Petit passage à la « Nuit debout

Transcription

Petit passage à la « Nuit debout
Petit passage à la « Nuit debout
» toulousaine
Des dires des quelques rencontres de cette nuit, la soirée a été riche en
échanges, prises de paroles directes ou par le biais d’une crieuse (qui
permet utilement à celleux qui né se le sentent pas de pouvoir quand
même faire entendre une voix dans l’assemblée).
publié le mercredi 6 avril à 9:04
A 1h00, l’heure est à la relâche, à la musique, à la picole et à des
multiples appartés joyeux où se partagent les ressentis sur les
moments vécus ensemble en ce moment. Visiblement, l’AG ou ses
commissions n’auraient pas dégagé d’actions très précises ni de «
perspectives politiques » comme on en cherche aussi dans certains
milieux militants. Mais l’envie est là de « faire des choses », d’occuper
la ville, d’y laisser sa marque en peinture ou autrement.
S’inscrivant dans la lignée de la « Nuit Debout » à Paris et ailleurs,
plusieurs centaines de personnes ont occupé le Capitole jusque tard
dans la nuit. Petite chronique d’un court passage sur la place et de
quelques rencontres.
Visiblement, des textes issus de la commission communication de la «
Nuit Debout » de Toulouse devraient prochainement être publiés sur
nuitdebouttoulouse.fr. C’est plus ici d’un regard extérieur et de
passage qu’il est question.
A 2H30 encore une centaine de personnes occupe la place du Capitole.
Certaines semblent avoir prévu d’y dormir. Pas un flic à l’horizon ni sur
la place ni aux alentours. Du moins pas plus que d’habitude (voire
moins ?). L’idée semble inscrite chez les pandores et leur chefs que les
participant-e-s à la « Nuit Debout » à Toulouse serait toléré-e-s ce soir.
Pas mal de personnes croisées cette nuit s’enthousiasment d’être là,
d’y être nombreu-ses-x, d’y avoir fait des rencontres, d’avoir « parlé
politique ». Pour plusieurs étudiant-e-s qui trainent au Capitole, tant les
manifestations parfois dynamiques du jour ou de ces dernières
semaines, que le bouillonement des AG dans leurs établissements ou
des différents moments dans le mouvement sont une première.
Beaucoup né connaissent pas Iaata.info [1], ce qu’est une “legal team”
ou les différents lieux de rendez-vous militants à Toulouse. Et les
milieux politiques que tout cela représente né semblent d’ailleurs pas
(plus ?) tellement présents au Capitole. Pour des organisateureuses de
la Nuit, c’est peut-être le signe d’un certain clivage, corroboré par
l’absence totale d’uniformes. Ça serait dommage que cette sensation
de clivage perdure.
1
Pas mal de monde partage aussi des récits de la journée en manif,
exprime une joie d’une liberté et de possibles vécus pour la première
fois, la blaze face à une surprésence policière, la malice des
contournements dans les petites rues ou lors de la brève occupation de
la gare. Même si ce n’est pas forcément la pratique des gens présentes,
les formes plus dynamiques ou offensives en manif sont vues avec une
certaine bienveillance et compréhension.
Une intervention lors des prises de parole a retenu l’attention de
certain-e-s : c’est chouette de se réunir là et de faire de la musique
jusque tard dans la nuit, mais il y à la conscience que les premier-e-s
concerné-e-s par la violence du travail et de son monde n’y sont pas.
L’idée a été lancée de se joindre à d’autres vécus, en déplaçant par
exemple la Nuit Debout dans un quartier populaire de Toulouse. Si
demain, le rendez-vous est encore pris au Capitole, le sur-lendemain
pourrait se dérouler ailleurs, au Mirail par exemple…
Le collectif à l’initiative de cette nuit semble se dire que s’il y a assez
de monde demain pour renouveler l’expérience, d’autres pourraient
prendre le relais et se réapproprier l’initiative.
Ça semble en tout cas clair pour tout le monde que la « Loi Travail »
n’est que l’étincelle d’une rage plus profonde et générale.
[1] Et donc c’est ici et vous pouvez proposer des textes en vous créant
très rapidement un compte.
Réflexions sur la « violence » en
manifestation
sur le terme « violence », tout en admettant qu’il n’est pas terrible.
L’utilité de la violence
publié le mardi 5 avril à 9:16
Il y a régulièrement des discussions sur l’utilité de la violence. Pour
schématiser les deux visions opposées, on aurait d’un côté les gens «
hyper légalistes », pour qui tout « débordement » (même dont la «
violence » est relative) nuit à l’image du mouvement ; de l’autre des
gens pour qui la violence est le seul outil révolutionnaire et tout le
reste des conneries de réformistes.
Petit texte de réflexions autour des questions de la “violence” et de son
usage en manifestation, de ses objectifs et limites, repiqué au blog
Lacets rouges et vernis noir.
Ce texte est intégralement issu du blog féministe Lacets rouges et
vernis noir
Pour les personnes qui n’auraient pas remarqué, on est dans une
période de mouvement social contre la loi travail. Je né vais pas
m’épancher sur le fait que cette loi est pourrie (y a-t-il vraiment
beaucoup de gens pour la défendre ?) ni même sur la bouffée d’espoir
que suscite un mouvement social un peu massif après des années de
recul sociaux sans grande lutte.
Dans ce petit billet, je voudrais plutôt m’attarder sur une question qui
revient régulièrement lorsqu’il y a une lutte d’ampleur, c’est-à-dire le
rapport aux moyens d’action, à la « violence » ou aux « manifs
plan-plan ». Ceci parce qu’il me semble avoir vu passer un certain
nombre de textes appelant à l’insurrection qui vient enfin, comme Le
monde ou rien publié sur Lundi.am [1].
En résumant à la hache, ces textes disent en substance : pas besoin de
« massification » et de manifs plan-plan, mais des action « déterminées
»:
La question, c’est pas celle de la massification, c’est celle de la justesse
et de la détermination. Chacun sait que ce qui fait reculer un
gouvernement, ce n’est pas le nombre de gens dans la rue, mais leur
détermination. La seule chose qui fasse reculer un gouvernement, c’est
le spectre du soulèvement, la possibilité d’une perte de contrôle totale.
Je né vais pas spécialement disséquer ce texte, ni les autres, et encore
moins (parce que c’est compliqué d’en parler dans un article public) la
mise en pratique concrète dans des actions. Je voudrais simplement
exprimer mes réflexions actuelles sur la « violence », les « manifs
ronronnantes » et le rapport entre les deux.
Une note sur le terme « violence »
J’emploie le terme « violence » parce que c’est celui qui est souvent
utilisé, même s’il me paraît assez problématique sur un certain nombre
de points. Le fait de casser du matériel qui appartient non pas à des
individus mais à des entreprises ou institutions relève-ils vraiment de la
violence ? Les défilés en masse, même parfaitement légaux et « en bon
ordre » des homophobes de La Manif Pour Tous me semblent
personnellement plus violents, de même que les licenciements massifs
d’Air France me semblent plus violents que la chemise arrachée à leur
DRH. Il serait peut-être plus judicieux de parler d’illégalité, mais ça né
me paraît pas non plus être la bonne catégorie (par exemple, l’enquête
sur Tefal d’une inspectrice du travail a été condamnée comme illégale,
ce n’est pourtant pas le genre d’actions discutées ici).
Il faudrait peut-être plutôt parler d’« action qui a des chances d’être
réprimée de manière brutale ». Comme c’est un peu long, je vais rester
2
Personnellement, je pense que la « violence » (au sens large défini
précédemment) est un outil comme un autre. Parfois utile voire
nécessaire, il né faut pas le nier, et en même temps pas un truc à
fétichiser (pour détourner un dicton, quand on a un marteau entre les
mains, tout ressemble à une vitrine à péter).
Il me semble que le recours à la « violence » a surtout deux intérêts :
d’une part permettre d’atteindre un objectif politique « tactique »
(occuper un lieu, poursuivre une manifestation, bloquer quelque chose)
et d’autre part permettre d’avoir une plus grande confiance en soi. Elle
comporte, en revanche, des risques. La question est donc de savoir, au
cas par cas, si « le jeu en vaut la chandelle » (tout en admettant que
des personnes ou des groupes différents auront sans doute là dessus
des réponses différentes).
Les objectifs politiques
La « violence » est parfois utile, voire nécessaire, pour atteindre un
objectif politique précis. Par exemple, si tu sais qu’une manifestation
contre l’état d’urgence est interdite, il n’y a que deux choix : l’annuler,
ou la maintenir dans un cadre où tu sais qu’il y a de forts risques de
répression. Si tu veux manifester alors que les flics veulent t’en
empêcher, il y a un affrontement qui paraît assez inévitable.
En revanche, j’aurais tendance à penser que la fétichisation autour de
la violence physique, de l’insurrection, etc. ce n’est pas forcément ce
qui permet le mieux d’atteindre ces objectifs. Par exemple, pour
poursuivre une manifestation interdite, il sera sans doute plus efficace
de réussir à contourner les keufs, en se limitant à quelques
bousculades, plutôt que de partir dans une confrontation frontale avec
eux à coup de jets de pierre et de cocktails molotovs. Certes, cette
deuxième option est plus spectaculaire, peut-être plus jouissive, je né
sais pas, mais les policiers étant en général mieux armés et mieux
formés, elle a plus de chance d’aboutir à un face à face stérile qui
s’éternise et à un nombre élevé d’interpellations, sans forcément
permettre la poursuite de la manifestation. (Certes, le face à face peut
en soi être un objectif politique tactique, mais j’avoue que ce n’est en
général pas le mien.)
Je pense qu’il faut garder en tête les objectifs qu’on a avant de
fétichiser des moyens d’action (je parle évidemment en terme d’analyse
à froid ; évidemment, la réaction qu’on a quand on se prend une volée
de gaz lacrymo et un coup de tonfa est de manière assez
compréhensible un peu plus impulsive et moins réfléchie), ou d’en
dénigrer d’autres. Par exemple, on peut critiquer les « manifs plan-plan
avec des ballons syndicaux » ; en attendant si le but est de bloquer
temporairement une ville et d’être visible, une manifestation massive,
même plan-plan, sera plus efficace que cinquante personnes
hyper-déterminées en face-à-face pendant deux heures avec la police
dans une ruelle. La très médiatisée affaire des « caténaires » qui a
entraîné une fumeuse enquête anti-terroriste tendrait à faire oublier
qu’il y a eu bien moins de trains bloqués ainsi que par une seule
journée de grève des cheminot·e·s.
Les formes d’actions « violentes » sont légitimes et peuvent être utiles,
mais il me semble important de né pas surestimer leur efficacité sous
prétexte que c’est la chose qu’on va retenir d’une manifestation ou que
ça procure une montée d’adrénaline.
Prendre confiance
Un autre aspect non négligeable des actions « violentes » ou « directes
» (j’ai vraiment du mal à trouver un bon terme), c’est que ça permet de
prendre confiance, de réaliser qu’on a de la force et qu’on peut parfois
faire autre chose que baisser la tête.
Entendons nous bien : je parle de prise de confiance et de force
collective, autrement dit en quelque sorte d’augmenter une «
conscience de classe » (ou peut-être « confiance de classe »). Par
exemple pour les actions anticapitalistes, réaliser qu’on peut reprendre
du pouvoir dans sa boîte face à son patron, pour les actions féministes
réaliser qu’on peut riposter face aux machos, etc.
Par conséquent, le but est de faire en sorte que cette prise de confiance
puisse toucher un maximum de personnes (même si pas forcément au
même degré), et pas que ça concerne une forme d’« élite » ou
uniquement une catégorie très limitée de personnes. Pour le dire
crûment, des groupes capables d’une superbe violence viriliste
révolutionnaire face aux flics et aux fascistes, s’ils né sont constitués
que de mecs blancs hétéros en bonne santé et qui font des
entraînements deux fois par semaine, je né trouve pas ça hyper
intéressant. (J’irais même plus loin : je pense que c’est assez
dangereux, parce que l’expérience m’a montré que souvent les mêmes
gars étaient aussi capables de violence face à leur meufs, des
camarades lesbiennes, etc.) Si on se bat pour une société où on est
tou·te·s à égalité, ce n’est pas pour que ça passé à la trappe dès que ça
devient un peu chaud.
De même, si on garde en tête que le but est de développer une mise en
confiance collective, le corollaire c’est de faire gaffe à ce que les
moyens choisis né conduisent pas des personnes à repartir chez elles
précipitamment parce qu’elles sont flippées. Ça né veut pas forcément
dire qu’il faut absolument avoir une « bonne image » ou quoi, mais
prendre en compte qu’on a pas tou·te·s le même rapport à la violence,
les mêmes capacités physiques, que parfois y’a des personnes qui
peuvent pas faire garder leur gosse alors elles viennent en manif avec,
etc., et faire en sorte de né pas les mettre en danger. (Et évidemment,
pour rejoindre ce que je disais juste au-dessus, d’éviter les insultes
sexistes ou homophobes face à la police. Sur ce sujet, cf. le texte Non,
les keufs né sont pas des pédés ou des enculés.)
Minimiser les risques
Ce qui rejoint un autre aspect : à partir du moment où on a à se
confronter (même éventuellement) à la répression policière, il y à la
question des risques. Il n’est d’ailleurs pas inutile de rappeler que tout
le monde né prend pas les mêmes : une personne sans papiers
n’encourt pas les mêmes risques à finir en garde à vue ; une personne
trans né subira pas les mêmes violences de la part de la police ; une
personne en mauvaise santé ou enceinte n’encaissera pas les coups ou
la lacrymo de la même façon, etc.. Par conséquent, il me semble
important de faire le maximum pour les minimiser. Que ce soit pour le
groupe de personnes qui participent à l’action, mais aussi pour les
autres (notamment dans le cas d’actions qui ont lieu en marge de
manifestations). Certes, on né peut jamais tout prévoir, et notamment
la réaction des keufs, mais on peut au moins limiter les risques. C’est
une chose de participer à une action en sachant qu’il y aura des
risques, c’en est une autre quand les gens qui l’organisent né prennent
pas la peine de te prévenir de tel ou tel aspect ou décident de partir en
courant alors que toi tu né peux pas les suivre.
3
C’est aussi important de faire en sorte que des personnes se sentent
mieux, ou moins mal, lors d’une action. Avoir du sérum physiologique
après un envoi de lacrymos, rassurer quelqu’un qui est au bord de la
crise d’angoisse, parfois juste avoir pensé à prendre une bouteille
d’eau, bref prendre soin les un·e·s des autres, c’est aussi un truc qui
est super important. C’est certes moins spectaculaire qu’un
affrontement physique avec les flics, mais personnellement je sais que
des souvenirs positifs que je garde de manifs « chaudes » c’est avant
tout ceux là.
Massification
Je voudrais finir en revenant un peu sur la « massification » et sur le
fait que c’est parfois mis en opposition avec des actions plus radicales.
Je pense vraiment que c’est une erreur. D’abord parce que l’un
n’empêche pas l’autre (tu peux participer à une « manif plan-plan » le
matin et à une « action violente » l’après-midi) mais au contraire je
pense que ça se nourrit, en tout cas ça peut. Y’a plein de gens qui
participent au début uniquement à des manifs calmes puis qui vont
prendre confiance pour d’autres moyens d’action. De même, le fait qu’il
y ait des actions plus pêchues peut aussi motiver des gens à soutenir le
mouvement sans participer directement à ces actions, mais en venant
des manifestations, en posant des jours de grève, etc.
Il me semble qu’on peut reconnaître l’intérêt des actions dites «
violentes » tout en admettant qu’elles né sont pas forcément
accessibles de la même manière à tout le monde. Bref, faire en sorte
que chacun·e puisse s’impliquer dans la lutte en fonction de ses
capacités, ses envies, etc. plutôt que de dresser un portrait très
restrictif et au final un peu élitiste du Vrai Militant Radical. Parce qu’en
fait le mot « radical », ça vient de « racine », et que s’attaquer à la
racine du problème c’est pas juste le spectacle du cocktail molotov qui
explose sur un commissariat, mais aussi tout le travail à long terme
pour soutenir des salarié·e·s dans leur entreprise, faire en sorte qu’il y
ait une meilleure répartition des tâches homme/femmes (pour éviter
que des meufs se retrouvent à né pas pouvoir participer à la lutte parce
qu’elles doivent s’occuper des enfants et des tâches domestiques),
défendre l’égalité et combattre les oppressions au quotidien, etc.
Bref, peut-être qu’il serait temps de sortir de la dichotomie entre «
condamner les méchant·e·s casseu·r·se·s » et « mépriser les
manifestant·e·s pépères ».
[1] Je mets celui-là en exemple parce qu’il faut bien partir de quelque
part. On pourra trouver d’autres exemples en regardant le reste de la
production actuelle sur Lundi.am ou un certain nombre d’articles sur
les Indymedia et autres sites d’informations militants locaux.
Suivi en direct de la journée du 5
avril à Toulouse
publié le mardi 5 avril à 8:19
Assemblées,
répression…
blocages,
manifestations,
actions,
occupations,
IAATA vous informe tout au long de la journée du déroulé de la
mobilisation contre la loi « Travaille ! ».
Si vous êtes témoin d’une interpellation (ou que vous êtes le/la proche
d’un-e interpellé-e), n’oubliez pas de prévenir la legal team au
07.53.66.05.66 ou [email protected] Et pendant la manif, faites
gaffe aux voltigeurs.
Suivi de la journée
Suivez-nous aussi sur Twitter !
01h00 du mat Toujours environ 200 personnes place du Capitole pour
#NuitDebout. Ca discute, ca s’organise, ca se rencontre, ca résiste…
Il est question d’un autre rendez-vous pour demain Mercredi 6 avril.
On apprend que 4 des 8 personnes interpellées ont été relachées
(certainement suite à un contrôle d’identité).
20h30 L’assemblée continue, les prises de paroles s’enchainent. Elle
se divise en groupes de travail : commission action, animation des
assemblées, etc. Un retour en grand groupe est prévu à 21h30.
18h35 La BAC a interpellé une personne devant la gare.
16h48 La BAC et les CRS encadrent la manif sur la gauche pour
empêcher l’accès au centre ville, les voltigeurs patrouillent sur la
droite du cortège. Quelques pétards lancés dans les keufs entre Saint
Georges et Victor Hugo. Sinon, ambiance molle…
18h30 à la Gare, la manifestation s’est dispersée. Rendez vous au
Capitole pour #NuitDebout
16h40 Le Service d’Ordre de la CGT est présent à l’arrière de la manif,
environ 1000 manifestant.e.s.
18h25 La BAC charge sur les voies de la Gare Matabiau, au moins une
arrestation
16h25 11 camions de CRS rue de Metz 500 personnes partent en
direction d’Arnaud Bernard. On chante “Tout le monde déteste la loi
travail ! ”
19h51 Bilan : entre 7 et 8 interpellations.
18h20 La manif sauvage se fait un peu gazer par la flicaille mais entre
dans la gare matabiau.
18h05 une centaine de personnes au capitole au rassemblement
#NuiDebout. La manif sauvage compte 200/300 personnes, bloque la
circulation et brûle les poubelles, des tags fleurissent sur son passage
18h03 La manif sauvage prend la rue de la balance en direction du
canal
17h55 se remet en route vers les minimes avenue Honoré Serres et
biffurque sur la droite rue Godolin.
17h40 La manifestation s’engouffre à Arnaud Bernard
17h25 Les lycéens font un sitting à l’avant de la manif
16h12 : Environ 400 personnes à la manif. Il y ya des barrières anti
émeutes rue de lille et rue de Metz avec 40/50flics. Il y a des bacqueux
un peu partout autour de la manif. 15 CRS sont planqués dans le centre
commercial St Georges. Les voligeurs patrouillent vers le jardin des
plantes.
11h35 : Des conseils à relire avant la manif’ de cet après-midi :
Chouette une manif ! Merde la police… et Quelques conseils pratiques
en manif. On n’en parle peu, mais pensez aussi à protéger votre santé
auditive cet après-midi.
Si vous êtes témoin d’une interpellation (ou que vous êtes le/la proche
d’un-e interpellé-e), n’oubliez pas de prévenir la legal team au
07.53.66.05.66. Et pendant la manif, faites gaffe aux voltigeurs.
11h20 : Étant donné la journée déjà bien chargée, l’assemblée de lutte
qui était prévue pour ce soir à la Chapelle est annulée.
10h : Tracé de la manif tel qu’il a été déposé en préfecture : François
Verdier, Jean Jaurès, Arnaud Bernard.
Pour l’instant ce sont les taxis qui mettent le bordel. Les accès à
l’aéroport sont bloqués. Tisséo nous apprend que :
En raison d’une manifestation dans le secteur de l’aéroport
Toulouse-Blagnac :
la ligne de tram T2 est suspendue. Une navette relie la station
Aéroconstellation au parking P5 de l’aéroport.
La Navette Aéroport fait terminus au parking P5.
Le service bus est normal (sauf lignes 17, 21, 25, 30, 64).
Les services Tisséo desservant l’aéroport restent perturbés toute
la journée.
17h15 les sucettes JC decaux volent en éclats, ambiance tendue
Une 17h00
4
Rendez-vous de la journée
Et pendant ce temps de l’autre côté du Touch, le projet de centre
commercial Val Tolosa poursuit son petit bonhomme de chemin.
7h : Selon La Dépêche, la CGT s’apprête à bloquer la rocade
comme cela avait été fait le 24 mars
Violence commando militaro-patronale
10h : Assemblée de mobilisation de la Coordination des
Intermittents et des Précaires au Théâtre Garonne
Cette semaine on a beaucoup parlé de la soit-disant “occupation” du
théâtre Garonne (organisée avec l’accord du directeur…), mais très peu
de la mairie de quartier de Lafourguette que des sinistrés d’AZF ont
tenue pendant quelques heures en exigeant une entrevue avec le
ministre de la Justice, avant d’être évacué-e-s de force par les keufs.
10h : Assemblée générale d’organisation Nuit Debout Toulouse au
Théâtre Garonne (atelier 2)
12h30 : Assemblée générale à la fac du Mirail, amphi 9
16h : Manif au Monument aux morts à l’appel des lycéens et des
étudiants
Gros effectifs de baqueux et de gendarmes mobilisés pour interpeller
quatre membres d’un “gang” qui ont effrontément volé des voitures et
du matos dans l’ouest de Toulouse. On conseille aux patrons
propriétaires qui voudraient se charger eux mêmes de cette sale
besogne de se payer un stages commando proposés par l’armée dans le
cadre du parcours défense-Entrepreneurs initié par le Medef et l’armée
française. Les gangs n’ont qu’à bien se tenir.
18h : Rassemblement Place du Capitole pour une nouvelle Nuit
Debout.
18h : Assemblée des Minimes au 33 rue Antoine Puget
Photo illustration article : Maxime Reynié.
Et pendant ce temps de l’autre côté de la Montagne Noire, les sites de
stockage de déchets des mines d’or de la vallée de l’Orbiel déversent
tranquillement de l’arsenic dans les rivières.
Revue de stress #3 — Semaine
du 28.03.2016
Système médico-carcéral
publié le lundi 4 avril à 21:24
Des auxillaires de vie sociale (AVS), parfois appelées aide à domicile,
s’organisent en ce moment pour protester contre leurs conditions de
travail ultra-précaires et souvent très pénibles.
Un prisonnier s’en prend à deux matons à la maison d’arrêt de
Montauban.
Et pendant ce temps, l’internement forcé des diagnostiqué-e-s autistes
et non-verbaux, ca existe encore autour de nous.
Cette semaine dans la revue de stress, patrons et militaires entraînés
aux actions commando mangent du cadavre d’agneaux dans leurs villas
de Colomiers et Plaisance-du-Touch, bien protégés des gangs de
cambrioleurs par la bac et les gendarmes, pendant que le mouvement
social s’amplifie. Un peu. Mais Saint-Sernin né brûle pas encore.
Joyeuses Pâques, mes agneaux
Au XXIème siècle, les églises se vident, mais les boucheries et les
abattoirs né désemplissent pas. Du coup en guise de messe on nous
sert un gros bourrage de crâné sur “l’agnau pascal”, qui est d’ailleurs
bon toute l’année, mais encore meilleur si il est fRancais bien sûr. Pour
celleux qui aiment leur cadavre encore chaud et palpitant, la chasse
reste toujours la facon privilégiée de relationner avec les animaux.
32 Mars
Le mouvement social initié par la loi “Travaille !” et qui est en train de
prendre de l’ampleur a été couvert largement. Voilà quand même en
pièce jointe quelques articles de Médiapart sur le sujet où il y a
quelques infos intéressantes :
Loi
sur
le
travail
:
la
mobilisation
Quand le bien-être arrive en ville
Le projet de rénovation de la place Saint-Sernin avance bon train,
malgré l’épineuse question du sort des grilles construites au XIXè
siècle qui protègaient sans doute la noble bâtisse de la plèbe trop
encline à s’approcher des richesses divines. Un problème d’actualité à
Bagatelle où on construit toujours plus de murs anti-pauvres.
On pourra fort heureusement inviter la métropole à revoir son dossier
le jeudi 12 mai à 18 h 30 aux Espaces Vanel (au dessus de la
médiathèque) autour d’une chaleureuse partie de monopoly géant avec
les rues du quartier.
Pour celleux qui ont du mal à s’exprimer calmement devant des élus
autoritaires, aucun problème, puisque la métropole s’occupera
elle-même de mesurer leur bien être, c’est-à-dire “ce qui fait que la vie
vaut la peine d’être vécue”, et notamment le “nombre de dessertes
aériennes, de sièges sociaux” et la “présence d’enseignes
internationales de mode ou de luxe”.
5
Entre
police
et
manifestants,
l’escalade
La « Nuit Debout » s’étire jusqu’au « 32 mars »
On se retrouve sur le pad pour cette nouvelle semaine qui commence !
de
https://lite6.framapad.org/p/revuedestress-iaata
Y’aurait besoin d’un peu plus de monde c’est un boulot un peu lourd…
Qui fait la ville et pour qui ?
Le procureur demande quatre
mois ferme pour Guillaume
publié le lundi 4 avril à 15:47
JEUDI 14 AVRIL 20H À la Maison de quartier de Bagatelle
Projections-débat autour de deux films sur la restructuration urbaine et
la chasse aux pauvres : “La place du Morvan” (2010) sur la lutte des
habitant-e-s du quartier de Bagatelle contre le projet de
résidentialisation, et “Paris grand capital”, sorti en novembre 2015, sur
les anciennes banlieues “rouges” de Paris et les résistances contre les
expulsions.
publié le lundi 4 avril à 18:56
Ces deux films seront l’occasion de revenir sur les processus de
gentrification à Toulouse et de métropolisation, ainsi que les luttes qui
s’y opposent.
Petite restauration sur place
Guillaume, jugé ce lundi 4 avril 2016 pour refus de prélèvement ADN,
s’est bien défendu aujourd’hui en arguant qu’un fichage ADN d’une
durée de 40 ans était inadmissible pour une simple participation à une
manifestation (en hommage à Rémi Fraisse).
Le procureur a tout de même demandé du ferme (4 mois au total).
Le rendu de la décision aura lieu le 9 mai 2016.
Petit rappel des faits :
Guillaume a subi, comme beaucoup d’autres, la répression policière des
mouvements d’indignation faisant suite aux évènements de Sivens et au
meurtre de Rémi. Il plaidait non coupable des faits qui lui étaient
reprochés, mais fut condamné (à trois mois de prison avec sursis, plus
dommages et intérêts pour les parties civiles) pour le délit de violences
volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique, et n’a pas
pu faire appel de son jugement.
Pour cela, la loi le somme de se soumettre au prélèvement biologique
qui permettra d’établir son profil génétique et de l’inscrire au FNAEG
(Fichier National Automatisés des Empreintes Génétiques), et ce pour
une durée minimale de 40 ans.
Convoqué, il s’est présenté à la section de la Sureté Départementale du
commissariat central de Toulouse pour signifier son refus, arguant d’un
viol de l’Etat de son intimité et du caractère disproportionné voir
inutile, et dangereux de ce fichage, que certains aimeraient imposer à
tout citoyen dès la naissance sous le prétexte falacieux d’un besoin
toujours plus grand de sécurité. C’est un nouveau délit, et il est
passible d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’ammende.
Rassemblement contre le fichage ADN
3 avril
6
Prix libre et participation nécessaire !
Rassemblement contre le
fichage ADN
publié le dimanche 3 avril à 7:05
Rassemblement pour soutenir Guillaume qui comparaît pour refus de
prélèvement biologique (fichage ADN)
Petit rappel des faits :
Guillaume a subi, comme beaucoup d’autres, la répression policière des
mouvements d’indignation faisant suite aux évènements de Sivens et au
meurtre de Rémi. Il plaidait non coupable des faits qui lui étaient
reprochés, mais fut condamné (à trois mois de prison avec sursis, plus
dommages et intérêts pour les parties civiles) pour le délit de violences
volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique, et n’a pas
pu faire appel de son jugement.
Pour cela, la loi le somme de se soumettre au prélèvement biologique
qui permettra d’établir son profil génétique et de l’inscrire au FNAEG
(Fichier National Automatisés des Empreintes Génétiques), et ce pour
une durée minimale de 40 ans.
Convoqué, il s’est présenté à la section de la Sureté Départementale du
commissariat central de Toulouse pour signifier son refus, arguant d’un
viol de l’Etat de son intimité et du caractère disproportionné voir
inutile, et dangereux de ce fichage, que certains aimeraient imposer à
tout citoyen dès la naissance sous le prétexte falacieux d’un besoin
toujours plus grand de sécurité. C’est un nouveau délit, et il est
passible d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’ammende.
Récit de l’occupation et de
l’expulsion de la Maison du 32
mars
publié le samedi 2 avril à 21:31
Venir le soutenir, c’est le défendre sur ses droits en tant qu’individu,
mais c’est aussi et surtout défendre le droit de tous contre les dérives
totalitaires de la loi.
Lundi à 13h30 au Tribunal de Grande Instance de Toulouse, TOU.TE.S
CONTRE LE FICHAGE ADN !!!
Pourquoi ce lieu de lutte a été occupé, puis expulsé ; comment 19
personnes ont fait 24h de garde-à-vue et comment la solidarité s’est
affirmée !
Occupation de la Maison du 32
horizontalement contre la loi travail
Mars
:
s’organiser
A Toulouse, en tout début de semaine avait été ouverte au 36 rue
Roquelaine (Jeanne d’Arc) la Maison du 32 Mars. Il s’agissait, après un
mois de tergiversations et de rendez-vous manqués, de s’organiser
horizontalement en dehors des syndicats et autres organisations
politiques pour né pas passer à côté du mouvement social dans lequel
les autres villes de France étaient déjà rentrées de plain-pied.
Pour les occupantEs du 32 mars, aucune des trois journées de
mobilisation ayant émaillé le mois de mars né fut à la hauteur. Nous né
sommes pas reconnuEs dans les actions orchestrées par les syndicats :
tours de Grand Rond et promenades inoffensives encadrées
agressivement par les services d’ordre. La Maison du 32 mars avait été
pensée comme un moyen de construire un mouvement qui nous
7
ressemble, et un nouveau rapport de force à même de dépasser
l’échéance du 31 mars.
Des assemblées générales réunissant entre 50 et 80 personnes s’y
tenaient tous les soirs et des ateliers étaient organisés (confection de
banderoles, conseils juridiques, déplacement en manif…)
Récit de l’expulsion de la Maison du 32 mars
Mercredi 30 mars, soit 48 heures exactement après son ouverture, la
Maison du 32 mars est expulsée par la police. Récit.
Vers 16 heures mercredi, RG et BAC traînent dans le quartier.
Quelques minutes plus tard, BAC et nationaux arrivent en nombre
devant le bâtiment. Sans dialoguer, ils s’empressent de défoncer la
porte. Les têtes qui essayent de regarder à travers la fenêtre se font
systématiquement visées au flashball.
Après quelques minutes, les condés parviennent à enfoncer les portes :
“Au sol, mains derrière la nuque, vous bougez pas”. Quelques baqueux
montent sur les toits à l’aide d’une échelle.
Les condés opèrent fouilles, palpations, prises d’identité, fouinent dans
le bâtiment occupé et même dans le faux plafond. Une par une, les
personnes sont fouillées, leur identité est relevée, elles sont mises de
côté puis les condés les menottent avec des serre-flex.
Les personnes sont ensuite descendues au rez-de-chaussée et filmées
une à une. Quelques baqueux jouent les mecs virils et font des blagues
homophobes.
Une fois leur sale besogne accomplie, ils fouinent, amassent et
ramènent au commissariat ce qu’ils qualifieront, à grand renfort
médiatique, de “projectiles artisanaux”. En l’espèce : des ampoules de
peinture.
La presse s’empresse de faire son travail de désinformation en
relayant les mensonges de la police
Plusieurs articles des médias mainstream titrent sur la découverte de
“projectiles artisanaux” à l’intérieur de la Maison du 32 mars.
L’expression mérite que l’on s’y arrête tant elle est vicieuse. C’est le
syndicat policier Alliance qui l’a utilisée en premier dans un
communiqué pour désigner… des ampoules remplies de peinture. Bien
entendu, le lecteur entendra, au mieux, “des cocktails molotov”.
Alors que la plupart des médias (La Dépêche, Le Figaro, Fr3 Régions)
se contentent de reprendre sans aucun recul le communiqué policier
(ce qui est déjà assez gratiné…), 20 minutes fait du zèle et nous qualifie
de “squat de Black Blocs”.
Dix-neuf gardes-à-vue
Croyant visiblement avoir mis la main sur un vivier de méchantEs
casseuses, les flics transfèrent au comico les 19 personnes qui se
trouvaient là pour une garde-à-vue.
Vingt-quatre heures plus tard, devant un dossier vide et face au refus
des personnes présentes de collaborer à cette blague, celles-ci sont
relâchées avec un rappel à la loi pour 17 d’entre elles, et des
poursuites pour les 2 autres (avec comme chef d’inculpation :
dégradation de cellule et récidive de refus de signalétique).
Une balade sauvage
En soutien à notre lieu de lutte et à nos copains et copines restéEs à
l’intérieur, une soixantaine de personnes se rendent sur les lieux dès
16 heure. Un cordon policier nous empêche évidemment de nous
approcher. Pour autant, on né peut pas se résigner à les regarder
cambrioler le bâtiment sans rien faire. Une trentaine d’entre nous part
en manif sauvage.
Nous voilà partiEs crier notre haine des flics en direction de la rue
Matabiau, balançant en travers de la route tout ce qui nous passé par
la main. On allège un récup’ verre de quelques bouteilles. Magnifique
accueil de la part des futurs gentrifiéEs de la rue Bayard, où
apparemment on n’est pas les seulEs à avoir quelques comptes à régler
avec la police. ArrivéEs place Belfort, on croise une patrouille de la
nationale, trop occupée à faire chier Dieu-sait-qui pour nous calculer.
On se volatilise rue Héliot.
Celles et ceux qui sont restéEs sur place, entre 30 et 40 personnes,
filent au commissariat soutenir les camarades prisonnièrEs. Les keufs
leur réservent un accueil… Ils.elles se font enfermer dans une nasse,
filméEs et contrôléEs, avant d’être libéréEs peu après.
8
Pourtant, ces même médias disposaient d’une autre source ; le groupe
Facebook de la Maison du 32 mars, sur lequel ils ont pompé
allègrement leurs photos d’illustration. Or, il n’y avait pas que des
photos sur ce groupe… Le tract que nous avions rédigé collectivement
pour expliquer notre démarche, ainsi que l’agenda des différents
ateliers y étaient publiquement disponibles. Mais parions qu’on vend
plus de papier avec des black blocs qu’avec des luttes sociales… Une
raison de plus, s’il en fallait, pour faire vivre nos propres médias,
comme ici !
Le 32 mars après l’évacuation
Le bâtiment est dorénavant surveillé par la police et gardé par deux
vigiles qui affirment que les keufs ont procédé à des relevés
d’empreinte.
La “Maison du 32 Mars” (un bâtiment appartenant au Ministère de
l’Économie et des Finances) est désormais tout aussi vide qu’avant.
Continuons à la faire vivre dans la rue !
Pour né pas laisser l’expulsion muette, des barricades enflammées ont
été érigées jeudi matin sur les boulevards longeant le canal du Midi,
entre Bonnefoy et les Minimes.
Une banderole a aussi été préparée pour la manif :
Retrouvez le programme des 10 jours d’autodéfense populaire. Il sera
mis à jour autant que possible. N’hésitez pas à consulter le site pour
plus d’informations, d’actualités et pour les textes traduits en
différentes langues : www.autodefensepopulaire.net
Vous pouvez aussi télécharger, imprimer et diffez l’affiche et le flyer
des 10 jours.
Vendredi 15 avril :
De 14 à 17h – Centre Social Autogéré (CSA) — Accueil
17h – CSA – Assemblée Générale d’organisation des 10 jours
anti-rép
19h – CSA – Cantine populaire
Le mois de mars n’est pas terminé. Au vue de la manifestation d’hier,
on peut même dire qu’il né fait que commencer.
20h30 – CSA – Concert : Embuscade Master Pils (chant marin
révolutionnaire – Toulouse), la Collectore (fanfare – Bordeaux),
Punk Haine Roll (punk – Toulouse)
A bientôt, dans la rue.
Samedi 16 avril :
Journée autour des luttes des migrants
12h – Chapelle – Cantine populaire
14h – Place Arnaud Bernard – Journée organisée par la Clime, le
Collectif Etrangers Malades, la CLIC (cercle des voisins de
Cornebarrieu…), la CREA … Au programme : ateliers
d’autodéfense juridique, guichet préfecture, quizz, info-kiosk,
atelier préjugés, stand de présentation de divers collectifs, débat
mouvant, animations pour les enfants …
Ouverture d’un lieu : la Maison du 32 mars
30 mars
19h – Place Arnaud Bernard – Cantine populaire (préparée par la
CLIME/CEM)
20h30 – Place Arnaud Bernard – Concert : groupe de Chaabi
(Toulouse), , Aman Aman (musique anatolie – Marseille/Cevennes),
Ladja (rap – Marseille)
Dimanche 17 avril :
Journée internationale des prisonniers palestiniens ! Campagne de
soutien avec le Palestian Youth Center
12h – La Chapelle – Cantine populaire
Loi « Travaille ! » : rendez-vous et suivi de la semaine du 3 au
10 avril.
7 avril
Programme des 10 jours
d’autodéfense populaire
12h – La Chapelle – Exposition, cellograff, discussions,
intervenants, projections, petit concert, serigraphie
19h – La Chapelle – Cantine populaire/Barbecue (préparée par
Coup Pour Coup 31)
20h – La Chapelle – Petit concert groupe de musique Kabyle
Lundi 18 avril :
Journée autour de la gentrification et lutte des ZAD
publié le samedi 2 avril à 21:30
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10h – CSA – Petit déj
(Collectif Soutien Espagne Toulouse)
11h – CSA – Projection “La Resistance respire”
16h – CSA – Présentation de journal El Canero (luttes prisonniers
Mexique), lecture, projection (Les 3 Passants)
12h30 – CSA – Cantine populaire
17h – CSA – Ateliers Soutien aux longues peines et sur l’entraide
Solidarité juridique pour les personnes incarcérées (Perce-Pierre
et Kamelibre, deux collectifs de Marseille)
12h30 – CSA – Emission Front du Lundi en direct
14h – CSA – Discussion autour de la répression sur les ZAD
15h – CSA – Projection de « Le vent de la révolte » d’Alessi
dell’Umbria, autour de la lutte contre le mégaprojet d’éoliennes au
Mexique.
19h – CSA – Cantine populaire
19h – CSA – Emission Bruits de Tole en direct
20h – CSA – Présentation du dernier journal de L’Envolée “Ça fait
20 ans …” discussion les peines infinies et les peines intérieures, à
travers des récits et présentation de loi contre la criminalité
organisée (L’Envolée)
+ Témoignage de vécu en centre de détention ou en centre de
rétention (CREA)
18h – CSA – Discussion avec le STRASS, Via de Leone, Attiéké –
Intervention de Djamal d’ESMA sur le processus de gentrification
à Toulouse.
19h – CSA – Cantine populaire
20h – CSA – Projection du documentaire “Paris Grand Capital” de
F. Lathullière, sur la restructuration urbaine des anciennes
banlieues « rouges » de Paris et les résistances populaires. En
présence du réalisateur
Vendredi 22 avril :
Quartiers populaires, violences policières, islamophobie
22h – CSA – Soirée guinguette
Mardi 19 avril :
11h – CSA – Atelier : construire un réseau de contre enquête
populaire sur la répression
Luttes féministes, LGBT /santé communautaire, anti-psychiatrie
12h – CSA – Cantine populaire
14h – CSA – Conférence sur la répression actuelle en Espagne
(Collectif Soutien Espagne Toulouse)
10h – CSA – Systema en non mixité.
10h – CSA – Atelier mécanique non-mixte.
15h – CSA – Discussion avec le Collectif Angles Morts, Urgence
Notre Police Assasine, Collectif des blessé-es par la police, Comité
Vérité et Justice, ESMA et Djamal (+ une projection)
12h – CSA – Cantine populaire
14h – CSA – Tatoo circus. Atelier herboristerie.
19h30 – Mix-Art Myrys – Cantine populaire
17h – CSA – Projection du documentaire “Live Nude Girls Unite”,
suivit d’un débat animé par le STRASS de Toulouse.
20h30 – Mix-Art Myrys – Concerts : Cerna (hip-hop – Ariege), Sitou
Koudadjé & Koffi Anani (Dangereux Dinosaures – rap – Paris),
Première ligne (hip-hop 93 ! indépendant – Paris) et Yeahman ! (DJ
set)
19h – CSA – Cantine populaire
20h – CSA – Discussion autour de la folie et de notre rapport à la
psychiatrie animé par le collectif Anti-psy et le SAS (Santé Active
Solidaire)
Samedi 23 avril :
22h – CSA – MyMitchelle en showcase !
10h – CSA – Atelier auto-défense numérique
Mercredi 20 avril :
Thématiques autour
administrative
12h – CSA – Cantine populaire
du
logement
et
des
squats
+
anti-rép
14h – Toulouse – Manif’ convivial
18h – Le Hangar – Présentation du livre “Guide d’autodéfense
juridique : Face à la police /face à la justice” par le collectif
Cadecol.
12h – CSA – Cantine populaire
14h – CSA – Journée organisée par la CREA : divers ateliers,
traduction de brochures, sérigraphie, expo photos, témoignages
audio et écrits, projections de vidéos, dessins d’enfants…
19h30 – Le Hangar – Cantine populaire
20h30 – Le Hangar – Concert : El Communero (chant
révolutionnaire espagnol – Toulouse), Faux Départ (punk rock –
Lyon), Bernays Propaganda (indie, electro new-wave – Skopje,
Macédoine )
12h – CSA/La chapelle/Ailleurs/Partout – Kermesse enfant en
parallèle
17h – CSA – Grand loto de la CREA
Dimanche 24 avril :
19h – CSA – Cantine populaire
20h – CSA – Anniversaire des 5 ans de la CREA
Journée consacrée au mouvement social et bilan
20h – CSA – Chorale L’Ebranleuse !
12h – CSA – Cantine populaire
Jeudi 21 avril :
15h – ? – Action.
18h – CSA – Débrief, bilan
Journée anti-carcérale
19h – CSA – Repas de fin
12h – CSA – Cantine populaire
13h30 – CSA – Atelier anti-psy
15h – CSA – Discussion sur l’abolition des poursuites judiciaires
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Y’a un mouvement social ?
Réponse dans les médias libres
partout en France
Service Général du Renseignement et de la Sécurité de l’armée ainsi
que par différents services anti-terroristes d’autres pays européens.
C’est en 2014 que l’enquête est close, aboutissant aujourd’hui au
renvoi devant la Chambre du Conseil de douze anarchistes et
anti-autoritaires.
publié le samedi 2 avril à 21:27
Voilà ce que l’on peut se demander en allumant sa télé ou sa radio ou
encore en lisant les journaux de la presse bourgeoise. Après la
surexposition des débuts nous revoilà revenus à l’habituel blackout
médiatique. Bonne nouvelle puisque si c’est pour dire des conneries
autant qu’ils la ferment… Tour de piste de la presse libre par le site la
Rotative à Tours et complément sur les sites du réseau Mutu
Toulouse, Caen, Strasbourg, Marseille, Montpellier : les
manifestations du 31 mars racontées par les médias libres à lire
sur la Rotative
Après une séance de légalisation des méthodes particulières de
recherché utilisées dans le cadre de cette enquête (filatures, écoutes
téléphoniques, placement de microphones dans un domicile,
perquisitions en cachette, tentatives d’infiltration, placement de
dispositifs de vidéo-surveillance devant des domiciles et à l’intérieur
d’un domicile) en octobre 2015, le dossier est renvoyé devant la
Chambre du Conseil.
La séance de cette Chambre est fixée pour le 10 mai 2016 et
déterminera s’il y a lieu de confirmer la tenue d’un procès et, si oui,
sous quelles accusations.
De son enquête, le Parquet Fédéral s’est efforcé de tirer pas moins de
29 inculpations individualisées. Neuf compagnons sont accusés
d’appartenance à une organisation terroriste et de participation à des
activités terroristes pendant des périodes plus ou moins longues. Trois
d’entre eux sont en plus accusés d’en être les « dirigeants ». Par
ailleurs, trois autres personnes ayant été arrêtées dans la foulée d’une
attaque contre le commissariat des Marolles sont quant à elles
accusées d’appartenance à ce groupe terroriste pendant un jour, ainsi
Pour suivre l’actualité du mouvement social raconté par lui même
l’aggrégation des flux des sites d’informations locales et
collaboratives du réseau mutu (Paris, Lyon, Tours, Montpellier,
Marseille, Brest)
Pendant ce temps la place de la république à Paris n’en finit pas
d’être réoccupée.
que des différentes inculpations se rapportant à cette attaque.
Ça c’est pour l’accusation générale.
[Belgique] Procès
“antiterroriste” contre des
anarchistes.
Celle-ci est ensuite complétée par des accusations plus spécifiques
telles que participation à une manifestation sauvage devant le centre
fermé 127bis à Steenokkerzeel (transformée en « tentative d’incendie
volontaire » et d « ‘infraction terroriste » par le parquet), préparation
et participation à une attaque contre le commissariat de police dans les
Marolles (qualifiée par le parquet d’ « infraction terroriste »), coups et
blessures sur des agents de police à plusieurs reprises, obstruction de
la voie publique, dégradations diverses et variées, vols à l’étalage,
incendie de voitures de gardiens de prison sur le parking de la prison
de Ittre, incitation à commettre des infractions terroristes…
Il est à préciser que ces accusations spécifiques visent à chaque fois
des compagnons spécifiques, c’est-à-dire que tout le monde n’est pas
inculpé pour l’ensemble des faits reprochés.
publié le samedi 2 avril à 21:20
Si se battre pour la liberté est un crime, l’innocence serait vraiment le
pire de tout.
A propos du procès antiterroriste à venir contre des anarchistes et
anti-autoritaires en Belgique
Fin 2008, en pleine période d’hostilités diffuses déclenchées par la
révolte en Grèce suite à l’assassinat d’Alexis par la police, le Parquet
Fédéral belge lance une enquête visant des anarchistes et des
anti-autoritaires.
En 2010, sur base d’une liste d’actions que la police attribue à la «
mouvance anarchiste » et alors que la lutte contre la construction d’un
nouveau centre fermé à Steenokkerzeel se fraye un chemin, la juge
d’instruction Isabelle Panou est affectée à l’enquête qui relève
désormais de l’antiterrorisme.
En mai, puis en septembre 2013, une dizaine de perquisitions ont lieu
dans le cadre de cette enquête, ces perquisitions visent différents
domiciles ainsi que la bibliothèque anarchiste Acrata située à
Bruxelles. C’est à cette occasion que l’existence d’une enquête
antiterroriste se donne à voir pour la première fois. Cette enquête est
menée par la section antiterroriste de la police judiciaire fédérale qui
se retrouvera épaulée tantôt par la Sûreté de l’État, tantôt par le
11
En arrière-plan de cette enquête qui a duré plusieurs années et qui a
produit pas moins de 32 cartons de paperasses, le Parquet Fédéral
émet l’hypothèse qu’un « groupe anarchiste terroriste » serait actif,
notamment à Bruxelles, et que les inculpés auraient « participé à » ou «
favorisé » ces activités. Il dresse par exemple une longue liste d’une
150-aine d’attaques, dont une bonne partie incendiaires, contre des
structures de la domination, des commissariats, des tribunaux, des
banques, des entreprises qui se font du beurre sur le dos de
l’enfermement, des chantiers, des véhicules de diplomates,
d’eurocrates et de fonctionnaires de l’OTAN, des antennes de
téléphonie mobile,…
Toutes ces attaques ont eu lieu à Bruxelles et dans ses environs entre
2008 et 2013.
L’invention d’un groupe terroriste qui serait responsable de l’ensemble
de ces faits (né serait-ce que par le fait de « les avoir rendus possibles
») permet de jolies pirouettes servant l’accusation : une bibliothèque
devient un lieu de recrutement, des discussions deviennent des
réunions clandestines, des tracts et des journaux de critique anarchiste
deviennent des manuels de guérilla urbaine, des manifs et des
rassemblements deviennent des appels au terrorisme, des liens
affinitaires entre des personnes en lutte et l’auto-organisation qui peut
en découler deviennent « un groupe terroriste structuré ».
L’invention d’un « groupe terroriste anarchiste » est bien évidemment
une tentative assez maladroite de la part de l’État de réduire la
subversion anti-autoritaire et révolutionnaire à l’œuvre d’un seul «
groupe structuré ». En tentant de mettre derrière les barreaux une
poignée d’anarchistes qui dérangent, l’État cherche à décourager les
réfractaires à passer à l’action directe contre ce qui nous opprime et
exploite et d’imposer un silence absolu aux désirs, possibilités,
réflexions et critiques qui s’affrontent à ce monde autoritaire.
Ce qui est renvoyé devant le tribunal, c’est donc toute une mosaïque de
luttes, de révoltes, d’idées, d’actions directes, de critiques,
d’imaginaires révolutionnaires, d’agitations qui ont, pendant des
années, cherché à s’attaquer à la domination.
En cela, l’éventuel procès concerne non seulement les compagnons
inculpés, mais aussi tout individu, tout anarchiste, tout révolutionnaire,
tout réfractaire à l’ordre, tout insoumis à l’autorité qui né veut pas
rester les bras croisés devant l’exploitation et l’oppression.
Ce qui est visé, c’est la recherché de l’autonomie dans l’action,
l’auto-organisation dans la lutte, l’action directe dans toute sa
diversité, le choix de défendre et de diffuser des idées anarchistes et
révolutionnaires, de participer ensemble avec d’autres révoltés à des
combats auto-organisés et autonomes. Et finalement, sans doute, une
approche combative de l’anarchisme qui part de l’individu, de l’affinité,
de l’informalité.
Il serait étrange de séparer la répression qui vise aujourd’hui quelques
anarchistes et anti-autoritaires de l’ensemble de la répression qui
cherche à mater (souvent préventivement) toute critique de l’ordre
établi et la révolte. A coups de « menaces terroristes », de crise de
réfugiés, de lutte contre la criminalité et de guerres bien réelles, la
répression étatique passé aujourd’hui à la vitesse supérieure. Dans une
période où les changements et les restructurations viennent toujours
plus rapidement modifier les terrains de la conflictualité sociale,
neutraliser ceux qui dérangent par leur pensée et leurs actes fait partie
d’un ensemble qui cible les exploités et les opprimés : le durcissement
des conditions de survie, la militarisation des frontières, l’imposition
d’un contrôle technologique massif, la construction de nouveaux camps
de détention,…
Se défendre contre ce coup répressif qui veut renvoyer des
compagnons devant un tribunal sous des accusations de terrorisme,
c’est défendre la possibilité et l’espace de l’agir anarchiste et
anti-autoritaire. Et, par la solidarité avec les compagnons inculpés,
faire face à la répression étatique qui vise à paralyser toute action
subversive.
Si se battre pour la liberté est un crime, l’innocence serait vraiment le
pire de tout.
avril 2016
Loi « Travaille ! » : rendez-?vous
et suivi de la semaine du 3 au 10
avril.
publié le samedi 2 avril à 20:00
MAJ jeudi 19h : Open mic et concerts au Mirail. Occupation cette
nuit et blocage demain matin
Après l’occupation et l’expulsion de la Maison du 32 mars et la réussite
des manifs et blocages du 31, continuons de nous organiser pour que
Toulouse devienne une place forte de la mobilisation en cours.
Article de suivi mis à jour régulièrement.
Faisons de IAATA.info un espace de coordination autour de la
lutte en cours. Il est possible de signaler tout oubli ou changement de
lieu /d’horaire dans les commentaires. Vous pouvez aussi proposer à la
publication des rendez-vous ou analyses !
MAJ jeudi 19h : Open mic et concerts au Mirail. Occupation
cette nuit et blocage demain matin
Ce matin, malgré la présence accrue des vigiles, une cinquantaine de
personnes ont bloqué certains accès aux batiments et occupent le
bâtiment 18. Dans une stratégie de casser la lutte, la présidence avait
préventivement annoncé la veillle la décision de fermer
administrativement la fac jeudi matin ; fermeture reconduite pour
l’après-midi. L’AG de 14h reconduit le blocage jusqu’à la prochaine
AG de lundi.
MAJ mercredi soir : quelques dizaines de personnes organisent
l’occupation du Mirail dans la nuit de mercredi à jeudi. Blocage
prévu le matin, puis journée à la fac.
Prochains rendez-vous de lutte :
mercredi 8 avril :
18h : suite de la Nuit Debout place du Capitole
jeudi 7 avril : journée à la fac du Mirail contre la loi travail
Plus d’infos et contact…
7h30 : piquets de grève
La Lime
Caisse de solidarité bruxelloise
[email protected]
http://lalime.noblogs.org
Réunion chaque premier lundi du mois à 19h30 à Acrata
10h30 : assemblée générale amphi 8
12h30 : banquet solidaire et convivial
14h : conférence d’un historien (S. Sirot) sur la façon dont le
syndicalisme en France né s’est pas crée autour de la
massification mais autour de la radicalité, amphi B
Acrata
bibliothèque anarchiste
[email protected]
https://acratabxl.wordpress.com/
Rue de la Grande Ile 32 — Bruxelles
16h30 : projection de « Fisura », amphi 8
17h : coordination des facs toulousaines
18h : concert scèné ouverte + open mic
19h : soirée « Rêver grave » : repas, concerts
Samedi 9 avril :
12
11h : manif. Départ place Arnaud Bernard
mardi 12 avril : : journée de blocages sur la ville
Retour sur la semaine passée :
31 mars : retour sur une journée de blocages, d’occupations et
d’actions
5 avril
Récit de l’occupation et de l’expulsion de la Maison du 32 mars
2 avril
Tous les articles de IAATA sur la loi travail sont répertoriés
sous le mot-clé “Contre la loi Travail”.
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