes du secteur sanitaires et social…)
L’accueil commence par cette prise de contact et fait partie bien souvent d’un critère
de sélection de l’établissement.
A l’occasion de cette prise de contact, les informations les plus adaptées à la
situation sont fournies, une documentation est donnée ou envoyée, une visite des
locaux est proposée.
- LE DOSSIER DE PRE-ADMISSION
Il comporte :
• un dossier administratif
• un questionnaire médical et chirurgical d’admission : ce document doit
être remis au MEDEC qui l’évalue et le valide. Parfois certaines prises
en charge ne sont pas possibles, cas des fins de vie qui seront dirigées
vers les soins palliatifs.
- LA VISITE DE PRE ADMISSION
En fonction du caractère d’urgence, il n’est pas toujours facile d’effectuer une visite
de pré admission.
Cette visite peut être au domicile ou dans l’institution où se trouve le futur résident,
elle est faite soit par le MEDEC, soit par l’IDEC, soit par les deux afin d’évaluer au
mieux la prise en charge du futur résident.
Il s’agit d’une première prise de contact, très importante, bien souvent rassurante
en vue de l’entrée proche.
Cette visite primordiale, permet de faire connaissance, de mieux appréhender les
difficultés si elles existent.
La peur de l’inconnu est d’autant plus présente chez la personne âgée,
associée à l’idée de dernier domicile.
A l’occasion de cette visite, il est remis, soit au résident, soit aux aidants : un
document intitulé : HISTOIRE DE VIE
Il s’agit d’un recueil d’information concernant :
- la généalogie
- faits marquants de l’enfance et de la vie en général
- niveau d’études, profession
- Centre d’intérêt
Ce document permet de maintenir la continuité identitaire du résident.
Ces données concernent les racines géographiques, familiales du résident, son
milieu socioculturel, le métier qu’il a exercé, sa vie affective, ses croyances, ses
préférences vestimentaires, culinaires.
Tous ces renseignements permettront la meilleure adaptation possible du résident à
la structure.
Dans le cas, où cette visite se fait dans l’établissement, une visite des locaux sera
proposée.
L’entrée en institution étant décidée en accord avec la famille (ou tuteur), ou ami …
et le résident lui même (s’il en a la possibilité).
Une date d’entrée est fixée.
- L’ACCUEIL
L’accueil se fait en général en début d’après midi (meilleure disponibilité de
l’équipe).
Le « bonjour », la « bienvenue » sont des mots qui doivent raisonner dans
l’établissement.
La présentation des locaux sera faite à ce moment là, si cela n’a pas été fait
précédemment et en fonction de l’état de fatigue du résident.
A l’arrivée, le résident accompagné des ses parents ou amis est confortablement
installé dans sa chambre, une collation lui sera servi et il découvrira un petit panier
de « bienvenue ».
L’accueil ne peut se réduire au seul moment de l’entrée, mais pose la question de la
relation personnel/résident/famille au quotidien.
- LA PRISE EN CHARGE DU PREMIER JOUR A LA PREMIERE SEMAINE
LE PREMIER JOUR :
L’ensemble du personnel ira se présenter à tour de rôle.
Les documents dits de fonctionnement seront complétés :
La gouvernante : complétera tous les documents concernant l’hébergement
(documents administratifs, suivi repas, suivi linge…)
L’IDEC, l’IDE et le MEDEC : regrouperont tous les documents médicaux
nécessaires à une prise en charge efficace, de qualité et immédiate (fiche
traitement, bilans….) Le recueil d’information sera ainsi informatisé : antécédents
médicaux et chirurgicaux, fiche traitement, plan de soins, une présentation succinte
du résident (mini démarche de soins) sera saisie au niveau de la relève : âge,
pathologie, régime alimentaire, niveau de dépendance avec les soins inhérents à
cette dépendance, utilisation de contention si besoin. Cette relève écrite sera
renforcée par des transmissions orales. Le médecin traitant sera contacté.
En fonction de l’état de fatigue du nouvel arrivant, il lui sera possible de dîner dans
sa chambre ou en salle à manger.
LA PREMIERE SEMAINE
La qualité de la prise en charge réside sur l’observation pertinente de chacun des
intervenants, associée à une réponse rapide et efficace face à un problème.
Un discours commun est fondamental, gardons à l’esprit la stimulation de
l’autonomie et la prévention de l’aggravation de la dépendance.
La communication avec le résident et la famille doit être omniprésente durant cette
première semaine.
Cas particulier des personnes désorientées, où il est parfois conseillé à la famille de
ne plus rendre visite au résident pendant environ une semaine, cela permet au
résident de se familiariser avec le personnel, les locaux : création de nouveaux
repères. Pour ces résidents, l’entrée en établissement est source d’angoisse. La
famille étant un repère, il est important qu’il s’en détache afin d’en créer de
nouveaux.
A la fin de la première semaine, un rendez vous est proposé à la famille avec le
directeur et l’IDEC, afin d’échanger les avis respectifs sur la prise en charge du
résident.
La prise en charge est-elle en adéquation avec les attentes du résident et de la
famille.
C’est l’occasion de fixer des objectifs en vue d’une amélioration si besoin.
Un rendez vous pourra être proposé un mois plus tard, en fonction du contexte.
- LE PROJET DE VIE INDIVIDUALISE
Rappel : Le projet institutionnel énonce la politique et la philosophie de
l’établissement conformément à ses futurs choix quant à son fonctionnement.
Le projet de vie est différent, car il est centré sur le résident.
Le projet de vie, adapté à la population à accueillir, doit être élaboré et formalisé par
écrit. Ce projet de vie ou « projet social » doit être proposé à chaque pensionnaire.
Etabli pour la personne âgée, il tient compte de ses besoins, de ses souhaits, et de
ses attentes. Il s’appuie sur une démarche d’élaboration en équipe.
Le projet de vie donne une place primordiale au respect des principes essentiels
suivants :
- il respecte les désirs de la personne âgée, en créant des conditions lui
permettant de retrouver autant que possible son cadre de vie et ses
habitudes.
- Il privilégie l’autonomie de la personne en préservant sa liberté, sa dignité et
ses rythmes de vie, et en l’associant aux décisions qui la concernent
- Il garantit au résidant la sécurité dans sa vie quotidienne en respectant les
libertés qui lui sont dues
- Il favorise le maintien et le développement des capacités individuelles du
résident.
- Il concourt à une intégration permanente et correcte du résidant dans la vie
sociale de l’établissement en encourageant la communication et en permettant
la pratique des activités culturelles, civiques ou religieuses.
En général, une réunion hebdomadaire est organisée, cette réunion est dirigée par
le MEDEC en collaboration avec l’IDEC, la psychologue, l’ergothérapeute, les IDE,
les AS et plus en fonction des disponibilités de chacun.
2 à 3 personnes sont évaluées chaque semaine selon un planning.
Peuvent s’y rajouter des personnes posant un problème nouveau (amaigrissement,
trouble du comportement… ) ainsi que les résidents revenant d’une hospitalisation.
Pour chaque résident, nous partons d’un constat, d’un bilan : GIR, MMSE, Pouls,
TA, Poids, selles, incontinence. Point sur la vison, ouie,
Etat bucco dentaire. Point sur les interventions extérieures : kinésithérapie,
ergothérapie, orthophonie.
Puis, nous abordons la vie sociale du résident : participation à l’animation, le
résident a-t-il beaucoup de visites ?
A l’issu de ce constat, des objectifs, moyens et actions sont déterminés.
Le tout est formalisé et saisi sur le support informatique de l’établissement et ce
projet de vie individualisé est consultable par l’ensemble du personnel.
La notion de personne de confiance peut être évoquée dans le cadre d’une relation
privilégiée avec une personne membre du personnel, ou un membre de la famille.
Cette personne de confiance sera la personne de référence durant le séjour du
résident.
UNE EQUIPE, UNE PHILOSOPHIE DE SOINS, UN TRAVAIL D’EQUIPE
L’ensemble du personnel par son dynamisme et sa compétence contribue à
l’amélioration de la prise en charge des résidents, soucieux d’optimiser par
son adaptation aux changements, l’instauration d’une démarche de qualité
globale.
Dans cette démarche, il est fondamental que dans le cadre du Projet de
Soins soient associés le personnel soignant et non soignant ainsi que le
médecin coordonnateur de l’établissement (et les médecins libéraux) autour
d’une logique de soins de qualité.
C/ L’ORGANISATION MEDICALE
- LE MEDECIN COORDONATEUR
L’existence d’un médecin coordonnateur compétent en gérontologie répond à un
objectif de santé publique garantissant une meilleure qualité de prise en charge
gérontologique et une maîtrise adaptée aux réponses de santé (annexe ll de l’arrêté
du 26 avril 1999 fixant le contenu du cahier des charges de la convention
pluriannuelle prévue par l’article 5-1 de la loi n° 75-535 du 30 juin 1975, relative aux
institutions sociales et médico-sociales).
Il a pour missions principales de :
participer à l’élaboration d’un projet institutionnel (projet de vie, projet de
soins) ;
faciliter la coordination avec les autres prestataires de soins externes à
l’institution ;
contribuer à une bonne organisation de la permanence des soins ;
contribuer à la formation gérontologique continue du personnel :
• risques iatrogènes médicamenteux
• prévention de l’incapacité ou de leur aggravation
• prévention des infections
• règles d’hygiène générale et celles liées aux soins
• les troubles du comportement
• la prévention des chutes
• la nutrition de la personne âgée
donner un avis sur les admissions et les critères d’évaluation des soins ;
élaborer un rapport d’activités médicales annuel contenant des données
sur :
les affections
la dépendance
l’évaluation des pratiques
l’organisation des soins
- LES MEDECINS GENERALISTES
Les médecins généralistes interviennent en fonction du nombre de résidents dont ils
ont la charge au sein de la résidence, ils interviennent en cas de problème suite à la
demande du personnel soignant.
Dans tous les cas, ils sont amenés à consulter leur résident au moins une fois par
mois.
D/ L’ORGANISATION PARAMEDICALE
- L’infirmier cadre de santé
Sur un plan général, le cadre infirmier est placé au même titre que l’ensemble
des agents de l’établissement sous l’autorité hiérarchique du chef d’établissement et
se doit d’appliquer ses directives.
Sur le plan médical, le cadre infirmier est placé sous l’autorité du
médecin coordonnateur de l’établissement.
Le cadre infirmier est responsable de la prise en charge globale de la
personne âgée pour apporter les réponses adaptées à ses besoins de santé. Il est
responsable de l’organisation des soins et de l’application de la prescription
médicale, il est un référent pour le soin.
Le cadre infirmier est responsable de l’encadrement de la formation, de
l’animation, de la coordination des équipes de soins.
Le cadre infirmier est responsable de l’utilisation optimale et efficiente des
ressources affectées aux services de soins et de la gestion des produits et matériels
(médico-pharmaceutiques).
Les missions et responsabilités du cadre infirmier se définissent selon 4
fonctions spécifiques :
- fonction technique
- fonction de gestion
- fonction pédagogique, d’animation, de communication
- fonction de recherche
Dans ses missions et responsabilités, le cadre infirmier se doit d’être EFFICIENT
afin d’optimiser la qualité de ses fonctions.
- Les infirmiers(ieres) diplomés d’état
La fonction Infirmière comprend l’analyse, l’organisation et l’évaluation des
soins infirmiers et leur dispense, soit sur prescription médicale, soit dans le cadre du
rôle propre infirmier. Elle comprend en outre différentes actions concernant
l’éducation, la formation, l’encadrement et la prévention en matière de santé et
d’hygiène, ainsi que l’application et la promotion des mesures contre l’infection et la
contagion", cf. décret n°2002-194 du 11 février 2002 relatifs aux actes
professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier.
L’infirmier(e) trouve une place (présence) légitime dans une Maison de
Retraite de par l’évolution même des populations âgées accueillies qui sont de plus
en plus dépendantes et nécessitent des soins importants et/ou réguliers.
Au sein de la Maison de Retraite, son rôle est primordial car il doit intégrer les
divers soins permettant d’entretenir la continuité de la vie. Mais soigner jusqu’à quel
prix lorsque nous intervenons auprès de sujets âgés qui ne sont pas pour autant
malades si nous considérons que la vieillesse n’est pas simplement une maladie ?
L’infirmière en Maison de Retraite doit envisager son rôle d’une manière spécifique
dans la mesure où cette institution n’est ni un Hôpital, ni une structure centrée sur la
délivrance exclusive de soins. Son travail doit certainement reposer sur les
dimensions propres au suivi et au maintien d’une certaine autonomie (le plus
longtemps possible) pour le sujet âgé.
* LES REGLES D’OR DE LA POLITIQUE DE SOINS INFIRMIERS
RÈGLE N° 1 – La pratique infirmière s’appuie sur une démarche de soins ou
plan de soins pour dispenser des soins personnalisés.
RÈGLE N° 2 – Tout acte de soins infirmiers implique une compétence
technique, relationnelle, et éducative
« C’est le savoir-faire et l’art de prendre soin d’une personne qui
transforment une technique en une intervention infirmière »
RÈGLE N° 3 – L’infirmier(ère) assume ses responsabilités en tant que membre
L’infirmier(ère) assume sa responsabilité personnelle dans l’exercice d’une
profession des soins infirmiers, en accord avec l’éthique et les règles déontologiques de
la profession.
L’infirmier(ère) maîtrise les trois dimensions de sa fonction :
- indépendante (rôle propre)
- dépendante (sur prescription)
- interdépendante (en collaboration)
RÈGLE N° 4 – L’infirmier(ère) assume ses responsabilités au sein d’une
institution en tant que membre d’une équipe
L’infirmier(ère) participe à l’élaboration du projet de soins avec tous les
membres de l’équipe.
L’infirmier(ère) respecte les textes régissant l’institution (règlement intérieur,
convention collective, statuts, etc…)
L’infirmier(ère) fait appel aux autres professionnels de la santé toutes les fois
que la situation l’exige.
L’infirmier(ère) contrôle les soins qu’il (elle) est habilité(e) à confier à d’autres
personnes ayant une compétence reconnue.
L’infirmier(ère) note dans le dossier de soins les observations et les
interventions indispensables à la continuité des soins et les signe.
L’infirmier(ère) participe à la formation des élèves infirmiers(ères) et des aides
soignants.
L’infirmier(ère) participe à la formation et à l’intégration des personnels.
- L’AIDE SOIGNANTE ET L’AIDE MEDICO PSYCHOLOGIQUE
Il dispense, dans le cadre du rôle propre de l’infirmier et sous sa
responsabilité, des
soins de prévention, de maintien, de relation, et d'éducation à la santé
pour préserver et
restaurer la continuité de la vie, le bien être et l'autonomie du patient
- L’ergothérapeute
L’ergothérapeute vise à maintenir et optimiser les capacités du « corps »
en prévenant et en accompagnant les souffrances physiques et
psychologiques afin de favoriser le retour à l’autonomie du patient.
- La psychologue
Il, elle est le garant de la prise en charge du patient, il s’agit
d’accompagner les patients vers la guérison en prodiguant les soins
adaptés et en accompagnant dans le retour à l’autonomie.
- Les kinésithérapeutes
Sur prescription médicale, il réalise des soins de rééducation et de
réadaptation afin de maintenir ou de restaurer le mouvement et les
capacités fonctionnelles.
- L’orthophoniste
Sur prescription médicale, il prévient, évalue et prend en charge par des
actes de rééducation, les troubles de la voix, de l’articulation, de la
parole, ainsi que les troubles associés à la compréhension du langage
oral et écrit et à son expression.
Il intervient également dans la rééducation des troubles de la déglutition.
LES AXES DE SOINS
Les axes de soins déterminent les orientations actuelles et potentielles du
Projet de Soins. Ils permettent de définir les composantes préventives, qualitatives,
administratives et socio-économiques de la dimension soin et de la dimension santé
chez la personne âgée en Maison de Retraite.
AXE N° 1 – Les objectifs de soins liés aux perturbations de santé des résidents
AXE N° 2 – L’accueil et l’animation = vecteur de soins
AXE N° 3 – Les supports de soins
le dossier de soins – le dossier médical
les transmissions – le suivi de l’état de santé du résident
l’organisation des soins
AXE N° 4 – L’évaluation des soins, les indicateurs de santé
AXE N° 5 – La formation du personnel
AXE N°6– Les réseaux de soins, les orientations futures
AXE N°7 – La Bientraitance
LES OBJECTIFS DE SOINS
Les objectifs de soins se déclinent en 16 orientations de santé qui synthétisent les
perturbations et les nécessaires prises en charge et/ou accompagnement relatifs à
la personne âgée en institution.
L’élaboration de ces objectifs n’est pas exhaustive, elle sera réactualisée en
fonction du degré de dépendance des résidents.
Ces objectifs sont formalisés par l’intermédiaire de procédures.
OBJECTIF N° 1 – La lutte contre les infections – les pathologies infectieuses
OBJECTIF N° 2 – La prévention des chutes
OBJECTIF N° 3 – Les contentions physiques
OBJECTIF N° 4 – Le traitement des désordres hydriques et physiologiques
(nutrition et régime)
OBJECTIF N° 5 – La prévention et le traitement des escarres
OBJECTIF N° 6 – Le traitement de l’incontinence urinaire
OBJECTIF N° 7 – L’utilisation des psychotropes
OBJECTIF N° 8 – Le traitement de la douleur
OBJECTIF N° 9 – Les résidents psychiquement perturbés / les démences, la
maladie d’Alzheimer
OBJECTIF N° 10 – L’accompagnement en fin de vie
OBJECTIF N° 11 – La prévention des maladies thrombo emboliques
OBJECTIF N° 12 – Les situations d’urgence
OBJECTIF N° 13 - La fugue, l
OBJECTIF N° 14 – L’utilisation des stupéfiant
OBJECTIF N° 15 – Le circuit du médicament
OBJECTIF N° 16 – Les fausses routes
La déambulation
L’hygiène bucco dentaire
LES OUTILS
- LE SUPPORT INFORMATIQUE
Utilisé dans la plupart des EHPAD, c’est un outil garant de la qualité de prise en
charge. Support
notamment au niveau de la tracabilité.
Il comprend :
-
le dossier médical
les fiches traitement
la relève
le dossier administratif
support du projet de vie
suivi paramédical
outil d’évaluation : AGGIR
le plan de soins complété des diagrammes de soins
le support pour les prescriptions médicales
intranet
- E/ JOURNEE TYPE D’UNE AIDE SOIGNANTE OU D’AIDE MEDICO
PSYCHOLOGIQUE
L’aide soignante débute entre 6H00 et 8H00 et termine entre 17H00 et 20H00
Transmissions avec la nuit.
Tournée de l’étage ou des étages dont elle à la charge
Distribution des médicaments sur délégation de soins de l’infirmière
Aide au repas
Soins d’hygiène et de confort
Accompagnement : kinésithérapie, salon d’animation, salle à manger
Hydratation des résidents au cours de la matinée
Aide au repas
Accompagnement : salon d’animation, jardin, chambre pour sieste
Change des résidents incontinents
Participation à l’animation
Travail relationnel tout au long de la journée
Coucher de certains résidents vers 17H00 5% environ des résidents
Accompagnement des résidents au restaurant
Aide au repas
Accompagnement dans les chambres
Coucher des résidents
F/ JOURNEE TYPE D’UNE INFIRMIERE
L’infirmière débute entre 8H00 et 9H00 et termine entre 19H00 et 20H00
Relève :
lecture des transmissions sur l’outil informatique puis transmissions au reste
de l’équipe
Début des soins :
prise des constantes,
injections,
glycémies capillaires,
mise en route de l’alimentation entérale,
mise en route des perfusions en sous cutanée ou IV
pansements
Suivi médical :
Visite avec les médecins : mise à jour du dossier médical et des soins suite à
la visite
Préparation des médicaments selon protocole (circuit du médicament)
Les médicaments peuvent être préparés par les IDE ou par l’officine
partenaire de l’établissement (utilisation du système « MANDREX »)
Distribution des médicaments
L’après midi nous pouvons retrouver des soins du matin (injections,
pansements, perfusions, suivi médical …)
Mise à jour des supports et des demandes de prescription concernant
notamment le suivi des contentions, les compléments alimentaires, les
vaccinations….
Suivi des bilans biologiques et appel des médecins si nécessaire
Prise des rendez vous
TRAVAIL RELATIONNEL RESIDENT/FAMILLE/EQUIPE
Participation aux réunions (suivi résident, formation, information,
organisation)
LA COMMUNICATION
LA REMISE EN QUESTION
LA NOTION DE BENEFICE/RISQUE
L’OBSERVATION
LE BON SENS
LA TENACITE
LA PERSEVERANCE
LA STIMULATION
LE RESPECT
LA TOLERANCE
LA BONNE HUMEUR
L’AUTONOMIE
-