N°7 - 4ème trimestre 2011
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N°7 - 4ème trimestre 2011
N um é r o 7 Pa g e 4 COSEMIIC LETTR’IMMO F O CUS S UR LES T ENDA NCE S D U MA RCHE PA R A R R O N D I S S E M E N T 28 AVENUE DE MESSINE 75008 PARIS Téléphone 01 45 63 30 00 Télécopie 01 45 63 30 01 [email protected] Paris 6ème arrondissement : Paradoxalement l’offre augmente légèrement depuis 4 mois, surtout sur les petites surfaces souvent vendues louées, c’est l’effet taxe sur la plus-value du gouvernement. Pour les hôtels particuliers et les appartements exceptionnels dont le prix dépasse les 4 millions, l'heure n'est pas à la baisse des prix. Au moins 50% de la clientèle est étrangère. Or les multimillionnaires venus d’ailleurs ( Russie, Brésil, Mexique, Chine…) éprouvent toujours le désir d'investir dans la pierre à Paris, une ville où les placements restent sûrs dans notre contexte mondial actuel. Moyennes notariales au 3ème trimestre 2012 : 12 650€ / m² - Hausse de 18 % sur 1 an. 20ème www.cosemiic.fr Paris arrondissement : Le succès du très vivant quartier Gambetta est toujours d’actualité, mais les acquéreurs habituels commencent à être freinés par la flambée des prix. Chose impensable il y a 18 mois, un appartement bien placé à 8500 € /m² peut trouver acquéreurs en une semaine ! De plus, le 20ème est un arrondissement truffé d’immeubles datant des années 60 et 70 qui à défaut d’être beaux, sont souvent très fonctionnels, idéals pour les jeunes couples primo accédants. Moyennes notariales au 3ème trimestre 2012 : 6 940€ / m² - Hausse de 18,3 % sur 1 an. Quartiers les plus chers au 3ème trimestre 2011 (prix médian) : n°1 - St-Thomas d’Aquin (7ème arr): 13 680 €/m2 n°2 - Odéon (6ème arr ) : 12 790 €/m2 n°3 - St-Germain des Près (6ème arr.) : 12 490 €/m2 n°4 - Archives (3ème arr.) : 11 830 €/m2 n°5 - Les Invalides arr) : 11 790 €/m2 Seul le quartier des Archives vient perturber l’hégémonie de la rive gauche. Tendance stable en général. On ne répètera jamais assez que les trois règles dans l’immobilier sont : l’emplacement, l’emplacement et l’emplacement… (7ème Quartiers les plus abordables au 3ème trimestre 2011 (prix médian) : n°1 - La Goutte d’Or ( 18ème arr.) : 5 860 €/m2 N um ér o 7 Edito du Président 1 La pierre est-elle encore un bon placement ? 1 Garanties complémentaires en D.O. 2 Flash Juridique 3 Focus sur les tendances du marché 4 n°2 - La Villette (19ème arr.) : 5 890 €/m2 Laurent GUILIANI n°3 - La Chapelle (18ème arr.) : 6 200 €/m2 Président Directeur Général n°4 - Pont de Flandre (19ème arr.) : 6 390 €/m2 n°5 - Belleville (20ème arr.) : 6 550 €/m2 Le trimestre prochain vous ne trouverez plus trace du quartier Belleville dans ce classement (5ème moins cher). En effet le dynamisme de ce secteur en réhabilitation partiel en fait une des plus belles progressions de Paris en terme de prix. D’ici 4 à 5 ans, lorsque les infrastructures suivront, il sera déjà trop tard. Muriel BLEUSE Directeur / Responsable Grands Comptes Christine VIALLA Secrétaire Général ACHETER UN REZ-DE-CHAUSSEE, La bonne idée? Francine GUILIANI Immobilier Résidentiel C'est un constat, les appartements en rez-de-chaussée sont moins prisés par les acheteurs : sombre, insécurité, peu d’intimité etc. Des critères justifiant souvent un manque d'enthousiasme. Pourtant ce type de biens peut s'avérer être un très bon investissement locatif. En effet, si certaines personnes fuient les rez-de-chaussée ou 1er étage, d'autres au contraire ne recherchent que ça : personnes à mobilité réduite ou ayant un animal domestique, professions libérales etc. Bien souvent, il s’agit de personnes recherchant une occupation à long terme. Ce qui rend le rendement attractif c’est que le prix d’acquisition d’un appartement en rez-de-chaussée est souvent moins cher alors que son prix en location ne décote presque pas face aux équivalents en étage. En conséquence , un rez-de-chaussée bien placé peu garantir une très bonne efficience locative et ce, malgré une plus-value moins intéressante lors de la revente. Rédigée avec ses Partenaires Cabinet BARRAULT Assureur Cabinet SALLARD CATTONI Avocats ESPACES CONSEILS Avec la participation de ROBERT FONCK MANAGEMENT Sources Paris Notaires, COSEMIIC. EDITO DU PRESIDENT DANS CE NUMÉRO : Principaux interlocuteurs chez COSEMIIC 4 è m e tr i m e s tr e 2 0 1 1 Alors ! Baisse, stagnation ou légère progression des prix pour 2012 Il faut le reconnaitre les avis des spécialistes sont très différents sur l’appréciation des tendances à venir du marché de l’immobilier. Ce qui est évident, c’est que les modifications fiscales (notamment la fiscalité des plus values) ont accéléré les transactions avec tassement des prix, voire une légère diminution suivant les villes. Mais que penser des évolutions à venir au-delà de janvier 2012 ? Si certains prévoient une légère augmentation des prix, à contrario, d’autres considèrent que la perte du triple A conduira à un durcissement de la distribution du crédit dans une perte générale de confiance et donc à une baisse des transactions et des prix. A dire vrai, l’idée de taxe Tobin, appliquée à minima en France et recouvrant (dans l’état de la réflexion actuelle) ni plus ni moins que l’ancienne taxe sur les opérations financières, redonne de l’intérêt à la fiscalité de l’immobilier dès lors que seules les opérations de bourse seraient taxées. Attendons les discussions et le décret d’application pour savoir si nous éviterons une taxation supplémentaire et donc bénéficierons d’un petit avantage par rapport aux autres placements. Après une année 2011 somme toute assez bonne, 2012 constitue un risque mais l’immobilier se juge sur le long terme et une contraction éventuelle des prix ne peut que présenter à l’achat, un avantage sur les rendements futurs. Ce propos qui peut sembler optimiste devrait se vérifier sur l’immobilier locatif et sur les investissements longs. L’équipe de COSEMIIC qui vous conseillera dans vos réflexions vous présente tous ses vœux pour cette nouvelle année et reste à votre disposition pour satisfaire vos attentes. LA PIERRE EST– ELLE ENCORE UN BON PLACEMENT L’accumulation des lois de finance modificatives, les perspectives économiques avec notamment la « résistance » des banques aux risques mondiaux encourus et les contraintes sociales qui en découlent, conduisent tout investisseur à se poser la question des arbitrages dans la gestion de son patrimoine. L’objectif visant à recevoir un rendement suffisant de son actif eu égard à une inflation qui devrait s’élever dans les mois qui viennent tout en ayant l’assurance de la transmission de son patrimoine, trouve sa satisfaction dans l’immobilier et ce, quelles que soient les fiscalités actuelles ou à venir. Il s’agit d’avoir une gestion en bon père de famille dont le résultat est celui d’une minimisation des risques et d’une correction des effets fiscaux plutôt que la recherche de gains immédiats élevés. L’investissement doit être fait en fonction de son rendement, de la valeur future du placement immobilier et du mode de financement ad hoc. Le financement à partir d’un crédit demeure une base essentielle même si les conditions d’octroi des prêts se durcissent du fait des normes prudentielles de Bâle III (les banques ont le choix entre augmenter les fonds propres ou diminuer l’offre de crédit) et du problème sous-jacent mais récurrent des liquidités (rappelons que la BCE est intervenue massivement il y a peu de temps). Néanmoins les « bons clients » détenteurs d’un portefeuille sous mandat et disposant d’une surface patrimoniale devraient ne pas subir de vraies contraintes en dehors du taux appliqué qui est toujours négociable. C’est ainsi que l’investissement locatif est toujours attractif dans les grandes villes mais il importe de connaître les pro- Pa g e 2 Quel rendement obtient-on avec d e t e l s montages ? La garantie est acquise pendant le délai de dix ans à compter de la réception ... N um é r o 7 jets d’infrastructures, le tissu économique (commerces de proximité, entreprises etc…), les services publiques et les dessertes, au risque de se fourvoyer dans la location à effectuer et de supporter le manque à gagner de la vacance locative. Le financement peut se faire à partir d’un prêt à taux fixe, amortissable sur une durée (de 10 ans ou plus) à définir en fonction de l’équilibre entre les loyers (indexés) et les charges imputées sur ceux-ci. L’objet est de neutraliser l’impôt tout en bénéficiant d’une plus value qui à terme valorisera le bien. Certes, les prix de l’immobilier se tassent voire se contractent sous l’effet des nouveautés fiscales et de la conjoncture économique mais nous nous inscrivons dans un projet à plus de 10 ans. Ne perdons pas de vue également que les améliorations locatives et donc les investissements ponctuels (plomberie, électricité…) sont déductibles dans les limites prévues par la loi (dépenses de travaux) et peuvent donc constituer des reports sur les exercices futurs. Ces améliorations contribuent également à valoriser le bien. Mais attention il est important que le taux du crédit soit sensiblement inférieur au taux de rendement que confèrent les loyers (loyers/investissement dont coûts d’achat) sous peine de perdre de l’argent. La fixation du prix de la location n’est pas non plus un acte neutre. Plusieurs montages sont opérationnels depuis de nombreuses années et méritent d’être mentionnés. Il en est ainsi du financement de l’investissement locatif à partir d’un prêt « in fine » où le capital est remboursé à la fin du prêt. Lorsque l’on dispose d’un contrat d’assurance vie pouvant être adossé au prêt (donc d’un montant équivalent disponible à l’échéance du prêt) le remboursement in fine se fera à partir de l’assurance vie. Les revenus des loyers sont diminués des charges (dont intérêts) tous les ans dans les limites fiscales. Ce montage bénéficie en cas de décès de l’assurance décès invalidité (DI) pour le prêt et l’assurance vie versée au bénéficiaire désigné dès lors que le prêt aura été remboursé. Nous avons dans un récent article de la revue précisé l’intérêt de la SCI dans la transmission de patrimoine. Ce que nous venons de décrire brièvement, peut s’inscrire dans une SCI également (cf LETTR’IMMO N° 3) et plus encore dans une SCI soumise à l’impôt sur les sociétés en fonction de sa tranche marginale d’imposition avec prise en compte des prélèvements sociaux. Quel rendement obtient-on avec de tels montages ? Tout dépend du bien, de sa localisation, de son exploitation (transformation d’un grand appartement en studios), et de la nature de la location (meublée ou nue). Le rendement annuel estimé se situe entre 4% et 10% selon le quartier de la ville où l’investissement a été réalisé. Toutefois le rendement le plus élevé se réalise souvent dans la location meublée, qui en fonction de l’importance des revenus peut permettre de bénéficier du statut de loueur en meublé professionnel. Nous n’aurons pas la prétention de faire un point sur l’ensemble des rendements potentiels que procure l’immobilier. La pierre constitue toujours un placement à rendement satisfaisant avec un capital se bonifiant à long terme. La gestion d’un patrimoine se fait toujours à long terme, gage de minimisation des risques et des évolutions fiscales. LES GARANTIES COMPLEMENTAIRES DOMMAGES OUVRAGE (souscrites sur option) Celles-ci sont au nombre de trois. Nous allons évoquer la seconde dans ce numéro. Cette garantie s’applique à la réparation des dommages immatériels subis par les occupants – maître de l’ouvrage, propriétaires successifs ou leurs locataires – de la construction résultant directement d’un dommage garanti au titre de la garantie de dommages obligatoire ou, si elle est souscrite, de la garantie complémentaire des dommages subis par les éléments d’équipement. Elle est acquise pendant le délai de dix ans à compter de la réception, lorsqu’elle est mise en jeu à la suite d’un dommage matériel garanti au titre de la garantie obligatoire. La garantie est acquise pendant le délai de deux ans à compter de la réception, lorsqu’elle est mise en jeu à la suite d’un dommage matériel garanti au titre de la garantie complémentaire « dommages EN Pa g e 3 N um é r o 7 FLASH JURIDIQUE - BAIL COMMERCIAL DEPLAFONNEMENT Le bail en général et le bail commercial en particulier n’ont pas échappé à cet engouement extraordinaire pour la question prioritaire de constitutionnalité. Plusieurs questions ont déjà été posées. Quant à la règle du déplafonnement de droit lorsque le bail conclu pour neuf années a eu une durée effective de plus de douze années, la Cour de cassation a répondu avec la plus grande pertinence que cette disposition n’opérait à l’évidence aucune discrimination entre les preneurs à bail commercial qui, tous, peuvent demander, à l’expiration de leur bail d’une durée contractuelle de neuf ans, son renouvellement et ainsi ne pas laisser le bail se prolonger tacitement plus de douze ans. OBLIGATION D’EXPLOITATION En l’absence de clause contractuelle imposant expressément au preneur une exploitation effective et continue du fonds dans les locaux loués, un défaut d’exploitation, même sur une longue période, ne peut fonder la résiliation judiciaire du bail. et L.145-1 du Code de com- réfère à cette notion, et ce sur les 3 dernières années précémerce. dant l’expiration du bail, mais cela ne vaut que pour détermiSi aux termes de l’article L.145 ner le droit au renouvellement. -1 du Code de commerce le statut des baux commerciaux s’applique aux baux des im- Il convient donc, dans les meubles ou locaux dans les- baux, de prévoir expressément quels un fonds est exploité, cette obligation afin de peraucune durée d’exploitation mettre au bailleur de se prévaAinsi en a t’il été considéré par effective et continue n’est en loir de sa méconnaissance la Cour de Cassation au visa effet visée : seul l’article L.145 pour obtenir la résiliation du des articles 1184 du Code civil -8 du Code de commerce se bail. NOTRE SELECTION subis par les éléments d’équipement » si cette dernière est souscrite. Elle est accordée dans la limite d’un montant stipulé au contrat et sous déduction d’une éventuelle franchise. Ces montants sont revalorisés en fonction de l’évolution de l’indice entre la date de la réception et la date de la réparation du sinistre. LOCATION PARIS 7ème PARIS 8ème Rue de la Motte Picquet Rue de Monceau 2.800,- € / mois 6.000,- € / mois VENTES PARIS 12ème PARIS 7ème PARIS 11ème MARLY LE ROI (78160) Rue de Charenton Boulevard des Invalides Rue Amelot Propriété d’exception 374.000 € 3.15O.000 € 1.435.000 € 1.786.000 € LOCATION BUREAUX PARIS 8ème Rue de la Bienfaisance 413.000 € / an Un défaut d’exploitation même sur une longue période ne peut fonder la résiliation judiciaire du bail.