DTZ Property Times Commerce T1 2012

Transcription

DTZ Property Times Commerce T1 2012
Property Times
France Commerces T1 2012
Le commerce se réinvente
13 Juin 2012
Sommaire
Executive summary
Contexte économique
Baromètre des Enseignes
Commerces
Pieds d’immeuble
Centres commerciaux
Retail-parks
Centres de marques
Investissement
Définitions
Contacts
Auteur
Massinissa Fedala
Chargé d’études
+33 (0)1 49 64 46 29
[email protected]
Contacts
Delphine Mahé
Responsable des Etudes
France
+33 (0)1 49 64 47 91
[email protected]
1
2-3
4-5
6-7
8-10
11
12-13
14
15
16
Consommation toujours au ralenti, fréquentation et performance des
centres commerciaux en baisse, incertitudes consécutives à l’élection
présidentielle, perspectives générales d’activité en berne, les
commerçants dans leur ensemble traversent une année 2012 difficile.
Tous les formats et tous les types de commerces sont touchés par le
ralentissement généralisé de l’activité.
Le chiffre d’affaires du commerce de détail devrait poursuivre sa chute en
2012 après une année 2011 déjà difficile (graphique 1). Déjà, des
enseignes emblématiques du paysage commercial français comme
VIRGIN ou la FNAC doivent mettre en place des plans d’économie pour
faire face aux mauvais résultats de ces derniers mois. Quand la FNAC
parle de sa volonté de renégocier ses loyers, VIRGIN ou SURCOUFF
ferment une à une leurs boutiques.
Face à la conjugaison d’une consommation atone et la progression
toujours forte du e-commerce, le commerce traditionnel doit se réinventer
pour continuer à attirer les consommateurs. Ces changements passent
par plus de services, mais également un travail sur l’immobilier
commercial. Les inaugurations emblématiques de ces derniers mois, le
centre commercial « Confluence » à Lyon, le retail-park de « l’Atoll » à
Angers ou encore le centre de marques « The Style Outlets » à
Roppenheim, sont autant de témoins du renouvellement global de l’offre
commerciale et de l’accent mis aujourd’hui sur la qualité.
Si le pipeline de projets est encore important, le resserrement des
conditions de crédit et l’attentisme général du moment devraient
repousser, voire compromettre le lancement d’un nombre important de
projets.
Graphique 1
Magali Marton
Head of CEMEA Research
+33 (0)1 49 64 49 54
[email protected]
Hans Vrensen
Global Head of Research
+44 (0)20 3296 2159
[email protected]
Evolution des investissements en commerce
Milliards
d'€
5
30%
4
20%
3
2
10%
1
T1 2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
0%
2003
0
Investissements en commerce
Part du commerce dans les investissements en France
Source : DTZ Research
www.dtz.com
1
Property Times
France Commerces T1 2012
2015 (p)
2014 (p)
2013 (p)
2012 (p)
2011
2009
2008
2007
2006
2005
2010
Espagne
Zone Euro
Dette souveraine de la Zone Euro
En % du PIB
100
90
80
70
60
2010
2012 (p)
2005
2007
2014 (p)
2008
2003
2006
2004
2002
2000
1998
1996
1994
50
Source : Oxford Economics
Graphique 4
Taux d’épargne des ménages français
En % du revenu disponible
18
17
16
15
14
13
12
11
2011
2009
2001
1999
1997
1995
1993
1991
10
1989
Les prix à la consommation n’ont cessé d’augmenter
sur la première partie de l’année 2012 ; fin avril 2012,
les prix à la consommation hors tabac ont augmenté de
2,1% sur un an, obérant d’autant le pouvoir d’achat des
ménages dans un contexte de stagnation des salaires,
et d’augmentation des impôts et du chômage. Un
sondage Harris Interractive du mois d’avril indique que
neuf français sur dix prévoient de restreindre leurs
dépenses dans l’année à venir. Le taux d’épargne, à
16,8% début 2012, n’a d’ailleurs jamais été aussi élevé
sur les vingt dernières années (graphique 4).
Allemagne
Graphique 3
1992
En France, la croissance du PIB a également été nulle
er
au 1 trimestre 2012, après un dernier trimestre 2011
déjà atone (+0,1%). Les perspectives restent moroses
et l’économie française sans souffle. La production
industrielle tourne au ralenti (+0,1%), la consommation
des ménages reste scotchée à +0,2%, et les dépenses
d’investissement des entreprises, dernier pilier de
l’économie française en 2011, enregistrent un repli de
er
1,4% au 1 trimestre 2012.
France
Source : Oxford Economics
1987
Les français inquiets pour leur pouvoir d’achat
%
6
4
2
0
-2
-4
-6
1990
Fin mai 2012, le secteur bancaire espagnol est en
crise, et a besoin d’une recapitalisation de 50 milliards
d’euros. La dette, publique comme privée, des
ménages comme des entreprises, n’a de cesse de se
creuser, en particulier dans les pays du Sud, remettant
en question la viabilité à moyen terme d’une zone euro
dont l’agglomération des dettes souveraines tangente
les 90% du PIB (graphique 3).
Croissance du PIB
1985
La dette européenne, un puits sans fonds
er
La zone Euro a échappé de peu à la récession au 1
trimestre 2012, avec une croissance du PIB nulle,
ème
après un recul de 0,3% au 4
trimestre 2011. L’écart
continue de se creuser au sein de la zone euro entre
les pays du Nord, Allemagne en tête (0,5% de
er
croissance du PIB au 1 trimestre 2012), et les pays du
Sud durablement installés dans la récession. Ainsi,
l’économie grecque est aux abois, avec une croissance
er
qui ne cesse de reculer avec -6,2% au 1 trimestre
2012, après -7,5% au dernier trimestre 2011. Ces pays
ne peuvent compter ni sur une demande intérieure
exsangue, avec des taux de chômage au-delà des
20%, ni sur des exportations en berne du fait d’un
manque croissant de compétitivité.
Graphique 2
1983
Contexte économique
Source : INSEE
www.dtz.com
2
Property Times
France Commerces T1 2012
A l’exception des biens d’équipements du logement qui
font de la résistance, et dont la consommation reste en
territoire positif malgré une lente érosion, la
consommation de biens durables est en recul depuis
plusieurs mois (graphique 5). Même les dépenses en
produits alimentaires sont en berne (-2,2% en un an au
mois d’avril 2012).
Graphique 5
Consommation des ménages en biens manufacturés
%, Glissement annuel
20
15
10
5
0
-5
-10
-15
T1 2006
T2 2006
T3 2006
T4 2006
T1 2007
T2 2007
T3 2007
T4 2007
T1 2008
T2 2008
T3 2008
T4 2008
T1 2009
T2 2009
T3 2009
T4 2009
T1 2010
T2 2010
T3 2010
T4 2010
T1 2011
T2 2011
T3 2011
T4 2011
T1 2012
Les dépenses de consommation des ménages ont
reculé de 0,5% en 2011, passant pour la première fois
en territoire négatif depuis 1993, malgré un léger
er
rebond à +0,2% au 1 trimestre 2012, largement
expliqué par une forte hausse des dépenses
énergétiques. Le moteur traditionnel de l’économie
française semble aujourd’hui durablement grippé.
Textile-cuir
Equipement du logement
Biens durables
Source : INSEE
%, Glissement annuel
avr. 12
mars 12
févr. 12
janv. 12
déc. 11
nov. 11
oct. 11
sept. 11
juil. 11
août 11
juin 11
mai 11
avr. 11
10
8
6
4
2
0
-2
-4
-6
-8
-10
mars 11
En constante progression entre 2009 et 2010, le climat
des affaires est à nouveau défavorable dans le
commerce de détail en ce début d’année 2012. Les
chefs d’entreprise du secteur confirment le
ralentissement de l’activité sur ces derniers mois et
n’espèrent pas de reprise. Les prévisions de vente et
les intentions de commande sont repassées sous leur
moyenne de longue période (graphique 7).
Activité du commerce spécialisé
févr. 11
En avril, l’activité du commerce spécialisé, mesurée
chaque mois par Procos auprès de 50 enseignes dans
50 pôles commerciaux, marque le pas, avec un recul
de 8,2% en un an. Après un deuxième semestre 2011
particulièrement difficile, la relative embellie de ce
début d’année n’aura pas duré (graphique 6). Tous les
compartiments sont touchés, à commencer par
l’équipement à la personne en souffrance depuis
plusieurs mois. L’activité des enseignes de culture et
loisirs est également en recul.
Graphique 6
janv. 11
Les mois difficiles se succèdent dans le commerce de
détail
Source : Procos
Graphique 7
Perspective générale d’activité dans le commerce
de détail – indicateur mensuel
20
0
www.dtz.com
-40
Moyenne 1991-Mai 2012
-60
-80
janv. 1991
janv. 1992
janv. 1993
janv. 1994
janv. 1995
janv. 1996
janv. 1997
janv. 1998
janv. 1999
janv. 2000
janv. 2001
janv. 2002
janv. 2003
janv. 2004
janv. 2005
janv. 2006
janv. 2007
janv. 2008
janv. 2009
janv. 2010
janv. 2011
janv. 2012
La majorité des enseignes n’ont pas retrouvé leurs
chiffres d’affaires d’avant 2007, rendant le taux d’effort
de plus en plus important. Dans ce contexte, à l’instar
de la FNAC qui a annoncé vouloir renégocier ses baux,
les prochains mois seront marqués par des
négociations de plus en plus serrées entre bailleurs et
commerçants. Si les emplacements prime bénéficient
toujours d’une forte demande, tant en centre-ville qu’en
centre commercial, le ralentissement de l’activité se
fera probablement sentir de façon plus prononcée sur
les emplacements de second rang.
-20
Source : Oxford Economics
3
Property Times
France Commerces T1 2012
Baromètre des enseignes
Textile – Habillement 

Le secteur de l’habillement poursuit sa chute, avec une
consommation en recul de 4,1% sur les 4 premiers
mois de l’année par rapport à la même période en 2011
(graphique 8). Le chiffre d’affaires dans le prêt-à-porter
homme baisse de 2,6%, quand le prêt-à-porter femme
chute de 6,1% toujours sur la même période et à
périmètre constant. L’ensemble des circuits de
distribution est touché, à l’exception des magasins
populaires et de la vente à distance. La consommation
de textile et d’habillement est en recul constant depuis
maintenant plus de 4 ans.
Malgré ce climat morose, plusieurs enseignes
annoncent des plans de développements ambitieux.
UNIQLO, présent en France depuis 2007, va ouvrir un
troisième point de vente dans la région parisienne,
avec une boutique de 1 300 m² dont l’ouverture est
prévue en 2013 dans le Marais. MACGREGOR a
également annoncé, en avril 2012, un objectif de 5
ouvertures par an, pour porter son total de boutiques
en propre de 6 à 40 magasins à terme. Le chausseur
canadien ALDO, qui a inauguré, fin 2011, sa première
boutique française aux « Quatre Temps », envisage
une cinquantaine d’ouvertures dans les 5 ans.
Habitat - Ameublement 

Le marché français de l’ameublement a atteint un
niveau historique en 2011 avec près de 10 milliards
d’euros de chiffre d’affaires, soit une hausse de 2,5%
par rapport à 2010, qui était déjà un très bon cru
(graphique 9). Le secteur de la cuisine aura été le plus
actif avec une croissance de 6% en 2011 ; il représente
désormais un quart du marché de l’ameublement.
L’Institut de Promotion et d’Etudes de l’Ameublement
anticipe une croissance du marché de 2% en 2012,
malgré un début d’année en demi-teinte. Si le chiffre
d’affaires continue sa progression, les professionnels
indiquent que la fréquentation de leurs magasins a
fortement chuté sur les 4 premiers mois de l’année.
Après les arrivées successives d’ABERCROMBIE &
FITCH, et de BANANA REPUBLIC, le marché francilien
continue d’attirer les marques américaines, avec
l’ouverture en janvier de la première boutique
FOREVER 21 dans le centre commercial « Vélizy 2 ».
Trois nouvelles ouvertures sont prévues d’ici à 2013,
notamment à « Rosny 2 ».
Sur la troisième marche du podium avec une part de
marché de 10%, BUT poursuit son développement
avec un chiffre d’affaires en hausse de 4,2% en 2011.
La marque mise toujours sur la refonte de son image
avec la poursuite de la rénovation de son parc
d’environ 200 magasins, mais également à travers
l’ouverture d’une nouvelle enseigne, BUT CITY. Sur le
modèle de la nouvelle enseigne CONFO DECO lancée
par CONFORAMA en 2011, BUT inaugure ici un
nouveau format destiné aux grandes villes, avec des
solutions axées sur le gain de place et la décoration. Le
premier magasin a ouvert en avril 2012 sur l’avenue de
Wagram à Paris, en attendant un second, dès le mois
de juin à Nice. Les plans de l’enseigne intègrent
également des ouvertures ciblées dans les zones
rurbaines, avec une offre centrée sur les équipements
blancs de grande contenance.
Graphique 8
Graphique 9
Chiffre d’affaires en habillement janvier-avril 2012
Chiffre d’affaires de l’ameublement en France
%, Evolution annuelle
2011 : 9,83 milliards d’euros
-4
Grands magasins
Total
Hypers-Supers
-3
Chaines spécialisées
-2
Indep. multimarques
0
-1
En milliards d’euros
10
9
8
2010
2008
2006
2004
2002
2000
1998
1996
1994
1992
1990
1988
7
-5
-6
Source : Institut Français de la Mode
www.dtz.com
Source : Institut de la Promotion et d’Etudes de l’Ameublement
4
Property Times
France Commerces T1 2012
Culture - Loisir 
Restauration-Alimentation 
Faisant face à une pénurie de nouveautés, à la
dématérialisation et à la concurrence exacerbée
d’internet, les enseignes du secteur jouent aujourd’hui
leur survie et doivent repenser leur stratégie.
2011 aura été une année record dans le secteur de la
restauration d’après la dernière étude GIRA CONSEIL
avec un chiffre d’affaires de 83,2 milliards d’euros, en
progression de 4% par rapport à 2010. Le nombre de
repas pris hors domicile augmente de 3% quand la
dépense moyenne reste stable. Si la restauration
hôtelière et les cafés-bar-brasseries restent en retrait,
les segments dits économiques et plus particulièrement
les fast-foods affichent une santé remarquable avec
des hausses comprises entre 6 et 9% selon les
enseignes.
2012 est d’ores et déjà une année noire pour les
enseignes du secteur des produits culturels. Au mois
de mars, GAME et SURCOUF ont été placés tour à
tour en redressement judiciaire. SURCOUF, qui a déjà
fermé deux points de vente l’an dernier, à Strasbourg et
dans le centre commercial de « Belle-Epine »,
s’apprête déjà à transformer son vaisseau amiral lillois,
inauguré en grande pompe il y a seulement deux ans,
en simple site de retrait des commandes internet.
La FNAC, qui avait présenté, à l’été 2011, un ambitieux
plan de développement à 5 ans, incluant 30 ouvertures
de magasins, annonçait dès janvier un plan
d’économie de 80 millions d’euros pour 2012, via la
suppression de plus de 300 emplois en France, et la
renégociation de ses loyers. Au premier trimestre 2012,
le chiffre d’affaire en magasins est en chute libre alors
que le site internet progresse de 15% (graphique 10).
L’enseigne a tout de même précisé qu’il n’y aura
aucune fermeture de magasin et que le plan de
développement reste d’actualité.
De son côté, VIRGIN, qui traverse également une zone
de turbulence, se désengage des programmes sur
lesquels l’enseigne était pressentie, que ce soit à
« Cœur St-Lazare » ou à « Beaugrenelle ». Après les
fermetures de Mérignac, de Saint-Denis et du
Carrousel du Louvre, les magasins de Toulouse, de
Metz et même l’emblématique flagship des ChampsElysées devraient suivre.
MCDONALD, premier restaurateur de France avec
près de 1 200 établissements à fin 2011, annonce
vouloir accélérer son rythme d’ouverture avec un plan
de 30 à 40 nouveaux restaurants par an. L’enseigne,
qui voit son chiffre d’affaire progresser d’environ 8%
par an depuis plusieurs années, a également lancé un
vaste programme de rénovation de son parc.
L’enseigne britannique de restauration rapide
PRET A MANGER a ouvert ses trois premiers
restaurants en France à Paris, et à La Défense.
Les géants français du sushi, dont les chiffres d’affaires
ont des progressions à deux chiffres, entendent
développer rapidement leur réseau, en particulier dans
les grandes villes de Province. Ainsi, SUSHISHOP veut
passer de 70 restaurants à 120 points de ventes d’ici à
2015. PLANET SUSHI n’est pas en reste avec un
objectif de 140 restaurants, toujours à horizon 2015,
contre 43 aujourd’hui.
Généralistes 
Après un retour en fanfare sur les Champs-Elysées en
novembre 2011, MARK & SPENCER annonce
plusieurs ouvertures à venir, en particulier au sein de
centres commerciaux en développement. On citera
ainsi des ouvertures attendues d’ici à 2013 au sein de
« So Ouest » à Levallois, sur « Aéroville » à Roissy et
enfin sur « Beaugrenelle » à Paris.
Graphique 10
Chiffre d’affaires de la FNAC en France
%, Evolution annuelle
20
15
10
5
0
CA Total
T1 2012
T3 2011
T1 2011
T3 2010
T1 2010
T3 2009
-10
T1 2009
-5
Présent en France depuis 1998, le japonnais MUJI, a
ouvert en avril 2012, sa première boutique en Province,
ème
à Lyon. Il s’agit déjà de la 2
ouverture de 2012,
après celle de « Cœur St-Lazare » et en attendant celle
sur « So Ouest ». L’enseigne s’est également
positionnée sur le futur centre « Beaugrenelle ».
CA Internet
Source : PPR
www.dtz.com
5
Property Times
France Commerces T1 2012
Pieds d’immeuble - Paris
Graphique 11
Paris continue d’attirer les plus grandes enseignes.
L’offre reste bien inférieure à la demande sur les
principaux axes. Les valeurs locatives atteignent des
niveaux record, notamment sur les Champs-Elysées.
Densité commerciale*
Les Champs-Elysées restent le meilleur exemple du
mouvement de concentration des enseignes sur les
axes prime. Ainsi, ZARA, déjà présent à travers deux
boutiques sur la partie basse de l’avenue, annonce
l’ouverture prochaine d’un troisième magasin au n°92.
Plus récemment, les rumeurs de départ de VIRGIN des
Champs-Elysées, ont immédiatement accouché d’une
liste de repreneurs potentiels, parmi lesquels APPLE,
FOREVER 21 ou encore UNIQLO.
Alimentaire
Source : APUR
Nantes
Lille
Nancy
Lyon
Marseille
Bordeaux
Nice
120
100
80
60
40
20
0
Paris
Avec près de 400 boutiques au km² la ville de Paris
affiche un taux d’équipement commercial parmi les plus
élevés d’Europe. A titre de comparaison, la ville de
Londres n’en compte que 180. Malgré une offre
importante et diversifiée, les opportunités d’ouverture
restent rares, particulièrement sur les artères les plus
recherchées. La concurrence entre les enseignes,
notamment étrangères, est très forte, exerçant une
pression à la hausse toujours plus forte sur les valeurs
locatives. Ainsi, la signature de MAC COSMETICS sur
le côté pair des Champs-Elysées pour 18 000 €/m²/an,
atteint des sommets jamais vus en France, pulvérisant
l’ancienne marque de 11 000 €/m²/an.
Nombre de commerces pour 10 000 habitants
Non alimentaire
* Commerces de service, et restauration non pris en compte
Tableau 1
Valeurs locatives (€/m²/an) - Paris
Paris
T1 2012
Avenue des Champs-Elysées
4 500 – 12 000
Rue St-Honoré
4 500 – 6 500
Avenue Montaigne
3 500 – 7 000
Capucines/Madeleine
1 500 – 3 500
Tendance




Source : DTZ Research
UNIQLO, qui avait par ailleurs annoncé, fin 2011, un
ambitieux plan de développement sur le marché
parisien, avec un objectif de plusieurs ouvertures sur
les principales artères commerciales de la capitale,
s’est heurté à la rareté de l’offre sur les surfaces visées
(plus de 2 000 m²) et s’est donc reporté vers les
quartiers n°1 bis, avec une ouverture programmée
dans le Marais. Devant l’absence d’offre, ce quartier
confirme, au fil des mois et des ouvertures
prestigieuses, sa monté en puissance comme nouveau
quartier de la mode parisienne.
Paris, première destination shopping au monde,
bénéficie de l’extraordinaire santé des enseignes de
luxe qui ont, pour beaucoup d’entre elles, enregistré
des croissances de ventes à deux chiffres. Ainsi,
BURBERRY, PRADA ou encore ARMANI ont tour à
tour inauguré de nouvelles boutiques sur la rue du
Faubourg St-Honoré.
www.dtz.com
6
Property Times
France Commerces T1 2012
Le volume de transaction est en léger repli, mais les
valeurs locatives restent stables, tournant autour de
2 000 €/m²/an sur les principales artères de Province.
Après une très bonne année 2011, la plupart des villes
de Province enregistrent un volume de transactions en
retrait au début de l’année 2012.
Les nuisances liées aux travaux de piétonisation
(Bordeaux, Brest, Marseille, Toulouse) ou à l’arrivée du
tramway (Montpellier, Orléans) dans de nombreux
centres-villes de Province ont pu jouer négativement
sur les volumes de transaction.
Malgré tout, les valeurs locatives sont, dans
l’ensemble, restées stables, se distribuant dans une
fourchette allant de 1 800 à 2 100 €/m²/an sur les
emplacements prime.
Parmi les ouvertures notables de ces derniers mois,
Marseille a enregistré l’arrivée d’une bijouterie DIN
VANH, Toulouse celles de REPETTO ou encore
d’ERES. EDEN PARK et FAUCHON ont ouvert des
boutiques à Bordeaux, KENZO à Lille, ZADIG &
VOLTAIRE à Aix-en-Provence. Enfin LONGCHAMP et
TOMMY HILFIGER ont investi le centre-ville de Nantes.
Après Paris, les enseignes à succès n’hésitent plus à
investir massivement dans les villes de Province. Ainsi
THE KOOPLES poursuit son développement avec de
nouvelles ouvertures à Biarritz et à Montpellier.
KUSMI TEA, enseigne qui s’est développée très
rapidement à Paris, avec notamment une ouverture sur
les Champs-Elysées, vise désormais une vingtaine
d’ouverture en Province d’ici à 2013, après celles de
Nantes, Bordeaux, Toulouse ou Strasbourg.
Comme à Paris, le phénomène de concentration sur les
voies prime se retrouve sur la plupart des villes de
Province. Ainsi à Toulouse, ZARA devrait prendre la
suite de VIRGIN qui va quitter la rue d’Alsace-Lorraine
cet été. Comme sur les Champs-Elysées, l’enseigne de
prêt-à-porter comptait déjà trois boutiques sur cette
seule rue.
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Tableau 2
Valeurs locatives (€/m²/an) - Province
Province
T1 2012
Tendance
Lyon
Rue de la République
1 500 – 2 500
900 – 1 900
Rue Emile Zola


Marseille
1 600 – 1 800
Rue St-Ferréol
800 – 1 900
Rue Paradis
Lille
2 000 – 2 500
Rue de Béthune
Toulouse
Rue d’Alsace-Lorraine
1 200 – 2 000
Nice
1 500 – 2 100
Rue de Paradis








Source : DTZ Research
Graphique 12
Valeurs locatives prime – Pied d’immeuble Régions
€/m²/an
3 500
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012 (p)
2013 (p)
2014 (p)
Pieds d’immeuble - Province
Lyon
Marseille
Source : DTZ Research
7
Property Times
France Commerces T1 2012
janv. 12
oct. 11
juil. 11
avr. 11
janv. 11
oct. 10
juil. 10
avr. 10
En %
15
10
5
0
-5
janv. 12
oct. 11
juil. 11
avr. 11
janv. 11
oct. 10
juil. 10
-10
Source : CNCC
Tableau 3
Valeurs locatives prime en centres commerciaux*
€/m²/an
Centres super
régionaux
Centres régionaux
Grands centres
Petits centres
Source : DTZ Research
www.dtz.com
janv. 10
oct. 09
juil. 09
Evolution de l’indice de performance des centres
commerciaux
avr. 10
En dépit d’une conjoncture difficile, les valeurs locatives
se sont tant bien que mal maintenues. Lors de la
présentation de ses résultats annuels pour 2011,
UNIBAIL-RODAMCO annonçait même des revenus
locatifs en hausse de 4,9% en net et à périmètre
constant en France. Une performance due à la fois à
l’arrivée de nouvelles enseignes mais également à la
révision à la hausse des loyers lors du renouvellement
des baux.
Graphique 14
janv. 10
Les valeurs locatives se maintiennent tant bien que mal
Source : CNCC
oct. 09
Dans la continuité d’un bon mois de décembre, les
soldes d’hiver 2012 se sont révélés satisfaisants dans
les centres commerciaux, avec notamment plus de 51
millions de visiteurs les cinq premiers jours. Avec la
période électorale d’avril-mai, propice à l’attentisme et
souvent défavorable au commerce, les résultats du
printemps devraient quant à eux, s’inscrire en recul.
6
4
2
0
-2
-4
-6
-8
-10
juil. 09
L’analyse des performances par type de commerce
laisse apparaître un tableau de plus en plus contrasté
entre, d’un côté, des boutiques de service toujours à la
peine, et de l’autre, les boutiques du secteur de la
Beauté et de la Santé qui tirent leur épingle du jeu.
En %
avr. 09
Tous les types de centres ont été touchés. Si les
centres régionaux, qui ont particulièrement souffert cet
été, ont depuis repris quelques couleurs, les centres
commerciaux intercommunaux restent les plus
dynamiques en ce début d’année 2012.
Evolution de l’indice de fréquentation des centres
commerciaux
avr. 09
Les centres commerciaux n’ont pas échappé au climat
économique dégradé. Leur activité a baissé de 0,5% en
2011 après un été particulièrement difficile. Il s’agit
seulement de la troisième performance négative après
1993 et 2009. Les indices de performance ou de
fréquentation sont le plus souvent restés en territoire
négatif, à l’exception des mois de juin et de décembre
(graphique 13 & 14).
Graphique 13
janv. 09
Après une fin d’année 2011 difficile, l’activité des
er
centres commerciaux a légèrement repris au 1
trimestre 2012.
janv. 09
Centres commerciaux
CC
neuf/
projet
T1 2012
CC
établi
1 400 – 1 600


900 – 1 100






600 – 800
400 – 600
*Sur la base d’une cellule d’une surface comprise entre 150 et 200 m²
8
Property Times
France Commerces T1 2012
Les propriétaires décidés à se réinventer pour enrayer
le déclin de l’activité
Convaincus de l’absolue nécessité de faire évoluer un
format qui paraissait inexorablement engagé sur une
voie déclinante, les propriétaires de centres
commerciaux ont engagé une refonte de leurs
modèles. Ainsi, le premier d’entre eux, UNIBAILRODAMCO, inaugurait en mars 2012, à Carré Sénart,
son premier centre labellisé « 4 étoiles ». A l’instar de
la classification retenue pour les hôtels, ce label qui
devra à terme équiper les 51 plus centres les plus
importants de la foncière, regroupe 571 critères allant
de la wifi gratuite au service de voituriers.
Devant la progression inévitable des parts de marché
du commerce en ligne, le commerce traditionnel doit
apporter une plus-value pour attirer les
consommateurs. Le centre commercial ne peut plus
être vu comme un simple lieu de consommation mais
comme un lieu de loisirs où l’accent sera mis sur la
qualité de l’accueil.
Au-delà de cette labellisation, la réflexion porte
également sur l’offre commerciale, avec des taux de
rotation des enseignes qui n’ont jamais été aussi
élevés, le renouvellement régulier du mix commercial
devenant un facteur essentiel du succès des galeries.
La nouveauté, l’exclusivité doivent ici encore créer
l’envie de venir visiter les centres commerciaux. On
observe le développement de partenariats entre des
enseignes et des propriétaires. Ainsi, l’ouverture d’une
boutique APPLE, déjà présent dans 5 centres
d’UNIBAIL-RODAMCO, est attendue aux
« Quatre Temps ».
Le début de l’année 2012 aura été marqué par deux
inaugurations de centres commerciaux emblématiques
des nouvelles tendances du secteur.
Au printemps 2012, les ouvertures à une semaine
d’intervalle des centres « Cœur St-Lazare » à Paris et
« Confluence » à Lyon ont remporté un succès, allant
au delà de tous les pronostics.
Le centre lyonnais a ainsi atteint la barre du million de
visiteurs en seulement 1 mois, un flux bien supérieur
aux prévisions initiales (6 à 7 millions de visiteurs par
an). Ce centre, labellisé « 4 étoiles », est emblématique
de la volonté de son propriétaire, UNIBAIL-RODAMCO,
de recentrer son portefeuille sur les centres les plus
importants. MERCIALYS ou ALTAREA poursuivent
également la même stratégie de concentration ;
ALTAREA a ainsi annoncé vouloir atteindre 30 à 35
centres d’ici à horizon 2015 contre 50 aujourd’hui.
Toujours dans la tendance actuelle, l’hypermarché
CARREFOUR ne s’étend que sur 6 000 m² contre une
norme historique de 11 000 m². La surface alimentaire,
locomotive inamovible des centres commerciaux ces
30 dernières années, est de plus en plus remise en
question.
A Paris, l’ouverture de « Cœur St Lazare » a marqué le
coup d’envoi du développement du travel retail. Avec
un chiffre d’affaires attendu supérieur de 50% à celui
d’un centre commercial classique, cette nouvelle forme
de commerce est appelée à se développer rapidement.
Ainsi, à Roissy, un nouveau bâtiment offrant 2 300 m²
de commerces a ouvert ses portes la même semaine.
Tableau 4
Ouvertures récentes de centres commerciaux
Centre commercial
Confluence
Ville
Propriétaire
Surface
Nature des
travaux
Lyon (69)
Unibail-Rodamco
53 400 m²
Création
Plein Air
Le Blanc-Mesnil (93)
Frey
33 900 m²
Création
O’Castel
Castelnaudary (11)
Mercialys
18 900 m²
Création
Fontaine des Clairions
Cœur St-Lazare
Cœur de Ranguin
Auxerre (89)
Mercialys
18 500 m²
Rénovation
Extension
Paris (75)
Klépierre
11 700 m²
Création
Cannes (06)
Auriol
10 400 m²
Création
Source : DTZ Research
www.dtz.com
9
Property Times
France Commerces T1 2012
Une année 2011 très dynamique sur le plan des
développements de centres commerciaux. Les travaux
de rénovation et/ou d’extension n’ont jamais été aussi
nombreux.
Avec près de 400 000 m² de surfaces commerciales
inaugurées, l’année 2011 restera comme un cru
d’exception dans le secteur des centres commerciaux.
Ce volume important de nouvelles surfaces s’explique
en premier lieu par une vague de rénovations et/ou
d’extensions de centres déjà existants (graphique 16).
La conjonction d’un contexte économique déprimé, de
résultats souvent décevants pour les centres ouverts
ces dernières années et d’un resserrement indéniable
des conditions de crédit, a incité les opérateurs à miser
de façon croissante sur la mise en valeur du parc
existant au détriment de projets greenfield plus
incertains. Le parc de centres commerciaux français,
l’un des plus anciens en Europe, offre en effet de
réelles opportunités.
De nombreux projets en chantier sont attendus d’ici à la
fin de l’année 2013.
Dans le sillage des succès de ce début d’année 2012,
plusieurs centres commerciaux aujourd’hui en chantier
affichent des taux de précommercialisation flatteurs.
Ainsi, le centre commercial de centre-ville « Grand
Angle » à Montreuil affichait déjà un taux de
commercialisation de 90% un an avant son ouverture
ème
prévue au 3
trimestre 2012. Le centre commercial
« So Ouest », dont l’ouverture est attendue à la même
période, est aussi en grande partie déjà rempli avec un
taux de précommercialisation de 80%. MARK &
SPENCER y ouvrira ainsi sa plus grande boutique
européenne sur près de 7 000 m². De grands noms de
la mode parisienne comme MAJE, SANDRO ou encore
BEL AIR sont également engagés sur le centre. Enfin,
le centre de Beaugrenelle, dont l’inauguration est
attendue pour le printemps 2013, annonce un taux de
précommercialisation de 70%.
A horizon plus lointain, le resserrement des conditions
de crédit et le ralentissement économique devraient
mener au report de certains projets.
Si les chantiers sont encore nombreux, les nouvelles
exigences des banques pourraient mettre en péril la
réalisation des projets attendus à partir de 2014. Dans
un climat aujourd’hui attentiste, les reports de projet
devraient se multiplier, et le flot des livraisons fortement
se contracter.
Graphique 15
Livraisons de centres commerciaux en France
m²
1 200 000
1 000 000
800 000
600 000
400 000
200 000
0
2011
Créations
2012
2013
2014
2015
Extensions
Source : DTZ Research
Tableau 5
Principaux projets de centres commerciaux à horizon 2013
Ville
Propriétaire
Surface*
Ouverture
prévisionnelle
Tremblay-en-France (93)
Unibail-Rodamco
81 500 m²
T3 2013
Villeneuve-la-Garenne (92)
Altarea-Cogedim
64 000 m²
T4 2013
Levallois-Perret (92)
Unibail-Rodamco
46 700 m²
T3 2012
Beaugrenelle
Paris (75)
Apsys / Gecina
45 000 m²
T2 2013
Carré Jaude 2
Clermont-Ferrand (63)
Klépierre
13 300 m²
T3 2013
Montreuil (93)
Ciloger
12 000 m²
T3 2012
Centre commercial
Aeroville
La Bongarde
So Ouest
Grand Angle
Source : DTZ Research
www.dtz.com
* en italique, surface de l’extension
10
Property Times
France Commerces T1 2012
Retail-park
Inauguration de l’Atoll au mois d’avril. Le format du
retail-park entre dans une nouvelle dimension.
Accusés depuis 30 ans de défigurer les entrées de
ville, les retail-parks semblent être aujourd’hui être
définitivement entrés dans une nouvelle ère.
L’inauguration en avril 2012, dans la banlieue d’Angers,
de « l’Atoll » marque un vrai tournant dans la
perception de ce format. En effet, les 71 000 m² de
surfaces commerciales sont loin des traditionnelles
« boites à chaussures » jusqu’ici développées. Les
enseignes se sont installées dans un parc commercial
articulé autour d’un parking paysagé, les restaurants
offrent des terrasses. A l’instar de la tendance
observée en centres commerciaux, la locomotive
alimentaire tend à disparaître avec une simple cellule
dédiée de 700 m².
Les principaux opérateurs français ont redéfini les
normes des retail-parks et développent chacun leurs
concepts. Le succès est au rendez-vous.
Si « l’Atoll » est l’emblème le plus évident de cette
nouvelle tendance, la plupart des opérateurs majeurs
développent, depuis déjà plusieurs mois, de nouveaux
concepts présentés comme des marques de retailparks. Ainsi, FREY a inauguré ces derniers mois deux
Green Centers à Seclin (59) et à Salaise-sur-Sanne
(38) quand, dans le même temps, ALTAREA poursuit le
développement de ses Family Villages, avec un
chantier démarré à Nîmes. Comme pour les centres
commerciaux, le retail-park se réinvente pour survivre
dans un environnement marqué par la progression du
e-commerce et le ralentissement économique.
Le succès semble être au rendez-vous avec des taux
de fréquentation en hausse constante sur les derniers
programmes. Ainsi « l’Atoll » a déjà accueilli 1,1 million
de visiteurs après un mois d’exploitation, autorisant son
propriétaire, la COMPAGNIE DE PHALSBOURG, à
revoir à la hausse ses prévisions de fréquentation
passées de 3 millions de visiteurs attendus chaque
année avant l’ouverture du retail-park à 9 millions
aujourd’hui.
Les programmes en chantier semblent surfer sur cette
nouvelle vague avec des taux de
précommercialisations relativement élevés. Ainsi
« Costières Sud », le Family Village d’ALTAREA, était
déjà commercialisé à moitié avant même le début des
travaux. Idem pour le « Parc de Jaufertie » d’APSYS,
dont 70% des cellules étaient commercialisées au
moment de sa mise en chantier en mai 2012.
A l’image de programmes de plus en plus hétérogènes
d’un point de vue qualitatif, le spectre des valeurs
locatives a tendance à s’élargir. Si les derniers
ensembles voient les valeurs progresser légèrement –
les cellules de 300-400 m² se sont louées entre 200 et
220 €/m²/an sur « l’Atoll » - les propriétaires des parcs
les plus anciens peinent à maintenir le niveau de leurs
loyers au moment de la relocation de leurs cellules.
Tableau 6
Valeurs locatives en retail-parks de nouvelle
génération
€/m²/an
T1 2012
Tendance
300 – 400 m²
180 - 200
500 – 750 m²
160 - 180
800 – 1 500 m²
130 - 150
Plus de 1 500 m²
110 - 140




Source : DTZ Research
Tableau 7
Ouvertures récentes de retail-parks
Centre commercial
Atoll
Green 7
So Green
Ville
Propriétaire
Surface*
Ouverture
Beaucouzé (45)
Cie de Phalsbourg
71 000 m²
T2 2012
Salaise-sur-Sanne (38)
Frey
27 000 m²
T2 2012
Seclin (59)
Frey
21 000 m²
T4 2011
Source : DTZ Research
www.dtz.com
11
Property Times
France Commerces T1 2012
Centres de marques
Graphique 16
Des magasins d’usine aux centres de marques. Un
format en constante mutation depuis 30 ans.
Nombre de centres de marques en France
20
15
10
5
2011
2009
2007
2005
2002
1997
0
1993
Arrivé en France dans les années 80, d’abord à Troyes
puis à Roubaix, le magasin d’usine permet aux
commerçants l’écoulement de leur stock d’invendus. Le
développement rapide du concept, avec 21 centres en
1988, se soldera par un échec avec seulement 4
survivants à l’orée des années 1990. L’arrivée de
nouveaux opérateurs, et la montée en gamme des
enseignes, vont permettre le rebond du secteur. Ainsi, le
premier « Marques Avenue » ouvre ses portes à Troyes
en 1993. L’inauguration en 2000 de la « Vallée village »
à Marne-la-Vallée (77), va marquer un tournant dans
l’histoire des centres de marques avec l’arrivée
d’enseignes de luxe comme ARMANI, KENZO,
CHRISTIAN LACROIX ou encore VERSACE.
25
Source : Magdus
Graphique 17
Surfaces commerciales des centres de marques
www.dtz.com
2009
2011
2009
2011
2007
2005
2002
1997
Graphique 18
Chiffre d’affaires des centres de marques
En millions d’euros
2007
2005
1 000
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
2002
Si les surfaces commerciales des centres de marques
restent marginales (290 000 m²) rapportées aux dizaines
de millions de m² de centres commerciaux ou de retailparks, la croissance de ces formats semble, elle, appelée
à être exponentielle.
Source : Magdus
1997
De plus, ce format se montre plus résiliant en période de
crise que ce soit en termes de fréquentation ou de chiffre
d’affaires (graphique 20). Les consommateurs, plus que
jamais à la recherche du prix le plus avantageux, ont
tendance à se tourner encore plus facilement vers les
centres de marques qui promettent souvent des rabais
allant de 30 à 70% sur les prix généralement constatés la
saison précédente dans les boutiques de centre-ville ou
des centres commerciaux.
1993
Malgré les évolutions constantes du format, le parc de
centres de marques a très peu évolué par la suite au
cours des années 2000, les anciens formats étant
supplantés par des centres de génération plus récente.
Ainsi, au cours de la décennie écoulée, le parc n’a gagné
que 5 nouvelles unités (graphique 16). La rentabilité du
format a en revanche progressé plus rapidement avec un
chiffre d’affaire qui a progressé de 42% entre 2002 et
2011 quand, dans le même temps, les surfaces de vente
ont augmenté de 34% (graphiques 17 & 18).
m²
350 000
300 000
250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
0
1993
Au modèle traditionnel développé dans des régions
historiques de l’industrie textile à Troyes, Roubaix ou
encore Cholet, succède alors le centre de marques
inscrit dans un parcours touristique, à proximité du parc
EuroDisneyland dans le cas la « Vallée Village » ou du
Château de Versailles dans celui du « Carré Privé »,
projet attendu en 2013 à St-Quentin-en-Yvelines.
Source : Magdus
12
Property Times
France Commerces T1 2012
10 ans après son inauguration, la « Vallée Village » fait
des émules
Carte 1
Centres de marques en activité et en projet - France
Alors que la France comptait 22 centres de marque fin
2011, prés de 30 projets sont aujourd’hui à l’étude,
témoins du succès de ce format. Au niveau européen, le
nombre d’ouvertures, qui avait tendance à baisser de
façon régulière, est repartie à la hausse passant de 4 en
2009 à une quinzaine attendue en 2012.
(mai 2012)
En activité
Projet avec autorisation
Projet sans autorisation
Plus de 10 ans après l’ouverture de la « Vallée Village »,
les inaugurations successives de « Nailloux Fashion
Village » dans la région de Toulouse et de « Roppenheim
The Style Outlets » dans celle de Strasbourg ont donné
le coup d’envoi d’une nouvelle vague de centres de
marques, entièrement axés sur l’achat plaisir et le luxe.
En Ile-de-France, deux programmes sont attendus dans
l’ouest parisien : « The West Paris Outlet » à Clayessous-Bois (24 000 m²) et « Carré Privé Ouest»
(18 000 m²) à St-Quentin-en-Yvelines, qui vient
remplacer le centre commercial « SQY Ouest » ouvert
en 2005 (carte 2). Les ouvertures simultanées de ces
deux centres, distant que d’une dizaine de kilomètres,
sont prévues pour la rentrée 2013.
Les enseignes haut-de-gamme et de luxe qui investiront
ces programmes, en Province comme en Ile-de-France,
n’hésitent plus à passer par ce canal pour solder leurs
stocks, plutôt que de les détruire comme c’était le cas par
le passé. La montée en gamme architecturale, mais
également le travail sur la qualité de la zone de
chalandise ont été les préalables essentiels à
l’émergence de ce nouveau type de commerces.
Source : Magdus
Carte 2
Centres de marques en activité et en projet - IdF
(mai 2012)
De nouveaux territoires à explorer.
Conséquence de l’évolution du format, les opérateurs de
centres de marque qui se sont historiquement
développés autour de Paris, Troyes et dans le Nord Pasde-Calais, visent aujourd’hui de nouveaux secteurs. Ainsi
les axes touristiques majeurs, ou les routes de weekend
sont les nouvelles priorités. La Normandie concentre à
elle seule 3 projets. La Côte d’Azur, aujourd’hui
également dépourvue de centres de marques, apparait
comme l’autre pôle de développement prioritaire
(carte 1).
www.dtz.com
En activité
Projet avec autorisation
Projet sans autorisation
Source : Magdus
13
Property Times
France Commerces T1 2012
Marché de l’investissement
Graphique 19
Le manque d’opportunités sur les centres commerciaux
profite aux retail-parks
Evolution des investissements en commerce
Milliards
d'€
5
30%
er
Avec seulement 306 millions d’euros investis au 1
trimestre 2012, soit 15% des engagements, le commerce
n’a pas réussi à franchir la barre des 400 millions
d’investissements atteinte à la même période l’an passé.
Cette moindre performance résulte essentiellement d’un
manque d’opportunités (graphique 19).
4
20%
3
2
10%
1
T1 2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
0%
2003
0
Après une fin d’année 2011 particulièrement dynamique,
marquée par 4 transactions supérieures à 100 millions
d’euros représentant près de 700 millions d’euros,
er
l’activité du marché s’est recentrée, au 1 trimestre 2012,
sur les actifs d’un montant plus modeste. Les
transactions d’un montant compris entre 20 et 50 millions
d’euros ont ainsi représenté 136 millions d’euros soit
44% des investissements. L’acquisition par ALTAREACOGEDIM d’un projet de retail-park développant 28 500
m² à Nîmes auprès d’ICADE pour un montant de 58
millions d’euros constitue ainsi la transaction la plus
importante de ce début d’année.
Investissements en commerce
Part du commerce dans les investissements en France
Source : DTZ Research
Graphique 20
Evolution des investissements en commerce selon le
type de produit
T1 2012
2011
Grâce à cette transaction, mais aussi à plusieurs autres
acquisitions en régions, les retail-parks ont capté
er
l’essentiel des engagements du 1 trimestre (40%), avec
près de 123 millions d’euros investis. Délaissés pendant
la crise, les retail-parks bénéficient en effet du retour des
investisseurs qui se reportent sur cette classe d’actif où
la compétition est moins rude. Les centres commerciaux,
majoritaires depuis plusieurs années, ont quant à eux été
relayés à la troisième place avec seulement 83 millions
d’euros investis via 7 transactions. Sur ce type de
produit, la transaction la plus importante aura été
l’acquisition par PATRIMOINE ET COMMERCE de la
galerie commerciale du centre de La Ville du Bois dans
l’Essonne pour un montant de 33,7 millions d’euros. Le
commerce de centre-ville a quant à lui été dynamisé par
de nombreuses acquisitions de petites boutiques,
réalisées essentiellement par des investisseurs privés ou
des SCPI via des portefeuilles (graphique 20).
La compétition demeure rude sur les meilleurs produits et
les meilleurs emplacements, maintenant les taux de
rendement prime à des niveaux bas. Ainsi, les taux de
rendement sont demeurés stables depuis fin 2011, à
4,50% pour le commerce de centre-ville, 4,60% pour les
meilleurs centres commerciaux et 5,75% pour les retailparks (graphique 21).
2010
2009
2008
2007
2006
0%
50%
Commerces de centre-ville
Retail-parks
100%
Centres commerciaux
Autres
Source : DTZ Research
Graphique 21
Taux de rendement prime
6,50%
5,50%
4,50%
3,50%
Commerce de
centre-ville paris
2009
Centres
commerciaux
super régionaux
2010
2011
Retail-parks
nouvelle
génération
T1 2012
Source : DTZ
www.dtz.com
14
Property Times
France Commerces T1 2012
Définitions
Centre commercial : Il se définit comme un ensemble d'au moins 20 magasins et services totalisant une surface
commerciale utile (dite surface GLA) minimale de 5 000 m², conçu, réalisé et géré comme une entité.
Centres Commerciaux Super Régionaux : Centres commerciaux dont la surface GLA est supérieure à 80 000 m²
et/ou totalisant au moins 150 magasins et services.
Centres Commerciaux Régionaux : Centres commerciaux dont la surface GLA est supérieure à 40 000 m² et/ou
totalisant au moins 80 magasins et services.
CNCC : Le Conseil National des Centres Commerciaux est l’organisation professionnelle française fédérant les
acteurs qui participent à la promotion et au développement des centres commerciaux : promoteurs, propriétaires,
gestionnaires, enseignes, prestataires et groupements de commerçants.
Grands Centres Commerciaux : Centres commerciaux dont la surface GLA est supérieure à 20 000 m² et/ou
totalisant au moins 40 magasins et services.
Indice de fréquentation des Centres Commerciaux : Afin d’analyser les flux de fréquentation des centres
commerciaux, le CNCC suit, depuis octobre 2006, un panel de près de 60 centres équipés d’un système de
comptage. Ce panel se compose de 39% de Centres Commerciaux Régionaux, 45% de Grands Centres
Commerciaux et 15% de Petits Centres Commerciaux.
Indice de performance des Centres Commerciaux : Analyse mensuelle des chiffres d’affaires des centres
commerciaux réalisée par le CNCC au niveau global, par typologie de centres et par secteurs d’activités.
Le panel, réactualisé chaque année, comprend actuellement 139 centres et couvre 8 000 commerces.
Petits Centres Commerciaux : Centres commerciaux dont la surface GLA est supérieure à 5 000 m² et/ou
totalisant au moins 20 magasins et services.
Retail-Park : anglicisme du parc d’activités commerciales qui se définit comme étant un ensemble commercial à ciel
ouvert, réalisé et géré comme une unité. Il comprend au moins 5 unités locatives et sa surface est supérieure à 3
000 m² SHON (surface construite).
Centres de Marques : Centres dans lesquels les producteurs vendent directement au public la partie de leur
production non écoulée dans le circuit de distribution classique.
Surface GLA : Surface totale louée aux commerçants comprenant l’ensemble de cette surface (vente + réserve)
sans déduction de trémie ou poteau et calculée entre les axes des murs mitoyens avec les parties privatives, et les
nus extérieurs des murs mitoyens avec les parties communes. Ce sont les usages en matière de centres
commerciaux.
Surface hors œuvre nette (SHON) : Somme des surfaces égales à la surface hors d’œuvre brute (SHOB), après
déduction des surfaces de combles et sous-sols non aménageables ni exploitables pour l’habitation (ou pour des
activités professionnelles, des balcons, des surfaces non closes et des espaces de stationnement).
Taux de rendement prime : Exprimé en %, ratio entre les loyers hors charges et le prix d’acquisition AEM de l’actif
(Immeuble neuf ou restructuré, durée ferme d’engagement longue). Rentabilité la plus basse observée au cours
d’une période donnée, après élimination des valeurs aberrantes (occurrences inférieures à deux).
www.dtz.com
15
Property Times
France Commerces T1 2012
Contacts
DTZ France
Gérard Margiocchi
Président de DTZ France
+33(0)1 47 48 77 32
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Directeur Général DTZ Consulting
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Président Directeur Général DTZ Eurexi
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Philippe Méjean
Directeur Général DTZ Consulting
+33(0)1 49 64 49 21
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+33(0)1 49 64 46 43
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Asset Management
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Directeur Général
+33(0)1 49 64 49 13
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Directeur Général
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