COMPTE- RENDU

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COMPTE- RENDU
COMPTERENDU
Conseil cantonal de concertation
De Tourcoing Nord
Date : 11 avril 2013
GROUPE DE TRAVAIL
SUR LE THEME DE LA JEUNESSE
Ordre du jour de la réunion
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Témoignages
Les réflexions
Les nécessités
Etaient excusés
Sylvie Boudry – Stéphanie Lewyllie – Hervé Morel – David Vandevoorde -
Ce groupe de travail était réuni autour de la problématique des jeunes de 16 à 18 ans et
des actions menées en faveur de leur orientation vers une vie d’adulte. Le Conseil
Cantonal avait décidé de recueillir les témoignages de jeunes et d’actions menées et
d’envisager un certain nombre d’idées favorisant cette orientation.
6 jeunes étaient présents à l’initiative d’un chef d’entreprise, d’un propriétaire, du service
jeunesse de la ville d’Halluin.
Nous avons aussi recueilli le témoignage des actions menées par le collège Lucie Aubrac en
termes d’orientation vers l’emploi, par le Centre Social Belencontre au titre du décrochage
scolaire et de l’insertion vers l’emploi.
Les témoignages
Alexis, 21 ans, venu avec un responsable d’entreprise, se trouve actuellement en contrat
d’apprentissage en mairie d’Halluin. En filière commerciale pour ses études, cela ne
l’intéressait pas, par contre, les travaux de jardinage l’attiraient. Alexis s’est positionné
auprès de la mairie d’Halluin pour un contrat d’apprentissage « parcs et jardins ». Heureux, il
partage son temps à l’extérieur et en formation.
Justin, 29 ans, est embauché depuis plusieurs mois en mairie d’Halluin dans le service des
espaces verts après une formation au lycée horticole de Genech, celle-ci intervenant après
un parcours scolaire chaotique. Il lui a été demandé d’être maître d’apprentissage d’Alexis. Il
assume cette mission avec responsabilité, se sentant obligé de faire appel à tous ses
apprentissages et de les transmettre.
Anne-Charlotte, 21 ans, réussissant bien dans les études, préparant un BEP en alternance,
s’est retrouvée sans rien, suite à une difficulté administrative, école à Dunkerque et stage à
Lambersart. Elle se retrouve sans rien actuellement.
Thimothée, 19 ans, n’a pas apprécié l’école, il en est sorti très vite. Il a pu faire quelques
stages en équitation mais sans débouchés, puis il a travaillé quelque temps en coiffure puis
en restauration. Il s’est heurté souvent à du harcèlement. Il se trouve actuellement sans
solution. Il regrette d’avoir quitté l’école si jeune.
Anne-Charlotte et Thimotée vivent en couple, ils viennent d’accéder à un logement par le
biais de l’AIVS (Agence Immobilière à Vocation Sociale)
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Florent, 19 ans, fait un service civique au service jeunesse de la ville d’Halluin. Il est sorti de
l’école sans qualification, il s’est retrouvé 2 ans dans la rue, en butte aux mauvaises
fréquentations et aux amendes. C’est la rencontre avec un éducateur de justice et la
proposition de service civique au sein du service jeunesse à Halluin qui lui ont permis de
remettre le pied à l’étrier. « Je me remets en route, je reprends des habitudes de travail et
des responsabilités, je me sens utile, je gagne 600 €. Je vais mieux. J’ai des idées et des
projets».
Agnès, 21 ans, pour les études, tout allait, je les ai suivies au Lycée Gambetta en filière
générale avec aucun stage en entreprise. Sans idée quant à l’emploi, je me suis inscrite en
fac de sport et puis j’ai lâché prise, j’ai arrêté. Pour l’instant, avec mon intérêt pour la
photographie et mes compétences en français, je suis en service civique à l’épicerie solidaire
à Halluin. Je ne sais pas quelle pourrait être mon orientation dans un véritable emploi.
Eric Lahaye, principal à Lucie Aubrac, indique que la démarche d’orientation débute dès la
5° et en 4ème avec un travail l’orientation, 1 heure de « vie de classe » pour préparer un projet
professionnel avec conseiller d’orientation, psychologue et participation aux forums des
lycées qui viennent présenter leur formation.
En 3ème, plusieurs stages en entreprises sont proposés aux élèves pour leur permettent de
mieux connaître les métiers auxquels ils pensent. Pour les élèves en grande difficulté, une
alternance avec une option professionnelle ou un brevet avec des stages en entreprises est
conseillé.
Il y a aussi les forums des lycées, les forums à Lille où les entreprises font découvrir leurs
métiers, des menus stages en lycée professionnel pour découvrir l’électricité, l’électronique,
l’électrotechnique.
Parfois, l’élève choisit le lycée proche de la maison ou celui qui lui permet de suivre les
copains dans la même filière.
Pour qu’un élève passe en seconde générale, il lui faut 13 ou 14 de moyenne générale, mais
il y a aussi l’orientation vers un Bac Pro via un BTS. Il faut laisser le choix à l’élève.
Gérard Chaubiron, directeur des Centres Sociaux Belencontre/Phalempins, indique que
des jeunes « décrocheurs » sont orientés vers le Centre Social, celui-ci leur propose des
activités qui leur permettent de s’intéresser et de retrouver une identité. Nous faisons de la
réparation.
De même, les élèves exclus du collège doivent se présenter régulièrement au Centre Social
qui travaille en partenariat avec l’éducation nationale.
En ce qui concerne l’orientation et l’insertion vers l’emploi, pour répondre à toutes les jeunes
filles qui souhaitent travailler en lien avec la petite enfance, un chantier-école (financé par le
CG) pour la garde d’enfants chez les parents qui travaillent en équipe fonctionne avec une
responsable et des jeunes filles qui font ainsi un contrat petite enfance.
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D’autres chantiers-école concernant le bâtiment permettent à des jeunes de découvrir des
métiers et de se former.
Sur 12 jeunes, 9 sont sortis avec un projet professionnel, sur 12 jeunes filles : 9 ont réussi
leur CAP Petite Enfance et 3 ont suivi une formation d’auxiliaire.
Les réflexions
Comment avoir la connaissance des métiers, alors que tout évolue ? Mr Lahaye
Est-ce possible d’avoir un projet professionnel clair quand l’on a 16, 17, 18 ans ?
Comment savoir ce que l’on veut faire ? Agnès
Les stages sont précieux pour découvrir les métiers, encore faut-il en faire plusieurs, encore
faut-il qu’ils soient intéressants. Agnès
La formation en alternance, c’est utile quand on n’aime plus l’école. Justin
Services civiques, contrats aidés, liens avec les services jeunesse, tout cela permet en
même temps de régler des problèmes de logement, de dettes (avec les amendes), de
permis de conduire, de remise à niveau et de formation. Gérard Chaubiron
Tout n’est pas perdu si l’on n’a pas réussi dans les études, la formation est possible à tous
moments et plus âgés on a envie de progresser et de reprendre des formations ou changer
totalement de métier Pascale DHALLUIN.
Les nécessités
Favoriser, multiplier les liens avec le monde économique et les entreprises à tous les
niveaux.
Obtenir davantage de stages : concrets, valorisant, de qualité
Proposer de vrais lieux d’information pour les jeunes.
Informer, communiquer, trouver les moyens qui permettent à l’information de parvenir aux
jeunes.
Accueillir et accompagner les jeunes dans leurs préoccupations et dans leur parcours.
Favoriser le tutorat.
Assurer le suivi des services civiques, contrats aidés, emplois d’avenir
Sensibiliser aux conséquences du décrochage, par des jeunes qui parlent aux jeunes
Prochaine rencontre : Séance Plénière le jeudi 30 mai 2013
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