Loi sur les services financiers (<1Mo)
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Loi sur les services financiers (<1Mo)
Positions de l’assurance Loi sur les services financiers1/2 „ Loi sur les services financiers La prise en compte des assureurs dans une loi sur les services financiers/sur les établissements financiers n’est pas nécessaire. Dans sa forme actuelle, le droit des assurances offre une protection élevée des consommateurs puisqu’il comprend, d’une part, des directives dans le domaine de la conception des produits et de la distribution et, d’autre part, des dispositions relatives à la solvabilité des assureurs. La loi sur les services financiers (LSFin) est censée améliorer l’accès aux marchés étrangers, plus particulièrement à celui de l’UE. Or, cela ne concerne de toute façon pas les assureurs, puisque la vente transfrontière d’assurances n’est possible que dans un cadre très restreint. “ Message relatif à la loi sur les services financiers/à la loi sur les établissements financiers Les principaux événements ayant conduit au projet de réforme sont la faillite de Lehman Brothers et l’escroquerie de Bernard Madoff. Les investisseurs suisses ont été nombreux à enregistrer de lourdes pertes dans le sillage de la faillite de Lehman Brothers. Les clients des assurances suisses, quant à eux, n’ont jamais été inquiétés. En mars 2012, le Conseil fédéral a chargé le Département fédéral des finances (DFF) d’élaborer des dispositions légales dédiées à l’amélioration de la protection des consommateurs au regard de la distribution de produits financiers. La procédure de consultation correspondante a été menée par le Conseil fédéral de juin à octobre 2014. Le 4 novembre 2015, le Conseil fédéral a publié le message relatif à la loi sur les services financiers (LSFin) et à la loi sur les établissements financiers (LEFin). La requête principale de l’ASA, à savoir ne pas prendre en compte le secteur de l’assurance dans la LSFin, n’a malheureusement pas été reprise dans le message. Le projet (LSFin/LEFin) est actuellement en cours de traitement par la première chambre (Conseil des Etats). La Commission de l’économie du Conseil des Etats a formulé la décision de principe suivante les 13–14 octobre 2016 : « Elle a décidé d’exclure les assureurs du champ d’application de la loi sur les services financiers (LSFin, art. 2) ; en contrepartie, les dispositions de la LSFin qui doivent aussi être applicables aux assureurs seront intégrées au projet de révision de la loi sur la surveillance des assurances (nouvelles dispositions relatives à l’assainissement des assurances, etc.), en cours d’élaboration et que le Conseil fédéral devrait soumettre au Parlement en 2017 ou 2018. La commission a entendu le secteur des assurances, qui souhaitait que les règles le concernant soient intégrées aux lois spéciales existantes au lieu de figurer dans une loi supplémentaire, de manière à ne pas créer d’autre complication supplémentaire. » Le projet va maintenant être examiné lors de la session d’hiver. La prise en compte du secteur de l’assurance dans la nouvelle LSFin / LEFin n’est pas nécessaire. L’ASA salue la décision de principe de la commission de l’économie. La prise en compte des assureurs dans une loi sur les services financiers touchant l’ensemble du secteur financier n’est pas nécessaire. La branche de l’assurance a uniquement besoin d’une approche sectorielle. Toute adaptation – pour autant qu’elle soit utile – dans le domaine de la protection des consommateurs doit systématiquement reposer sur la législation spéciale existante (LSA, OS, LCA). Le message est conçu pour le secteur bancaire et s’inspire de la directive européenne « Markets in Financial Instruments Directive » (Mifid). Il ne convient pas pour le secteur de l’assurance (les contrats d’assurance ne sont pas des mandats). Mifid I (promulgation en 2004) comme Mifid II (promulgation le 15 mai 2014) s’adressent aux établissements bancaires. Les assurances en sont exclues. Association Suisse d’Assurances ASA 8 novembre 2016 Positions de l’assurance Le secteur de l’assurance est déjà fortement réglementé Loi sur les services financiers2/2 Par ailleurs, le secteur de l’assurance est actuellement déjà soumis à une réglementation très prononcée par le biais de plusieurs lois spéciales – la loi sur le contrat d’assurance et l’ordonnance y relative ainsi que la loi sur la surveillance des assurances. Et ces dispositions légales sont encore complétées par un grand nombre de circulaires de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma). Ces différentes lois et circulaires contribuent à une protection efficace de la clientèle puisqu’elles contiennent, d’une part, des directives relatives à la conception des produits (par exemple touchant les assurances sur la vie) et à leur distribution et, d’autre part, des dispositions sur la solvabilité des assureurs. Les partisans de la loi sur les services financiers arguent que celle-ci améliore l’accès des prestataires suisses de services financiers aux marchés étrangers, essentiellement au marché de l’UE. Or, ceci ne s’applique pas aux assureurs suisses : les compagnies suisses d’assurances ne peuvent pas exercer leurs activités sur le marché international, car le droit sur la surveillance des assurances n’autorise les transactions d’assurance transfrontières que dans un petit nombre de cas bien particuliers. Ainsi, la conclusion de contrats d’assurance au delà des frontières n’est autorisée en Suisse que si l’assureur n’est pas soumis à la surveillance ou en présence d’un traité de libre circulation des services conclu entre deux pays. Or, une telle libre circulation mutuelle des services n’existe actuellement qu’entre la Suisse et la Principauté de Liechtenstein. Système d’attestation des formations suivies «Cicero» Registre dédié au secteur de l’assurance, Cicero fonctionne depuis le 5 janvier 2015, conformément au calendrier. « Cicero » signifie « Certified Insurance Competence » et est la reconnaissance de la branche en faveur d’un conseil de qualité et de compétences en permanence actualisées. Avec Cicero, le secteur de l’assurance va volontairement plus loin que le législateur : seuls les intermédiaires en assurances attestant d’une qualification professionnelle précise peuvent se faire inscrire sur ce registre. En s’enregistrant, ils s’engagent à suivre régulièrement des formations continues afin d’offrir un service de qualité à leurs clients. Cicero devient ainsi la marque d’un conseil compétent. Le registre public accessible sous www.cicero.ch permet de connaître les intermédiaires en assurance déjà enregistrés. Par cette mesure, le secteur de l’assurance affirme sa volonté de protéger les consommateurs, mais avec pondération. Il mise sur la compétence du conseil et signale clairement qu’il entend réguler sa profession en toute autonomie. Forte de cet engagement proactif, l’industrie de l’assurance est bien armée pour répondre aux exigences politiques en matière de formation initiale et continue des intermédiaires en assurances (qualification de base, formation continue régulière, obligation d’être inscrit sur le registre). Dans l’intérêt de la protection des consommateurs et d’une solution claire et uniforme, l’ASA s’engage en faveur de dispositions légales correspondantes dans la LSA et la LCA. Contact Pour de plus amples informations, Franziska Streich se tient à votre disposition (e-mail: [email protected]). Association Suisse d’Assurances ASA 8 novembre 2016