Air France-KLM veut muscler Transavia et participer à la

Transcription

Air France-KLM veut muscler Transavia et participer à la
Techniciens. Maitrise. Cadres.
Air France-KLM veut muscler Transavia et participer à la
consolidation du secteur low-cost
Le 31/03/2016 LA TRIBUNE
Air France-KLM vise, pour son pôle low-cost Transavia, une flotte d'une
centaine d'avions d'ici à l'été 2019. Le groupe entend également jouer un rôle
dans la consolidation du secteur aérien low-cost qu'il prévoit au cours des
prochaines années.
La lenteur et l'inefficacité jusqu'ici des négociations entre Air France et ses pilotes sur de nouvelles
mesures de productivité à mettre en place n'ont pas fait dévier la direction d'Air France-KLM dans sa
volonté de se développer fortement dans le low-cost en Europe, un marché qui croît de 8% par an. A la
fois en développant son pôle à bas coûts, Transavia, composé de deux entités, Transavia France et
Transavia Holland, mais aussi en étant à l'affût de toute opportunité permettant à Air France-KLM de
participer à la consolidation du marché low-cost européen que prévoit la direction au cours des prochaines
années.
"4 ou 5 grandes compagnies low-cost à terme"
"En Europe, derrière les deux gros acteurs low-cost du secteur (Ryanair, Easyjet, Ndlr), il y a sept ou huit
compagnies qui disposent d'une cinquantaine d'avions. C'est dans ce groupe de compagnies qu'un
mouvement de consolidation devrait se déclencher", a expliqué le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de
Juniac, ce mercredi, lors de l'inauguration de la base opérationnelle de Munich de Transavia Holland, la
première du groupe en dehors de ses deux marchés naturels, la France et des Pays-Bas.
Pour Alexandre de Juniac, participer à cette consolidation est "une priorité du groupe".
"Si la consolidation du groupe commence, il faut que l'on y soit", a-t-il dit à La Tribune.
"A terme, d'ici à quatre à cinq ans, il ne devrait rester que 4 ou 5 grandes compagnies à bas coûts
européennes", a-t-il ajouté.
"Tout le monde s'attend à une vague de consolidation dans le secteur low-cost européen. Nous voulons
contrôler notre futur et pouvoir jouer un rôle quand cette consolidation débutera. Dans un an ou deux
ans peut être mais c'est difficile à prédire", a quant à lui déclaré Mattiis ten Brink, le directeur général de
Transavia Holland.
Consolidation
De quelle manière ? "Toutes les possibilités sont sur la table, a répété deux fois Alexandre de Juniac, nous
sommes très ouverts". Cela peut passer par des acquisitions ou des combinaisons d'actifs. L'an dernier, des
rumeurs de presse avaient fait état de discussion avancées avec la compagnie hongroise Wizz Air.
S'il se réalise, le scénario d'Alexandre de Juniac promet de belles batailles capitalistiques. Outre Ryanair
et Easyjet, et les trois filiales des trois géants Lufthansa, IAG et Air France-KLM (Eurowings, Transavia,
Vueling), il reste encore dans le ciel européen de belles compagnies low-cost comme Norwegian, Wizz
Air (aux carnets de commandes bien remplis) et encore 7 à 8 petites low-cost comme Volotea.
Reste à savoir qui dégainera le premier.
Doublement du trafic de Transavia d'ici à trois ans
A cet éventuel scénario de consolidation du secteur s'ajoutera le plan de croissance de Transavia. Air
France-KLM table sur un doublement du trafic de Transavia au cours des trois prochaines années, à 20
millions de passagers.
Pour y parvenir, le groupe entend augmenter la flotte de son pôle low-cost pour la porter à une centaine
d'avions d'ici à trois ans (contre 69 à l'été 2016), répartis à raison d'une quarantaine d'appareils aux Pays Bas et autant (voire un peu plus) en France, tandis que le reste serait affecté sur les bases eur opéennes.
Combien y en-aura-t-il dans trois ans ? Mystère. Alexandre de Juniac veut être pragmatique. Le groupe
travaille sur de nouvelles opportunités ainsi que sur le développement de sa base de Munich qui, cinq
jours seulement après le début des vols, affiche des résultats de trafic satisfaisants. Le 10.000e passager
(en l'occurrence une passagère) a volé ce jeudi sur le vol Munich-Naples. Près de 200.000 réservations ont
déjà été effectuées au cours des prochains mois malgré le déficit de notoriété dont souffre Transavia en
Allemagne. De bonne augure pour atteindre l'objectif d'un million de passagers en 2016.
Orly bientôt saturé pour Transavia
Le profil recherché pour les prochaines bases est le même que celui de Munich : l'absence d'une base lowcost concurrente (à la limite une seule), une grosse zone de chalandise, à fort pouvoir d'achat.
Reste à savoir qui de Transavia Holland ou de Transavia France va assurer cette croissance en Europe. Car
si les pilotes de KLM ont signé avec la direction un accord permettant d'ouvrir des bases comme Munich,
ceux du SNPL ne parviennent pas à s'entendre avec la direction. Résultat, sans accord, Transavia ne
pourra pas se développer en Europe, mais aussi en province. Ceci alors que la croissance à Orly, un
aéroport sur lequel Transavia est déjà la première low-cost, n'est pas extensible. D'ici à deux ans,
Transavia n'aura plus d'opportunités de croissance à Orly en termes de créneaux horaires de décollage et
de destinations.
Fabrice Gliszczynski
Techniciens. Maitrise. Cadres.
Air France: les négociations bloquent toujours avec les
pilotes
Le 03-04-2016
Challenges
La direction de la compagnie et les pilotes négocient pour signer un
accord de compétitivité cette semaine. Un nouveau rendez-vous a lieu
mercredi, mais les désaccords restent nombreux. Récit des coulisses de
ces discussions.
Les pilotes et la direction d’Air France se mettront-ils enfin d’accord cette semaine pour signer un
accord de compétitivité ? Difficile à dire tant les discussions patinent, six mois après l'échec de
précédentes négociations, menées sous la menace de suppressions de postes. Certes, le climat
social est plus serein –depuis l’épisode de la chemise arrachée du DRH en octobre- mais les points
de blocages sont toujours aussi nombreux alors que le temps presse. Alexandre de Juniac a beau
avoir renoncé à poser un ultimatum aux pilotes pour détendre le dialogue social, le PDG du groupe
Air France-KLM attend toujours de pouvoir mettre en route son plan Perform 2020.
Il a indiqué la semaine dernière qu'il souhaitait voir les négociations «aboutir assez
prochainement». Car le plus vite sera le mieux. «Il faut mettre en place le programme d’été,
l’arrivée des nouveaux avions et l’éventuel plan d’embauches des pilotes » rappelle-t-on dans
l’entourage du PDG. La prochaine réunion avec les représentants des pilotes est prévue mercredi.
Or, à écouter Philippe Evain, le président du SNPL, le syndicat majoritaire des pilotes, on est loin
d’un accord. « Les projets successifs (soumis par la direction) se sont de plus en plus éloignés de
nos propositions» dit-il. Les négociations achoppent principalement sur la question des
rémunérations des pilotes et la répartition du volume d’activité entre Air France et KLM. Cette
dernière étant, selon le syndicat, désormais nettement plus favorable aux Hollandais.
La direction pense avoir fait des concessions
Côté direction, on estime pourtant avoir fait des concessions : la compagnie a ainsi abandonné son
projet initial de faire voler ses navigants une centaine d'heures en plus par an à salaire égal. Elle
propose désormais de payer les heures effectuées en plus, mais à un taux inférieur. La
rémunération des pilotes étant formée d’un fixe (30%) et d’une base variable (70%) liée au type
d’avions, aux heures de vol de nuit…Envoyé vendredi soir aux représentants des pilotes, les
dernières propositions de la direction consistent par exemple à faire voler les pilotes de moyencourrier une cinquantaine d’heures en plus avec une augmentation de leur rémunération de l’ordre
de 3 à 5%.
La direction souhaite baisser un peu le montant des primes de vols des pilotes sur les nouveaux
appareils qui vont entrer dans la flotte d’Air France (les Boeing 787 notamment) et lors de
l’ouverture de nouvelles lignes. «Il faut environ trois ans pour équilibrer une nouvelle ligne, confiet-on en interne. Pendant cette période, nous souhaitons que les pilotes baissent leur prime de vol
afin de baisser les coûts. Sachant que pour un pilote de moyen-courrier qui passe sur ce type
d’appareil cela ne représente au final qu’une faible diminution de sa rémunération puisqu’il fait un
gap d’au moins 20% en passant sur long-courrier».
Embaucher des centaines de pilotes
En échange, Air France promet notamment d'embaucher plusieurs centaines de pilotes, de
réformer les règles d'évolution de carrière pour les rendre plus attractives et de renoncer en partie
à la réduction d'activité programmée en 2016.
Autre élément important dans la balance : les accords de périmètre d’activité qui protègent les
pilotes d’Air France. Ces derniers sont arrivés à échéance le 31 mars. La direction propose de les
reconduire en échange de la signature de l’accord de productivité. « Désormais, rien n’empêche la
direction de sous-traiter une destination à une compagnie locale avec laquelle elle dispose de codeshare*, explique un expert du secteur. Elle pourrait par exemple faire exploiter un Paris-Kuala
Lumpur par une compagnie malaysienne, sans pilotes Air France ». Le genre de décision qui
mettrait évidemment les pilotes en grève mais qui peut jouer dans le bras de fer avec le SNPL.
*Le code-share (partage de codes) permet à une compagnie de sous-traiter des vols à une autre
compagnie. Le transporteur réel n'est pas celui qui a commercialisé le vol.
Pauline Damour
Techniciens. Maitrise. Cadres.
Hop! : La fusion est effective
Le 04/04/16 DéplacementsPros
Menée depuis 3 ans, la convergence des sociétés Airlinair, Britair et
Regional aboutit à une fusion absorption et au regroupement de
l’ensemble des activités en une seule compagnie aérienne au sein d’une
même entité juridique et opérationnelle effective à partir de ce lundi 4
avril.
Un seul siège social (Rungis) au lieu de 4, un seul certificat de transporteur aérien (CTA) depuis
quelques mois et une seule compagnie aérienne à part entière, l’ensemble des activités, des vols
et des personnels de Hop! devient une seule entité juridique. Le rapprochement a coûté 146
postes pour la rationalisation des opérations de toute nature. Avec cette fusion, Air France espère
ramener le réseau court-courrier à l’équilibre d’ici 2017. L’opération doit permettre une réduction
des coûts de 10%, qui viendront s’ajouter aux 20% déjà réalisés dans le plan Transform 2015.
Il reste encore à éclaircir dans l’esprit des clients certains éléments puisque depuis plusieurs mois,
l’expression « Hop ! Air France » est de plus en plus utilisée par la compagnie. Certaines lignes
intérieures, comme La Navette, sont exploitées en Airbus A320 d’Air France sous la marque Hop!,
mais n’entrent pas dans le périmètre du CTA de la nouvelle compagnie. Par ailleurs il reste à
résoudre la difficulté de l’hétérogénéité de la flotte (87 appareils prévus dans un an), qui compte
cinq types d’avion. A terme, compte tenu des commandes d’Air France-KLM, la flotte sera
certainement réduite à des Embraer et à des ATR.
La compagnie dispose de deux hubs en France : Lyon-Saint Exupéry et Paris-Orly, avec dans ce
dernier cas quatre navettes vers Bordeaux, Marseille, Nice et Toulouse. Elle transporte chaque
année 13 millions de passagers.
DéplacementsPros.com

Documents pareils