Les différentes étapes pour la fabrication d`un film
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Les différentes étapes pour la fabrication d`un film
Les différentes étapes pour la fabrication d’un film institutionnel Voici résumées, les cinq principales étapes dans le processus de fabrication d’un film institutionnel : 1 – L’étude et le repérage Elle commence avec une première réunion de prise de contact avec le commanditaire où celui-ci va exposer ses besoins en matière de communication audiovisuelle autour de son entreprise, de son organisme ou de son association en lien avec le public visé. Il évoquera les caractéristiques de son établissement, les noms des différents interlocuteurs qui pourront intervenir dans le film, les lieux à visiter pour le tournage futur, l’existence ou non de scènes entre différentes personnes qui pourront illustrer les informations, … En lien avec les besoins exposés, le réalisateur va demander des précisions dans certains domaines (techniques par exemple) et va synthétiser avec ses mots ce qui est demandé. Si les deux interlocuteurs sont bien d’accord sur la demande, le réalisateur, en s’appuyant sur les repérages effectués, fera ses premières propositions. Par exemple, il pourra recommander le choix de certains intervenants qui s’expriment mieux ou qui passent mieux, certains lieux plus « cinématographiques ». Il proposera d’abandonner certaines idées irréalistes ou trop difficiles à réaliser et présentera, à la place, des solutions fiables et parfois, plus économiques. Il apportera son conseil en ce qui concerne la pertinence d’une voix off ou pas, l’apport d’une musique, son style, la durée du film, … 2 - Le projet et le budget prévisionnel Fort de cette étude approfondie, le réalisateur va rédiger un projet audiovisuel écrit en des termes imagés qui rendront bien compte de ce que pourra être le film. Il devra préciser au mieux le contenu du futur film avec une description de l’image (images à tourner, les archives, les photos, …), du son (les interviews des intervenants et la voix off), la musique, les textes écrits sur l’image (générique de début, de fin, les apports d’informations qui pourront compléter la parole). Il établira un budget prévisionnel en estimant : - le nombre de jours de préparation, de tournage (en y intégrant le temps pour les déplacements), de montage et des finitions (trucages, corrections colorimétriques et mixage son), - la location du matériel (caméra, trépied, micros, lumière, ordinateur avec logiciel de montage). Pour la Production 7, il y a un tarif basique journalier. - les frais de déplacement, de repas, d’hébergement, si nécessaire, - les droits d’auteurs musicaux et éventuellement les droits d’utilisation d’archives. Le réalisateur enverra le projet audiovisuel à son commanditaire afin de connaître son appréciation et ses précisions tant au niveau du contenu, qu'au niveau du budget. Il y aura des négociations pour aboutir à un projet final avant sa réalisation. 3 – Le tournage Une fois que les deux parties se sont entendues sur le projet, le réalisateur va effectuer un plan de tournage, qui est une organisation du travail. Il y indique les dates, les heures de rendez-vous choisies en fonction des disponibilités des intervenants, de l’estimation du temps de tournage, de déplacement, des impératifs divers, … Il précise également les lieux précis avec l’adresse, un numéro de téléphone. Il organisera le travail d’une manière optimale en tenant compte : - d’un déplacement minimum, - de la meilleure « utilisation » possible des intervenants et des décors de tournage, en cherchant une mise en scène et une image de qualité. Lorsque l’organisation est finalisée tant au niveau du commanditaire qu’au niveau du réalisateur, le tournage pourra commencer en suivant le plan de travail prévu, mais en s’adaptant également aux imprévus. L’équipe sera plus ou moins nombreuse suivant la commande et le budget du film. - Pour un tournage simple (interviews, images avec prise de son d’ambiance, …), il est possible de tourner seul, si le réalisateur sait filmer. C'est le cas pour la Production7. - Si la prise de vue s’avère compliquée, par exemple des scènes en mouvement où il est nécessaire de changer constamment la mise au point et l’ouverture du diaphragme, ou bien si la lumière est très délicate, il sera plus prudent de demander à un chef-opérateur de filmer. - Dès que la prise de son est complexe, par exemple la prise de son d’une réunion à plus de trois personnes, il sera nécessaire de faire appel à un ingénieur du son qui perchera et suivra la prise de parole. - Il peut aussi y avoir la combinaison du réalisateur qui filme accompagné par un ingénieur du son. La durée du tournage est variable suivant la durée du film et sa complexité. Généralement, on prévoit une journée de tournage pour 3 à 5 minutes de film montées. 4 – Le montage Le tournage est maintenant terminé et le réalisateur avec son monteur vont visionner les rushes (toutes les images tournées) afin d’assembler les images et les sons et donner une forme cohérente et fluide à un film qui est en train de naître sous leurs yeux. Le monteur est un technicien créatif qui a un regard neuf sur le sujet. Il n’était pas aux réunions de préparation, ni au tournage. Il est le premier spectateur et le réalisateur a intérêt à rester à son écoute, car celui-ci est imprégné par son sujet et peut manquer de recul et de vision globale. Malgré tout, le réalisateur peut monter son film s’il maitrise le logiciel de montage et si le sujet est court. C'est le cas pour la Production 7. La façon la plus simple d’effectuer un montage est de travailler sur une continuité sonore tirée des paroles contenues dans les interviews, la voix off (si elle existe), les échanges d’une scène, etc. L’ensemble sera ensuite illustré par des images filmées, des photos, des animations. C’est la méthode la plus fréquemment utilisée dans le film institutionnel. Une fois l’ossature du film achevée, il sera possible d’y ajouter des effets vidéo qui agrémenteront le montage, par exemple des effets de transition entre deux séquences, une image dans une autre image, l’animation de textes en 3D, … Des musiques choisies et testées en rapport avec le sujet du film, des sons d’ambiance de qualité pourront être également ajoutés, car la richesse de la bande sonore constitue un élément fondamental dans l’appréciation du film. La durée du montage est variable suivant la complexité du film. Généralement, on prévoit une journée de montage pour 2 à 5 minutes montées. Lorsque le réalisateur et le monteur sont d’accord sur la maquette, une projection sera organisée avec le commanditaire (un export d’un fichier vidéo et audio du montage peut lui être envoyé par internet s’il n’est pas sur place) afin d’avaliser le film en rapport avec le projet commandé. Il peut y avoir plusieurs retouches à faire, pour aboutir à un film quasiment terminé. 5 – Les finitions Lorsque la maquette est avalisée par le commanditaire, il restera les finitions qui sont essentiellement : - la correction colorimétrique. Suivant le budget du film, les plans vont être corrigés au niveau de la colorimétrie et de la qualité de l’image, pour donner à l’ensemble une unité picturale. La correction peut être faite par le monteur dans la salle de montage. - le mixage son. Le montage a été effectué sur plusieurs pistes audio. Suivant le budget et la complexité du film, le montage peut être mixé par le monteur dans la salle de montage (s’il s’agit d’un montage simple) ou bien par un mixeur dans un audit de mixage. Conclusion Après ces différentes étapes de fabrication qui peuvent durer de quelques jours à quelques semaines voir quelques mois dans certains cas, le film est maintenant terminé. Il sera projeté à un public qui saura apprécié mais sans en prendre réellement conscience, de tout le travail effectué auparavant. N’oublions pas que chaque film est un prototype et que, dans chaque nouveau projet une réflexion spécifique et singulière est à entreprendre pour mener à bien sa réalisation. Claude Graton réalisateur audiovisuel